TISON D'ARGENCE

blason des Tison d'Argence, armes d'origine
autre blason de la famille Tizon
D'argent à deux léopards de gueules l'un sur l'autre.
(
Blason datant de l'époque des croisades)
D'or à deux lions passants de gueules.
Les TISON, originaires de la région de La Rochefoucauld vers l'an 1000, furent propriétaires du repaire féodal de Dirac, deux siècles plus tard. Dans les années 1350, ils devinrent les seigneurs du fief noble d'Argence en Champniers.
Ils furent sénéchaux et prévôts des évêques d'Angoulême, de père en fils. Ceux-ci leur avaient concédé des forêts (la Faye en Dirac, la Faye à Vars, etc.), avec mission de surveiller et de gérer ces domaines. Dans l'évolution de la féodalité naissante, ils s'installèrent petit à petit en véritables hobereaux, défrichant et vendant les bois, tout en aménageant pour eux-mêmes des lieux retranchés qui devinrent par la suite des repaires, ou forteresses féodales.

Noms isolés :

- TIZON Hugues, de la Rochefoucauld.
Il était chantre d'Angoulême lors de son élection comme évêque d'Angoulême, qui eut lieu avant le décès de son prédécesseur, car il était dit élu dès le 29 mai 1149.
En 1152, il confirma un compromis entre Aymon de Peudris et l'abbesse de Saint-Ausone.
En 1154, il assista à la dédicace de l'église de Cadouin (Dordogne).
En 1155, il donna l'église de Souffrignac à l'abbaye de Font-Vive (future Grosbost).
En 1158, étant à Bordeaux avec les prélats de la province pour l'élection d'un archevêque, le roi d'Angleterre proposa Jean Sechius, maître du collège de Poitiers. Comme ce dernier voulait imposer son choix, Hugues l'obligea au silence en lui rappelant que les honneurs ecclésiastiques se donnaient, non aux prières et à la faveur, mais à la science et à la vertu.
Il décéda le 12 août 1159, et fut inhumé dans la nef de la cathédrale, côté nord. (Abbé Jean NANGLARD).

- TISON Foucaud, et Guichard.
En 1222, ils transigèrent avec Guillaume de Vars, chevalier, et Arnaud de Villars, au sujet du fief Rouaud, des bois et des terres de la Faye. Guillaume II Testaud, évêque d'Angoulême, (1206-1227), apposa son sceau sur cet acte.

- TISON Hugues.
Il était fils de Pierre et d'Edouarde, et frère de Robert (Il eut la charge de prévôt, et décéda à la Rochefoucauld, et fut inhumé à l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulême).
Il fut un brillant élève des écoles de Poitiers. Il eut comme maître le célèbre Gilbert de La Porrée, et devint chanoine de l'évêque Lambert.

- TISON Robert, frère de Hugues, cité précédemment, prévôt de l'évêque d'Angoulême.
Il décéda à La Rochefoucauld, et fut inhumé à l'abbaye de Saint-Cybard d'Angoulême.
Il eut plusieurs fils, entre autres :
  1) Foucaud.
2) Guichard.
L'un et l'autre transigèrent en 1222 avec Guillaume de Vars, chevalier, et Arnaud de Villars, au sujet du fief Rouaud, des bois et des terres de la Faye. Guillaume II Testaud, évêque d'Angoulême (1206-1227) apposa son sceau sur cet acte.
3) Gadrad, qui fut également prévôt de l'évêque (soit Lambert (1135-1149), soit Hugues II de La Rochefoucauld, peut-être des deux).

- TISON Pierre. Il donna, avec Boson et Foulques, la terre de Prus de Dirac, pour y édifier le mas de la Tranchade.
Le petit-fils de l'un d'eux s'établira seigneur de Dirac en 1202.

- Le 30 mars 1257, Foucaud et Théobalde (Thibaud ?) TISON, frères, chevaliers de Vars, varlets, neveux de Bertrand de Sigogne (du fief de Sigogne, en Champniers), donnent au dit Bertrand 'tout le droit qui leur appartenait à titre successifs, ou autrement, dans les paroisses de Ruelle, Magnac, Touvre, Brie, Champniers, soit en hommes, maisons, terres, vignes, prés, eaux, moulins, pacages, fruits et autres choses quelconques dont ils se dessaisissent entre les mains de l'évêque d'Angoulême, Robert I de Montbron", duquel les dits biens étaient tenus en fief sous "hommage lige et achaptement", d'une sorte de monnaie arabe appelée "marabotin".

Filiation suivie :
- TISON Hugues, écuyer, seigneur de Dirac, vivant en 1180.
Il signa un acte de compromis et de partage entre Jean de Saint-Val, évêque d'Angoulême (1182-1204), et lui même, au sujet de la forêt de la Faye et autres terres en la paroisse de Dirac, en présence de Raoul et Pierre, abbés de Saint-Cybard et Cellefrouin. Il y était dit que de longues querelles avaient eu lieu entre les évêques et leurs sénéchaux et prévôts touchant cette forêt, et que leur descendant Hugues fit cette transaction avec Jean pour y mettre fin. (Il n'en fut rien comme le prouvèrent les nombreux procès des siècles suivants).
Tous les efforts des TISON tendirent à accroître leurs possessions et leurs droits au préjudice des évêques, seigneurs temporels de Dirac, dont ils étaient primitivement les officiers et employés.

I) TISON Hugues, écuyer, seigneur de Dirac.
Il fit un échange en 1226, avec Isabelle, reine d'Angleterre, Comtesse d'Angoulême, auquel prirent part ses trois fils. En échanges d'autres biens, ils cédèrent à la dite reine, le château et seigneurie de Touvre.
Il eut d'une alliance inconnue, au moins :
  1) Hugues.
2) Hélie, qui suit.
3) Boson.

II) TISON Hélie, chevalier, seigneur de Dirac.
Il épousa Dauphine de La Monette, alias de La Monnaye, dame d'Argence.
En 1242, il devait posséder, sans doute après son mariage, les "maisons d'Angoulême", et le fief de la Monette, tenues de l'évêque Raoul (1241-1247).
Il fut cité, avec son fils, comme chevalier de Dirac en 1254 "le jeudhy après la feste du Saint évangéliste", dans une transaction avec Robert I de Montbron, évêque (1252-1272).
Elie était dit seigneur justicier de Dirac, le 28 octobre 1264, et possédait des rentes dans les paroisses de Ladoux, Garat, Touvre, Magnac, les Seychaux (fief de la Monette).
Il fournit le 13 juin 1274 un aveu à Guillaume IV de Blaye, évêque d'Angoulême (1273-1307), pour sa forteresse et ses maisons du Cluzeau en Dirac.
Hélie et Dauphine eurent pour enfants au moins :

III) TISON Hugues, chevalier de Dirac en 1254.
Il fit hommage lige, aux évêques successifs, pour son repaire de Dirac et ses appartenances, et pour tout ce qu'il avait sous lui dans la dite paroisse, soit en justice haute et basse, ou autres droits dans les paroisses de Ladoux, Garat, Magnac, Touvre et au fief des Seychaux.
Il eut pour enfant, au moins :

IV) TISON Hélie, seigneur de Dirac.
Il fit hommage le mardi après la pentecôte de l'an 1303, à Guillaume IV de Blaye, pour sa forteresse et ses maisons du Cluzeau, en Dirac.
Cet hommage, semblable à celui fait par son grand-père Hélie, le 13 juin 1274, est renouvelé "le samedi après la trinité de 1314", à l'évêque d'Angoulême Olivier (1313-1315).
Il eut pour enfant, semble t-il :

V) TISON Hugues. Il fut cité sur un inventaire manuscrit, de l'année 1333.
Il eut peut-être pour fils :
  1) Hélie, seigneur de Dirac.
Il désapprouva la détention faite en sa forteresse du Cluzeau, de Pétronille, femme d'Hélie Botilh, sergent de l'évêque Elie II de Pons (1363-1381), le 28 octobre 1371.
2) Hélie TIZON d'ARGENCE (premier TISON connu portant le nom de TIZON d'ARGENCE).
En 1356, il fut cité présent à la bataille de Poitiers, où il combattit avec beaucoup de valeur auprès de la personne du roi Jean le Bon, et fut pris avec lui. Prisonnier, il dut payer au "Prince Noir", 300 écus et 50 florins de France pour sa rançon.
3) Arnaud, Il reçut à Angoulême le 24 juin 1355, une quittance de gages "pour services de guerre entre la Loire, la Dordogne et l'Auvergne".
Le sceau appendu à la quittance, portait à l'avers la légende "... NALDI TI....", et au revers un écu :
Ecu avec deux lions passants, l'un sur l'autre, au lambel, et accompagné de la lettre A en pointe.
(Le blason sur le sceau, est placé dans un quadrilobe).
blason d'Arnaud Tizon, sur une quittance de 1355.
4) Pierre, évêque de Périgueux, 27 juillet 1349.
Il portait pour blason : "d'or à deux lions passants de gueules, à un lambel de 3 pendants de même".
Ce prélat mourut à Château l'Evêque, le 11 août 1384. (Source : de Froidefont de Boulazac : Armorial de la noblesse du Périgord).
5) autre Arnaud, doyen du chapitre cathédral d'Angoulême de 1351 à 1371.
Il acheta à Jean et Gervaise Pascaud, une rente d'un tonneau de vin clair, assigné sur Fulcaud et Valentin de Mansle, le 29 septembre 1359.

VI) D'un des enfants cités à la génération V naquirent au moins :
  1) Jourdain, seigneur d'Argence et de Dirac.
Il possédait une maison dans le bourg de Champniers, le 9 octobre 1400.
Sur un bail à cens établi par le procureur de Monseigneur Guillaume V (1391-1417), évêque d'Angoulême, à l'adresse d'Helie Mesnard, à la date du 9 octobre 1400, se trouve l'énumération suivante : "une maison et jardin et dépendances situés dans le bourg de Chaniers, tenant ladite maison au chemin par lequel on va de l'église au grand cimetière où il se fait la procession d'un costé, d'autre au chemin de Puyrobert et de Viville à ladite église par un bout la maison de Marie Fouyadelle, et le four de la Giraudine d'autre, et le jardin est devant la maison de Guillaume Briger autrement Corlieu d'un costé, et d'autre à la maison de Jourdain TISON, seigneur d'Argence."
Il épousa par contrat du 21 juillet 1364, devant Huguenon, (alias Hélie Hugon), notaire de la vicomté de Limoges, Isabeau de Polignac, fille d'Achard, chevalier, et de Jeanne de Sallebrache (alias Cellabrache), dame de Bernardières. Le contrat de mariage fut passé entre Hélie TISON (décédé), représenté par Meynard de Magnac, écuyer, pour le futur, et pour la future, avec Guillaume de Mareuil, seigneur de Bernardières, son beau-père, Achard de Poulignac, son frère, Guy, seigneur de La Rochebeaucourt, et Ytier de La Vaure. (Renseignements fournis par M. Claude Henri PIRAUD).
2) Louis, qui suit.

VII) TISON d'ARGENCE Louis, Il se signala en Belgique le 27 novembre 1382 où le roi de France Charles VI défit les Flamands révoltés contre leur comte Louis-Lemale. "Manquant d'armes et de force à la bataille de Rosbecque, le roi fit mettre pied à terre à toute l'armée et resta seul à cheval avec quatre officiers, dont Louis d'Argence."
Il eut au moins pour enfants :
  1) Jacques. Il fut tué au siège d'Orléans l'an 1429, peut-être aux côtés de Jeanne d'Arc.
2) Martin, qui suit.
3) Létice. Elle était décédée avant le 27 juin 1455.

VIII) TISON d'ARGENCE Martin, écuyer, qualifié sieur de Dirac et d'Argence.
Il établit un bail à ferme avec André Plassereau, laboureur, d'un maine appelé "Maine de Fontanson", en la paroisse de Champniers, le 10 août 1444.
Vers 1440-1450, Martin, damoiseau, seigneur de Fissac et d'Argence, vendit des domaines dans les paroisses de Vars et Marsac.
Il fit hommage de ses terres au comte d'Angoulême en 1463. Cet acte fut signé Famaud "licencié ès loix", et Pierre de La Place, "élu" en Périgord.
Il était encore vivant en 1464.
Il eut pour fils :

IX) TISON d'ARGENCE Jean. Il rendit un aveu à Robert II de Montbrun, évêque, le 14 juin 1464.
En 1466, une enquête fut menée contre lui.
L'année suivante, il fut nommé seigneur bas justicier de Dirac.
Il fit un autre aveu à Raoul II du Fou (1470-1479), évêque, pour l'hérédité de Dauphine de La Monette son aïeule, etc.
Il fut cité le 11 décembre 1472, sieur d'Argence, de Dirac, de la Monette, décimateur en Rougnac, Mornac, Giget, l'Isle d'Espagnac, Soyaux, Lunesse, Garat, Ladoux, Bouex, Marsac, Vars, etc.
Il épousa Romaine de Loches, par contrat du Ier juin 1470, devant Padou, notaire.
Elle était dite veuve le 18 août 1481, avec des enfants mineurs. Une transaction se déroula le 20 août 1486 entre elle et l'évêque d'Angoulême Robert III de Luxembourg (1480-1493), au sujet de la justice de Dirac. Elle était dite encore vivante en 1513.
De cette alliance naquirent :
  1) François. Il épousa vers 1490 Catherine de Clermont.
Il décéda en 1495, ayant eu pour enfant :
  a) François, qui naquit entre 1491 et 1495.
Après la mort de son père en 1495, il eut pour tuteur après 1513, son oncle Charles.
Est-ce lui, qui en 1521, fut chantre au chapitre de Saint-Hilaire le Grand, à Poitiers ? et qui décéda en novembre 1500 ?
2) Charles, qui suit.
3) peut-être Raymond.

XI) TISON d'ARGENCE Charles.
Il prit après 1495, les titres d'écuyer, et fut seigneur de Fissac et d'Argence en partie.
En 1503, il fut ordinateur de l'imposant cortège épiscopal, qui consistait, suivant la coutume, à porter la chaise de l'évêque, avec l'évêque, de l'église Saint-Ausonne jusqu'à la cathédrale Saint-Pierre, le jour de sa première intronisation. (Chaque pied du siège était tenu par un représentant des deux roches et des deux monts : à savoir, Montbron et Montmoreau, La Rochefoucauld et La Rochechandry).
Quelques années avant 1509, le fief d'Argence, tout au moins le mas, ou repaire d'Argence, fut sans doute vendu, ou saisi, car l'on trouve dans les biens dont fait hommage Catherine de Morlay, veuve du seigneur de Chalonne (Guillaume Vigier), le 3 mai 1509, un hommage fait à Antoine d'Estaing, évêque d'Angoulême, de tout ce qu'elle tient dans les paroisses de Fléac, Linars, Saint-Genis les Meulières, Asnières, Vars, Dirac, le repaire d'Argence, la dîme de Guissalle, etc.
Le 21 décembre 1528, Charles et Raymond TISON (son frère ?), firent peindre les litres seigneuriales sur les murs de l'église de Dirac.
Il épousa le 26 mai 1514 Louise de Volvire, fille de Charles, baron de Ruffec, seigneur de Raix, et de Marguerite de La Rochefoucauld. Devenu veuve, elle fit faire une constitution de procurateurs, le 10 décembre 1541, en particulier pour accepter les tutelles et curatelles des enfants mineurs et majeurs de feu Charles TISON.
De cette union naquirent :
  1) Benoit, qui suit.
2) Antoine, écuyer, chanoine de l'église cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême.
3) Cybard, écuyer, chanoine de l'église cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême.
Il semble avoir été seigneur d'Argence et de Fissac après 1579.
Il dut quitter l'église vers 1550, car il fut plus tard "ardent lieutenant" dans les combats des guerres de religion.
En 1559, il servit sous le commandement de Monsieur de Randan, (Charles de La Rochefoucauld), dans les troupes catholiques placées sous les ordres du futur Maréchal de Montluc. Il eut le grade d'enseigne de sa compagnie, comme le prouvent deux quittances de gages, données par lui, pour services dans l'armée, aux dates des 23 novembre 1558 et 10 septembre 1562.
Il participa aux luttes et aux massacres contre les protestants et il eut " cause du gain des succès initiaux à la tête de ses cent hommes d'armes au combat du village du Ver (Vergt), en Périgord, le 9 octobre 1562". Son blason, visible sur une quittance de gages était :

Ecartelé, au 1 et 4 à un lion ; au 2 et 3 à trois fasces.
(blason sur une quittance de gages donnée par Sibert (Cybard) TISON, dit Argence, enseigne de la compagnie de M. de Randan - 23 novembre 1558, et 10 septembre 1562 - )
blason de Cybard Tizon, dit Argence.
Il se trouva aussi à la bataille de Jarnac en 1569.
Il fut conseiller de la maison de ville d'Angoulême, de 1574 à 1589.
Il était dit aussi, gouverneur de la province d'Angoumois à la date du Ier juin 1571, mais il est fort probable qu'il exerçât cette charge au nom de Nicolas d'Anjou, marquis de Mézières, nommé en 1568.
Il décéda le 2 mars 1594.
Il avait épousé avant 1563 Sidoine de Villebresme, veuve de Claude de La Rochebeaucourt, seigneur de Varaise.
Ils eurent pour enfant, au moins :
  a) Catherine, dame de Fissac, qui épousa Léon de Polignac, chevalier, le 23 novembre 1577.
4) Catherine. Elle épousa le 9 février 1546 François Baudouin, écuyer, seigneur de Fleurac.
Elle en devint veuve vers 1609.

XII) TISON d'ARGENCE Benoit, écuyer, seigneur de Dirac, et d'Argence.
Il fit opposition à la tenue de la cour de Dirac, le Ier décembre 1550.
Il rendit les 13 et 18 octobre 1556, aveu et dénombrement, "du fief et grand mas d'Argence, etc.", à Philibert Babou, évêque. Il reçut une attestation de l'évêque, le 21 mai 1556. Vers cette date de 1556, le fief des Seychaux, en dehors des "maisons d'Angoulême", fut appelé Frégeneuil.
Il fut chevalier de l'ordre de Saint-Michel, honneur insigne que lui avait fait le roi Henri II, dont il était Grand Panetier.
Le 10 juillet 1557, il donna une quittance de gages, alors qu'il était "porteur d'enseigne" de la compagnie de 80 lances sous la conduite du duc d'Aumale.
Il donna une deuxième quittance de gages le 17 novembre 1560.
Sur ces deux quittances, un écu à deux lions passants, timbré d'un casque taré de profil, avec rinceaux dans le champ.
Sculpté sur la porte d'entrée du château de Dirac.
(plus visible de nos jours)
blason sur les quitances de Benoit Tizon
Benoit fournit à nouveau à l'évêque d'Angoulême Philibert Babou de La Bourdaisière (1533-1570), un dénombrement sur ses biens et droits en Dirac, en 1558. Le 31 août 1560, il y eu une sentence contre lui qui le condamna à donner à l'évêque d'Angoulême une rente de 4 sols, "donnée jusqu'à ce jour par la dame de Lanauve, pour une pièce de pré au dit lieu".
Il mourut avant 1566.
Il avait épousé, par contrat du 10 avril 1550, devant Barraud, notaire, Françoise de Lur, alias Delheur.
De cette union naquirent :
  1) François, qui suit.
2) Gabrielle, qui épousa par contrat du 21 janvier 1590, passé au château de Dirac, Pierre de La Place, écuyer, seigneur de Torsac et de la Tour-Garnier, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, fils d'Hélie et d'Anne Regnauld.
3) Catherine, qui épousa le Ier septembre (alias décembre) 1582, Charles de Fontlebon, chevalier de l'Ordre du Roi, premier écuyer de la Grande Ecurie du Roi (1590), conseiller d'Etat (1599), fils de Pierre, et de Marguerite Regnauld de l'Age.

XIII) TISON d'ARGENCE François, sieur de Dirac avant 1578.
Il fut aussi seigneur de Raix, en Poitou, baron de La Rochechandry (Mouthiers), gentilhomme ordinaire de la chambre du roi.
Il demeurait en 1603 en son château de Dirac.
Il prendra en 1594 le titre de seigneur de Dirac, aussitôt après le décès de son oncle Cybard.
François fut baron de La Rochechandry en 1603, sans doute par achat, mais la preuve en est inconnue.
En 1608, aussitôt le mariage de sa fille, cette seigneurie passe à messire Raymond de Forgues de Lavedan.
Il fut chevalier de l'Ordre du Roi. (Pour en faire parti, il fallait déjà être chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, créé par Henri III en 1578, et être membre de l'Ordre de Saint-Michel, que Louis XI avait fondé en 1469.).
Il portait pour blason :

D'or à deux lions passants de gueules posés l'un sur l'autre, au lambel de gueules de trois pendants en chef.
(Autour du blason devait être les colliers de l'Ordre de Saint-Michel à coquilles, et celui de l'Ordre du Saint-Esprit, avec les H de Henri III).
(Le lambel à trois pendants qui était soit de gueules, soit d'azur pendant l'époque moyenâgeuse, resta d'azur à l'époque de l'alliance des JOUMARD-TISON d'ARGENCE
)
blason de François Tizon
Il épousa en premières noces vers 1585 Françoise de La Rochebeaucourt.
Celle-ci étant décédée très jeune, François épousa en secondes noces (avant le mariage de sa fille), dame Anne Festier.
Il eut une fille unique :
  1) Gabrielle.
Son père François, l'institua son héritière universelle, et en attendant ladite succession, il lui constitua en dot, la somme de 1000 livres de rente sur les terres, seigneurie et châtellenie de Raix, du marquisat de Ruffec.
Elle épousa par contrat du 13 juillet 1608, reçu Beraud, notaire à Angoulême, Gaspard Joumard des Achard, chevalier, seigneur de la Borde.
Elle apporta à son mari, comme dot, la baronnie de La Rochechandry, de Raix, les seigneuries d'Argence, de Dirac, des Courrières, et l'hôtel et fief de la Monette situé au milieu de la ville d'Angoulême, dont un grand nombre de maisons relevaient, ainsi que dans les faubourgs.
Une clause du dit contrat stipulait que le premier fils qui naîtrait de ce mariage, ceux qui lui succéderaient, ainsi que leur postérité, porteraient le nom de JOUMARD-TISON-d'ARGENCE, avec la suppression du nom d'Achard.

- Robert SIMONNAUD : Champniers sous l'ancien régime.
- Eric PERCY-MARINIER : Histoire et généalogie de la maison de Regnauld de La Soudière.
- Abbé Jean NANGLARD : Pouillé historique du diocèse d'Angoulême.
- Claude Henri PIRAUD : renseignements généalogiques sur Jourdain TISON.
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