de NOGARET de La VALETTE |
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D'argent à un noyer de sinople. |
Cette famille originaire de Lavalette en Languedoc (Haute-Garonne), posséda plusieurs terres en Charente, représentées par les personnes de Jean-Louis de NOGARET (gouverneur de l'Angoumois) et de son fils Bernard de NOGARET. Durant les périodes de 1596 à 1660, ces différentes terres furent : - Le château de Châteauneuf sur Charente. - La seigneurie de Vibrac. - Le château et terre de Villebois, érigé en 1622 en duché-pairie de La Valette (Le bourg de Villebois prit plus tard le nom de Villebois-Lavalette). |
- de NOGARET de La VALETTE Jean, né vers 1527, seigneur de la Valette (Haute-Garonne), de Cazaux (Gers), et de Caumont (Gers). Il fut capitaine et maître de camp de cavalerie sous Charles IX et Catherine de MÉDICIS. Le 15 septembre 1551, Jean épousa Jeanne de SAINT-LARY de BELLEGARDE, fille de Pierre, seigneur de Bellegarde, et de Marguerite d'ORBESSAN de La BASTIDE. Jean décéda le 18 décembre 1575, ayant eu pour enfants :
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- de NOGARET de La VALETTE Jean-Louis, né en mai 1554, au château de Caumont (Cazaux-Savès - Gers), seigneur de la Valette et de Caumont. Jean-Louis fut l'un des mignons du roi de France Henri III, et figura parmi les principaux personnages de la noblesse française sous les règnes d'Henri III, Henri IV et Louis XIII.
Il ne devint l'un des proches d'Henri III qu'en décembre 1578. Fort de l'influence du roi, il fut nommé maître de camp du régiment de Champagne en 1579, puis gouverneur de la ville de la Fère en 1580, (qu'il avait repris aux troupes de Condé), colonel général des Bandes Françaises, duc d'Epernon, pair de France et conseiller d'Etat en 1581, premier gentilhomme de la chambre du roi en 1582, chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, gouverneur du Boulonnais et de Loches, de Metz et du pays Messin, de la citadelle de Lyon en 1583, chevalier des Ordres du roi en 1584, gouverneur de Provence en 1586. Après la mort du duc de Joyeuse en 1587, Jean-Louis fut fait amiral de France, gouverneur de Normandie, de Caen, et du Havre de Grâce. Après la journée des barricades en mai 1588, il se démit de sa charge de gouverneur de Normandie et de celle d'amiral de France (Cette dernière fut transmise à son frère Bernard). Le roi le démit ensuite, après l'Edit d'Union, de sa charge de gouverneur de Provence (qui passa aussi à son frère Bernard), et lui laissa celle de gouverneur d'Angoumois et de Saintonge, où il trouva refuge jusqu'en 1595-1596. Jean-Louis fit son entrée à Angoulême, le 27 juillet 1588. Trois jours plus tard, le maire d'Angoulême, François NORMAND, sieur de Puygrelier, reçut un courrier du roi, lui ordonnant de ne pas laisser entrer le duc d'Epernon. Le maire envoya alors son beau-frère, SOUCHET, rencontrer Henri III à Chartres. Souchet reçut alors l'ordre d'arrêter Jean-Louis de NOGARET et de le conduire à Blois. Le 10 août 1588, la municipalité d'Angoulême, alors du côté de la Ligue, tenta de prendre d'assaut le château où habitait le duc d'Epernon ainsi que quelques gentilshommes de sa suite. Lors de la fusillade, le maire d'Angoulême, François NORMAND fut tué. La nuit suivante, un cousin du duc, Jean de LUPIAC-MONCASSIN, sieur de Trajan, arriva de Saintes et pénètra à Angoulême. Il négocia avec les autorités municipales une amnistie générale qui déboucha sur la libération de Jean-Louis de NOGARET. En 1589, Jean-Louis de NOGARET, combattant pour le roi de France, écrasa les Ligueurs menés par le chevalier d'Aubeterre, le marquis d'ESPARBÈS de LUSSAN, qui s'y était réfugié avec son armée. Le 24 février 1596, Jean-Louis fit l'acquisition de la terre de Vibrac, d'Henri de BOURBON, duc de Montpensier. En 1597, il racheta le château de Villebois-Lavalette appartenant également au duc de Montpensier, Henri de BOURBON, (à moins que ce ne soit de sa mère peut-être encore vivante, René d'ANJOU-MÉZIÈRES), puis le 6 février 1597, Jean-Louis prit possession du château de Châteauneuf (sur Charente). Il fut probablement à l'origine de la modification d'une partie du système défensif du château de Villebois-Lavalette. Jean-Louis redevint alors gouverneur de Provence et amiral du Levant (charge attachée au gouverneur de Provence), après la mort du duc de Guise, au début de 1589. Le 14 mai 1610, Jean-Louis qui avait demandé au roi Henri IV de l'accompagner dans son carrosse assista au meurtre du roi par RAVAILLAC. En qualité de colonel général de l'infanterie, il prit alors le contrôle de Paris et assura la transmission de la totalité des pouvoirs à Marie de MÉDICIS. En 1615, Jean-Louis de NOGARET reçut au château de Villebois-Lavalette, le roi Louis XIII et Anne d'AUTRICHE, dont le mariage venait juste d'être célébré. En 1621, il fut blessé lors du siège de Saint-Jean d'Angély. En 1622, Jean-Louis fut nommé par Louis XIII, gouverneur militaire de Guyenne (de 1622 à 1638). Cette même année, il fut fait une seconde fois duc et pair, et son fief de Villebois fut érigé en duché-pairie. (Ce duché prit alors le nom de duché de la Valette). Il partit ensuite habiter au château de Cadillac (Gironde), qu'il avait fait construire en 1599. Jean-Louis épousa en 1587, Marguerite de FOIX de CANDALE, comtesse de Candale, de Benauges, d'Astarac, etc, fille d'Henri, comte de Candale, et de Marie de MONTMORENCY. Agé de 88 ans, Jean-Louis décéda le 13 janvier 1642 à Loches (Indre et Loire). Selon ses dernières volontés, son corps fut embaumé et rapatrié en Guyenne, pour être enterré à la collégiale Saint-Blaise, en face du château de Cadillac. Son cœur fut déposé à la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, où pour le repos de son âme, une petite cloche sonna chaque matin à 6 heures, (dites les pleurs d'Epernon), jusqu'à la Révolution De son union avec Marguerite naquirent :
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- de NOGARET de La VALETTE Bernard, né en 1592 à Angoulême, duc d'Epernon, sire de Lesparre, duc de La Valette et pair de France (1622-1649) et de 1658 à 1661. Il fut colonel général de France, gouverneur et lieutenant-général pour Sa Majesté en ses pays de Bourgogne et de Bresse. Le 12 décembre 1622, Bernard épousa en premières noces Gabrielle Angélique de VERNEUIL, fille d'Henri IV, roi de France, et d'Henriette de BALZAC d'ENTRAGUES. Bernard épousa en secondes noces le 28 novembre 1634, à Paris, Marie de CAMBOUT. Il semble qu'il eut aussi une relation amoureuse avec Ninon de LARTIGUE. En 1660, Bernard vendit les châteaux de Villebois-Lavalette (pour 540000 livres), et la seigneurie de Vibrac (le 7 décembre 1660), à Philippe de MONTAUT-BÉNAC, duc de Navailles, maréchal de France, et à Suzanne de BAUDÉAN-PARABÈRE, son épouse. Le château de Châteauneuf sur Charente fut vendu à la même époque à la même famille. Bernard décéda le 25 juillet 1661 à Paris, ayant eu pour enfants :
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- Philippe de FLEURY : Article sur le château de Villebois-Lavalette, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Adrien MONTIGNY : Article sur le château de Villebois-Lavalette, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD : Articles sur le château de Vibrac, et le château de Châteauneuf sur Charente, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Abbé Jean NANGLARD : Pouillé historique du diocèse d'Angoulême. - Jean-Marc CARON : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/jmc?lang=fr&pz=anonyme&nz=caron+gendrot&p=jean&n=de+nogaret+de+la+valette |