CHAPITRE CATHÉDRAL
d' ANGOULÊME

Sceau du Chapitre Saint-Pierre d'Angoulême.
Sceau rond de 45 mm, appendu à un accord entre le Chapitre et le Roi, de l'an 1312.
Il représente Saint-Pierre vu de face, à mi-corps, bénissant de la main droite et tenant ses clefs de la main gauche.
Légende : + SIGILLVM SANCTI ... OLISMENSIS
(Jean-Marie DENIS)

blason du chapitre cathédral d'Angoulême
De sable à deux clés d'argent posées en sautoir.
Blason enregistré le 5 août 1698 dans l’Armorial Général de France de Charles d’HOZIER, généralité de Limoges.


L'évêché d'Angoulême fut érigé dès le IIIème siècle.
Le chapitre est un collège de clercs, appelés chanoines, attachés à une cathédrale ou à une collégiale. L'institution en remonte au début du IXème siècle. (Wikipedia)
Dès le début, l'évêque a son "presbyterium", collège de prêtres, de diacres et de clercs ordonnés par lui, formant son conseil et travaillant avec lui à l'évangélisation de son peuple. Ce fut l'origine du chapitre cathédral. (Abbé Jean NANGLARD).
Sous l'ancien droit, le chapitre cathédral joua un rôle important dans le gouvernement du diocèse. Considéré comme le sénat et le conseil de l'évêque, son avis et son consentement étaient nécessaires pour de nombreux actes d'administration. De même, c'est le chapitre qui suppléait à la vacance du siège épiscopal. Il élisait après éventuellement huit jours de gouvernement collégial des chanoines, un vicaire capitulaire, pour l'assurer à sa place. (Wikipedia)
Les chapitres étaient doués de personnalité juridique en droit canonique. A ce titre de personne juridique publique de droit ecclésiastique, ils pouvaient posséder des biens temporels, corporels et incorporels, meubles et immeubles, et pouvaient ester en justice (poursuivre une action comme demandeur, ou la soutenir comme défendeur), devant un tribunal ecclésiastique. (Wikipedia)
Une bulle de Pascal II du 14 avril 1110, retira de la mense de l'évêque d'Angoulême pour les rattaché au chapitre, les églises de Saint-Jean d'Angoulême, Mosnac et Pérignac.
Cependant, dès la fin du XIIème siècle, le chapitre possédait en plus le Petit Saint-Cybard, Saint-Pierre sous les murs, Saint-Martin, Saint-Paul, Saint-Jacques de Lhoumeau, Bécheresse, Chadurie, Genac, Mérignac et Saint-Saturnin. (Abbé Jean NANGLARD).

Le logis canonial était l'habitation particulière du chapitre.
Le chapitre était composé de 24 chanoines et de quatre semi-prébendés.
En 1213, après avoir obtenu un doyen, les chanoines renoncèrent complètement à la vie commune. Ils abandonnèrent au doyen leur logis, qui devint ainsi le doyenné, et se dispersèrent dans les différentes dépendances de leur chapitre. (Abbé Jean NANGLARD).

Comme dans tous les chapitres, il semble qu'il y eut un doyenné autrefois à Angoulême, car des anciennes chartes mentionnent des doyens au Xème siècle. Cette dignité fut cependant supprimée au Xème siècle, car on y voit alors l'archidiacre à la tête du chapitre.
En vertu d'une bulle de date inconnue, le doyenné fut rétabli, à l'exécution de celle-ci en novembre 1213, par Guillaume II, archevêque de Bordeaux, assisté de l'évêque d'Angoulême, Guillaume TESTAUD, P., doyen , et G., chantre de Saintes.
Le premier doyen créé fut Amanève de GRÉSIGNAC (Amanevus de Grisinhaco).
L'acte d'institution contenait les dispositions suivantes : Le doyen devra être élu dans la suite par le chapitre et confirmé par l'évêque. Son personnat comprendra les églises et paroisses de Moulidars et de Fléac. (Il ne jouira de Fléac qu'après le décès du titulaire alors en exercice. En attendant, il touchera 10 livres sur la mense du chapitre).
Il aura en outre, 2 prébendes et demie. Sa juridiction s'étendra, sans préjudice de celle de l'évêque, sur la ville et les faubourgs d'Angoulême, sur les hommes du chapitre et dans les terres de son personnat. Cependant l'évêque pourra y connaître de toutes les causes, même en sa présence.
Il sera chanoine, premier dignitaire du chapitre et occupera au chœur la première place à droite. (Amanève de GRÉSIGNAC ne prendra cette place qu'après le décès de GARDRAT, archidiacre en service).
Ce fut le chantre qui l'installa au nom du chapitre, avec l'évêque qui imposa l'habit de chœur.
Le doyen avait pour prérogatives de nommer aux deux paroisses de son personnat, en étant le curé primitif. Il nommait encore à Saint-Antonin, Saint-Augustin, Saint-Paul et Saint-Vincent de la ville d'Angoulême. Patron unique de Saint-Martin, il y nommait alternativement avec l'archidiacre depuis que Saint-Pierre sous les murs (Saint-Eloy) lui était uni.
Il conférait également au prieuré de Saint-Augustin, ainsi qu'aux chapellenies de Saint-Thibauld, dans la cathédrale et à Notre-Dame de Pitié en Saint-Paul. Le doyen faisait la prédication de la messe des Rameaux à la cathédrale.
Le doyen était tenu à l'hommage envers l'évêque.

Lors du rétablissement de la dignité de doyen, celui-ci disposait de maisons décanales, disposées dans la partie nord de l'ancien logis canonial.
Elles furent reconstruites en 1530, par Jacques de SAINT-GELAIS (frère d'Octavien, évêque d'Angoulême), doyen d'Angoulême et évêque d'Uzès. Elles comprenaient 2 corps de bâtiments.

Liste des doyens connus avant la suppression du Xème siècle :
1) CONSTANTIN, (Constantinus), paraît vers 903, dans une charte de Saint-Cybard.
2) ISAMBARD (Isambardus), apparaît dans une charte de février de la 15ème année du règne de Charles le Simple, soit en 908.
3) ÉROIGE (Eroigius), vers 950.

Liste des doyens après le Xème siècle :
4) AMÉNÈVE, alias AMANÈVE de GRISINHAC, ou Amanieu de GRÉSIGNAC (Amenevus, alias Amanevus de Grisinhaco).
Il fut nommé en novembre 1213. Son nom apparaît à la date de 1215, dans un conflit entre le chapitre et l'abbé de Saint-Amant de Boixe.
Il fut fait évêque de Tarbes, puis archevêque d'Auch, en 1226. (Il décéda en 1244)
Son sceau fut répertorié par Louis DOUËT d'ARCQ, dans son inventaire des sceaux, sous le n° 6886.

5) GUILLAUME Ier ARNAULD (Guillelmus Arnaldus).
Il paraît le 15 avril 1216, dans une dispense accordée à l'abbé de La Couronne, d'assister aux synodes diocésains.
Le 25 mars 1223, Guillaume scella une donation à l'abbaye de Saint-Cybard, par P. de l'HOUME (de Ulmo), en Champmillon.
Guillaume figura aussi dans une charte de l'évêché d'Angoulême, datée de 1228.
Il figura en 1230 dans un arbitrage entre le prieur de Saint-Palais du Né et l'abbaye de La Couronne, ainsi que dans un acensement des moulins de Lion (Commune actuelle de Soyaux).

6) PIERRE I. (Sans doute PIERRE ROSSIGNOL).
Avant le 25 mars 1231, il notifia le don fait à l'abbaye de La Couronne, par Adémar de SAINT-ANDRÉ, chevalier d'Angoulême, de tous les droits qu'il pouvait avoir dans la paroisse Saint-Jean de La Palud.
Pierre reconnut le 12 avant les calendes de septembre (20 août) 1238, que le chapitre Saint-Pierre, n'avait pas droit de procuration en l'abbaye de Saint-Cybard. Il figura encore en 1242 et 1245, dans des chartes de cette abbaye.
L'archidiacre lui remit quelques-uns de ses droits, comme celui de visite de cette abbaye, avec mandat de l'évêque.

7) GUILLAUME II BRUNATIER (Wuillelmus Brunaterii),
Comme priùs chantre, son nom paraît en 1249, le 17 novembre 1250 et en septembre 1253, dans les chartes de Saint-Cybard.
Selon le Gallia Christiana, Guillaume aurait fondé une chapellenie de Sainte-Madeleine dans sa cathédrale. (Cette chapellenie n'apparaît plus à la fin du XVème siècle).

8) PIERRE II RAYMOND.
Il fut sans doute ancien curé de Salles-Lavalette.
Pierre paraît comme évêque d'Angoulême le 5 novembre 1247, ayant supplanté GIRARD, élu peu auparavant.
En 1250, en accord avec la comtesse d'Angoulême YOLANDE, dont l'époux Hugues XI le BRUN, avait suivi SAINT-LOUIS en Terre Sainte, il fixa au 11 novembre la foire annuelle de Saint-Martin sous Angoulême.
En février 1252, Pierre céda la place à l'évêque suivant, qui avait fini par faire reconnaître ses droits.
Il fut alors doyen du chapitre.
La veille de l'Epiphanie (5 janvier) 1256, Pierre apposa de son scel la charte par laquelle Guillaume PIERRE, de Garat, et Pétronille, sa femme, Arsène de MESCHIN, femme de Pierre DEXMIER, de Mornac, Arnaud et Pierre MESCHIN, fils de ladite dame, vendirent à l'abbaye de Saint-Cybard, une pièce de terre appelée le Vignaud de Pierre MARTIN.
Son nom apparaît dans les chartes de Saint-Cybard de 1257, 1259, 1261, 1262, 1264, et scella en 1270 la vente entre particuliers, d'immeubles sis à Angoulême et relevant de l'évêché.
Il apparaît encore dans une charte de 1271 ainsi qu'en 1272 dans une charte de l'abbaye de La Couronne, et scella aussi la charte du 16 des calendes de mars 1272 (14 février 1273).
Les 27 août 1272 et 14 février 1273, Pierre signait "locum tenens episcopi".


9) AYMERIC GUILHOT (Aymericus Guilhoti).
Le 12 novembre 1273, il rendit hommage lige à l'évêque Guillaume de BLAYE, pour son temporel du doyenné.
Son nom apparaît encore le 3 novembre 1274 dans un aveu de l'évêché, puis le 22 avril 1275, dans une charte de Saint-Cybard.

10) GÉRALD, ou GÉRAULD de JAVERLHAC (Geraldus de Javerlhaco).
Il rendit hommage à l'évêque dans la salle capitulaire en 1275.
Le 2 septembre 1276, il vidima un aveu à l'évêque RAOUL du FOU, conjointement avec THOMAS, archidiacre, et SEGUIN, écolâtre.
Géraud reçut un aveu la veille de la fête de Saint-André (29 novembre) 1280.
Son nom apparaît dans des chartes du 2 novembre 1278, 14 avril 1284, et 25 janvier 1289.
Le 3 février 1293, Gérauld scella une charte d'Egidie, paroissienne de SAINT-ANDRÉ, en faveur de l'abbaye de Saint-Cybard.
Gérauld décéda peu après le 24 octobre 1293.

11) HÉLIE de MAUMONT (Helias de Malomonte).
Le 27 décembre 1293, il fut élu par Jean, cardinal prêtre du titre de Sainte-Cécile, ancien légat, en présence du chapitre. Le même jour, il rendit hommage à l'évêque.
Cependant Hélie ne fut pas maintenu dans sa dignité de doyen, car le Pape avait entre temps nommé le suivant.
Il persista cependant à se dire doyen, et agit en cette qualité les 30 octobre 1295 et 20 septembre 1296.

12) HENRI de MASCHOT, alias MASCHAUD (Henricus Maschaudi).
Il était chanoine lorsqu'il rendit hommage et prêta serment de fidélité le 15 janvier 1294, sa nomination à l'évêque, alors en visite à Mosnac, par son frère Etienne MASCHAUD, curé de Fromental (Archiprêtré de Rancon, Limoges). Il renouvela son hommage en personne à l'évêque le 17 décembre 1296.
Les 9 septembre 1297, et 14 août 1298, Henry scella des donations faites à l'abbaye de Saint-Cybard, entre autre l'acte de vente de l'île Chauffer.
Henry décéda peu de temps après.
Le doyenné fut dit vacant des 25 novembre 1298 et 29 janvier 1299.

13) JEAN de LAYE (de Layo).
Il fut nommé en novembre 1298. Son élection fut contesté par Hélie de MAUMONT.
Jean apposa son sceau les 12 novembre 1300 et 21 avril 1302, sur des aveux rendus à l'évêché d'Angoulême.
Il scella le 5 décembre 1302 une transaction entre Hélie de VAURE, damoiseau, et l'abbé de Saint-Cybard.
Le 10 janvier 1307, son sceau apparaît sur une donation entre vifs faite par Renaud, Arnaud et Pierre du CLUZEAU, paroissiens de Champniers, à Nicolas de TIRADOS, bourgeois d'Angoulême. Jean scella encore des aveux rendus à l'évêque d'Angoulême, pour des fiefs tenus de son évêché, les 30 juin 1312 et 12 juin 1314.
Il décéda à la fin de 1314.


14) ARNAULD LÉOTARD (Arnaldus Leotardi).
Ancien chanoine et archiprêtre de Pérignac, il apparaît comme doyen dès le 21 janvier 1315. Le 20 août 1315, il notifia une souffrance d'hommage accordée par l'abbé de Saint-Cybard.
Il fut attaché à la chapelle du roi, "clericus...regis Franciæ". Ce fut sans doute cette fonction qui le détermina à partager avec un autre sa charge de doyen, car s'il paraît encore les 14 janvier, 29 mai 1319 et 14 août 1320 (sur un hommage rendu à l'abbé de La Couronne pour des terres à Linars), on peut voir le nom du suivant dès juillet 1318.
Arnauld fit construire les châteaux de la Léotardie (Nonac), et de Belle-Joie (de Bello-Gaudio), dans le quartier de Beaulieu à Angoulême.
Il eut pour frère Hélie LÉOTARD, archidiacre de Bourges.

15) BERTRAND de SAINT-GENIEZ (de Sancto Genesio).
Il semble être fils d'autre Bertrand de SAINT-GENIEZ, et naquit au château de Saint-Geniez, dans les environs de Montcuq, en Quercy.
Bertrand professa avec distinction à l'université de Toulouse, en 1314, à la place de Guillaume de MONTLAUZUN.
Son nom paraît dès le 7 juillet 1318, et le 4 mai 1319 dans une charte de l'abbaye de Saint-Ausone.
Le 10 juin 1319, Bertrand rendit à AYQUELIN, évêque d'Angoulême, l'hommage qu'il lui devait pour le temporel de son doyenné, qu'il avait refusé de lui rendre auparavant, ce qui avait motivé la main mise par ledit évêque sur ce temporel. (Pour ce refus d'hommage, l'évêque AYQUELIN l'avait excommunié avec ses partisans, Pierre DOUCET et Bernard SELLIER).
Bertrand scella les chartes de l'abbaye de Saint-Ausone, des années 1326, 1330 et 1333.
Le pape JEAN XXII, après la mort de Bertrand DUPUY, le fit son chapelain et son auditeur du palais apostolique. Le 4 juillet 1334, celui-ci le fit nommer patriarche d'Aquilée.
Bien qu'il semble qu'il ai résigné la charge de doyen depuis longtemps, on voit apparaître son nom comme doyen dans une charte du 12 juin 1337, relative à l'évêché.
Bertrand décéda le 7 juin 1350 dans une guerre contre le comte de GORITZ, percé de 5 blessures mortelles.
Blason de la famille de Saint-Geniez
Ecartelé aux 1 et 4 de gueules au lion d'or, aux 2 et 3 d'argent à 3 fasces de gueules.
(Blason de la famille de SAINT-GENIEZ).

16) BERNARD (Bernardus).
Il s'agit peut-être de Bernard SELLIER (Sellarii), qui avait soutenu Bertrand de SAINT-GENIEZ, dans sa résistance à l'évêque AYQUELIN.
Son nom paraît dans une charte du mercredi après la fête de Saint-Antoine (18 janvier) 1334, ainsi que dans celles des 24 juin 1335, 17 janvier 1336, 28 juin 1339, 11 décembre 1346. La dernière charte qu'il scella fut une charte de l'abbaye de Saint-Ausone, du Ier février 1348.

17) ARNAULD TIZON (Arnaldus Tizonis).
Il était sans doute fils d'Hugues TIZON, seigneur de Dirac.
Arnaud paraît dans une transaction du mercredi des Cendres 1351, avec le seigneur du Fresne.
Le Ier juillet 1360, il émit un avis favorable à l'union des prieurés de Gourville et de Nersac, à la mense abbatiale de Saint-Cybard.
Arnaud acheta à Jean et Gervaise Pascaud, une rente d'un tonneau de vin clair, assigné sur Fulcaud et Valentin de MANSLE, le 29 septembre 1359.
Le mardi après la Saint-Barthélemy (25 août) 1363, il scella l'aveu rendu à l'évêque d'Angoulême par Jean VIGIER, damoiseau.
Son nom se vit encore le dimanche de la Passion 1371, sur un aveu rendu par Hugues BOMPARD.
Blason de la famille Tizon
Blason de la famille TIZON : D'or à 2 lions passants de gueules.

18) GALHARD (Galhardus).
Son nom apparaît le 4 juin 1376, dans un acte où il remplaça l'évêque.
Le 10 janvier 1377, il établit, en accord avec son chapitre, des commissaires sur la terre de Gourville, saisie faute d'hommage.
On le voit à nouveau les 26 mars et 13 avril 1381, dans un accord entre l'abbé de Saint-Cybard et Guillaume MOSSALS, gardien des Cordeliers d'Angoulême, puis le 6 juin 1381, dans un aveu à l'évêque.
GALHARD apposa son sceau le jeudi après la Pentecôte 1381, sur l'aveu rendu à Jean, évêque d'Angoulême, par Robert CELI, comme mari de Pétronille d'ORFONT.
GALHARD fut nommé évêque d'Angoulême vers la fin de l'année 1385.
Il ne fut connu que par quelques chartes et figura en particulier dans un concordat passé entre lui et son chapitre, et confirmé par une bulle du Pape. (Abbé TRICOIRE)
GALHARD ne siégea guère plus de 5 à 6 ans, et dut mourir vers 1391.

19) AUBERT COFFES (Aubertus Coffes).
Il paraît pour la première fois le 9 mars 1391.
Le 30 janvier 1393, AUBERT scella un aveu rendu à l'abbé de La Couronne
Il apposa son sceau le lundi après Saint-Ausone (23 mai ou 12 juin) 1397, dans un autre aveu rendu à l'évêque d'Angoulême par Robert CELI, comme marie de Pétronille d'ORFONT, pour des terres relevant de la tour de la Payne.
AUBERT figura encore le 2 mars 1398, dans un titre du fief de Forges, relevant de l'abbaye de La Couronne.
Son nom apparaît aussi les 7 octobre 1399 et Ier novembre 1400.

20) ARCHAMBAUD de VAU, alias de VAL (Archambaldus de Valle).
Il rendit hommage à l'évêque les 27 avril 1408 pour raison de son doyenné, et 10 décembre 1409.
Archambaud reçut lui-même le 18 avril 1410, l'hommage que lui devait Guillaume JUYZE, pour le fief du Fresne.
Il fut encore qualifié de doyen le 11 septembre 1417, dans le testament du chanoine MANHAN.

21) JEAN GERVAIS (Johannes Gervasii).
Il paraît le 5 octobre 1425.
En mars 1436, il assista à une délibération du chapitre, et le 23 octobre 1438, il accepta une restitution de dîmes à Moulidars.
Jean était encore doyen le Ier mai 1440.

22) RAYMOND (Raymondus).
Son apparition en tant que doyen fut le 9 juillet 1442.


23) BERTRAND (Bertrandus).
Il vidima une charte en tant que doyen le 28 janvier 1445.

24) JEAN (Johannes).
Son nom apparaît le 5 juin 1451.

25) GUILLAUME AYMERIC (Guillelmus Aymerici).
Son nom apparaît les 20 juillet 1451 et 17 janvier 1458.

26) THOMAS de CLION (de Clyone).
Il fut archidiacre d'Angoulême, archidiacre de Saintes, chanoine de Saint-Pierre de Poitiers et régent de l'université de cette ville, avant d'être nommé doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême. Il reçut en cette qualité l'aveu du fief du Fresne, le 27 septembre 1461.
Le 12 mai 1465, il assista à une délibération de son chapitre, et figura les 26 avril 1463 et 10 janvier 1469 aux assises de l'évêché d'Angoulême.
Son nom apparaît encore en octobre 1469 ainsi que le 26 février 1470.
Thomas fonda dans la cathédrale d'Angoulême, une chapellenie, dite de CLION, et un obit fixé au 4 décembre.

27) ROBERT de POMPADOUR (de Pompadurio).
Il était le frère de l'évêque d'Angoulême, Geoffroy de POMPADOUR, et fils de Golfier, ou Golferin, seigneur de Pompadour, Cromières, Chanac, etc., et d'Isabelle de COMBORN.
Robert paraît comme doyen les 8 décembre 1478, 26 mars 1480, 20 mars 1481 et 26 février 1482.
Il fut nommé en même temps abbé d'Aubeterre et de Terrasson, ainsi que prieur de Saint-Florent de La Rochefoucauld.
Blason de la famille de Pompadour
D'azur à trois tours d'argent, maçonnées de sable.
(Blason de la famille de POMPADOUR)

28) ANTOINE de POMPADOUR (de Pompadurio).
Il était frère de l'évêque d'Angoulême Geoffroy de POMPADOUR, et de Robert de POMPADOUR, précédent doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, et fils de Golfier, ou Golferin, seigneur de Pompadour, Cromières, Chanac, etc., et d'Isabelle de COMBORN.
Antoine paraît comme doyen les 24 février 1486 à une délibération de son chapitre.
Antoine fut nommé à la cure de Saint-Yrieix, le 13 septembre 1491.
Il paraît encore le 2 janvier 1493.
Antoine fut nommé évêque de Condom (Gers), peu avant sa mort survenue en 1496.
Blason de la famille de Pompadour
D'azur à trois tours d'argent, maçonnées de sable.
(Blason de la famille de POMPADOUR)

29) JACQUES de SAINT-GELAIS (de Sancto Gelasio, alias Sangelasio).
Il naquit en 1454, et était fils de Pierre, marquis de Montlieu, seigneur de Saint-Aulaye et de Saint-Séverin, et de Philiberte de FONTENAY.
Etant notaire apostolique, Jacques fut nommé évêque d'Uzès dès 1483. Il ne parvint cependant à ce siège qu'en 1503. Pendant ce temps, il avait été élu doyen de la cathédrale d'Angoulême en 1496 et garda les deux bénéfices en même temps.
Le 24 juin 1498, Jacques accorda une souffrance d'hommage pour
des terres relevant de son doyenné.
En 1513, il fut fait abbé commendataire de Saint-Maixent.
Jacques reçut l'aveu et le dénombrement de Gabriel
DEXMIER, seigneur de la Cour en Moulidars, en 1518, pour les terres de sa seigneurie exemptes de dimes, selon la teneur d'un acte du 30 avril 1438. Le doyen en fit l'acceptation le 7 novembre de la même année, et reconnut de nouveau les droits de la famille DEXMIER dans l'église de Moulidars.
Avec la qualité de doyen, il reçut l'hommage de François de La ROCHEFOUCAULD, pour la raison des droits qu'il avait à Genac.
Le 12 février 1501, Jacques scella une charte relative au fief de Saint-Médard d'Auge, relevant du chapitre Saint-Pierre.
Jacques fut poursuivi, le 24 avril 1512, pour l'hommage qu'il devait à son tour à l'évêque d'Angoulême.
Il fit bâtir, vers 1510, le doyenné, ainsi que la chapelle destinée à contenir le tombeau de son frère Octavien.
Jacques résigna à son neveu Jean, l'abbaye de Saint-Maixent en 1528, et son évêché en 1531.
En 1533, il exécuta le testament du 18 juillet 1532 de son frère Charles, mort chanoine d'Angoulême et archidiacre de Luçon, et assura une rente de 200 #, à la chapelle de Notre-Dame du Salut, dite ensuite d'Uzès, qu'il avait fondé avec Charles ensemble dans la cathédrale, et où était inhumé leur frère, l'évêque Octavien. (Cette rente fut réduite à 168 # 15 sous, amortie en 1578 par Alain de CERNES, débiteur, puis réduite à nouveau à 150 #).
Jacques était encore doyen en 1539, date de son décès.
Son testament portait la date du 22 février 1534. Ses restes durent être déposés, avec ceux de l'évêque d'Angoulême.
Blason de la famille de Saint-Gelais, branche de Montlieu et et Saint-Aulaye
Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur à une croix d'argent,
aux 2 et 3 d'argent à un lion de gueule
s.
(Blason de la famille de SAINT-GELAIS, branche de Montlieu et de Saint-Aulaye)
Entre 1505 et 1539, Jacques avait fait faire une table de marbre noire armoriée, constituée d'une plaque d'ardoise polie de 1m36 de diamètre, enchâssée dans une table de chêne avec un pourtour de 11 cm du même bois, ce qui fait un total de 1m58 de diamètre.
Cette table servie par la suite lors des séances du chapitre de la cathédrale d'Angoulême lorsqu'ils prenaient séance, délibéraient et nommaient leur doyen.
Elle fut mentionnée dans l'inventaire officiel des meubles du chapitre fait au lendemain de la loi de Séparation, sous le n° 174, avec la description suivante : "Table ronde, centre marbre noir où sont dessinées au milieu les armes épiscopales, sur les bords des écussons".
Elle occupait autrefois la salle haute, située au dessus de la chapelle actuelle des œuvres, puis elle fut placée au milieu de la salle capitulaire, construite sous l'épiscopat de Monseigneur SEBAUX. Aujourd'hui, on peut la voir dans la salle du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre. (Claude André FOUGEYROLLAS - Le Rôle d'Armes - Année 2007, Volume 11, n°2)
Autour des armes épiscopales de Jacques de SAINT-GELAIS, évêque d'Uzès, sont placés 8 blasons des familles alliées aux SAINT-GELAIS (La ROCHEFOUCAULD, LANSAC, JARNAC (CHABOT), AUBETERRE, FONTENAY, BEAUMONT, SAINT-GELAIS, et PUY du FOU.
Un siècle plus tard fut ajouté le blason du doyen Pierre du VERDIER.
Table de marbre du chapitre de la cathédrale d'Angoulême
Dessin des la table de marbre armoriée du chapitre de la cathédrale d'Angoulême.

30) FRANÇOIS de SAINT-GELAIS (de Sancto Gelasio, alias Sangelasio).
Il était sans doute fils de Jean de SAINT-GELAIS, marquis de Montlieu, et de Marguerite de Durfort, et de ce fait neveu de Jacques de SAINT-GELAIS.
Aumônier du roi, il fut élu doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, après le décès de son oncle Jacques de SAINT-GELAIS en 1539.
Il paraît être en même temps abbé de Saint-Vincent du Bourg (Bourg sur Gironde, autrefois appelé Bourg sur Mer), et curé de Saville (?), en avril 1544, 12 novembre 1546, 31 mai 1553, dans divers hommages.
François fut député à l'assemblée des notables tenue à Paris en janvier 1557.
Favorable aux calvinistes, il fut accusé d'avoir facilité le pillage de la cathédrale, entre autres d'avoir livré aux huguenots les vases d'or et d'argent, et le trésor de la cathédrale. Il fut condamné à mort en 1562 par François de BOURBON, duc de Montpensier.
Peu après ces événements, François disparut de la circulation. Il ne fit sa réapparition que le 13 décembre 1569, où il fut député par le chapitre aux Etats Généraux qui s'ouvraient à Paris. Le 11 mai 1569, il accorda une souffrance d'hommage à Jacques DUBOIS, chevalier, seigneur du fief du Fresne, relevant féodalement du doyenné.
Sa résignation à la dignité de doyen semble être de cette date. Cependant, le 21 novembre 1570, François nomma, sans doute agissant au nom de son successeur, un curé de Saint-Martin.
Il décéda peu après.
Blason de la famille de Saint-Gelais, beanche de Montlie et de Saint-Aulaye
Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur à une croix d'argent,
aux 2 et 3 d'argent à un lion de gueule
s.
(Blason de la famille de SAINT-GELAIS, branche de Montlieu et de Saint-Aulaye)

31) URBAIN de SAINT-GELAIS (de Sancto Gelasio, alias Sangelasio).
Il était seigneur de Lansac, né en 1541, fils de Louis, baron de la Motte Saint-Héraye, seigneur de Lansac et de Précy sur Oise, et de Gabrielle de Rochechouart.
Urbain paraît le 2 août 1566 comme doyen de la cathédrale d'Angoulême, sans doute comme suppléant de François, son oncle. Il fut insinué sous ce bénéfice dès le 13 septembre 1555, en vertu d'un mandat apostolique obtenu de Paul IV.
Il figura dans la vérification des comptes du chapitre de 1567-1568. Il fut cependant suppléé par son prédécesseur dans ceux de 1569-1570.
En mai 1571, le chapitre saisi son temporel au profit de la fabrique, pour absence prolongée. Il venait d'être fait évêque de Comminges.
Il résigna le doyenné à la fin de 1571, à Pierre Jamyn, qui lui avait rendu des services dans son nouveau diocèse, et mourut en 1613, ou peu après.
Blason porté par Louis de Saint-Gelais, père d'Urbain de Saint-Gelais
Ecartelé, au 1 et 4 d'azur à une croix alésée d'argent, qui est Saint-Gelais, au 2 burelé d'argent et d'azur de dix pièces, qui est Lusignan,
au 3 burelé de même, au lion de gueules couronné et lampassé d'or.

(Blason porté par Louis de SAINT-GELAIS, père d'Urbain de SAINT-GELAIS)

32) PIERRE JAMYN.
Son nom comme doyen apparaît les 7 janvier, 20 mai et 8 octobre 1572.
Pierre résigna sa dignité de doyen en 1573, et décéda peu après.

33) GUILLAUME de PORTO, alias de POURTAULT.
Il fut installé doyen par procureur, le 17 février 1574, et ne parut pas à Angoulême.
Le chapitre retint partie de ses revenus pour la fabrique.
Guillaume résigna au suivant.

34) FRANÇOIS de ROCHECHOUART.
Il fut installé doyen le 5 septembre 1578.
Etudiant en 1586 et sous-diacre à la Pentecôte 1587, il fut en même temps nommé abbé de Saint-Lô peu avant 1593.
Il paraît comme doyen du chapitre dans des actes capitulaires de 1588, 1589, et 1594.
François résigna à Jean MESNEAU, trésorier.
François fonda un salut annuel le soir de Pâques ainsi que deux anniversaires, et légua au chapitre un jardin près de la croix du faubourg Saint-Pierre, et un évier (aiguière) d'argent, et encore une belle tapisserie.
Il décéda le 25 octobre 1613, et fut enterré dans le chœur de la cathédrale, du côté de l'épître.
Blason de la famille de Rochechouart
Fascé, ondé et enté d'argent et de gueules de 6 pièces.
(Blason de la famille de ROCHECHOUART)

35) JEAN MESNEAU. Né vers 1576. Il semble être fils de Michel MESNEAU et de Jacquine BOUTHILLIER.
Il devint conseiller-clerc du roi au présidial d'Angoulême, et était en même temps abbé de Blanzac et prieur de Montbron.
Après qu'il en eut été chargé d'en négocier le rétablissement, la dignité de trésorier du chapitre dissoute quelques temps auparavant, fut rétablie à son profit, à la suite du concordat passé le 22 mai 1610 entre les chanoines et l'évêque d'Angoulême, Antoine de La ROCHEFOUCAULD.
Le chapitre, en cédant la cure de Chazelles, avait reçu de l'évêque comme compensation, celle d'Hiersac. Le chapitre abandonna alors cette dernière cure au nouveau trésorier, sa vie durant, à seule charge de payer le vicaire perpétuel. (Cependant le chapitre se réserva, quand Jean MESNEAU voulut en prendre possession, un prélèvement de 150 livres sur les revenus de cette cure. Jean MESNEAU entra en possession de Chazelles en 1612, et de Hiersac en 1622, après décès des titulaires en exercice).
Il fut nommé en cour de Rome, doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, le 29 octobre 1613, et fut installé en cette qualité le 21 mars 1614, en remplacement de Monseigneur de ROCHECHOUART, décédé. Jean MESNEAU fut dépossédé de la dignité de doyen et dut la résigner en faveur de Louis de La VALETTE, en septembre de la même année.


36) LOUIS de NOGARET de La VALETTE.
Il naquit à Angoulême le 8 février 1593, et était le troisième fils de Jean-Louis de NOGARET de La VALETTE, duc d'Epernon, et de Marguerite de FOIX-CANDALE.
Agé de 6 ans, il reçut en 1599, l'abbaye de Grandselve (actuellement commune de Bouillac, département du Tarn et Garonne).
Louis fut étudiant à la Flèche.
Il fut élu par le chapitre le 26 octobre 1613 et installé par procureur le 21 novembre suivant.
Jean MESNEAU, résignataire, protesta, muni de sa nomination en cour de Rome, s'installa le 21 mars 1614. Cependant, pensant qu'il n'aurait pas le dessus, il se décida à résigner, et Louis de NOGARET, confirmé à son tour par le Pape, prit de nouveau possession par procureur de la dignité de doyen, le 19 septembre 1614.
Louis étant déjà abbé de Micy (actuellement commune de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin, département du Loiret), du Gard (actuellement commune de Crouy-Saint-Pierre, département de la Somme), et de Notre-Dame de Berdoue (actuellement commune de Berdoue, département du Gers), il obtint encore les abbayes de Notre-Dame de Gimont (commune de Gimont, département du Gers), de Saint-Victor de Marseille (département des Bouches du Rhône), de Saint-Mélaine de Rennes (département de l'Ille et Vilaine), de la Grande Selve, ou Grandselve (actuellement commune de Bouillac, département du Tarn et Garonne), de Saint-Vincent de Metz (département de la Moselle), de la Grasse, ou Lagrasse (commune de Lagrasse, département de l'Aude), et de Saint-Martin des Champs (actuellement troisième arrondissement de Paris).
Louis fut dispensé de la résidence durant tout son décanat.
En 1611, Louis échangea avec le cardinal François de JOYEUSE, le bénéfice de l'abbaye de Grandselve, contre l'archevêché de Toulouse.
Le 11 janvier 1621, avec son précepteur François GUYET, Louis fut créé à Rome, lors du consistoire, par le Pape Paul V, cardinal-diacre de San Adriano al Foro.
Cette année 1621, Louis résigna au suivant sa dignité de doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême.
N'ayant jamais reçu les ordres sacrés, il se démit en 1628 de son archiprêtré, en faveur de Charles de MONTCHAL, son ancien précepteur, chanoine d'Angoulême et abbé de Saint-Amant de Boixe.
Louis embrassa ensuite le métier des armes. Par pouvoir du 29 juin 1635, il commanda l'armée d'Allemagne, conjointement avec le duc de Saxe-Weimar.
Il décéda le 28 septembre 1639 à Rivoli.

Blason de Louis de Nogaret de La Valette
Ecartelé aux 1 et 4, parti au 1 d'argent à un noyer de sinople (qui est de NOGARET), au 2 de gueules à la croix de Toulouse d'or (qui est de l'ISLE-JOURDAIN), à un chef de gueules chargé d'une croix potencée d'argent sur le tout; aux 2 et 3 contre écartelé aux 1 et 4 d'or à 3 pals de gueules (qui est de FOIX), aux 2 et 3 d'or à 2 vaches passantes de gueules, l'une sur l'autre, accornées, colletées et clarinées d'azur (qui est de BÉARN).
(Blason de Louis de NOGARET de La VALETTE)

37) JEAN-MICHEL de MONTAUT, dit l'abbé de SAINT-SIVIÉ (de Sancto Siviano), né vers 1585, fils de François de MONTAUT, seigneur de Saint-Sivié, près de Bénac (Hautes-Pyrénées).
Pourvu d'un canonicat à Toulouse, il devint archidiacre, puis vicaire général de l'évêque de Toulouse Louis de NOGARET de La VALETTE.
Jean-Michel fut d'abord abbé de l'Escaladieu (commune actuelle de Bonnemazon, département des Hautes-Pyrénées). Il céda cette abbaye en 1616 à Bernard de SARIAC.
En 1623, il fut nommé abbé commendataire de l'abbaye de Saint-Savin en Lavedan.
Toujours en commende de cette abbaye, il reçu une bulle du 27 juin 1620, le pourvoyant du doyenné du chapitre de la cathédrale d'Angoulême.
Le 24 décembre 1621, il fut installé dans cette dignité, après avoir soutenu un procès que lui avait intenté en vain Jean MESNEAU.
En 1624, il permuta avec ce dernier pour le prieuré de Montbron, puis se retira dans son château de Saint-Sivié, à une douzaine de kilomètres de son abbaye et dans le même diocèse de Tarbes.
Alors conseiller d'état, Jean-Michel décéda en 1651 dans son abbaye de Saint-Savin, où il fut inhumé.
Blason de la famille de Montaut, branche de Saint-Sivié
Ecartelé aux 1 et 4 de gueules à 4 otelles d'argent posées en sautoir (qui est de Comminges), aux 2 et 3 de gueules à 2 mortiers d'or l'un sur l'autre, et sur le tout, de gueules à la croix pattée d'argent tenue par le bras d'une main armée d'un gantelet d'argent.
(Chartrier du Grand Séminaire d'Auch - Blason de la famille de MONTAUT SAINT-SIVIÉ)

38) JEAN MESNEAU.
Précédemment nommé en cour de Rome, doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, le 29 octobre 1613, il fut installé en cette qualité le 21 mars 1614, en remplacement de Monseigneur de ROCHECHOUART, décédé. Jean MESNEAU fut dépossédé de la dignité de doyen et dut la résigner en faveur de Louis de La VALETTE, en septembre de la même année.
Cependant, Jean MESNEAU était resté trésorier du chapitre et prieur de Montbron, en même temps qu'abbé de Blanzac et conseiller-clerc au présidial d'Angoulême.
Le 31 décembre 1624, il fut à nouveau installé doyen du chapitre et représenta celui-ci au concile de Bordeaux. Il résigna alors la charge de trésorier en 1624, entre les mains de Germain Emmanuel de MAULÉON, prêtre du diocèse de Mirepoix, neveu de Monseigneur de La ROCHEFOUCAULD.
Pendant son décanat, il remit en ordre les titres du chapitre et de l'évêché, et reconstruisit presque entièrement à ses frais le chœur et les voûtes de la cathédrale ruinée en 1568, ce qui lui coûta plus de 10000 écus.
Il résigna sa dignité de doyen sous réserve de 1800 livres, et décéda le 6 février 1660, âgé de 85 ans, avant l'installation de son résignataire.
Le 8 février, il fut inhumé dans le côté droit du chœur de la cathédrale. Par son testament du 13 septembre 1652, il avait fondé un anniversaire, au gage de 25 livres de rente.
Jean MESNAU fut un homme très riche. L'inventaire après son décès lui attribua 25 titres de rente représentant un capital de 56000 livres, et 6 obligations d'un revenu de 2278 livres, un mobilier important et plusieurs maisons, dont 4 dans la paroisse de la Paîne. Un peu vaniteux, il rédigea lui-même une épitaphe à ses louanges, et demanda qu'elle soit gravée sur une plaque de cuivre.

39) JEAN CASTAIN de GUÉRIN.
Il était fils d'une nièce de Jean MESNEAU.
Jean devint doyen par résignation de son oncle en sa faveur. Cependant, cette transmission ne se fit pas sans difficultés.

Il était chanoine et prieur de Saint-Augustin lors de son installation le 12 janvier 1660, avant la notification de sa nomination par le Pape, et malgré les protestations de la majorité du chapitre qui avait nommé pour être son doyen, le trésorier, Germain de MAULÉON.
Jean CASTAIN produisit enfin la bulle du Pape et fut installé une nouvelle fois le 9 avril 1660.
Il fut cependant toujours contesté par son concurrent et mal vu du chapitre.
Jean voulut résigner alors en faveur de son neveu Jean de CASTAIN, (fils de François, seigneur du Tranchard, et d'Anne de LAGEARD), à qui il avait déjà cédé son prieuré de Saint-Augustin. Se doutant que cette décision serait génératrice de nouveaux soucis, il abandonna cette idée.
Il décéda le 12 décembre 1660, ayant auparavant résigné au suivant.
Blason de la famille Castain de Guérin
D'argent à trois merlettes de sable, deux et une surmontées d'une étoile de gueules posée au milieu du chef,
écartelé d'azur à un chevron d'or accompagné en pointe d'une montagne d'argent ombrée de sable
.

(Blason de la famille CASTAIN de GUÉRIN)

40) RENÉ Le MUSNIER, sieur de Lartige (Triac-Lautrait) et de Tagné (Chaunay - Vienne)., fils de Clément Le MUSNIER, seigneur de Lartige, et d'Anne BRISART.
Il fut installé doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, le 8 décembre 1660, p ar procureur.
2 ans plus tard, il permita sa dignité de doyen, avec le suivant, contre les prieurés de Notre-Dame de Magnat l'Etrange (Creuse), Archiprêtré de Chirouze, (à cheval sur les départements actuels de la Creuse, Haute-vienne et Corrèze), et de Vervant (Charente), assortis de 200 écus de pension.
René fut conseiller-clerc de la Grand'Chambre au parlement de Paris, et était encore vivant à la date du 5 juin 1720.
Blason de la famille Le Musnier
 
Blason de la famille Le Musnier
D'azur à trois meuniers d'argent posés deux et un.
(Blason de la famille Le MUSNIER)
 
D'azur à un chevron d'or accompagné de trois poissons en pal d'argent
(Blason de la famille Le MUSNIER)

41) PIERRE du VERDIER.
Il était chanoine de Saint-Martial de Limoges, lorsqu'il fut installé doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême le 22 janvier 1663.
Pour cette occasion, il fit ajouter son blason sur une table de marbre armorié du chapitre de la cathédrale.
Pierre décéda le 29 janvier 1665, après avoir résigné sa dignité de doyen au suivant.
Il fut enterré dans le chœur, près du siège de l'évêque. Il avait fondé un anniversaire moyennant rente de 25 livres.
Blason de la famille du Verdier
D'or à un croissant de gueules d'où sort un laurier de sinople.
(Blason de la famille du VERDIER)

42) PIERRE du VERDIER, neveu du précédent. (Je ne sais pas de quel frère de Pierre il est issu).
Il fut installé doyen du chapitre le 27 janvier 1665.
Pierre fut étudiant au séminaire de Saint-Sulpice, puis en Sorbonne.
Il se retira en 1669, après avoir résigné au suivant.
Blason de la famille du Verdier
D'or à un croissant de gueules d'où sort un laurier de sinople.
(Blason de la famille du VERDIER)

43) JOSEPH du VERDIER, frère du premier Pierre du VERDIER, précédemment doyen.
Il était sous-diacre et chanoine de Limoges, lorsqu'il fut installé doyen du chapitre, par procureur, le 30 mars 1669.
Qualifié d'étudiant en 1670 et 1671, il fut fait prêtre peu après.
En 1668, il était possesseur des Courades (Segonzac), et en rendit un hommage.
Sous réserve de 1200 livres, Joseph se retira en 1726 et résigna sa dignité de doyen au suivant.
Blason de la famille du Verdier
D'or à un croissant de gueules d'où sort un laurier de sinople.
(Blason de la famille du VERDIER)

44) FRANÇOIS du VERDIER, neveu du précédent, né le 24 mars 1687 à Limoges, fils de Pierre du VERDIER, seigneur des Courade, et de Marguerite DECORDES.
François était qualifié d'écuyer, seigneur des Courades, Narmont et Péranges.
Il était sous-diacre de Limoges lorsqu'il fut installé doyen du chapitre, le 11 décembre 1726.
François fut fait prêtre deux ans après.
Après le décès de Cyprien Gabriel BESNARD de REZAY, François fut nommé évêque d'Angoulême, le 3 juillet 1737.
Pourvu des bulles papales du 16 décembre 1737, il prit possession de sa cathédrale le Ier juin 1738.
Il garda le doyenné pendant 5 ans, avec l'autorisation du Pape et du Roi, pour le résigner au suivant, en 1743.
François décéda le 21 septembre 1753, et fut inhumé, sans pompe, selon son voeu, dans la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême.
Blason de la famille du Verdier
D'or à un croissant de gueules d'où sort un laurier de sinople.
(Blason de la famille du VERDIER)

45) PIERRE JOSEPH BARREAU de GIRAC.
Il était qualifié d'abbé de Lâge et était dit ancien chanoine du chapitre d'Angoulême.
Pierre Joseph fut également prieur de Nercillac et de Montmoreau.
Il résidait à Paris, au séminaire de Saint-Nicolas du Chardonnet lorsqu'il fut installé le 17 mai 1743, comme doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême.
Le trésorier, Jacques MARTIN de BOURGON, protesta en vain contre cette élection qui n'avait été faite qu'à une voix de majorité.
Pierre Joseph résigna au suivant le 30 juin 1756, sous réserve de 1500 livres. Admis à la vétérance, il fut nommé doyen honoraire.
Il décéda le 14 mars 1770 et fut inhumé dans le caveau du chapitre.
Blason de François Barreau de Girac, de la même famille
Ecartelé, au 1 d'argent à la fasce de gueules, au 2 d'argent à la tour de sable, au 3 de gueules au lion d'argent, au 4 d'azur à la fasce d'or accompagné en pointe d'une étoile du même, au chef denché aussi d'or; Sur le tout, d'or au chevron de gueules accompagné de trois croissant de même.
(Blason de François BARREAU de GIRAC, de la même famille)

46) FRANÇOIS BARREAU de GIRAC.
Déjà chanoine du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, et prieur de Nercillac depuis 1754, après résignation par Pierre Joseph BARREAU de GIRAC du 30 juin 1756, il fut installé doyen du chapitre cathédrale d'Angoulême, le 28 décembre 1756. Pierre Joseph BARREAU de GIRAC lui résigna le prieuré de Montmoreau en 1762. En 1766, année où il fut nommé évêque, il résigna le doyenné à Jean-Jacques FLORIT de La TOUR de CLAMOUSE.
François fut nommé évêque de Saint-Brieuc le 31 août 1766.
En 1768, il présida les Etats de Bretagne, puis fut nommé évêque de Rennes le 26 décembre 1769.
A la Révolution, il émigra en Russie. De retour en France sous l'Empire, il refusa d'être nommé à la tête d'un évêché par Napoléon, et n'accepta qu'un canonicat à Saint-Denis.
Il fut fait baron d'Empire par lettres patentes du 15 juin 1808, et fut également nommé chevalier de la Légion d'Honneur.
Il décéda à Paris le 29 novembre 1820.
Blason de FRançois Bareau de Girac
Ecartelé, au 1 d'argent à la fasce de gueules, au 2 d'argent à la tour de sable, au 3 de gueules au lion d'argent, au 4 d'azur à la fasce d'or accompagné en pointe d'une étoile du même, au chef denché aussi d'or; Sur le tout, d'or au chevron de gueules accompagné de trois croissant de même.
(Blason de François BARREAU de GIRAC)

47) JEAN-JACQUES FRANÇOIS de FLORIT de La TOUR de CLAMOUSE.
Il était déjà archidiacre d'Auch et vicaire de Toulouse, quand il fut installé par procureur, le 24 octobre 1766, doyen du chapitre.
François résigna sans nommer son successeur, et décéda le 22 mars 1781.
Blason de la famille de Florit de La Tour de Clamouse
 
Blason de la famille de Florit de La Tour de Clamouse
D'azur au cygne (ou oie) d'argent, au chef de gueules chargé d'un casque d'argent, taré de profil.
(Blason de la famille de FLORIT de La TOUR de CLAMOUSE)
 
D'azur au cygne (ou oie) d'argent, au chef d'or chargé d'un casque de sable, taré de profil.
(Blason de la famille de FLORIT de La TOUR de CLAMOUSE)

48) FRANÇOIS MARC RENÉ de La LAURENCIE de CHARRAS, né le Ier septembre 1744, fils de Noël Bertrand de La LAURENCIE, marquis de Charras et de Neuvicq, etc, et de Marie PAULTE.
Il devint abbé de Charras. Il avait peut-être été ordonné prêtre en 1758. Il fut aussi maître ès arts et licencié en théologie de l'Université de Paris. Il certifia ses grades au chapitre de la cathédrale d'Angoulême, le 17 juillet 1772, devant CAILLAUD, notaire.
Devenu vicaire général de l'évêché d'Angoulême, il fut nommé chanoine théologal le 20 juillet 1772.
François Marc René démissionna le 15 février 1782, étant vicaire général de Beauvais.
Il reçut des provisions d'official le 3 août 1779, et de doyen de Saint-Pierre d'Angoulême le 24 mars 1781, dont il prit possession le lendemain.
En 1784, François Marc René fut nommé grand vicaire.
Devant CAILLAUD, notaire à Angoulême, il constitua une rente de 60 livres au capital de 1200 livres, au profit de Marie ARNAUD de VOUZAN, sa nièce.
François Marc René décéda le 17 mars 1785.
Blason de la famille de La Laurencie
D'azur, à une aigle à deux têtes d'argent, le vol abaissé.
(Blason de la famille de La LAURENCIE)

49) HENRY de La FAUX de CHABRIGNAC, né le 2 juin 1731 à Prignac (Charente-Maritime), fils de Nicolas de La FAUX de CHABRIGNAC, écuyer, sieur de Chabrignac, et de Françoise CHAUSSE de LUNESSE.
Il était déjà chanoine et vicaire général lorsqu'il fut nommé doyen par le chapitre. Il fut installé le 19 octobre 1785.
Un peu plus tard, le roi, usant de son droit de régale, et acceptant comme présentation la nomination faite par le chapitre, le réitéra dans sa fonction de doyen et fut installé de nouveau le 25 juin 1786.
Henry resta en fonction jusqu'à la dissolution du chapitre à la Révolution.
Il resta alors caché à Angoulême pendant une grande partie de la Révolution. Il fut arrêté entre 1793 et 1794, et fut libéré à Angoulême, le 17 pluviôse an III (5 février 1795).
Henry décéda à Angoulême, le 28 juillet 1815.
Blason de la famille de La Faux de Chabrignac
D'azur à l'aigle éployée d'or, couronnée de même.
(Blason de la famille de La FAUX de CHABRIGNAC)
(Simon des COUSTURES)

- Charles d'HOZIER : Armorial Général de la France, généralité de Limoges.
- Abbé Jean NANGLARD : Pouillé historique du diocèse d'Angoulême.
- Notes additionnelles et rectificatrices au Gallia Christiana.
- Jean-Marie DENIS : Montbron en Charente - Tome I.

- Jean-Jacques LARTIGUE : Dictionnaire et armorial de l'épiscopat français (1200-2000).

- Claude André FOUGEYROLLAS - Le Rôle d'Armes - Année 2007, Volume 11, n°2.
- Antoine DUFFOURC : Les de SAINT-SEVIE, et en particulier Jean-Michel, abbé de Saint-Savin.

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