de SAINT-GELAIS

blason initial de la famille de Saint-Gelais
D'azur à une croix alésée d'argent.

Cette ancienne famille tire son nom du bourg de Saint-Gelais (Deux-Sèvres). Ce village de Saint-Gelais faisant parti de l'ancien patrimoine des seigneurs de Lusignan, les SAINT-GELAIS prétendirent en être issus. C'est pourquoi elle adjoignit à son nom, au XVIème siècle, celui de Lusignan.

- de SAINT-GELAIS Hugues, chevalier, dont on trouve la trace en 1180.

- Après semble-t-il plusieurs générations de Hugues, on trouve :
I) de SAINT-GELAIS Hugues, né vers 1210, chevalier, seigneur de Saint-Gelais (Deux-Sèvres).
Son château fut pris par le roi Saint-Louis, en 1242, et fut cité avec son frère Guillaume, en 1258.
Il fit dans son testament, des legs à plusieurs églises de la région, et y nomma son épouse comme tutrice de ses enfants.
De son union avec Isabelle N., naquit, au moins :

II) de SAINT-GELAIS Hugues, né vers 1240, seigneur de Saint-Gelais.
En 1266, il se reconnut comme homme lige du roi de France.
D'une union inconnue, il eut pour enfant, au moins :

III) de SAINT-GELAIS Charles, né vers 1275, seigneur de Saint-Gelais.
D'une alliance inconnue, il eut pour enfant, au moins :
  1) Charles, qui suit.
2) Marie, qui épousa Henri Ancellon.
3) Lestrange, qui épousa en premières noces Aigline de Chaunay, fille de Guillaume, chevalier, seigneur de Javarzay (Deux-Sèvres), et de Jeanne de Champdeniers.
De cette union naquit :
  a) Jacques, écuyer, seigneur du grand hôtel de Saint-Gelais.
Il fut capitaine au pont de Taillebourg.
Avant 1385, il épousa Isabeau de Chasteigner, fille de Jean, chevalier, seigneur de Saint-Georges, et d'Isabeau de Gourville.
De cette union naquirent :
  a1) Jacques.
a2) N.
a3) N.
Lestrange épousa en secondes noces Marguerite de Bauçay.
Il décéda en septembre 1392.

IV) de SAINT-GELAIS Charles, né vers 1315, écuyer, seigneur de Saint-Gelais. 
Il épousa en 1340, Marguerite de Maigny. (aliàs de Magné), fille de Moreau et d'Aigline Lunard.
Il décéda après 1364, ayant eu pour enfant, au moins :
  1) Charles, qui suit.
2) Hugues, qui épousa Marguerite de La Rochechandry.

V) de SAINT-GELAIS Charles, né vers 1345, écuyer, seigneur de Saint-Gelais.
En 1364, il épousa Anne de Biron, (née en 1356), fille de Guillaume et de Jeanne de Vivonne.
Ils eurent pour enfants, au moins :
  1) Jeanne, qui épousa Constantin d'Assé.
2) Charles, qui suit.

VI) de SAINT-GELAIS Charles, né vers 1375, écuyer, seigneur de Saint-Gelais, de Saint-Ouen, de Marnais, et de Saint-Jean d'Angle, du chef de sa femme.
(*) Il épousa en 1406 Yolande Bouchard d'Aubeterre, dame de Saint-Jean d'Angle, fille de Guy II, seigneur de Saint-Martin de la Coudre, de Pauléon, d'Ozillac et d'Aubeterre; et de Jeanne Chenin.
En août 1418, il devait hommage lige à Charles, dauphin, comte de Poitou, pour son hébergement de Saint-Gelais, au devoir d'un homme servant à ses dépens 40 jours et 40 nuits, entre la Loire et la Dordogne.
Il décéda avant le 10 juillet 1420, et avait eu pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Charles, chevalier de Malte, commandeur de Tienvalle.
3) Savary.
4) Mérigot, alias Aymeric, qui fera la branche de Seligné et de Montchaude.
5) Pierre, qui fera la branche de Montlieu et de Saint-Aulaye.
6) Louise.
7) Arnaud, qui fut abbé de Saint-Maixent.
8) Jeanne.

VII) de SAINT-GELAIS Jean, né après 1406, écuyer, seigneur de Saint-Gelais et de Saint-Jean d'Angle.
Vers 1425, il épousa en premières noces Isabeau Rouault, (née en 1410), dame de Saint-Loup, fille de Jean, chambellan du roi, seigneur de Boisménard, et de Jeanne du Bellay.
Ils eurent au moins, pour enfant :
  1) Marie, née vers 1427, qui épousa en 1442, Aymar de Chabanais (né après 1400, décédé après 1471), chevalier, seigneur de Comporté et de la Maillotière, fils de Jean, seigneur de Comporté et de la Mirande, et de Marguerite Chauvet.
Jean épousa en secondes noces le 28 septembre 1400, Jeanne Poussard, fille de Jacques, chevalier, seigneur de la forteresse de Chadenac, et de Catherine de Fors de Vivonne.
De cette union naquirent :
  2) Marie.
3) Jean, qui suit.
4) Tranchart, seigneur de la Bessière.

VIII) de SAINT-GELAIS Jean, seigneur de Saint-Gelais, et de Saint-Jean d'Angle.
Il épousa en premières noces en 1456, Marguerite Vernon, puis en secondes noces en 1470, Marguerite de Dercé.
De cette seconde union naquirent :
  1) Jean, qui suit.
2) Antoine.
3) Catherine.
4) Louise, qui fut religieuse de l'ordre de Saint-Benoît.
5) Joachim.

IX) de SAINT-GELAIS Jean, seigneur de Saint-Gelais.
Il épousa Hélène de Puy-Jourdain, dame de Puy-Jourdain et de Pain au Blay, fille de Guillaume, et d'Agnès de Magné.
Il décéda avant le 13 janvier 1507, ayant eu pour enfants :
  1) Charles, qui suit.
2) Jeanne, décédée le 11 janvier 1507.

X) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Charles, né le 13 janvier 1507, seigneur de Saint-Gelais, de Saint-Jean d'Angle et de Puy-Jourdain.
Il épousa en premières noces en 1527, Renée de la Boucherie, fille de Gilles, seigneur de la Gaudinière, et de Jacquette de Cousdun.
De cette union naquirent :
  1) Marie, qui épousa en 1551, Louis de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN, seigneur de Genay, fils de Martin, seigneur de Saint-Séverin, et de Madeleine de Beaumont-Bressuire.
2) Pontus, qui épousa Renée de Vivonne.
Il décéda en 1557, à Saint-Quentin de Chalais.
Charles épousa en secondes noces en 1548, Louise de Puyguyon, fille de René, seigneur de la Tour d'Oyré, et de Marthe de Coningham.
De cette seconde union naquirent :
  3) Gabrielle, née en 1555.
Elle épousa en 1582, Jacques de Nuchèze, seigneur des Francs, fils de Léon, seigneur des Francs, et de Bénigne de Saulx.
4) Georges, née en 1555.
Elle décéda en 1574 à Lusignan (Vienne).
5) Louis, qui suit.

XI) de SAINT-GELAIS LUSIGNAN Louis, né vers 1550, seigneur de Saint-Gelais, Saint-Jean d'Angle, Cherveux, Chizé, le Puy-Jourdain, et la Gilbertière.
(*1) Il fut amiral de la flotte protestante, et un des principaux chefs protestants de la région. Il s'empara de Niort, et fut chargé du commandement de la province du Poitou. Henri IV le nomma plus tard lieutenant-général. Il fit de Cherveux une redoutable place forte. (Elle fut cependant prise en 1569).
Il fut également maréchal de camp, et Enfant d'Honneur des fils de Henri II.
En 1569, il épousa en premières noces Marie Ratault, et en eut pour enfant :
  1) N.
En secondes noces, il épousa en 1579 Jeanne du Puy, dame du Coudray (Berry).
Il décéda le 27 mai 1592 à Niort, ayant eu pour enfants de cette seconde union :
  2) Henry Louis, qui décéda en 1599.
3) Charlotte, dame de Bellefaye, qui épousa Guy Philippe de Salins de La Fin (alias de Lafin), chevalier, marquis de la Nocle, Salins, Bellefoye.
Est-ce elle qui fit restaurer le château de Saint-Jean d'Angle en 1623, et qui fit à cette occasion remplacer le pont-levis par un pont en pierre, ouvrir de vastes fenêtres, et planter un jardin à la française ?
4) Josué, qui suit.
5) Jean, sieur de Breuillac (Reignac).

XII) de SAINT-GELAIS LUSIGNAN Josué, seigneur de Saint-Gelais, Saint-Jean d'Angle, Cherveux, Chizé, le Puy-Jourdain, et la Gilbertière.
Il fut conseiller d'état.
(*1) En 1620, il fit don à l'église réformée, d'un jardin pour y édifier un temple.
Le 28 mars 1610, il épousa Anne Poussard. (Elle avait épousé en premières noces le 26 mars 1605, Charles de La Forest, seigneur de Vaudoré).
Il décéda en 1650, ayant eu pour enfants :
  1) Louis, né en 1614.
2) Charles, qui suit.
3) Marie Jeanne, qui épousa Charles de SAINT-GELAIS (décédé en 1710).
4) Anne, qui fut religieuse Ursulines de Nevers, abbesse de Beauvoir en Berry, puis abbesse de Jarcy, en Brie.
5) Françoise, qui fut religieuse aux Ursulines de Nevers, puis abbesse de Beauvoir, en Berry, enfin abbesse de Jarcy.
6) Marguerite, qui fut religieuse aux Ursulines de Nevers.

XIII) de SAINT-GELAIS LUSIGNAN Charles, né le 5 septembre 1623, marquis de Saint-Gelais, seigneur de Cherveux, la Pelissonnière, le Coudray.
(*1)Il se convertit au catholicisme, et fit interdire le culte protestant à Cherveux.
De son union avec Charlotte Louise de La Loué, naquit :

XIV) de SAINT-GELAIS LUSIGNAN Charles, qui fut maréchal de camp.
Il décéda sans postérité en 1689.

Branche de SELIGNÉ (Deux-Sèvres) et de MONTCHAUDE (Charente) :

blason de la famille de Saint-Gelais
Ecartelé, au 1 et 4 d'azur à une croix d'argent, au 2 et 3 d'azur à deux fasces d'argent.
(branche de Montchaude)

VII) de SAINT-GELAIS Mérigot alias Aymeric, né vers 1410, seigneur de Séligné.
Il fut maître d'hôtel du comte d'Angoulême.
Le 25 octobre 1432, l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulême, céda le château de la Tranchade (Garat), de manière définitive à la famille de SAINT-GELAIS. (Philippe ORAIN)
Il épousa Jeanne de Viron (née vers 1413), dame et héritière de Séligné (Deux-Sèvres), fille de Jean, écuyer, seigneur de Séligné, et de Louise de Granges.
Il décéda avant le 24 novembre 1440, ayant eu pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Baud, qui fit la branche de la Tranchade.
3) Jacques, né avant 1440, écuyer, seigneur de Maumont (Magnac sur Touvre).
Il fut conseiller, et était qualifié le 7 avril 1484, de maître d'hôtel du comte d'Angoulême.
Le 30 juillet 1482, il épousa à Puyrobert (Champniers), Jeanne Hélie de Coulonges (née vers 1465, décédée avant le 14 septembre 1530), fille d'Antoine, seigneur de Collonges, et d'Isabeau de La Goublaye.
De cette union naquit :
  a) Charlotte, née vers 1500.
Elle épousa le 4 décembre 1508, Jean Regnauld, baron de l'Age-Bertrand (Saint-Mary) (né après 1481), fils de Jean, seigneur de l'Age-Bertrand, Montemboeuf, Vitrac, et de Marguerite de Gain.
Elle décéda avant 1555.

VIII) de SAINT-GELAIS Jean, né vers 1432, seigneur de Séligné (Deux-Sèvres).
Le 7 août 1467, il rendit un dénombrement de ses fiefs de la Jonchère et des Groix.
Le 21 novembre 1478, il fut témoin au contrat de mariage de Joachim Cuningham et de Catherine de Montbron, fille d'Eustache, vicomte d'Aulnay.
Il épousa en 1473 à Séligné, Jeanne de Chabot, (née vers 1435), fille de Louis, écuyer, seigneur de l'Aleu, et de Jeanne Buffeteau. Ils se firent le 30 septembre 1473, une donation mutuelle de leurs biens.
Il décéda entre 1478 et 1481, ayant eu pour enfants de son union avec Jeanne de Chabot :
  1) Léon, qui suit.
2) Marie, née vers 1460, qui épousa le 20 août 1481, Jean de Livenne, (né après 1457, décédé vers 1531), seigneur de Saint-Genis, Laumont, la Chapelle de Marcillac, fils de Pierre, seigneur de Verdille, Vouzan, etc., et d'Isabeau de Chesnay.

IX) de SAINT-GELAIS Léon, écuyer, seigneur de Séligné.
Le 21 janvier 1479, il épousa Marie de Dercé, fille de Jacques et de Catherine Rouault.
De cette union naquirent :
  1) Charles, qui suit.
2) Antoine, qui était chevalier de l'ordre de Malte en 1531, et commandeur d'Amboise en 1536.
3) Mathurin, écuyer, seigneur de Pontrault.
Ces deux derniers firent, au mois de juillet 1536, une transaction avec René, fils aîné de Charles, leur frère. Cette transaction contenait les partages nobles de la succession de Léon.

X) de SAINT-GELAIS Charles, écuyer, seigneur de Séligné.
Le 6 février 1514, il épousa Jeanne de Betz, et en eut pour enfant :
  1) René, qui suit

XI) de SAINT-GELAIS René, écuyer, seigneur de Séligné.
De son union avec Fleurance de Villenon, naquirent :
  1) Jean, qui suit.
2) Philippe.
3) Marie, qui épousa Jean Permot des Touches, écuyer, seigneur des Touches.

XII) de SAINT-GELAIS Jean, né vers 1545, écuyer, seigneur de la Garenne-Aubert et de Breuillac (Reignac).
Le Ier avril 1576, il épousa Jacquette Bouchard d'Aubeterre, dame et héritière de Montchaude, fille de Méry, écuyer, seigneur de Montchaude, et de Renée de Gillier.
Il décéda avant 1610, ayant eu pour enfants :
  1) Jacques qui suit.
2) Charles, qui fit la branche de Montchaude.

XIII) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Jacques, né avant 1580, seigneur de Montchaude, Breuillac (Reignac) et Séligné.
Le 29 octobre 1600, il épousa Esther Régnier, (née avant 1583), et en eut pour enfant :

XIV) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Jacques, né avant 1612.
Il épousa le 21 février 1637, Léa de Rieux (née avant 1617), et en eut pour enfants :
  1) Bénigne, née vers 1637, marquise de Péras.
Elle épousa le 27 novembre 1657, à Aulnay (Charente-Maritime), François de Nossay (né le 20 janvier 1642 à Montigné - Celles sur Belle, décédé avant le 28 août 1673), chevalier, seigneur de la Forge, fils de Pierre et de Louise de Bremond d'Ars.
2) Léon, qui suit.

XV) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Léon, né vers 1638, chevalier, marquis de Saint-Gelais, seigneur de Séligné, la Jonchère, Villiers sur Chizé et des Groix.
Il épousa en premières noces le 5 février 1660, Suzanne de La Duguy (née avant 1645), et en eut pour enfants :
  1) Suzanne, née en 1662.
Elle épousa le 27 mars 1688 à Séligné, Claude Belleville (né avant 1662), seigneur de Coulon et des Vaizes (diocèse de Saintes).
2) Jeanne, née vers 1668.
Elle décéda le 15 octobre 1690 à Séligné.
3) Marie Léa, née avant 1680, et qui épousa le 14 janvier 1703 à Saint-André de Niort, Jean de Condé (né vers 1670), écuyer.
Léon épousa en secondes noces le 23 mai 1693, Elisabeth Poussard d'Anguitard, (née avant 1675).
Il décéda le 27 juillet 1700 à Séligné, ayant eu pour enfants de cette seconde union :
  4) Danielle, née le 3 juin 1694 à Séligné.
Elle décéda le 8 juin 1694 à Séligné.
5) Charles Auguste, qui suit
6) Bénigne Elisabeth, née le 8 septembre 1696 à Séligné.
7) Jean Léon, né le 14 novembre 1698 à Séligné.
Il décéda le Ier mars 1717 à Séligné.

XVI) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Charles Auguste, .né le 31 mai 1695 à Séligné, chevalier, marquis de Séligny, seigneur de la Ronchère, Villiers, etc.
Le 10 février 1721, il épousa à Saint-Porchaire (Poitiers), Catherine Pidoux (née avant 1706), fille de François, seigneur de Polié, et de Françoise Dousset.
Il décéda après le 11 juin 1756, ayant eu pour enfants :
  1) N., né le Ier décembre 1721 à Séligné.
Il décéda le 24 décembre 1721.
2) Jacques François, né le 3 juillet 1723 à Séligné.
Il décéda le 29 août 1728 à Séligné.
3) Auguste, né le 24 janvier 1725 à Séligné.
Il décéda le 23 avril 1726 à Séligné.
4) Pierre Léon, né le 28 février 1726 à Séligné.
Il décéda le 17 juin 1743 à Séligné.
5) Jacques Henry, qui suit.
6) Louis Charles Auguste, né le 24 septembre 1729 à Séligné.
Il décéda le 25 avril 1739 à Séligné.

XVII) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Jacques Henry, né le 6 septembre 1728 à Séligné, chevalier, marquis de Lusignan.
Le 8 mai 1754, il épousa à Saint-Hilaire de la Celle (Poitiers), Marie Julie Henriette de Tudert (née vers 1730), fille de François, chevalier, seigneur de la Bournalière, et de Marie Catherine de La Couture-Renon.
Il décéda le 13 août 1758 à Séligné, ayant eu pour enfants :
  1) Catherine Françoise Marie, née le 31 mars 1755 à Séligné.
2) Marie Henriette Charlotte Auguste, née à Séligné.

Branche de MONTCHAUDE :
XIII) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Charles, écuyer, seigneur de Montchaude et de Breuillac (Reignac).
Son sceau montrait pour armes :
blason de Charles de Saint-Gelais de Lusignan
Ecartelé aux 1 et 4 d'azur à une croix d'argent; aux 2 et 3 d'argent au lion couronné de gueules; sur le tout, burelé d'argent et d'azur de 10 pièces.
Couronne de Comte.
Cimier : une Mélusine issante.
Supports : deux Mélusines.
En premières noces, il épousa Judith de La Rochefoucauld, fille de Louis, seigneur de Roissac (Angeac-Champagne), et de Jeanne Bouchard d'Aubeterre.
Il épousa en secondes noces le 6 avril 1611, Renée de Montalembert, damoiselle de Laveau, fille de Robert et de Jeanne de Livenne.
De cette union naquit :
  1) François, qui suit.
Il semble qu'il épousa en troisièmes noces par contrat du 16 février 1620, Renée Rognon, veuve de Gédéon Méhée. Elle fut dite dame de Montchaude jusqu'à sa mort survenue en 1637.
Il fit son testament, par lequel il institua héritier François, son fils, le 15 avril 1625, et décéda la même année.

XIV) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN François, seigneur de Montchaude.
Il épousa le 29 mai 1638 Anne Labbé.
Il fit son testament en 1661, et décéda en 1676.
De cette union naquit au moins :
  1) Jean, qui suit.
2) Jeanne, qui épousa Auguste Poussard, chevalier, marquis d'Anguitard.
Ils eurent pour enfants, entre autres :
  - Françoise-Angélique, qui épousa en premières noces, Jean de SAINT-GELAIS, et en secondes noces, le 8 février 1695, Pierre de Montalembert, lieutenant de vaisseau.

XV) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Jean, dit le marquis de Saint-Gelais, Montchaude, le Breuillac (Reignac), Chatelars (Passirac), Luchet (Criteuil La Magdeleine), et autres places.
Il fut marié en 1671, par le ministre de Barbezieux, Jouaneau, au château du Chastelard, avec Henriette de La Rochefoucauld, fille du feu seigneur de Roissac, et de Lydie de Lanes.
Le 8 février 1693, il vendit la seigneurie de Luchet (Criteuil La Magdeleine), à Jean de La Barrière, président au siège présidial d'Angoumois, et à Catherine Rondrail, son épouse, pour la somme de 20500 livres. (Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD).
Il rendit hommage en 1697 de sa seigneurie de Montchaude, à Camille Le Tellier de Louvois.
A son décès, la terre revint à ses deux filles, qui vendirent également le 15 janvier 1746, la terre de Breuillac (Reignac), à Banchereau. (Roger MARCHIVE) :
  1) Henriette, née en 1678, qui épousa en 1710 Armand Gourdon de Genouillac, comte de Vaillac.
2) Marthe-Henriette, née en 1680, qui épousa en 1712 (alias 1708 ?) Emmanuel de Cravant, marquis de Cingé, fils d'Antoine et de Marie Anne de Gélinard.
Elle décéda en 1724.

Branche de la TRANCHADE (Garat) :
VIII) de SAINT- GELAIS Baud, né vers 1435, chevalier, seigneur de Ciré (Charente-Maritime), et de la Tranchade (Garat).
Baud prit part à l'expédition de Louis XI en Roussillon, après que Jean II, roi d'Aragon, fut rentré dans Perpignan (février-septembre 1473). Il fut l'un des deux commissaires français pour la négociation de la trêve de Canet, signée le 14 juillet 1473. Dans cet acte, Baud était qualifié de sénéchal d'Angoumois.
Il fut sénéchal et gouverneur d'Angoumois, de 1473 à 1476 ou plus (mentionné les 22 février 1473 et 27 février 1475).
Le 15 mars 1475, il fit une baillette à Guillaume Ballanger et Berthommé Lelong, pour le mas de terre appelé le Maine Terrou (Garat), situé près de l'hôtel noble dudit lieu. (Alain VALAGEAS)
Il épousa Marguerite de Pressac (née vers 1430, décédée après 1462), fille de Guyot, seigneur de la Chèze (Charente-Maritime), et de Marie Jourdain de Tiffon.
Il décéda après 1492, ayant eu pour enfants :
  1) Guynot, qui suit.
2) Amicie, née vers 1455.
Elle épousa Pierre de Polignac, seigneur d'Escoyeux (Charente-Maritime) (né vers 1440, décédé après 1512), fils d'Henri, seigneur d'Escoyeux et de Vénérand (Charente-Maritime), et d'Anne de Chabanais.
Elle décéda après 1512.

IX) de SAINT-GELAIS Guynot, né vers 1455, chevalier, seigneur de la Tranchade (Garat).
Il décéda après 1509, et avait eu peut-être pour enfant, d'une alliance inconnue :

X) de SAINT-GELAIS Antoine, né vers 1480, écuyer, seigneur de la Tranchade.
Il décéda après 1518, ayant eu d'une alliance inconnue :
  1) Louise, née vers 1505.
Vers 1530, elle épousa Antoine du Barry, (né vers 1500, décédé entre 1551 et 1561), seigneur de Puycheny (Champeaux - Dordogne), et de la Tranchade, fils d'Alain, seigneur de Puycheny, et de Roberte de Sainte-Maure.
2) peut-être Louis, qui suit.

XI) de SAINT-GELAIS Louis, écuyer, sieur de la Tranchade, en 1524.

Branche de MONTLIEU et de SAINT-AULAYE :

blason de la famille de Saint-Gelais
Ecartelé, aux 1 et 4 d'azur à une croix d'argent,
aux 2 et 3 d'argent à un lion de gueule
s.
(Ce blason était reproduit plusieurs fois dans la chapelle Saint-Gelais
- ancien évêché d'Angoulême)

VII) de SAINT-GELAIS Pierre, marquis de Montlieu, seigneur de Saint-Aulaye et de Saint-Séverin.
Ces fiefs de Saint-Séverin et de Saint-Aulaye étaient constitués en deux châtellenies différentes. Pierre fournit un aveu pour Saint-Séverin le 14 novembre 1445.
En 1461, il confessa tenir à hommage du comte d'Angoulême, la terre et la paroisse de Saint-Séverin de Pavancelles "pour sa motte et forteresse". (Jean-Jacques BEAUVAIS).
Le 14 juin 1455, il épousa Philiberte de Fontenay, fille de Guy, écuyer, et de N. d'Estampes.
Il décéda en 1470, ayant eu pour enfants :
  1) Jean, né en 1455, seigneur marquis de Montlieu.
Il épousa le 9 février 1481 Marguerite de Durfort (née vers 1460), fille de Gaillard et d'Anne de La Pôle.
Il fut l'auteur d'une chronique, ou Histoire de France, depuis 1270 jusqu'en 1510, publiée par Théodore Godefroy (Paris, 1622, in 4°). On trouve aussi une partie insérée dans l'Histoire de Charles VIII, donnée par le même Godefroy (Paris, 1617, in 4°). Il semble avoir vécu au château de Cognac, à la cour du père de François Ier, Charles de Valois, comte d'Angoulême. Il eut pour enfants :
  a) Jeanne, née en 1485.
le 17 juin 1506, elle épousa Charles de Chabot, baron de Jarnac, gouverneur de La Rochelle, fils de Jacques, chevalier, et de Marguerite de Luxembourg.
Elle décéda le 29 janvier 1516, d'où descendance.
b) peut-être bien, Mellin, ou Merlin,
(qui passe ordinairement pour être le fils naturel de l'évêque Octavien). Il naquit à Angoulême en 1491.
Rien ne fut négligé pour procurer à Mellin, une éducation soignée et une connaissance assez profonde de l'antiquité.
A l'âge de 26 ans, Il fut envoyé à Poitiers, et ensuite dans les universités de Bologne et de Padoue, pour y étudier la jurisprudence. Mais rebuté par la confusion et l'obscurité qui régnait alors dans le droit, il retourna bien vite à ses goûts pour la poésie, qu'il avait cultivé dès sa première jeunesse.
Son séjour et ses voyages en Italie, lui valurent plus tard l'introduction du sonnet, qu'il importa en France pour plaire à Catherine de Médicis. On attribue souvent cet honneur à Pontus de Thyard et à du Bellay, mais ce dernier reconnaissait lui-même que Saint-Gelais fut le premier des poètes français qui en ait composé.
Mellin embrassa l'état ecclésiastique. Si ses moeurs ne furent pas aussi déréglées que l'évêque Octavien, ses oeuvres donnent à penser qu'il menait la joyeuse vie d'un abbé coquet et galant, et l'on a lieu de croire que sa "nièce" Diane, pour laquelle il a fait des vers, était sa propre fille.
François Ier, auprès de qui la poésie était une puissante recommandation, donna à Mellin l'abbaye de Reclus, dans le diocèse de Troyes, et le fit aumônier de son fils. Il fut aussi abbé de la Frenade.
Le nouveau roi, Henri II, lui conserva le titre d'aumônier, et le nomma son bibliothécaire. Il avait été chargé dès 1544, de faire transporter à Fontainebleau les livres de l'ancienne bibliothèque de Blois.
Il termina ses jours à Paris, au mois d'octobre 1558, âgé de 67 ans. Il fut inhumé dans l'église de Saint-Thomas du Louvre.

c) peut-être François, seigneur de Brillebant.
Aumônier du roi, il fut élu doyen du chapitre de la cathédrale d'Angoulême, après le décès de son oncle Jacques de SAINT-GELAIS en 1539.
Il paraît être en même temps abbé de Saint-Vincent du Bourg et curé de Saville (?), en avril 1544, 12 novembre 1546, 31 mai 1553, dans divers hommages.
François fut député à l'assemblée des notables tenue à Paris en janvier 1557.
Favorable aux calvinistes, il fut accusé d'avoir facilité le pillage de la cathédrale, entre autres d'avoir livré aux huguenots les vases d'or et d'argent, et le trésor de la cathédrale. Il fut condamné à mort en 1562 par François de BOURBON, duc de Montpensier.
Peu après ces évênements, François disparut de la circulation. Il ne fit sa réapparition que le 13 décembre 1569, où il fut député par le chapitre aux Etats Généraux qui s'ouvraient à Paris.
Sa résignation à la dignité de doyen semble être de cette date. Cependant, le 21 novembre 1570, François nomma, sans doute agissant au nom de son successeur, un curé de Saint-Martin.
Il décéda peu après.
2) Martin, alias Merlin, qui fit le rameau de Saint-Séverin.
3) Jacques, né en 1454.
Il fut nommé évêque d'Uzès. dès 1483. Il ne parvint cependant à ce siège qu'en 1503. Pendant ce temps, il avait été élu doyen de la cathédrale d'Angoulême. En 1513, il fut fait abbé commendataire de Saint-Maixent l'Hort.
Il reçut l'aveu et le dénombrement de Gabriel Dexmier, seigneur de la Cour en Moulidars, en 1518, pour les terres de sa seigneurie exemptes de dimes, selon la teneur d'un acte du 30 avril 1438. Le doyen en fit l'acceptation le 7 novembre de la même année, et reconnut de nouveau les droits de la famille Dexmier dans l'église de Moulidars.
Avec la qualité de doyen, il reçut l'hommage de François de La Rochefoucauld, pour la raison des droits qu'il avait à Genac. Il fut poursuivi, le 24 avril 1512, pour l'hommage qu'il devait à son tour à l'évêque d'Angoulême.
Entre 1505 et 1539, Jacques avait fait faire une table de marbre noire armoriée, constituée d'une plaque d'ardoise polie de 1m36 de diamètre, enchassée dans une table de chêne avec un pourtour de 11 cm du même bois, ce qui fait un total de 1m58 de diamètre.
Cette table servie par la suite lors des séances du chapitre de la cathédrale d'Angoulême lorsqu'ils prenaient séance, délibéraient et nommaient leur doyen.
Elle fut mentionnée dans l'inventaire officiel des meubles du chapitre fait au lendemain de la loi de Séparation, sous le n° 174, avec la description suivante : "Table ronde, centre marbre noir où sont dessinées au milieu les armes épiscopales, sur les bords des écussons".
Elle occupait autrefois la salle haute, située au dessus de la chapelle actuelle des œuvres, puis elle fut placée au milieu de la salle capitulaire, construite sous l'épiscopat de Monseigneur SEBAUX. Aujourd'hui, on peut la voir dans la salle du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre. (Claude André FOUGEYROLLAS - Le Rôle d'Armes - Année 2007, Volume 11, n°2)
Autour des armes épiscopales de Jacques de SAINT-GELAIS, évêque d'Uzès, sont placés 8 blasons des familles aliées aux SAINT-GELAIS (La ROCHEFOUCAULD, LANSAC, JARNAC (CHABOT), AUBETERRE, FONTENAY, BEAUMONT, SAINT-GELAIS, et PUY du FOU.
Un siècle plus tard fut ajouté le blason du doyen Pierre DUVERDIER.
Dessin des la table de marbre armoriée du chapitre de la cathédrale d'Angoulême.
Dessin des la table de marbre armoriée du chapitre de la cathédrale d'Angoulême.
Jacques fit bâtir, vers 1510, le doyenné, ainsi que la chapelle destinée à contenir le tombeau de son frère Octavien.
Il résigna à son neveu Jean, l'abbaye de Saint-Maixent en 1528, et son évêché en 1531. En 1533, il exécuta le testament du 18 juillet 1532 de son frère Charles, mort chanoine d'Angoulême et archidiacre de Luçon, et assura une rente de 200 #, à la chapelle de Notre-Dame du Salut, dite ensuite d'Uzès, qu'il avait fondé avec Charles ensemble dans la cathédrale, et où était inhumé leur frère, l'évêque Octavien. (Cette rente fut réduite à 168 # 15 S, amortie en 1578 par Alain de Cernes, débiteur, puis réduite à nouveau à 150 #).
Il était encore doyen en 1539, date de son décès. Son testament portait la date du 22 février 1534. Ses restes durent être déposés, avec ceux de l'évêque d'Angoulême.
L'intérieur de la chapelle Saint-Gelais tel qu'il devait être avant son anéantissement.
 
le pignon au "singe laid"
L'intérieur de la chapelle Saint-Gelais
tel qu'il devait être avant son anéantissement.
 
Le pignon au "singe laid".
4) Octavien, qui naquit à Cognac, vers 1466 (1468 ?)
Il fut destiné dès son plus jeune âge à l'état ecclésiatique, et c'est dans ce but qu'il étudia la philosophie au collège de Sainte-Barbe, et la théologie aux écoles de Sorbonne et de Navarre. Mais les privations et l'austérité de l'église ne pouvaient guère se concilier avec son esprit et son imagination féconde, ainsi qu'avec ses moeurs plus que légères.
Aussi les villes et les châteaux de l'Angoumois avaient-ils été les premiers témoins secrets de quelques unes de ses intrigues amoureuses, lorsque ses talents et sa naissance lui ayant donné accès à la cour de Charles VIII, il s'abandonna tout entier et ouvertement à ses goûts pour la poésie, et surtout pour la vieille galanterie, "mot de cour", qui ne peut se traduire honnêtement.
Une maladie dangereuse fut le résultat de cette vie déréglée, et dès ce moment, ses forces furent tellement épuisées, qu'il se représente lui-même comme un vieillard triste et chargé de toutes les incommodités de l'âge.
Octavien convint aussi, dans "le séjour d'honneur", dernier des ouvrages qu'il présenta au roi Charles VIII, en 1490, qu'il avait une vieillesse anticipée et les infirmités, suite d'une jeunesse trop ardente pour les plaisirs. Il parait qu'il s'en repentait, et c'est même là, le but de son ouvrage qui est un songe allégorique, dans l'ancien goût du "Roman de la Rose".
Octavien eut la bonne idée de renforcer ces excellentes résolutions, d'une ballade en l'honneur de Charles VIII, et en récompense, ce prince qu'il accompagna dans son expédition en Italie, sans doute en qualité d'aumônier, le fit nommer en 1494 à l'évêché d'Angoulême, par le pape Alexandre VI, à qui le chapitre de la cathédrale avait remis son droit de nomination.
Il fut sacré à Lyon, à la fin de 1495, ou peut-être l'année suivante, en présence du roi et de plusieurs seigneurs; et le 17 août 1497, il fit son entrée solennelle à Angoulême, où il fut reçu en grande pompe par Louise de Savoie, suivie de son jeune fils, âgé de 3 ans (François Ier), et par tout le clergé et la noblesse du pays.
Une fois assis sur le siège, Octavien devint un évêque aussi distingué par ses hautes vertus que par son éminent savoir.
Un des premiers soins du nouveau pontife fut de restaurer et d'enrichir sa vieille basilique romane, et d'augmenter son palais épiscopal. C'est à lui probablement qu'est due l'aile gauche de ce dernier monument, dont le pignon élevé, est surmonté d'une statue grotesque de singe. (Jeu de mot sur le nom de Saint-Gelais = Singe Laid).
Depuis son installation jusqu'à sa mort, Octavien n'abandonna son diocèse que pour remplir un devoir pieux, envers Charles VIII, son bienfaiteur; car ce prince étant mort au château d'Amboise, au mois d'avril 1498, Saint-Gelais figura parmi les prélats nommés pour accompagner le corps du monarque à Saint-Denis, et composa à sa mémoire une complainte et une épitaphe qui se trouvent insérées dans "le Vergier d'Honneur".
Entièrement revenu des égarements de sa jeunesse, Octavien ne partageait plus son temps qu'entre la lecture des livres sacrés et l'administration paternelle de son église, lorsque sous la mairie d'Elie du Tillet, il éclata à Angoulême une violente épidémie, qui força une partie des habitants à se réfugier à la campagne. Octavien se retira à Vars, dans une maison de plaisance que les évêques ont possédées plusieurs siècles jusqu'à la Révolution de 1789. Ce fut là, sur la fin de novembre, ou le commencement de décembre 1502, que mourut l'illustre prélat, jeune encore, âgé de 36 ans, et flétri par les restes d'une contagion autre que celle qui régnait alors, à savoir la peste, à Angoulême.
Son corps fut transporté à Angoulême, où les funérailles se firent avec une grande magnificence. Il fut inhumé dans la chapelle, dite de Notre-Dame du Salut, ou de Saint-Gelais, que son frère Jacques fit construire pour lui. Elle paraît n'avoir été terminée qu'en 1533. Elle fut écrasée sous les débris du grand clocher, incendié et ruiné par les protestants en 1568.

5) Charles. Il naquit en 1461 et décéda en 1533.
Il fut chanoine d'Angoulême et archidiacre d'Azenay (Luçon). Il fonda en 1516 l'hôpital des pestiférés de Saint-Roch, à Angoulême.
(L'inscription qu'on lit au dessus de la porte de la chapelle, et qui attribue la fondation de cet hôpital à Elie Levêquot, sieur des Doucets, maire d'Angoulême en 1536 et 1537, ne peut se rapporter qu'aux réparations qu'il y fit faire, mais nullement à sa première construction. En vertu de son testament du 18 juillet 1532, Charles de Saint-Gelais légua à cet hospice une rente de 12 pipes de froment.)
Il a publié un livre fort recherché des bibliophiles, et intitulé : "Les magnifiques, excellentes et triomphantes chroniques de Judas Machabeus et de ses frères, translatées de latin en françois". (Paris, 1514, in-fol; 1518, in-fol; et 1556, in-8°).
Il fut lui aussi inhumé, on ne sait à quelle époque, dans la chapelle Saint-Gelais, vis à vis de ses frères Jacques et Octavien.

6) Alexandre, qui suit.
7) Marguerite, qui épousa N. du Puy du Fou.

VIII) de SAINT-GELAIS Alexandre, né vers 1470, seigneur de Lansac et de Romefort.
Il fut conseiller et chambellan de Louis XII, ambassadeur en Espagne.
Il épousa Jacquette Andron, dame de Lansac, (née vers 1495, décédée vers 1533), fille et héritière de Thomas, seigneur de Lansac, et de Françoise de Pérusse d'Escars.
Il décéda en 1522.
De cette union naquirent :
  1) Louis, qui suit.
2) Barbe.
3) Claude, qui épousa Jacques de Pons, baron de Virouil.
4) Jacquette.

IX) de SAINT-GELAIS Louis, né vers 1513, baron de la Motte Saint-Héraye, seigneur de Lansac et de Précy sur Oise.
Il fut peut-être fils du roi François Ier, qui avait eu une liaison avec Jacquette Andron, dite de Lansac, sa mère. Au décès de son père, en 1522, François Ier le nomma, alors qu'il avait 9 ans, garde du sceau de la chancellerie de Bordeaux.
blason de la famille de Saint-Gelais Lusignan, Monchaude
 
variante du blason de la famille de Saint-Gelais-Lusignan, Montchaude
Ecartelé au 1 et 4 d'azur à la croix alésée d'argent, au 2 et 3 burelé d'argent et d'azur; sur le tout, au lion de gueules, lampassé, armé et couronné d'or.
 
Ecartelé, au 1 et 4 d'azur à une croix alésée d'argent, qui est Saint-Gelais, au 2 burelé d'argent et d'azur de dix pièces, qui est Lusignan, au 3 burelé de même, au lion de gueules couronné et lampassé d'or.
Il décorait ses armes de la figure de Mélusine, qu'il avait adoptée pour cimier.
Il acheta la seigneurie de Précy sur Oise, en avril 1570, d'Antoinette de Saint-Simon.
Ambassadeur à Rome en 1554, il représenta le roi Henri II au concile de Trente.
Entre 1556 et 1558, il fut élu maire de Bordeaux, puis eu la charge de la capitainerie de la deuxième compagnie des gentilshommes de la maison du roi en 1568.
Il fut fait chevalier de l'ordre du Saint-Esprit par Henri II, lors de la promotion du 31 décembre 1579, en l'église des Augustins à Paris. Il était également chevalier de l'ordre du roi, conseiller d'état et chevalier d'honneur de la reine Catherine de Médicis.
Il épousa en premières noces en 1545, Jeanne de La Rochechandry, dame de Vernon, fille de Philippe, écuyer, baron de la Rochechandry, et d'Anne de Beaumont-Glenay (ou Beaumont-Genay).
De cette union naquirent :
  1) Guy, qui suit.
2) Claude, ou
Claudine, dame de Precy, qui épousa Charles de Luxe, fille de Jean et d'Isabeau de Gramont, en Basse Navarre.
Le château de Précy sur Oise passa en octobre 1593, à sa fille Charlotte de Luxe, qui épousa Louis de Montmorency, seigneur de Bouteville.
Le 8 octobre 1565, il épousa en secondes noces Gabrielle de Rochechouart, fille de François, seigneur de Mortemar et de Tonnay-Charente, et de Renée Taveau de Morthemer.
De cette seconde union naquirent :
  3) Charles, seigneur de Précy, décédé en 1586.
4) François
, né vers 1567, seigneur de Vernon, qui fut abbé de Saint-Lô, prieur de Précy sur Oise, et protonotaire du Saint-Siège.
5)
Marguerite.
6) Claude, dame de Laye, en Béarn.
Louis eut également un fils naturel :
  6) Urbain, né en 1541.
Il paraît le 2 août 1566 comme doyen de la cathédrale d'Angoulême, sans doute comme suppléant de François, son oncle. Il fut insinué sous ce bénéfice dès le 13 septembre 1555, en vertu d'un mandat apostolique obtenu de Paul IV.
Il figura dans la vérification des comptes du chapitre de 1567-1568. Il fut cependant suppléé par son prédécesseur dans ceux de 1569-1570.
En mai 1571, le chapitre saisi son temporel au profit de la fabrique, pour absence prolongée. Il venait d'être fait évêque de Comminges.
Il résigna le doyenné à la fin de 1571, à Pierre Jamyn, qui lui avait rendu des services dans son nouveau diocèse, et mourut en 1613, ou peu après.
Il décéda en octobre 1589, âgé de 76 ans, et fut inhumé dans l'église de Preçy sur Oise.

X) de SAINT-GELAIS Guy, né le 3 décembre 1544, seigneur de Lansac, chevalier de l'ordre du roi, capitaine de cinquante hommes d'armes, ambassadeur en Pologne.
Il fut également capitaine de Blaye, de 1570 à 1581, vice-amiral de Saintonge en 1576, sénéchal d'Agenais de 1571 à 1572, capitaine de gendarmerie en 1572, gentilhomme de la chambre du roi en 1565, et gouverneur de Brouage en 1578.
En 1577, il anobli le lieu de Boisbelet (Mouthiers sur Boëme). (Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD).
Par contrat du 4 août 1571, il épousa Antoinette Raffin, fille et héritière de François, seigneur d'Azay le Rideau, et de Nicole Le Roy de Chavigny, dame de Balon.
Il décéda en 1622, ayant eu pour enfants :
  1) Jeanne, qui décéda sans alliance.
2) Alexandre, né en 1574, qui fut tué au siège de La Fère, en 1596, à l'âge de 22 ans.
3) Artus, qui suit.

XI) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Artus, né vers 1570, seigneur de Lansac, marquis de Balon, conseiller d'Etat.
Le 23 juin 1601, il épousa à Tours, Françoise de Souvré, fille aînée de Gilles, marquis de Courtenvaux, maréchal de France, et de Françoise de Bailleul.
Ils eurent pour enfants :
  1) Gilles, qui suit.
2) Marie, née vers 1600, qui épousa le 17 octobre 1621, René de Courtavel, seigneur de Pezé, dans le Maine.
Elle décéda le 31 décembre 1651.
3) Françoise, née vers 1602, qui épousa vers 1621, Louis de Prie, marquis de Toucy, fils d'Aymard et de Louise de Hautemer.
Elle décéda au château de Montpoupon, le 29 août 1673.

XII) de SAINT-GELAIS de LUSIGNAN Gilles, seigneur de Lansac, et marquis de Balon.
Il épousa en premières noces Françoise Fouquet de Croissy.
De cette union naquit :
  1) Marie Madeleine, qui épousa Henri François, marquis de Vassé.
En secondes noces, il épousa Marie de Vallée-Fossez, marquise d'Everly, et en eut pour enfant :
  2) Anne Armande, qui épousa avant 1661, Charles, duc de Créquy, pair de France, chevalier des ordres du roi, fils de Charles Alexandre, seigneur de Créquy, et d'Anne Grimoard de Beauvoir du Roure.
Elle décéda le 10 août 1709.
Il fut tué au siège de Dôle, le 30 juillet 1636.

Rameau de SAINT-SÉVERIN :
VIII) de SAINT-GELAIS Martin, alias Merlin, seigneur de Saint-Séverin, Ier maître d'hôtel de Louis XII et de François Ier.
A la fin du XVème siècle, il hérita de la seigneurie de Saint-Séverin. (Jean-Jacques BEAUVAIS).
Il épousa le 25 mai 1509, Madeleine de Beaumont, dame de Glenay, fille de Jean, écuyer, et de Catherine Ratault.
De cette union naquirent :
  1) François, qui suit.
2) Jean, qui fut évêque d'Uzès, après son oncle Jacques, en 1531. Il fut accusé de protestantisme, et soupçonné de s'être marié dès 1543.
Après avoir été dépossédé de son évêché, et excommunié le 19 juillet 1566, il mourut le 13 mars 1574, dans son abbaye de Saint-Maixent l'Hort, que son oncle lui avait résigné en 1528.

3)
François, sieur de Brillebant, aumônier du roi. Il fut élu aussitôt après la mort de son oncle Jacques, comme doyen de la cathédrale d'Angoulême, et parut comme abbé de Saint-Vincent de Bourg, et curé de Saville (?), aux dates d'avril 1544, du 12 novembre 1546, et du 31 mai 1553, dans différents hommages.
Il fut député à l'assemblée des notables tenue à Paris en janvier 1557.
Il fut condamné à mort en 1562, par le duc de Montpensier, (François de Bourbon), pour avoir embrassé le parti des réformés, et pour avoir, dit-on, découvert aux protestants le lieu où l'on avait caché le trésor et les vases d'or et d'argent de l'église de Saint-Pierre d'Angoulême.
Il disparaît donc peu de temps après les événements de 1562, puis réapparaît en 1569, comme député par la chapitre, aux Etats Généraux qui s'ouvrirent à Paris le 13 décembre 1569.
Il résigna définitivement le doyenné en 1569. Cependant, en 1570, il nomme, sans doute agissant au nom de son successeur, un curé de Saint-Martin.
Il décéda peu après, et fut inhumé dans la chapelle Saint-Gelais. (Sophie MULLER)

4) Louis, chevalier du collier.
Il fut ambassadeur près du concile de Trente.
Il épousa Marie de SAINT-GELAIS, fille de Charles, seigneur de Saint-Jean d'Angle, et de Renée de La Boucherie.
5) Jacquette, alias Jacqueline. Elle épousa le 21 janvier 1542, par contrat passé devant Vincent de Romefort, notaire à Civray, Jean Jay, chevalier, seigneur de Boisseguin.
Ils eurent une fille unique, Louise, qui épousa d'abord, en 1563, en l'abbaye de Saint-Maixent, Georges de Villequier, vicomte de la Guierche, (Son oncle Jean, lui donna en jouissance la maison de campagne de l'abbaye de Saint-Maixent, à Lort-Poitiers). Elle épousa ensuite en 1592, Jacques de Péruse, comte des Cars et de Beaufort. Elle mourut avant le 27 juillet 1608.
6)
Jeanne, qui épousa le 6 juillet 1525 (?), Hélie de Céris, écuyer, seigneur de la Motte Saint-Claud, fils de François et de Jeanne Prévost de Sansac.

IX) de SAINT-GELAIS François, chevalier, seigneur de Saint-Séverin, et de Luxé. (Château de Luxé).
En 1545, il résidait régulièrement au château de Saint-Séverin.
(Jean-Jacques BEAUVAIS).
Il avait pour blason :
blason de François de Saint-Gelais de Lusignan
Ecartelé aux 1 et 4 contre-écartelé, au 1 d'argent à une croix potencée et accompagnée de 4 croisettes, le tout d'or (qui est de Jérusalem); au 2 burelé d'argent et d'azur de 10 pièces, au lion couronné de gueules brochant (qui est de Lusignan); au 3 d'or au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'azur (qui est d'Arménie); au 4 au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or (qui est de Chypre);
(Il s'agissait des armes de Jean II de Lusignan, roi de Chypre, et roi titulaire de Jérusalem et d'Arménie).
aux 2 et 3 d'azur à la croix d'argent;
Sur le tout, burelé d'argent et d'azur de 10 pièces.
Le 3 août 1549, il épousa Charlotte de Champagne de La Suze, fille de Baudouin, baron de la Suze, et de Jeanne de La Chapelle Rainsouin.
Protestant acharné, il participa activement aux exactions et coup de main locaux. Ce fut au cours d'un des sièges où il officia, qu'il fut tué en 1579. (Jean-Jacques BEAUVAIS).
Il avait eu pour enfants :
  1) Madeleine, qui épousa Louis de Neuchèze, seigneur du chef de sa femme, de Saint-Séverin de Pavancelles..
D'où descendance.
2) Gabrielle, qui épousa en 1584, au château de Saint-Séverin, Gabriel de Jaubert, seigneur en partie d'Allemans (Dordogne), fils de Bertrand, et de Julienne de Boscaud de Brie. Le château de Saint-Séverin passa ainsi dans la famille de Jaubert.
Ce dernier s'intitula alors baron de Saint-Séverin. (Jean-Jacques BEAUVAIS).
3) Suzanne, qui épousa le 18 mai 1588, François de Hauteclaire, écuyer, seigneur du Maine Gagnaud et de Fissac (Ruelle), fils de Geoffroy et de Françoise de Ferrières.
D'où descendance.

Noms isolés :
- de SAINT-GELAIS Charles, évêque de d'Elne (Perpignan), le 8 août 1470.
Il décéda après 1475.

- Abbé Joseph NADAUD : Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges.
- Abbé TRICOIRE : Le château d'Ardenne.
- Abbé MONDON : Notes historiques sur la baronnie de Marthon.
- Etienne BARTH : Le canton de Barbezieux au temps passé.
- Eusèbe CASTAIGNE : Notes sur les Saint-Gelais.
- Henri JOUGLA de MORENAS : Grand Armorial de France.
- Abbé MICHON : Statistique monumentale de la Charente.

- Jean NANGLARD : Pouillé historique du diocèse d'Angoulême.
- Sophie MULLER : Patrimoine de l'Angoumois, l'ancien évêché d'Angoulême, la chapelle Saint-Gelais.
- BEAUCHET et FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
- Le Père ANASELME : Histoire de la maison royale de France.
- Jean-Jacques LARTIGUE : Dictionnaire et armorial de l'épiscopat français (1200-2000).
- Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD : articles sur Luchet (Criteuil La Magdeleine), et Boisbelet (Mouthiers sur Boëme), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Philippe ORAIN : article sur le château de la Tranchade (Garat), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Alain VALAGEAS : article sur le Maine Terrou (Garat), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Roger MARCHIVE : article sur Breuillac (Reignac), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Jean-Jacques BEAUVAIS : article sur le château de Saint-Séverin, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
(*1) site Internet CASTERLAND : http://www.casteland.com/pfr/chateau/poitou/2sevres/cherveux/cherveux_histoire.htm
- Arnaud AUREJAC : Généalogie sur Geneanet : http://gw.geneanet.org/aurejac?lang=fr&pz=elouan&nz=aurejac&ocz=0&p=hugues&n=de+saint+gelais&oc=1
- Bertrand DUMAS de MASCAREL : Généalogie sur Geneanet : http://gw.geneanet.org/amphibi?lang=fr&pz=baudouin&nz=dumas+de+mascarel&ocz=0&p=louis&n=de+saint+gelais+de+lusignan
- Patrick TOUZOT : Généalogie sur Geneanet : http://gw.geneanet.org/tp79?lang=fr&pz=sandra&nz=touzot&ocz=0&p=jean&n=de+saint+gelais+lusignan&oc=6
- PIERFIT : Généalogie sur Internet : http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=charles&n=de+saint+gelais&oc=3
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