de JUSSAC alias de JUSSAS |
Fascé enté en
onde d'argent et de gueules de 6 pièces, au lambel d'azur
de trois pendants mouvant du chef. (LHERMITE SOULIERS) |
D'argent à quatre
fasces ondées de gueules, au lambel de même de cinq pendants. (Abbé Joseph NADAUD) |
Cette famille paraît originaire de la limite
Guyenne-Limousin et a formé plusieurs branches en Périgord,
Berry, Touraine, Angoumois, et Saintonge. D' après Lhermite Souliers, une tradition lui donne pour fondateurs les comtes de Limoges, et la ferait sortir d' un fils puîné de la branche des Rochechouart, dont elle aurait gardé les armes (ce qui n' est confirmé par aucun document). Les armes des Rochechouart sont en effet très cousines de celles des Jussac, le lambel d' azur en moins. |
Noms isolés : |
- de JUSSAC Marie. Elle épousa le 16 mai 1592 Lancelot d'Angoulême. |
- de JUSSAC Hélène. Elle fut marié, le 7 août 1597, avec Foucaud Jousselin. |
- de JUSSAC Françoise. Elle épousa Jean Coustin, écuyer, seigneur du Masnadaud et de Fougerat. Ils eurent au moins :
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- de JUSSAC Marie. Elle épousa François Aymery, écuyer, seigneur de Chastain. (Il était décédé avant le 6 juillet 1622, date du mariage de leur fils Jacques avec Marie Arlot). Elle était représentée par François Coustin, sieur du Masnadaud. Il semblerait qu'elle fut une soeur de la Françoise nommée ci-dessus. |
- de JUSSAC François, cannonier dans l'armée
du roi d'Espagne. Il fut arrêté à Lisbonne en janvier 1628 sur l'ordre du sieur de Saint-Pé, consul de France au Portugal. Convaincu du crime de lèse-majesté, il fut condamné à être pendu. |
- de JUSSAC Louis. Il était en 1643, abbé de Miseray. |
- de JUSSAC Claude, écuyer, seigneur de
Ris. Il épousa Louise Dubet, fille de Michel, seigneur de Chavagne. Elle décéda en 1730. |
Branche de la MORINIÈRE : |
Les premiers degrés, assez confus, sont donnés d'après
l'Inventaire de Touraine, sous toutes réserves. - de JUSSAC Amelin, valet. Il tenait en 1310, le fief de Champagnac, avec Pierre de Cramaud, dont ce dernier fit aveu au vicomte de Rochechouart. Il eut pour enfants :
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I) de JUSSAC Antoine, écuyer,
seigneur de Jussac et de Saint-Marsault (Saint-Martial de Viveyrols -
Dordogne). Il épousa par contrat de 1349, Françoise d'Argentine, et en eut pour enfants, au moins : |
II) de JUSSAC Pierre, écuyer,
seigneur d'Argentine, de Jussac et de Bouteilles (Dordogne). Il épousa Jeanne de La Porte, fille d'Hélie, seigneur de Florac, et de Marie du Barry, d'après la généalogie de La Porte, qui donne 1466 comme date du mariage. Ils eurent sans doute, pour enfants :
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III) de JUSSAC Mathieu, écuyer,
seigneur de Saint-Marsault, Argentine, etc... Il fut conseiller et maître d'hôtel du Roi. Il épousa Louise de Rochechouart, dont il eut : |
IV) de JUSSAC Pierre, chevalier,
seigneur de Saint-Marsault, Argentine, Bouteilles, etc... Il fut présent, le 8 février 1481, au contrat de mariage de Jean Rouault et de Louise de Mareuil. Il épousa par contrat du 2 avril 1488, Jeanne de La Rochefoucauld. De leur union naquirent :
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V) de JUSSAC Jean, alias Antoine, chevalier,
seigneur de Saint-Marsault, etc... Il était surnommé Marafin, et servit sous Louis XII et François Ier, qui lui donna le collier de son ordre. En 1517, le chapitre de Notre-Dame la Grande de Poitiers abandonna, moyennant 400 livres, le procès qu'il avait intenté comme héritier de Pierre de Luçon, pour lui faire restituer les fruits de trois prébendes que celui-ci avait perçus, de 1497 à 1514, comme abbé de Notre-Dame, sans faire résidence. Il fut tué à Pavie, près du Roi dont il était le Ier écuyer. Il avait épousé, par contrat du 28 mars 1515, Jeanne de Crunes, fille de Jean, alias Léon, chevalier, seigneur de Maillé, et de Nicole de Sacierges. Elle hérita de son oncle, Pierre de Sacierges, évêque de Luçon, les seigneuries de la Morinière, Montcorps et Bourg-Archambault. Le 12 juillet 1561, veuve en secondes noces de Marc Le Groing, écuyer, seigneur de la Motte au Groin, et en troisièmes noces de Jean de La Rochechandry, seigneur de Malestret, elle transigea conjointement avec son fils, Antoine de JUSSAC, avec Catherine de Gazette, veuve de Marc de Malessec, vicomte de la Motte au Groing, au sujet des biens de son oncle Pierre de Sacierges. Elle eut les seigneuries de la Morinière, Montcorps, les Mures, Carquoys (?), Charzay (?), et le Petit-Estourneau. Bourg-Archambault tomba dans le lot de Catherine de Gazette. Jean de JUSSAC et Jeanne de Crunes, eurent pour enfant : |
VI) de JUSSAC Antoine, chevalier,
seigneur de la Morinière, etc... Il fut enfant d'honneur du roi. Il acquit le fief de Roziers (Pouzay - Indre et Loire), le 22 septembre 1545, de Louis Brossin, écuyer, seigneur de Sepmes. Il épousa, par contrat du 17 avril 1540, Jeanne de Noroy, alias Nouroy, fille de Jean, chevalier, seigneur de l'Estang et des Roziers, et de Marguerite de Cardonne. Etant veuve, le 27 janvier 1575, elle fit aveu au roi de la terre de Chedigny, et de la seigneurie du May (Chevanceaux - Indre et Loire), comme dame de cette seigneurie. Ils eurent pour enfants :
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VII) de JUSSAC François, chevalier,
seigneur de la Morinière, des Roziers, etc... Il fut présent, comme archer, à la montre faite sous la conduite du marquis de Villars, à La Haye en Touraine, le 9 juin 1567. Il avait droit de patronage sur la chapelle du collège de Géléasis, à Poitiers, comme héritier de Jeanne de Crunes, sa grand-mère. Il avandonna ce droit, le 17 décembre 1593, aux frère minimes, qui y étaient déjà installés depuis deux ans, pour y établir leur couvent. Il épousa, le 22 juillet 1566, Isabeau de Pomart, dame de Rilly et de la Celle-Saint-Avant. De leur union naquirent :
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VIII) de JUSSAC François, chevalier,
seigneur de la Morinière, Montcorps, l'Estang, etc... Il fut lieutenant de la compagnie de 100 hommes d'armes de M. de Souvré, maréchal de France, et passa en revue à Cormery, en Touraine, le 19 octobre 1616. Il aurait été chevalier de l'ordre du roi. Il épousa, par contrat du 24 août 1604, Françoise de Vauloger, fille de Jacques, chevalier, seigneur de Vauloger, Champagné, etc..., et de Charlotte de Lavardin. Elle lui apporta, en 1617, les terres de la Petite Bussonnière, Fromentinière, la Pierre et Vauloger. Ils eurent pour enfants :
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IX) de JUSSAC René, chevalier,
seigneur de la Morinière, Montcorps, Dreuille, etc... Il épousa en premières noces Françoise de Dampierre, fille de Charles, chevalier, seigneur de la Chevalière. Il eut de son premier mariage :
De cette seconde union naquirent :
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X) de JUSSAC René, chevalier, seigneur
de la Morinière. Il épousa N., soeur de l'abbé de Villeserain. |
Noms isolés apparemment issus de cette branche : |
- de JUSSAC Alexis, chevalier,
marquis de la Morinière. Il possédait en 1678, le fief de Crémille (Mazières - Indre et Loire), dont il fit aveu en 1711-1712. Il fut lieutenant-général d'artillerie. Il décéda le 25 août 1719, et fut inhumé en l'église Saint-Symphorien des Ponceaux (Indre et Loire). |
- de JUSSAC Alexis-Hyacinthe-Henri,
seigneur
de Crémille en 1719-1720. Il fut capitaine de cavalerie, et décéda le 24 décembre 1720. |
Branche de BEAUFORT et des ROZIERS : |
VII) de JUSSAC
Charles, chevalier, seigneur d'Entraigues (Langé - Indre
et Loire), les Roziers (Pouzay - Indre et Loire), Migny et Beaufort
(Langé). Il reçut connaissance d'une rente de 40 sous et 2 poulets par les religieuses du prieuré de Jarzay sur le fief d'Entraigues. Il épousa le 13 avril 1609, Françoise de Jussac, sa nièce, fille de François, chevalier, seigneur de la Morinière, et d'Isabelle de Pomart, avec dispense du Pape. Il fut poursuivi par le chapitre du Plessis les Tours, pour des aveux irréguliers. Ils eurent pour enfants :
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VIII) de JUSSAC Louis, chevalier,
seigneur d'Entraigues, les Roziers et Beaufort. Il épousa, le 23 avril 1645, Renée Canaye, qui lui donna pour enfants :
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IX) de JUSSAC Louis-Claude, chevalier,
seigneur d'Entraigues. Il naquit le 24 septembre 1650. Il épousa, le 26 janvier 1682, Rose Belot, fille de Michel, écuyer, seigneur de Moulins, conseiller du roi, juge-magistrat au présidial de Blois, et de Elisabeth Le Roux. Sa postérité, s'il en eut une, est inconnue. |
Branche de la FOLAINE : |
VII) de JUSSAC Jean, chevalier,
seigneur de la Folaine (Azay sur Indre - Indre et Loire), et de Chedigny
(Indre et Loire). Emancipé, il reçut donation de 35 livres de rente de Jean de Nouroy, seigneur de l'Estang, son aïeul maternel. Il passa un accord avec Amblard de Chadieu, maître d'hôtel de Charles IX, seigneur d'Azay, au sujet des embouchures de l'Indrois. Il acquit une maison et le moulin de la Rochette, paroisse de Chedigny, et la moitié de la métairie de Laubrière, même paroisse, conjointement avec son fils Astremoine-Claude. Il épousa, le 13 septembre 1574, Marie du Bois, fille d'Astremoine, chevalier, seigneur de Fontaine-Marans, et de Jeanne de Fortia. Par contrat pignoratif (vente à reméré avec relocation au vendeur), il vendit avec sa femme, la seigneurie de la Folaine à Georges de Sigougne, écuyer, seigneur de Fretay. Les biens de Jean de JUSSAC furent ventilés, par arrêt du Parlement, à la requête des tuteurs de ses enfants. Ils eurent pour enfants :
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VIII) de JUSSAC Astremoine-Claude,
chevalier, seigneur de Chedigny et de la Folaine. Il fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi et son maître d'hôtel en 1618, puis devenu mestre de camp d'infanterie, il fut envoyé en négociations en Italie, Hollande, Angleterre, Espagne et Piémont. Il épousa, en 1618, Claire Nau, fille de Claude, écuyer, seigneur de la Boissière, et de Jeanne de Lardy. Elle fut choisie pour l'éducation du frère du roi. De cette union naquirent :
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IX) de JUSSAC Claude, chevalier,
seigneur de Chedigny. Il fut capitaine des gardes de Monsieur, frère du roi, écuyer ordinaire de Madame, gouverneur, puis Ier chambellan du duc du Maine. Gouverneur du duc de Vendôme, puis du duc de Vermandois, il devint ensuite gouverneur du duc du Maine, à la place de M. de Montchevreuil. (de COSNAC et PONTAL) Il reçut aveu du prieur de Saint-Jean de la Jarrie et ses dépendances, dépendant de l'abbaye de Beaulieu. Dans cet acte il était qualifié de comte de JUSSAC. Le 7 septembre 1665, son frère lui vendit la terre de Chedigny, et le même jour la terre de la Folaine, qu'il revendit, le 26 octobre 1681, à Dreux Le Hayer, son cousin. En premières noces, il épousa Madeleine Baron, veuve du marquis d'Herouville, et fille d'un conseiller à la Grande Chambre. Puis il épousa ensuite en secondes noces, Marie-Françoise Evrard de Saint-Just, fille de N., et de N. du Plessier. Il fut à la bataille de Fleurus le Ier juillet 1690, et y fut tué près de Fleurus, le 3 juillet 1690. (de COSNAC et PONTAL) Il avait eu de son second mariage :
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Branche d'AMBLEVILLE : |
V) de JUSSAC Elie, (alias François), chevalier,
seigneur de Ciré et de Bouteilles. Il épousa Galienne de Ferrières, fille d'Hélie, écuyer, seigneur de Sauveboeuf, et de Jeanne de Larmendie. Elle en était veuve avant le 8 juillet 1550, date à laquelle elle s'était remariée avec Jean de Moneys, écuyer, seigneur dudit lieu. Ils avaient eu pour enfant :
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VI) de JUSSAC Raymond, (de Masrafin), écuyer,
seigneur de Saint-Marsault. Il fut nommé éxécuteur testamentaire par Alain de Moneys, son frère utérin, le 7 juin 1572. Il épousa Madeleine Jourdain, fille de François, chevalier, seigneur d'Ambleville et de Virsay, et d'Anne Audouin, qui lui apporta la seigneurie d'Ambleville. De cette union naquirent :
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VII) de JUSSAC François,
chevalier, seigneur baron d'Ambleville. Il fut capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances du Roi, gouverneur de Cognac. Il devint en 1608 lieutenant général au gouvernement d'Angoumois et de Saintonge, conseiller d'état. Il affermait le 5 août 1587 tous les revenus de la seigneurie d'Ambleville à Jean Nesmond, pour 1140 livres, et le 12 novembre 1595, lui donnait quittance de la ferme échue en 1593. Le 14 novembre 1598, il transigeai avec Marguerite Burgensis, veuve de François de La Tour, chevalier, seigneur de Saint-Fort, qui se désista des droits qu'elle prétendait avoir sur la châtellenie d'Ambleville. Il lui cèda alors les droits qu'il avait sur la seigneurie de Ferrières. Le 15 janvier 1602, il fit un échange avec Geoffroy de Lageard, qui lui cèda la terre et seigneurie de Balosse contre celle de Saint-Marsault. En 1604, la seigneurie de Balzac avait été saisie sur lui et adjugée à Guillaume Guez, conseiller du roi. Le 2 juillet 1613, Gabrielle de Pressac lui rendait hommage pour Angeac-Champagne. Le 10 août 1588, François fut un de ceux qui sauvèrent le duc d'Epernon d'une conspiration ourdie contre lui à Angoulême. En 1589, gouverneur de Montereau, il rendit la place "per intelligence" au même duc qui commandait pour Henri IV. En juillet 1614, il présenta au roi la noblesse de Saintonge et d'Angoumois. Le 20 novembre 1615, lors du passage du cortège du roi Louis XIII en route pour épouser Anne d'Autriche à Bordeaux, il fut chargé d'assurer la sécurité à Barbezieux, où la cour coucha. Son fils François assura la relève à Cognac. Il était capitaine des gardes du duc d'Epernon lorsqu'il épousa vers 1581 Isabeau de Bourdeille, fille d'André, vicomte et baron de Bourdeille, et de Jacquette de Montbron. Celle-ci fit son testament en 1630, avantageant sa fille Hippolyte, non mariée, et ses fils Claude et Nicolas. Il décéda à Cognac en 1625, et fut inhumé dans la chapelle de Saint-Caprais, en l'église Saint-Léger. Il eut pour enfants :
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BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou. - Abbé Joseph NADAUD : Nobiliaire du Limousin. - Henri MAZEAU : la châtellenie de La Rochebeaucourt. - de COSNAC et PONTAL : Mémoires du marquis de Sourches. (Renseignements apportées par M. Marc FLAMENT) |