d' ALBRET

blason de la famille d'Albret
De gueules plein

Les seigneurs d'ALBRET, ou de LEBRET, ont pris leur nom d'un bourg appelé Albret, Lebret, ou Labrit
Albret, qualifiée de seigneurie jusqu'en 1550 fut érigé en duché par, et pour le roi de Navarre Henri II, à titre personnel.
Par lettres patentes du mois de décembre 1556, Albret fut érigé en duché-pairie en faveur d'Antoine de Bourbon et de Jeanne d'ALBRET, roi et reine de Navarre.
Les principales places de ce duché furent Albret, Casteljaloux, Nérac, Millau, Sainte-Bazeilles, Castel-Aillas, Castelmoron, Puy Normand, etc...

Filiation Suivie :
I) AMANIEU, sire d'Albret, vivant en 1050, suivant le titre de l'abbaye de Condom.
Il fut vraisemblablement père de :

II) AMANIEU II, sire d'Albret.
Il fit le voyage de la Terre Sainte avec Godefroy de Bouillon en 1096.
Ce fut peut-être lui, qui fut choisi pour protecteur, avec ses successeurs, de l'abbaye de Condom, vers le commencement du XIIème siècle, sous le gouvernement de l'abbé Seguin.
Il eut pour fils :

III) AMANIEU III, sire d'Albret, vivant en 1130, suivant un titre de l'abbaye de Condom.
Il laissa pour fils :

IV) BERNARD, sire de Lebret, vivant en 1140, suivant un titre de l'abbaye de la Soche, en Bordelais. (Est-ce l'abbaye de Saint-Jean de Sordes, dans l'actuel département des Landes ?)
Il eut pour enfant :

V) AMANIEU IV, sire d'Albret.
Il fut présent avec Foulques de Matha, Guillaume Maingot, sénéchal de Poitou, et Amalin de Blancafort, lorsque Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, duc de Guyenne et comte de Poitou, confirma les donations faites à l'abbaye de Sainte-Croix de Bordeaux, suivant une charte de l'an 1174.
Il fit son testament le 2 août 1209.
Il épousa Adelmodis, alias Almodis d'Angoulême, fille de Guillaume Taillefer IV, comte d'Angoulême, et de Marguerite de Turenne, sa seconde femme.
Elle-même épousa en secondes noces Bernard II, vicomte de Brosse, fils de Bernard Ier et de N. de La Pastoresse.
De cette union naquirent :
  1) Amanieu, qui suit.
2) Pincelle, qui épousa Roger d'Armagnac, vicomte de Fezensaguet, fils de Bernard IV, comte d'Armagnac et de Fezensac, et d'Etiennette.
3) Mathe, qui épousa Raymond Bernard, vicomte de Tartas.

VI) AMANIEU V, sire d'Albret.
Il fut nommé dans un aveu rendu au comte de Comminges en 1240.
Le 14 août 1250, il fut investi des châteaux de Bazas et de Casenove, par Gaston, vicomte de Béarn.
Il fut l'un des arbitres pour le mariage de Constance de Béarn avec Henri de Champagne, dit de Navarre, et fut également plège (alias plaige, garant, cautionnaire) de celui de Roger Bernard, comte de Foix, avec Marguerite de Béarn.
Il épousa Assalide de Tartas, fille de Didaque, vicomte de Tartas.
Il décéda avant 1255, laissant pour enfants :
  1) Amanieu, qui suit.
2) Bernard. Il était déjà décédé le 5 juin 1270, date du second testament de son frère, où il fut nommé.

VII) AMANIEU VI, sire d'Albret, chevalier.
Il remit à Edouard, fils aîné de Henry III, roi d'Angleterre, tout le droit qu'il avait dans le château et la châtellenie de Millau, suivant une charte donnée à Bordeaux le 15 décembre 1272.
Il fit un premier testament le 6 juillet 1262, puis un second le 5 juin 1270, dans lequel il institua comme héritier universel Bernardet, son fils, excepté pour la terre de Marennes, qu'il légua à Amanieu, son second fils. Il ordonna aussi que Arnaud Amanieu, son troisième fils, serait ecclésiastique. Il substitua les fils puinés à l'aîné, fit mention de ses filles, et nomma pour tuteur de ses enfants Geraud d'Armagnac, son cousin.
Il épousa Mathe de Bordeaux, fille de Pierre, seigneur de Puy-Guilhem.
Dans un nouveau testament de 1281, il fit son héritier son second fils, Amanieu VII, sire d'Albret.
De son union naquirent :
  1) Bernard Ezy, sire d'Albret.
Il fit son testament le lundi avant la fête de Noël 1280, dans lequel il institua héritière universelle, Mathe, sa fille aînée, à laquelle il confia sa seconde, sans la nommer. Il les laissa sous le bail d'Amanieu son frère, et de Mathe, sa mère.
Il avait épousé Jeanne de Lésignan, dite de la Marche, veuve de Pierre de Joinville, et fille d'Hugues XII, dit le Brun, sire de Lésignan, comte de la Marche et d'Angoulême; et de Jeanne, dame de Fougères. Elle fit son testament en 1289.
Ils eurent pour enfants :
  a) Mathe, dame d'Albret, vicomtesse de Tartas. Elle décéda sans postérité.
b) Isabelle, qui épousa en premières noces Bernard VI, comte d'Armagnac et de Fezensac, fils de Geraud V et de Mathe de Béarn.
2) Amanieu, qui suit.
3) Arnaud Amanieu, qui fut ecclésiastique.
4) Mathe, qui épousa Guillaume Seguin, seigneur d'Artious, suivant le testament de Bernard, son frère.
5) Assalide, qui épousa par contrat du Ier mai 1278, Centule III, comte d'Astarac, fils de Bernard III.

VIII) AMANIEU VII, sire d'Albret.
Après le décès de la comtesse d'Armagnac, sa nièce, à laquelle il succéda, il porta tout d'abord la qualité de seigneur de Varennes.
Il fut héritier de Jeanne de La Marche, dame d'Albret, sa belle-soeur, par le testament qu'elle fit en sa faveur.
Il épousa en 1288 Rose du Bourg, dame de Verteuil et de Veyres, fille de Gérard, seigneur de Verteuil, et de Thomasse Gombaut, dame de Veyres.
Il fit un premier testament le 11 juillet 1324, puis un second en 1326.
De son union avec Rose naquirent :
  1) Amanieu, qui décéda avant son père, après 1309.
2) Bernard Ezy, qui suit.
3) Guitard, qui eut en partage la seigneurie de Verteuil par le testament de sa mère. Il fut également vicomte de Tartas par le don que lui en fit Amanieu d'ALBRET, son neveu.
Il épousa le 21 mai 1321 Mascarose d'Armagnac, fille de Gaston, vicomte de Fezensaguet, et de Valpurge de Rodez, sa seconde femme.
Il vivait encore en 1350, et décéda semble-t-il sans enfants légitimes.
Il eut cependant pour enfant naturel :
  a) Bertrand, qui fut seigneur de Malemort et de Brier.
Il termina un compte avec Louis II, duc de Bourbon, le 8 août 1365, par lequel pour toutes choses, le duc lui devait 1748 florins. (Inventaires des titres de Bourbon).
4) Arnaud, vivant en 1346.
5) Berard, qui fera la branche des seigneurs de Verteuil.
6) Assalide, qui épousa le 11 août 1323 Raimond, seigneur de Fronsac.
7) Mathe, qui épousa en premières noces en 1308 Arnaud Raimond, vicomte de Tartas. Il décéda en 1312.
Veuve, elle épousa en secondes noces en 1314 Renaud Rudel de Pons, seigneur de Bergerac.
Elle fit son testament en 1338, instituant son héritier Bernard Ezy, seigneur d'Albret, son frère.
En 1340, elle céda à Edouard III, roi d'Angleterre, Bergerac, Montignac, Gensac et Montheur, en échange de la châtellenie de Montendre et autres terres.
8) Thomasse, qui devint après 1314 la seconde femme de Guillaume Maingot VIII, seigneur de Surgères et de Dampierre.
9) Marguerite, dont la destinée est inconnue.
10) Jeanne, qui épousa en 1319 Renaud V, sire de Pons. (Il fut tué à la bataille de Poitiers en 1356).
11) Rosine, qui épousa Arnaud de Veze, vicomte de Carmain, seigneur de Negrepelisse, de Saint-Félix, etc., fils de Pierre, gentilhomme de Gascogne et de Marguerite de l'Isle-Jourdain.

IX) BERNARD EZY, sire d'Albret, vicomte de Tartas, après le décès de Guitard, son frère.
Il fit son testament en 1340, et décéda en 1358.
Il avait épousé en premières noces, en 1318, Isabelle de Gironde, fille d'Arnaud, seigneur de Gironde et de Talasse de Caumont. Elle décéda sans lui laisser d'enfants.
Il épousa ensuite en secondes noces, par contrat du 21 mai 1321, Mathe d'Armagnac, fille de Bernard VI, comte d'Armagnac et de Fezensac, et de Cécile de Rodez.
De cette union naquirent :
  1) Arnaud Amanieu, qui suit.
2) Jean, qui fit un traité en 1368, avec le roi Charles V, contre le roi d'Angleterre.
3) Bernard, qui se fit cordelier.
4) Berard, seigneur de Sainte-Bazeille, chevalier.
Il fut qualifié de capitaine de la Valdar, de Durance et de Falguayrolles, dans des lettres de Louis de France données à Toulouse le Ier mai 1369.
Il donna quittance à Etienne de Montmejan le 17 août suivant de 1000 francs d'or, à lui ordonnés sur ses gages et ceux de 25 hommes d'armes de sa compagnie. Cette lettre fut scellée du sceau de cire de son frère. (Sceau diapré, avec pour légende : S. Arnaudi-Amanjevi de Labretto, pour supports : deux lions, dont la tête est dans un casque, et pour cimier une tête de Midas).
Il donna une autre quittance le 9 mars 1370. Le sceau était cette fois chargé d'un lambel de trois pièces, avec pour supports deux lions la tête baissée, et pour cimier le buste et la tête de Midas.
Dans une ordonnance de 1500 francs d'or que le roi Charles VI lui accorda pour récompense de ses services et pour les dépenses qu'il avait faites lorsque le roi l'avait mandé vers lui, il fut qualifié Berard de Lebret, chevalier. Cette ordonnance était datée de Beaugency sur Loire, le 18 mars 1383, et la quittance était du 15 mai 1384.
Il épousa en 1357, Hélène de Caumont, dame de Sainte-Bazeille, fille d'Alexandre, seigneur de Sainte-Bazeille, et de Blanche de La Mothe.
De cette union naquirent :
  a) François, seigneur de Sainte-Bazeille.
Il épousa par contrat du 8 janvier 1403, Jeanne de Roucy, fille de Hugues, comte de Roucy et de Braine, et de Blanche de Coucy.
Il décéda sans enfants en 1435. Par son testament de 1427, elle fit héritiers les Frères Mineurs et les Augustins de Casteljaloux et de Nerac.
5) Gerard.
6) Guitard.
7) Rose, qui épousa au mois de novembre 1350 Jean de Grailly III, captal de Buch, chevalier de l'Ordre de la Jarretière, fils de Jean II, captal de Buch, vicomte de Benauges et de Castillon, et de Blanche de Foix.
8) Souveraine, qui épousa Jean de Pommiers, seigneur de Lescun.
9) Jeanne, qui épousa par contrat du 8 juillet 1350 Jean, comte de l'Isle-Jourdain, fils de Bertrand, comte de l'Isle-Jourdain et d'Isabel de Lévis, dame de Sessac.
10) Marguerite, religieuse de l'Ordre de Sainte-Claire.
11) Cise, religieuse de l'Ordre de Sainte-Claire.
12) Talasie, qui épousa le 7 mars 1362 Barthélémy, seigneur de Püs. Elle testa en 1410, et institua héritier son neveu François d'ALBRET.
13) Geraude, qui épousa en 1372 Bertrand, seigneur de la Mothe.

X) d'ALBRET Arnaud Amanieu, sire d'Albret, vicomte de Tartas, né en 1338.
Il fut grand chambellan de France. Son sceau dans une quittance du 7 août 1371, montrait un écu diapré.
Il décéda en 1401.
Il avait épousé par contrat du 4 mai 1368, Marguerite de Bourbon, (née en 1344, décédée en 1416), fille de Pierre Ier, duc de Bourbon, et d'Isabel de Valois.
De cette union naquirent :
  1) Charles, qui suit.
2) Louis, seigneur de Langoiran en 1372.
Il fut qualifié de neveu du roi Charles V dans une ordonnance de ce prince, du 4 janvier 1375.
Il décéda jeune.
3) Marguerite, qui épousa le 10 avril 1410, Gaston de Foix, Ier du nom, captal de Buch, comte de Benauges et de Longueville, fils d'Archambaud, vicomte de Benauges, et d'Isabelle, comtesse de Foix.
Elle décéda en 1453 à Bordeaux.
4) peut-être Jeanne, qui épousa Jean de Lalande, seigneur de la Brède. (http://perso.club-internet.fr/driout/MONTFERRAND.htm).

XI) d'ALBRET Charles Ier, dit de LEBRET, comte de Dreux, vicomte de Tartas, baron de Sully, seigneur d'Albret.
Ecartelé d'Albret et de France
(d'azur à trois fleurs de lys d'or, posées deux et un)

blason de la famille d'Albret-Miossens
Il fut connétable de France, et fut tué le 14 octobre 1415, à la bataille d'Azincourt.
Il avait épousé le 27 janvier 1400 Marie de Sully, dame de Sully et de Craon, veuve de Guy V de La Tremoille, fille unique et héritière de Louis, sire de Sully, et d'Isabeau, dame de Craon.
De cette union naquirent :
  1) Charles, qui suit.
2) Guillaume, seigneur d'Orval, de Bruyères sur Cher, d'Epineuil, de Montrond et de Saint-Amand, par le partage qu'il fit avec son frère le Ier août 1421.
Dans une ordonnance de 2000 livres tournois que le roi Charles VII lui accorda à Poitiers, du 5 mai 1425, il fut qualifié de cousin du roi.
Il donna quittance de 1000 livres tournois le 16 mars de la même année au receveur général des finances du Languedoc. Cette quittance fut scellée d'un "écu écartelé de France et d'Albret, avec un lambel sur le tout".
Ecartelé de France et d'Albret, avec un lambel brochant sur le tout.
blason de Guillaume d'Albret
Il en donna une autre le 10 août 1425, de 750 livres tournois pour les frais et dépenses qu'il avait été obligé de faire "à cause de la charge des gens d'armes et de trait qu'il menait en sa compagnie, en divers partie de la France, pour le service du roi en ses guerres à l'encontre des Anglais".
Le même roi le qualifie "son cher et aimé cousin Guillaume de Lebret, sire d'Orval", dans une ordonnance du 18 février 1425, de 1000 livres tournois pour "le dédommager de ce qu'il a souffert à la détrousse naguère faite sur plusieurs gentilshommes et biens à Saint-Amand Lalier, par Peronnet Graffart et autres rebelles et désobéissants à Sa Majesté". Il en donna quittance le dernier jour d'avril 1426.
Il décéda à la bataille de Rouvroy, en 1429.
3) Jean, qui fut nommé dans un acte de 1415. Il décéda sans avoir été marié.
4) Jeanne, née en 1403, qui fut la seconde épouse de Jean, comte de Foix et de Bigorre, vicomte de Béarn, fils d'Archambaud de Grailly, vicomte de Castillon et de Gurson, et d'Isabel, comtesse de Foix.
Elle décéda vers 1433.
5) Catherine, née vers 1401, qui épousa en 1409 Charles de Montaigu, (né en 1396, décédé en 1415), seigneur de Marcoussis, vidame de Laon, fils de Jean, vidame de Laon, chevalier, conseiller et chambellan du roi; et de Jacqueline de La Grange.

XII) d'ALBRET Charles II, né en 1407, sire d'Albret, comte de Dreux et de Gavre, vicomte de Tartas, seigneur d'Orval.
Le roi Charles VII lui accorda par lettres données à Issoudun, le 9 février 1425, une pension de 2000 livres tournois, en reconnaissance de ses services et pour tout ce qu'il avait souffert sur ses terres de la part des Anglais, "comme vrai et loyal parent de nous (dit le roi) et de notre maison".
Le 13 novembre 1425, le même prince ordonna aux receveurs généraux de Languedoc et de Guyenne, de payer "à son cher cousin, sire de Lebret, comte de Dreux", pour la garde de ses châteaux et forteresses situés en Guyenne, 12000 livres par an de la même manière que feu son père les recevait.
Il fit montre en qualité de chevalier banneret à Millau le 17 septembre 1428, avec un autre chevalier banneret, deux chevaliers bacheliers et 16 écuyers de sa compagnie.
Il donna quittance à Jean Reaume, receveur général de toute finances et trésorier des guerres et pays de Languedoc et duché de Guyenne, de 864 livres tournois en prêt et payement pour un mois de lui chevalier banneret, de trois chevaliers bacheliers, de 16 écuyers et de 100 arbalétriers de sa compagnie servant pour le roi en la frontière de Guyenne, contre les Anglais.
Son sceau était un écartelé au 1 et 4 de France, et au 2 et 3 d'Albret.
Supports : deux lions.
blason sur le sceau de Charles II d'Albret
Il donna encore une autre quittance, avec le même sceau, le 4 octobre 1435, sur ses gages et ceux de 59 hommes d'armes, et de 30 hommes de trait de sa compagnie.
Le roi le retint avec 60 hommes d'armes, sa personne comprise, et 60 hommes de trait, par lettres données à Pézenas, le 5 mai 1437.
Dans une montre qu'il fit le Ier août 1437, il fut nommé Guiron de La Bret.
Il donna quittance à Macé Héron, receveur général de toutes finances, le 8 août 1437, étant qualifié de seigneur de Lebret, comte de Dreux et de Gavre.
Dans une autre quittance donnée à Etienne Petit, le 6 août 1462, il prit la qualité de captal de Buch.
Le roi Louis XI lui accorda une pension de 4000 livres par an "en considération des services rendus par lui au feu roi son père et de ceux qu'il espère recevoir de lui".
Il donna encore une quittance à Louis Reynart, secrétaire du roi et son trésorier à Toulouse, le 4 septembre 1467, sur le revenu de la comté de Gavre.
Il décéda en 1471.
Il avait épousé par contrat du 28 octobre 1417, Anne d'Armagnac, fille de Bernard VII, comte d'Armagnac et de Fezensac, et de Bonne de Berry.
De cette union naquirent :
  1) Jean, qui suit.
2) Louis, né en 1422.
Il fut évêque de Cahors, puis d'Aire, puis fut créé cardinal du titre de Saint-Pierre et Saint-Marcelin, par le pape Pie II, le 15 janvier 1461.
Il décéda à Rome le 4 septembre 1465, et fut enterré dans l'église des Cordeliers d'Ara-Coeli.
3) Arnaud Amanieu, qui fit la branche d'Orval.
4) Charles, seigneur de Sainte-Bazeille, de Sensac, etc. par le partage que lui en fit son père le 17 novembre 1456.
Il eut la tête tranchée à Poitiers le 7 avril 1473, pour avoir trahi Pierre de Bourbon, sire de Beaujeu, et l'avoir livré pieds et mains liées au comte d'Armagnac.
Il avait épousé en 1472, Marie d'Astarac, fille de Jean II, comte d'Astarac, et de Jeanne de Coaraze. Marie d'Astarac se remaria avec Jean de Savignac, seigneur de Belcastel.
5) Gilles, seigneur de Castelmoron. Il fut qualifié cousin du roi François Ier.
Il épousa par contrat du 10 décembre 1463, Anne d'Aguillon, du pays de Catalogne.
Il testa le 8 août 1479, et eut pour enfant de sa femme Anne.
  a) Etienne, qui fit la branche des barons et comtes de Miossens.
Gilles eut de Jeannette Le Sellier, un enfant bâtard :
  b) Etienne, légitimé par lettres de François Ier, en juin 1527. Il décéda après le 21 avril 1536.
6) Marie, comtesse de Dreux, qui épousa le 11 juin 1456 Charles de Bourgogne, (né en 1414, décédé en 1464), comte de Nevers et de Rethel, fils de Philippe, comte de Nevers, et de Bonne d'Artois, sa seconde femme.
Elle testa le 4 janvier 1485.
7) Jeanne, comtesse de Dreux, qui fut la seconde épouse le 28 août 1442, d'Artus III, duc de Bretagne et de Touraine, comte de Richemont, pair et connétable de France, fils de Jean V, et de Jeanne de Navarre, sa troisième femme.
Elle décéda en 1444 à Parthenay.
Charles eut aussi un fils bâtard :
  8) Gilles, bâtard d'Albret, seigneur de Meilhan, vicomte de Mencor, qui épousa le 28 février 1472, Marguerite, dame d'Ufa, soeur de Jean de Lure.

XIII) d'ALBRET Jean, vicomte de Tartas, seigneur d'Albret, né en 1430.
Son père lui fit signer et jurer, à lui, à Amenieu d'ALBRET, seigneur de Lesparre et d'Orval, et à Charles d'ALBRET, ses frères, le 19 novembre 1456 (à trois heures de l'après-midi), sous peine d'être privés de leur partage pour eux et leurs successeurs, les constitutions de leur maison, par lesquelles ils s'engageaient à ne point souffrir que les filles succédassent à l'héritage de leur père et mère procédant de la seigneurie d'Albret, tant qu'il y aurait des mâles descendants de mâles, conformément à ce qui avait toujours été observé et gardé dans la maison d'Albret.
Il épousa en 1447 Catherine de Rohan, (1425-1471), veuve de Jacques de Dinan, seigneur de Beaumanoir et de Châteaubriant, et fille d'Alain IX, vicomte de Rohan et de Léon, et de Marguerite de Bretagne, sa première femme.
Il avait fait son testament le 3 janvier 1467, et décéda en 1468, laissant pour enfants :
  1) Alain, qui suit.
2) Louis, qui fut cardinal en 1473, nommé par le pape Sixte IV, après le décès du cardinal son oncle.
Il eut pour enfants naturels :
  a) N., bâtarde d'ALBRET, qui fut nommée dans le testament d'Alain, sire d'Albret, du Ier octobre 1522, par lequel il lui légua 3000 livres pour la marier.
b) N., bâtarde d'Albret, nommée dans le même testament, à qui il fut léguée 400 livres, pour être religieuse à Saint-Pardoux.
3) Marie, qui épousa le 23 août 1480 à Narbonne, Bonfils de Juge, chevalier, seigneur de Lézignan, chambellan du roi, lieutenant général au comté de Roussillon et de Sardaigne, comte de Castres par don que lui fit le roi Louis XI, le 29 mai 1478.
Etant veuve, elle donna quittance avec sa fille, le lundi 7 août 1514, de 2200 livres de pension et provision à elle adjugée par arrêt du parlement, sur le comté de Castres.
Bonfils de Juge avait donné ce comté à Alain d'ALBRET, son beau-frère, en 1494.
4) Louise, qui épousa en 1480, Jacques, sire d'Estouteville et de Vallemont, fils de Michel, sire d'Estouteville, et de Marie, dame de La Rocheguyon.
Elle décéda le 8 septembre 1494, et son mari en 1489.

XIV) d'ALBRET Alain, sire d'Albret, surnommé le Grand, comte de Gavre, de Périgord et de Castres, vicomte de Limoges et de Tartas.
Il naquit vers 1440 à Saint-Brieuc.
Il obtint la confiscation des biens de Charles d'ALBRET, seigneur de Sainte-Bazeille, son oncle, par lettres données à Amboise au mois de juin 1453, sans préjudice de l'opposition de Marie d'ALBRET.
Il donna quittance le 20 juin 1471, à Jean Raguier, receveur général des finances en Normandie, de 2000 livres, pour la dépense qu'il avait faite à la guerre, et pour s'entretenir au service du roi. Elle était scellée du sceau d'ALBRET, avec un lambel de cinq pièces sur l'écusson.
Dans une autre quittance de 5000 livres qu'il donna le 14 mars 1472, pour partie de la pension à Louis Nyvart, receveur général de Languedoc, il était qualifié "Alain, seigneur de Lebret, comte de Dreux, de Gavre, de Pentièvre et de Périgord, vicomte de Limoges et de Tartas, captal de Buch et seigneur d'Avesnes".
Il prenait la même qualité dans une autre quittance qu'il donna le 8 avril 1491, à Jean Le Gendre, trésorier des guerres, de 11000 livres tournois faisant partie des 11000 écus d'or à lui ordonnés par lettres du 6 avril précédent, pour avoir réduit à l'obéissance du roi les ville et château de Nantes.
Il était capitaine de 100 lances fournies des ordonnances du roi en 1492, suivant la quittance du 18 février de la même année, puis capitaine de 50 lances suivant les quittances des Ier octobre 1495, 24 juillet 1498 et 8 mai 1500.
Il épousa en 1456 Françoise de Blois, dite de Bretagne, comtesse de Périgord, vicomtesse de Limoges, dame d'Avesnes, fille aînée et héritière de Guillaume de Chastillon de Blois, dit de Bretagne, vicomte de Limoges etc. et d'Isabelle de La Tour.
Dans son testament fait au château de Casteljaloux, du Ier octobre 1522, il nomme ses enfants naturels auxquels il fit divers legs, et pour l'un de ses exécuteurs, son cher cousin Etienne, bâtard d'ALBRET, seigneur de Miossens, sénéchal de Foix.
Alain eut pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Amanieu, qui devint cardinal diacre du titre de Saint-Nicolas, nommé par le pape Alexandre VI, en 1500.
Il devint également évêque de Pamiers, et gouvernait l'église de Lescar le 14 mai 1513.
Il décéda le 20 septembre 1520 à Casteljaloux où il fut inhumé.
Il laissa de Catherine de Guise, un bâtard nommé :
  a) Jean, légitimé par lettres du roi Henry II, données à Villers-Cotteret, au mois de septembre 1555.
D'une autre relation, il eut également :
  b) N., fille.
c) N., fille.
3) Pierre, comte de Périgord, qui décéda sans avoir été marié.
4) Gabriel, seigneur d'Avesnes (Avennes), vice-roi de Naples.
Il était qualifié de seigneur de Lesparre dans une quittance qu'il donna à Antoine Bayard, receveur général des fiances en Languedoc, le Ier mars 1486.
Le roi Charles VIII lui accorda la charge de sénéchal de Guyenne par lettres données à Nantes le dernier jour de mars 1490, avant Pâques. Il y était qualifié de "son cher et aimé cousin, seigneur d'Avesnes".
Il prit plus tard la qualité de conseiller et chambellan du roi, dans des quittances qu'il donna les 24 mai 1496 et 15 octobre 1501.
En 1500, il se trouva à un tournoi fait à Lyon.
Il fit son testament le 10 octobre 1503, et y institua son héritier, le cardinal d'ALBRET, son frère.
Il décéda sans avoir été marié, mais donna le jour cependant à un bâtard :
  a) N., à qui il fut légué par le testament d'Alain d'ALBRET, sire d'Albret, 200 livres de rente pour s'entretenir jusqu'à ce qu'il fut pourvu d'un bénéfice de 500 livres.
5) Louise, née vers 1470, vicomtesse de Limoges, dame d'Avennes et de Landrecies.
Elle épousa le 9 décembre 1495, Charles de Croy (1455-1527), comte de Chimay, chevalier de la Toison d'Or, fils de Philippe, comte de Chimay, et de Walpurge de Moeurs.
Elle décéda le 21 septembre 1531, et fut inhumée dans l'église d'Avennes.
6) Isabelle, qui fut le seconde épouse le 30 janvier 1494, de Gaston II de Foix, comte de Candale et de Benauges, captal de Buch, fils de Jean, comte de Benauges, et de Marguerite de La Pole-Suffolk, comtesse de Candale en Angleterre.
7) Charlotte, née en 1480, dame de Châlus.
Elle épousa le 10 mai 1499, à Blois, César Borgia, duc de Valentinois, fils naturel de Rodriguez, depuis pape sous le nom d'Alexandre VI; et de Vanotia Catanea.
Elle fit son testament le 11 mai 1513, instituant son héritière Louise de Borgia, dame de la Motte-Fueilly en Berry, sa fille unique.
Elle décéda à la Motte-Fueilly le 11 mai 1514, et fut inhumée à Bourges.
8) Anne, qui fut nommée dans le testament de sa mère.
Alain d'ALBRET eut en plus six enfants naturels de plusieurs relations :
  9) Rolet, qui fut nommé dans le testament de son père, du Ier octobre 1522, par lequel il lui donna outre 500 livres une fois payées, la capitainerie des châteaux et vicomté d'Aillas, que ses héritiers firent valoir 300 livres.
Ce fut peut-être lui qui, au nom d'Henry, roi de Navarre, comme vicomte de Limoges, reçut l'hommage de François d'Aubusson, seigneur de Castel-Nouvel, le 28 septembre 1541.
10) Achille, nommé dans le testament de son père, qui lui légua 1000 livres bordelaises pour l'entretenir aux études.
11) Louis, né de Mariette, fut légitimé par lettres du roi données à Paris au mois de septembre 1514.
Ce fut apparemment lui que le sieur de Maubazin nourrissait lors du testament de son père, qui ordonna qu'il serait entretenu aux études par son héritier jusqu'à ce qu'il fut pourvu d'un bénéfice de 500 livres de rente.
12) François, né de Mariette, et qui fut aussi légitimé en 1514.
Son père ordonna par son testament qu'il serait entretenu avec Louis, son frère, jusqu'à l'âge de 20 ans, et qu'après ils jouiraient des donations qui leur avaient été faites.
13) Louis, né d'Anne de Casteljaloux. Il fut mentionné au testament de son père, fut légitimé par lettres du roi données à Villers-Coterets au mois d'août 1547.
Il devint évêque de Lescar de 1556 à 1569.
Il décéda le 21 août 1569.
14) Florette. Son père ordonna par son testament qu'elle soit religieuse à Sainte-Claire au Mont de Marsan, et lui légua 400 livres bordelaises.

XV) d'ALBRET Jean, né en 1468, sire d'Albret, roi de Navarre, comte de Foix, de Gavre, de Périgord et de Penthièvre, vicomte de Limoges et de Tartas.
Il fut couronné à Pampelune avec sa femme le 10 janvier 1494, et dépossédé de son royaume le 25 juillet 1512, par Ferdinand V, roi d'Aragon et de Castille, sous prétexte qu'il favorisait avec sa femme le parti de Louis XII, roi de France.
Il épousa en janvier 1484 à Orthez, Catherine de Foix, reine de Navarre, duchesse de Candie et de Nemours, comtesse de Foix, de Bigorre, etc., soeur unique et héritière de François Phoebus de Foix, roi de Navarre, et fille de Gaston de Foix, prince de Viane, et de Madeleine de France, soeur puinée du roi Louis XI.
Il décéda à Moneins en Béarn, le 17 juin 1516.
De son union avec Catherine de Foix naquirent :
  1) Jean André Phoebus, qui décéda jeune.
2) Martin Phoebus, qui décéda jeune.
3) Bonaventure, qui décéda jeune.
4) Henri, roi de Navarre, qui suit.
5) Charles Pierre Albert, prince de Navarre, qui décéda au siège de Naples en 1528, sans avoir été marié.
6) Anne, qui fut fiancée avec Charles de Foix, comte d'Astarac, lequel décéda avant la célébration du mariage en 1528.
Elle épousa alors Jean de Foix, son frère, comte d'Astarac, qui décéda sans enfants en 1532. Ils étaient fils de Gaston III de Foix, comte de Candale et de Benauges, et de Marthe, comtesse d'Astarac.
7) Isabelle, qui épousa le 16 août 1534, René Ier, vicomte de Rohan, prince de Léon, fils aîné de Pierre, seigneur de Frontenay, et d'Anne de Rohan.
8) Catherine, qui devint religieuse à l'abbaye de Fontevrauld en 1527.
Elle fut abbesse de la Trinité de Caen, et décéda au mois de novembre 1532.
9) Quitterie, qui fut prieure de Prouille en Languedoc.
10) Madeleine, qui fut religieuse.
Jean d'ALBRET eut aussi un fils naturel :
  11) Pierre, né en Navarre, qui fut nommé évêque de Comminges en 1561. Il fut envoyé en ambassade à Rome vers le pape Pie IV, par Antoine de Bourbon, roi de Navarre.
Il assista aussi au concile de Trente.
Il décéda après le Ier mars 1568.

XVI) d'ALBRET Henri, roi de Navarre, prince de Béarn, comte de Foix et de Bigorre, duc de Nemours, né le 18 avril 1503 à Sanguest.
Il fut fait prisonnier à la journée de Pavie en 1524, et réussit à s'échapper de ses geôliers.
Il décéda à Hagetmau en Béarn le 25 mai 1555, et fut inhumé dans l'église cathédrale de Lescar.
Il avait obtenu du roi François Ier qu'en sa faveur la seigneurie d'Albret fut érigée en duché, par lettres données à Saint-Germain en Laye le 29 avril 1550.
Il avait épousé le 24 janvier 1526 à Saint-Germain en Laye, Marguerite de Valois-Angoulême, (1492-1549), dite de France depuis l'avènement de son frère à la Couronne, duchesse de Berry et d'Alençon, soeur unique de François Ier, veuve de Charles, duc d'Alençon, et fille de Charles d'Orléans, comte d'Angoulême, et de Louise de Savoie.
De leur union naquirent :
  1) Jean, qui décéda jeune.
2) Jeanne, reine de Navarre, princesse de Béarn, comtesse de Foix, etc, née le 7 janvier 1529.
Elle fut promise en mariage à Guillaume, duc de Clèves et de Juliers, à l'instance du roi François Ier, qui projeta cette alliance pour attirer ce duc étranger dans son parti contre l'empereur Charles Quint.
Cette promesse fut plus tard révoquée par l'autorité de l'Eglise, et elle épousa par contrat passé à Moulins en Bourbonnais, le 20 octobre 1548, Antoine de Bourbon, (1518-1562), duc de Vendôme, qui devint ainsi roi de Navarre. Il était fils de Charles, duc de Vendôme, pair de France, et de Françoise d'Alençon.
Ils eurent entre autres enfants, Henri IV, roi de France et de Navarre.
Elle décéda le 9 juin 1572 à Paris, et fut inhumée à Vendôme.

Branche des seigneurs d'ORVAL :
Ecartelé, aux et 1 et 4 de France, aux 2 et 3 d'Albret à une bordure engrêlée d'argent.
blason des Albret, seigneurs d'Orval

XIII) d'ALBRET Arnaud Amanieu.
Il fut seigneur d'Orval par la donation que lui en fit son père le 7 juin 1455, ainsi que des châteaux de Bruyères, d'Espineuil, de Château-Meliand, de Saint-Amand, de Laillier, de Montrond, des Aix La Chapelle, de Bois-Belle, et autres terres venues de la maison de Sully.
Dans des quittances données les 18 avril 1448, 15 octobre 1449 et 14 janvier 1451, il était qualifié de capitaine de 100 lances et des archers de la Grande Retenue du Roi. Il en donna une autre le 7 juillet 1455 en qualité de capitaine et châtelain de la vicomté de Bayeux.
Le roi Charles VII le nomma "son cher et féal cousin, et son conseiller et chambellan", dans un don qu'il lui fit au mois d'août 1450, des baronnies, châtel, châtellenie, place et seigneurie de Lesparre en Bordelais, en récompense des grands services qu'il avait rendus contre les anglais.
Il eut la charge de lieutenant général pour le roi, en Roussilon, et y décéda en 1463.
Il avait épousé le 25 novembre 1457 Isabelle de La Tour, (décédée en 1488), veuve de Guillaume de Chastillon de Blois, dit de Bretagne, comte de Penthièvre et de Périgord, et fille de Bertand V, seigneur de la Tour, comte d'Auvergne et de Boulogne, et de Jacquette du Peschin.
Etant veuve, elle transigea pour ses enfants le 15 février 1473, avec Alain d'ALBRET, sire d'Albret, comte de Dreux.
Elle fonda le monastère des Carmes de Montrond, et décéda le 8 septembre 1488. Elle fut inhumée dans l'église de Châteaumeillan, en Berry.
Arnaud Amanieu et Isabelle de La Tour eurent pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Gabriel, baron de Lesparre.
Il fut lieutenant général pour le roi au royaume de Naples, gouverneur du Limousin.
Le 17 mars 1484, il rendit hommage au roi de ses seigneuries, étant à Evreux. Il fut qualifié au cours de cet hommage, de cousin du roi.
Il décéda sans avoir été marié, après avoir fait son testament à Lyon le 14 juin 1496.
3) Françoise, née en 1454, qui fut la troisième épouse le 11 mars 1480, de Jean de Bourgogne, comte de Nevers et de Rethel, fils de Philippe de Bourgogne, comte de Nevers, et de Bonne d'Artois, sa seconde femme.
Elle décéda le 20 mars 1521 à Donzy.

XIV) d'ALBRET Jean, sire d'Orval, baron de Lesparre, seigneur de Châteaumeillan, et comte de Rethel par sa femme, puis comte de Dreux.
Il donna quittance le Ier mars 1486, à Antoine Bayard, receveur général des finances en Languedoc, de 2400 livres tournois pour la pension d'une année à lui accordée par le roi.
Il prit la qualité de comte de Nevers et de Rethel dans plusieurs quittances des années 1491, 1498, 1499 ar 1500, ainsi que celle de comte d'Eu, les années 1493, 1496 et 1497.
Dès l'an 1501, il avait le bail et l'administration de ses filles mineures. Il donna en cette qualité plusieurs quittances les années suivantes, lesquelles étaient scellées d'un sceau écartelé aux 1 et 4 de France, et aux 2 et 3 d'Albret, sans bordure.
Il fut gouverneur pour le roi des pays de Champagne et de Brie, et capitaine de 50 lances fournies des ordonnances du roi suivant la quittance du 12 décembre 1509.
Il donna le comté de Dreux, les seigneuries d'Orval, etc. à Marie et Charlotte, ses filles, le 20 juin 1523, et décéda le 10 mai 1524, après avoir fait son testament le 10 avril précédent.
Il avait épousé le 15 avril 1486, Charlotte de Bourgogne, comtesse de Rethel, (1472-1500), fille de Jean, comte de Nevers et de Rethel, et de Paule de Brosse, sa seconde femme.
De cette union naquirent :
  1) Marie, comtesse de Rethel, née le 25 mars 1491, à Cuffy (Cher).
Elle épousa le 25 janvier 1504, Charles de Clèves (1494-1549), comte de Nevers et d'Auxerre, fils de Engilbert, comte de Nevers, et de Catherine de Bourbon.
Elle avait la garde de François de Clèves, son fils mineur, lorsqu'elle donna quittance à François Charbonnier, vicomte et receveur ordinaire d'Arques, le Ier mars 1526, de 200 écus d'or soleil, dont "madame mère du roi lui avait fait don en faveur de la proximité de lignage, dont elle et son fils attenaient au roi et à sa mère".
Elle était qualifiée duchesse de Nivernois, comtesse de Dreux, dans une autre quittance qu'elle donna le 14 avril 1539.
Son sceau était écartelé, au 1 parti de Clèves et de La Marck, au 2 d'Albret, aux 3 et 4 de France à la bordure componée qui est Bourgogne-Nevers.
Elle décéda le 27 octobre 1549, à Paris.

2) Hélène, née à Montrond le 16 juillet 1495.
Elle devait épouser Louis de Clèves, comte d'Auxerre, mais elle décéda avant l'accomplissement du mariage, le 28 octobre 1519 au château de Donzy (Nièvre).
3) Charlotte, qui épousa à Gien en 1520, Odet de Foix, comte de Comminges, vicomte de Lautrec, gouverneur et amiral de Guyenne, maréchal de France, fils de Jean, vicomte de Lautrec et de Villemur, et de Jeanne d'Aydie.
Jean d'ALBRET eut aussi deux enfants naturels :
  4) Jacques, légitimé, qui fut nommé abbé de Sainte-Bazeille en 1507.
Il fut nommé évêque de Nevers et d'Auxerre en 1518, et décéda le 22 février 1540.
5) Françoise, qui fut nommée abbesse du monastère de Charenton le 27 février 1529, puis abbesse de Notre-Dame de Nevers en 1534.
Elle décéda après 1560.

Branche des barons de MIOSSENS :
Ecartelé, au 1 contre-écartelé de France et d'Albret, au 2 de sable à deux lions léopardés d'or, armés et lampassés de gueules, qui est Aiguillon, au 3 d'azur à trois fleurs de lys d'or, et un bâton péri en coeur de même, qui est de Bourbon, au 4 contre-écartelé d'or à quatre pals de gueules, qui est de Foix, et d'or à deux vaches de gueules, accornées et clarinées d'azur, l'une sur l'autre, qui est de Béarn.
blason des Albret de Miossens

XIII) d'ALBRET Etienne.
Il fut sénéchal de Foix, premier chambellan de Jean d'ALBRET, roi de Navarre, qui lui fit don de la terre de Genis et Moruides, le 20 mai 1506.
Il fut l'un des exécuteurs testamentaires d'Alain, sire d'Albret.
Il prit la qualité de seigneur de Miossens à cause de sa femme.
En 1512, il était le premier des ambassadeurs de Catherine, reine de Navarre, pour le traité de confédération que cette princesse fit avec le roi Louis XII.
Il épousa par contrat, en 1536, Françoise de Béarn, dame de Miossens, fille et héritière de Pierre, baron de Miossens, et de Catherine de Béarn de Gerderest.
De cette union naquit, au moins :

XIV) d'ALBRET Jean, baron de Miossens et de Coaraze.
Il fut lieutenant général de Henri d'ALBRET, roi de Navarre, en son royaume de Navarre, souveraineté de Béarn, comté de Foix et autres seigneuries.
Il épousa le Ier décembre 1535, Suzanne de Bourbon, gouvernante du roi Henri IV durant sa jeunesse, fille de Pierre, bâtard de Liège, seigneur de Busset, et de Marguerite d'Alègre.
Ils eurent pour enfants :
  1) Henri, qui suit.
2) Anne, qui épousa Joseph de Cochefilet, seigneur de Saint-Martin et de Vilanglose.
3) N.

XV) d'ALBRET Henri, baron de Miossens, de Coaraze, de Gerderest et de l'île d'Oléron, souverain de Bedeilles.
Il fut chevalier des Ordres du roi en 1595, lieutenant de sa compagnie de 200 hommes d'armes, gouverneur et sénéchal de Navarre et Béarn.
Il donna quittance à Etienne de Bray, trésorier ordinaire des guerres, les 8 octobre 1572 et 8 mai suivant, pour son état d'enseigne en la compagnie du roi de Navarre, et capitaine de 60 lances fournies des ordonnances du roi.
Dans une quittance du 15 janvier 1574, il se qualifiait de lieutenant de la compagnie d'hommes des ordonnances du roi, dont à la charge du roi de Navarre.
Il épousa Antoinette, dame de Pons et de Marennes, fille aînée et héritière d'Antoine, sire de Pons, comte de Marennes, chevalier des Ordres du roi, et de Marie de Montchenu, sa seconde épouse.
De cette union naquirent :
  1) Henri, qui suit.
2) Apollon, qui fut protonotaire du Saint-Siège.
3) Françoise, qui épousa par contrat passé dans le palais archiépiscopal de Bordeaux, le 19 décembre 1609, Jean de Grossolles, baron de Flamarens et de Montastruc, seigneur de Buzet, maître de camp d'un régiment d'infanterie, fils de Hérard, baron de Montastruc et de Flamarens, chevalier des Ordres du roi, gentilhomme de sa chambre, etc. et de Brandelise de Narbonne.
De ce mariage sont issus les marquis de Flamarens.
Françoise était veuve le Ier janvier 1648.

XVI) d'ALBRET Henri II, baron de Pons et de Miossens, comte de Marennes, souverain de Bedeilles, seigneur de Coaraze et de Gerderest.
Il fut aussi seigneur du troisième tiers de la seigneurie de Barret (Charente). (Etienne Barth : Le canton de Barbezieux au temps passé).
Il épousa le 3 janvier 1611 Anne de Pardaillan, dame d'Escandillac, fille aînée d'Antoine Arnaud, seigneur de Gondrin, marquis d'Antin et de Montespan, chevalier des Ordres du roi; et de Marie du Maine, sa première épouse.
Ils eurent pour enfants :
  1) François Alexandre, sire de Pons, comte de Marennes.
Il épousa le 16 octobre 1644 Anne Françoise Poussard (1623-1685), fille de François, marquis des Fors, seigneur du Vigean, et d'Anne de Neufbourg. (Elle épousera en secondes noces Arnaud de Vignerot, dit du Plessis, duc de Richelieu, pair de France).
Il décéda en 1648.
Il avait eu de Anne Poussard, pour enfants :
  a) Charles Amanieu, sire de Pons, comte de Marennes, appelé le marquis d'Albret, seigneur d'Ambleville.
Il épousa le 2 mars 1662 sa cousine germaine Marie d'ALBRET, dame de Pons, fille unique.
Il fut maître de camp du régiment de Navarre, en 1678.
Cette même année, il fut tué au château de Pinon, en Picardie le 6 août 1678, où il était allé voir nocturnement et amoureusement Mme de Lameth, d'un coup de feu au moment où il franchissait un mur du jardin. On l'avait pris pour un voleur…
Il ne laissa pas d'enfant de son union avec Marie d'ALBRET.
2) Charles Phoebus, qui suit.
3) François Amanieu, baron de Miossens, seigneur d'Ambleville (Charente).
Par décret du Parlement du Ier décembre 1655, la châtellenie d'Ambleville fut saisie sur Claude de Jussac, chevalier, seigneur d'Ambleville, et fut adjugée à François Amanieu.
(Il eut pour prévôt à Ambleville, le sieur François Michaud. Au château de Bourg, Ignace de Bailly fut son maître d'hôtel, Marin Dupont son chef de cuisine, et Charles Aniel son sommelier).
Il fut tué en duel en 1672, par le comte de Saint-Léger-Corbon, auquel il voulait faire insulte.
Il avait épousé le 26 novembre 1659, Elisabeth de Pons, dame de Bourg-Charente, sa cousine. Elle décéda le 23 février 1714, âgée de 78 ans, sans avoir eu d'enfants de François Amanieu.
La terre d'Ambleville passa à la maison de Pons, alors représenté par Charles Amanieu d'ALBRET, son neveu. (cité un peu plus haut).
4) Antoinette, qui épousa le 16 avril 1637 René Gruel de La Frette, comte de Lonzac, en Saintonge.
5) Diane, qui fut abbesse de Sainte-Croix de Poitiers. Elle décéda au mois d'octobre 1680.
6) Paule, qui fut prieure de Notre-Dame de Passy. Elle décéda le 2 février 1683.
7) Antoinette, dite la jeune, qui devint prieure de Prouille en Languedoc. Elle décéda en décembre 1682.
8) Jeanne, qui épousa Claude, marquis de Rebé, baron d'Arques et de Cornuflan.
9) Françoise, qui épousa Henry Bernard de Miossens, comte de Saussons et de Sadirac.

XVII) d'ALBRET Cesar Phoebus, comte de Miossens, né en 1614.
Il fut chevalier des Ordres du roi, maréchal de France, gouverneur de Guyenne.
Il épousa le 6 février 1645 Madeleine de Guénegaud, fille de Gabriel, seigneur du Plessis-Belleville, conseiller du roi en ses conseils, trésorier en son épargne; et de Marie de La Croix de Plancy, vicomtesse de Semoine.
Il décéda à Bordeaux le 3 septembre 1670.
Ils avaient eu pour enfants :
  1) Marie Françoise, dame de Pons, né en 1650.
Elle épousa en premières noces, avec dispense du pape, le 2 mars 1662, Charles Amanieu d'ALBRET, sire de Pons, son cousin germain, fils de François Alexandre, sire de Pons, comte de Marennes; et d'Anne Poussard. Il décéda en 1678.
Elle épousa en secondes noces en mars 1683, Charles de Lorraine, comte de Marsan, sire de Pons, chevalier des Ordres du roi, fils d'Henry, comte d'Harcourt, et de Marguerite Philippe du Cambout.
Elle décéda sans enfants à Paris le 13 juin 1692, et fut enterrée dans la chapelle des nouvelles catholiques.

Branche des seigneurs de VERTEUIL (Verteuil d'Agenais - Lot et Garonne) :
De gueules plein.
blason de de la famille Albret, branche de Verteuil

IX) d'ALBRET Berard, seigneur de Verteuil, de Veyres, etc.
Il fut déshérité par son père pour avoir pris le parti des anglais.
Sa mère l'institua seigneur de Veyres et de Mureaux par son testament de 1326.
Il fit le 9 janvier 1345 le sien, dans lequel il nomma sa mère, sa femme et ses enfants.
Il épousa en 1318 Giraude, dame de Gironde. Elle fut nommée dans un tire de 1348. Elle était peut-être fille d'Arnaud, seigneur de Gironde, et de Talise de Caumont.
De cette union naquirent :
  1) Berard II, seigneur de Veyres et de Rions.
Il testa le 24 décembre 1374, y institua héritier Berard d'ALBRET, seigneur de Langoiran, son neveu, et décéda sans postérité.
Il avait épousé Brunissende de Grailly, fille de Pierre II, seigneur de Grailly, vicomte de Benauges et de Castillon, et d'Assalide de Bordeaux.
2) Amanieu, qui suit.
3) Arnaud, seigneur de Cusiac en 1362. Il décéda sans postérité.
4) Bernardin, qui fut mentionné au testament de son père, qui ordonna qu'il fut chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.
5) Rose, qui épousa Bertrand de l'Isle-Jourdain, seigneur de Sauvat.
6) Talesie, dont on ne connait que le nom.
7) Marguerite, qui épousa Raimond de Montaut, seigneur de Mussidan et de Blaye.

X) d'ALBRET Amanieu, seigneur de Verteuil.
Il fit son testament en 1365.
Il avait obtenu le 5 juillet 1365, une sentence en cour de Rome, contre le comte de Vaudemont, pour être déchargé de l'apleigement de 8000 florins d'or qu'il avait fait en sa faveur.
Il épousa en 1345 Mabille d'Escouflan, dame de Langoiran, fille et héritière d'Arnaud, seigneur de Langoiran.
De cette union naquirent :
  1) Berard III, seigneur de Verteuil et de Langoiran.
Il donna quittance le 18 juillet 1366 pour plusieurs hommes à lui, due par le duc et la duchesse de Bourbon.
Il testa en 1374 et décéda sans enfants légitimes. Il laissa cependant un fils naturel :
  a) Michel, écuyer, qui fut établi capitaine de la ville et château de Bergerac, par lettres du roi du 14 juin 1399.
2) Mabille, qui fut la troisième épouse d'Arnaud Guilhel IV de Montlezun, comte de Pardiac, fils d'Arnaud Guilhem III, comte de Pardiac et de Geraude, dame de Biran et d'Ordan.
Elle décéda sans enfants en 1389.
3) Giraude, dont on ne sait pas si elle se maria.
4) Jeanne, qui épousa en premières noces Guillaume Raimond, seigneur de Caumont.
Elle épousa en secondes noces Jean de La Barthe, seigneur de Barouffe et de Magnac, avec lequel elle vivait encore en 1394.
5) Rose, qui épousa N. de Montferrand.
Elle fut nommée avec ses soeurs dans le testament de son père.

Noms isolés :
- d'ALBRET Arnaud, chevalier.
Il légua par son testament 1000 deniers d'or, à Guillelme d'Aubusson, fille de Guy, seigneur de la Borne, laquelle du consentement de Pierre Vigier, son mari, en fit don à Berard d'ALBRET, chevalier, seigneur de Rions, par acte du 24 septembre 1275.

- d'ALBRET Arnaud, chevalier.
Il obtint en don du roi, la terre de Saint-Tropès le 23 juin 1362, suivant un titre de la Chambre des Comptes.

- d'ALBRET Bernicat, alias Berniguer (de LEBRET), qui vendit à Jean de France, duc de Berry, le château de Bloac, alias Blot, moyennant certaine somme sur laquelle il donna quittance de 300 francs d'or, le 6 mars 1365.

- d'ALBRET, alias de LEBRET, Raymond, chevalier.
Il fut retenu avec 30 hommes d'armes, par lettres de Louis de France, duc d'Anjou et comte du Maine, données à Toulouse le 5 janvier 1368. Il passa en revue avec cette compagnie à Casteljaloux le 27 mars de la même année.
Le 8 août 1369, le même prince ordonna à Etienne de Montmejan, trésorier général des guerres, de lui payer 2600 livres d'or sur la pension de 6000 livres d'or, à lui accordée tant que la guerre durerait à Toulouse.
Il eut encore une ordonnance de 1300 francs d'or à compte sur la même pension, par lettres du 20 novembre 1369.

- d'ALBRET, alias de LABRIT, Casteres, fut mentionné dans la revue de la compagnie de 186 écuyers de Jean d'Armagnac, chevalier banneret, reçue à Toulouse le 8 décembre 1368.

- d'ALBRET, alias de LEBRET Pierre, fut présent à une revue de 66 écuyers reçue avec Hue de Karelete, chevalier, à Cahors le 24 mai 1369, pour servir sous le duc d'Anjou en Gascogne.

- d'ALBRET, alias de LEBRET Agnadet.
Il obtint de Louis de France, duc d'Anjou et comte du Maine, un don de 50 francs d'or "pour cause de plusieurs bons et agréables services qu'il a faits et fait chaque jour au roi et audit duc", par lettres datées d'Agen du 29 août 1372.
Ce fut peut-être le même, nommé Amador, dans la quittance d'un don fait à Agen sous le scel de messire Gaston, le 31 août 1372.

- d'ALBRET, alias de LABRET Raimond, qui donna quittance de 180 francs d'or à lui accordée par le duc de Berry, par lettres données à Nimes le 20 mai 1377. La quittance fut datée du 21 du même mois. (Le scel vuide brisé de deux cottices).

- d'ALBRET, alias de LEBRET Berard, écuyer sénéchal de Bazadois.
Il obtint de Jean de France, duc de Berry, une ordonnance de 160 livres tournois à lui dues par une contre-lettre de Jean du Chesne, receveur des aides au diocèse de Béziers. Cette ordonnance fut datée de Gien sur Loire, le 17 avril 1410.

- d'ALBRET, Bernard, "le plus grand capitaine de tous les Gascons", se saisit de Ham en Picardie, le défendit contre les troupes du duc de Bourgogne en 1410, et prévoyant la perte de la place, se retira à Chauny.

- d'ALBRET, alais de LEBRET Girault, seigneur de Prepard, capitaine de la ville de Mesin en Gascogne, donna quittance le 23 octobre 1439, avec Bernard de Gua, écuyer, de 350 livres tournois pour distribuer aux gens d'armes et de trait qui les aidèrent à recouvrer la ville de Mesin.

- le Père Anselme : Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs et grands officiers de la Couronne
(article sur la famille d'ALBRET).
- P.Lacroix : Chroniques de l'Angoumois occidental.
- Etienne Barth : Le canton de Barbezieux au temps passé.
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