de SAINTE-HERMINE

armoiries de la famille de Saint-Hermine
D'hermine plein
Supports : deux sauvages tenant une massue.

blason de la famille de Saint-Hermine
 
Blason de la famille de Saint-Hermine
D'hermine plein.
 
D'argent à six hermines de sable, posées trois et trois.
(Ce blason est présent dans l'église de Mérignac)

Cette famille, d'ancienne chevalerie, est originaire de l'Aunis.
Elle s'établie en Saintonge et en Angoumois, où elle a possédé les terres du Fa, Tourtron, Saint-Même, Pontbreton, Marsac, la Laigne, Chenon, Mérignac, Coullonges, Saint-Laurent et de la Barrière.
Parmi leurs différentes possessions en Charente se trouvaient :
- Tourteron (Saint-Simeux) : d'avant 1401 aux environs de 1530.
- Pontbreton (Nersac) : des environs de 1400 aux environs de 1479.
- Bordeville (Saint-Cybardeaux) : des environs de 1400 au 15 juillet 1417.
- Le Fa (Sireuil) : Avant 1467 au 27 janvier 1764.
- Saint-Même : Avant 1458 aux environs de 1497.
- Hiersac : Aux environs de 1570.
- La Barrière (Mosnac) : du 23 août 1679 à la Révolution de 1789.
- Mérignac : du 15 août 1661 à la Révolution de 1789.

Noms isolés :
- de SAINTE-HERMINE Gérard.
Il fut l'un des seigneurs (proceres), nommés dans une charte de l'abbaye de Tonnay-Charente de l'an 1090.
- de SAINTE-HERMINE N., assista en 1117 à la dotation de l'abbaye de Trizay.
- de SAINTE-HERMINE Eustache.
Il fit partie de la troisième croisade, comme il appert d'une charte donnée à Acre en 1191, indiquée dans l'ouvrage de M. TOGER sur la noblesse de France aux croisades.
- de SAINTE-HERMINE Hélie, chevalier.
Il confirma par une charte de 1218, une donation de certains droits faite sur les églises du Fa et de Lineuil (Sireuil ?), à l'abbaye de La Couronne, par Hugues de SAINTE-HERMINE, son frère.
- de SAINTE-HERMINE Aymeric.
Il assista à la septième croisade, comme on peut le voir dans une charte datée de Damiette de mois de novembre 1249, et qui constate qu'il engagea ses biens présents et à venir à ALPHONSE, comte de Poitiers, en retour de la garantie que ce prince lui avait accordée pour un emprunt fait à Anfreo NICOLAÏ pour subvenir aux dépenses de la croisade. En vertu de cet engagement, la maison de SAINTE-HERMINE fut admise au musée de Versailles, et son écusson placé dans la troisième salle carrée.
- de SAINTE-HERMINE Guillaume, Monseigneur, fut mentionné dans un acte de 1302, relatif à une vente de bois faite par Hugues de POMPEAU, chevalier paroissien de l'église de Balzac (du diocèse d'Angoulême), à Raimond AUBERT, clerc d'Angoulême.
- de SAINTE-HERMINE Aymeric, chevalier.
Il rendit en 1342, un aveu des fiefs qu'il possédait dans les paroisses de Neusle, Hussau et Chadenac, à AYMARD, seigneur d'Archiac.
- de SAINTE-HERMINE Héliot, écuyer.
Il servit en 1356, à la tête d'une compagnie de 4 écuyers et d'un archer, dans l'armée que le roi Jean avait en Angoumois.
Il donna, le 22 janvier 1356, une quittance scellée de son scel, à Jean CHAUVEL, trésorier des guerres, de la somme de 45 francs 5 sols tournois, pour ses gages militaires, et pour ceux de 4 autres écuyers et d'un archer, sous le gouvernement de GUILLAUME, seigneur de Montleçun, chevalier, capitaine et sénéchal d'Angoulême.
Sur une quittance de gages datée du 21 janvier 1357, d'Angoulême, était apposé son sceau avec un écu d'hermines à 6 merlettes. (Germain DEMAY).
Héliot servit encore comme écuyer, le 3 février 1358.
Il rendit un aveu à GUILLAUME, évêque d'Angoulême, en 1399, de sa terre des Gouffiers-Malatrais, qu'il tenait en fief du chef d'Isabelle de DOMPT, sa femme, héritière de Pétronille de GOUFFIER.
- de SAINTE-HERMINE Jean, servit en Languedoc en 1358, comme écuyer dans la compagnie d'Aymeri, bâtard de La ROCHEFOUCAULD.
- de SAINTE-HERMINE Suzanne.
Elle épousa, le 24 juin 1656, Henri GUITON de MAULÉVRIER. (NADAUD).

Branche du FA :
I) de SAINTE-HERMINE Arnaud, écuyer.
Il était en 1354, capitaine de Châteauneuf, avec une compagnie de 4 autres écuyers et d'un archer. Il donna quittance de ses gages en cette qualité, à Barthélémy de DRACH, trésorier des guerres du Roi, le 11 juillet 1354, sous le gouvernement de Monseigneur Guillaume de NÉELLE, sire de Souchi, capitaine d'Angoumois, la somme de huit vingt dix livres, huit sols tournois, monnaie courante, laquelle quittance était scellée de son scel représentant :

Un semé d'hermine chargé de six merlettes posées 3, 2, et 1.
Blason sur le sceau de Arnaud de Saint-Hermine
Arnaud servit en Languedoc en 1358, comme écuyer de la compagnie d'Aimery, bâtard de La ROCHEFOUCAULD.
Il épousa, vers 1335, Isabelle de LÉOTARD (alias LEUTARD), fille de Seguin, chevalier, qui lui donna pour enfants, au moins :

II) de SAINTE-HERMINE Guillaume, valet, (écuyer), seigneur de Tourteron et de Pontbreton.
Il rendit hommage de sa terre de Tourteron, mouvant de la châtellenie de Châteauneuf, à Louis, duc d'ORLEANS, comte d'Angoulême, en 1401, et en 1411 à Jean, comte d'ANGOULÊME.
Guillaume en avait rendu un autre le Ier août 1401 à Aimard ODARD, seigneur de Lignières, pour son fief de Bouteville, qu'il possédait du chef de sa femme Isabelle DUSSOLIER, fille de Pierre et de Jeanne DUMAS.
Isabelle DUSSOLIER, dame de la Frécellière (plus tard la Filière), hérita de la terre de Saint-Même en Angoumois.
Le 15 juillet 1417, Guillaume fit un acte de vente, avec son fils Jean, à Elie BERTRAND, prévôt, moine, un fief appelé Bordeville, (Saint-Cybardeaux). Il déclarait tenir ce fief de Seguin LEUTARD.
Ils eurent pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Joïde, qui épousa Graciot de La PIERRE, (fils de Jean), écuyer, en 1383, et dans le contrat de mariage de laquelle il fut expressément spécifié que, "secundum consuetudinem quae est assueta inter nobiles", le droit héritier mâle aura le principale demeure et la cinquième partie de tous les biens, et accorde à ladite Joïde la terre de la Frécellière, 80 livres, une fois payées, et une rente de 20 livres (que Seguin LEUTARD, chevalier, avait promis à Isabelle, sa mère, lors de son mariage avec Arnaud de SAINTE-HERMINE, son père, et qui était due par Seguin LEUTARD, valet, comme héritier dudit feu Seguin LEUTARD). Ce contrat fut passé en présence de Bertrand YMOND, valet, devant Bernard PICHELLI, prêtre dans la juridiction de l'archidiacre de Saintes, et collationné par VALLENGELLIER, le samedi 18 mai 1459.

III) de SAINTE-HERMINE Jean, valet.
Il naquit après le mariage de sa sœur, c'est à dire après 1383.
Jean rendit en 1400 à Aymard, seigneur d'ARCHIAC, son aveu des terres que possédait en 1342, paroisses de Neusle, Neuillac, et de Husseau, Aymeric de SAINTE-HERMINE.
Il les lui vendit en 1429.
Jean servit en 1418 dans la compagnie de Pierre BOUQUET en qualité d'écuyer.
Il épousa Marguerite de La DUCH, qualifiée de noble, dame du Fa. (Elle était veuve en 1435, et épousa en secondes noces GALEAS de PLUVIERS, chevalier).
Le 10 mai 1435, elle rendit un aveu de son ménement et dépendance de la Liège (Mosnac), à l'abbé de La Couronne. (Acte signé Jean BOMPART).
En 1445, Marguerite rendit un dénombrement de sa terre de Marsac, au devoir d'un fer de lance doré, au comte d'Angoulême. Elle était alors qualifiée de demoiselle, et veuve de Pierre GALEAS de PLUVIERS, chevalier, seule et unique héritière de Gaillard de La DUCH, seigneur de Chadenac.
Elle rendit encore deux autres aveux, l'un du 19 mai 1430, et l'autre du 14 novembre 1437, au seigneur de la Sirerie de Pons, en Saintonge, pour sa terre d'Usson, au devoir d'un chapel de rose
Un aveu lui fut rendu en 1451, par Jean BERTRAND, écuyer, pour les fiefs et moulins de la Vergne, le fief de la Sablière, et autres fiefs.
Marguerite, par son mariage, apporta dans la famille de SAINTE-HERMINE, les terres d'Usson, fiefs et dépendances; la prévôté de Marsac, paroisse de Sainte-Leurine, châtellenie d'Archiac; ainsi que la produit de la vente faite le 11 juin 1414, à Jacques POUSSARD, (seigneur de Paire), de la Forteresse et de la Tour de Chadenac, avec toutes ses dépendances et appartenances, pour le prix de 200 écus d'or.
Jean de SAINTE-HERMINE décéda jeune, laissant pour enfants, au moins :

IV) de SAINTE-HERMINE Jean, écuyer, seigneur du Fa, Tourteron, Pontbreton, Saint-Même, Marsac, Usson, etc..,
Il rendit et reçut un grand nombre d'aveux, d'hommages et dénombrements pour ces différents terres. (Tourtron en 1445, Saint-Même en 1458, Pontbreton, relevant du château de Lignières, en 1448, etc.)
Jean rendit un dénombrement de la terre et seigneurie du Fa, le 4 juin 1467, à RAMNULPHE, évêque d'Angoulême.
Il épousa le 25 octobre 1435 Marguerite GOUMARD, fille de Bertrand, écuyer, seigneur d'Echillais, et d'Anne BONNELLE. Par ce contrat de mariage, (passé devant Guillaume REAL, archidiacre de Saintonge), Bertrand et sa femme devaient donner à leur fille la somme de 40 livres assignée en la terre et seigneurie de Tonnay-Charente, et sur la terre qui fut jadis à dame Marguerite d'ARCHIAC, etc.
Jean décéda après 1467, ayant eu pour enfants :
  1) Hélie, qui suit.
2) Hermine, qui épousa en 1479 Joachim GRANT, écuyer. (Il eut un procès avec le seigneur d'Archiac, pour des droits qu'il prétendait tenir sur Marsac, laquelle terre avec été donné en dot par Jean de SAINTE-HERMINE à sa fille Hermine.
3) Marthe, épouse de Jean de FERRIÈRES, écuyer, seigneur de Sauvebœuf en Limousin, qui fut dotée de la terre de Pontbreton, le 24 mars 1479. Cette terre lui fut donnée en dot à la suite d'une transaction passée entre Hélie, chevalier, et Jean de FERRIÈRES, écuyer. Hélie lui céda aussi plusieurs articles de rentes qu'il avait dans Pontbreton, l'hôtel noble avec la Forêt, le Maine de l'Isle, 22 livres 10 sols tournois de rente sur différents particuliers de Nersac et de Roullet.
Elle testa avec son époux en 1503, en faveur de leur fils Hélie de FERRIÈRES, chevalier. (Acte passé au château de Sauvebœuf).
4) Françoise, qui épousa Jean de RABAINES, écuyer.
5) Jeanne.
Ces deux dernières furent mentionnées dans une transaction sur partage passée entre ledit de RABAINES et Hélie de SAINTE-HERMINE, par laquelle ce dernier leur allouaient pour douaire la terre et seigneurie d'Usson, le fief d'Archiac, etc., le 7 novembre 1483. (acte signé MAHÉ).

V) de SAINTE-HERMINE Hélie, chevalier, seigneur du Fa, Marsac, Tourteron, Pontbreton, Saint-Même, etc.
Il rendit aveu pour Saint-Même, à la comtesse d'Angoulême, en 1464.
Hélie fut qualifié de "nobilis" et "potens vir dominus", dans un aveu qu'il reçut le 3 septembre 1483, de Gallant DRIET, écuyer, seigneur de Saint-Simon, pour le fief d'Herbault, relevant de Marsac. Cet acte fut passé à Châteauneuf.
Jeannot PEYRIER, écuyer, seigneur de Lamotte, lui rendit aussi aveu pour son fief relevant de la prévôté de Marsac, dans un acte passé à Saint-Même le 27 avril 1481.
Comme seigneur du Fa, il donna son dénombrement à l'évêque d'Angoulême, le 28 juillet 1509. Il avait également fait un hommage au comte d'Angoulême, en 1476, à cause de son fief de Marsac.
Hélie passa une transaction avec la famille de CORLIEU, où il apparaissait que le seigneur du Fa avait cédé ses droits dans Hiersac, Champmillon, Saint-Saturnin, moyennant un hommage pour la Filière.
Hélie revendit aussi à Guillaume II de La ROCHEFOUCAULD, la moitié de la terre du Parc d'Archiac, qui lui était échue de la succession de Blanche d'ARCHIAC, son aïeule maternelle.
Il passa aussi une transaction avec frère Hélie FAYARD, procureur, religieux de l'abbaye de La Couronne, pour le maisnement, moulins, terre au lieu de la Liège, paroisse de Mosnac, le dernier jour de mai 1471 (acte signé DUPUY).
Il décéda en 1513.
Le nom de sa femme est inconnu. Il eut pour enfants :
  1) Claude, qui suit.
2) Claire, en faveur de l'âme de laquelle son père fit la fondation d'un obit aux religieux Augustins de Saint-Savinien en Saintonge.
3) Hélie, qui épousa Pierre DEHALLES, écuyer.
Il rendit aveu de la terre de Saint-Même, que sa femme avait eue en dot, le 2 septembre 1497.

VI) de SAINTE-HERMINE Claude, écuyer, seigneur du Fa, Tourteron, Saint-Simeux, etc.
Il acheta en 1502 les 2/5ème du fief de Marsac de Jacques de RABAINES, seigneur d'Usson.
Claude fit avec Hélie, son père, des inféodations à divers particuliers, le 20 juillet 1500.
Il décéda avant 1508, laissant de Cécile JOUBERT, dame de la Vergne et Saint-Simeux, son épouse (Elle se remaria en 1527, avec Estienne FOREAU, écuyer, sieur de Tesson) :

VII) de SAINTE-HERMINE Joachim, chevalier, seigneur du Fa.
Il fut l'un des 100 gentilshommes de la maison de François Ier.
Joachim épousa le 27 janvier 1527 Anne GUIBERT, fille de Jean, maire de La Rochelle, juge des traites de Saintonge et de La Rochelle, et de Jacquette FOREAU, dame de la Laigne, et de Champdeniers.
Devenue veuve, elle vendit en son nom et au nom de ses deux fils, la seigneurie de SAINTE-HERMINE, à Guillaume GÉLINARD, écuyer, seigneur de Malaville.
Ils avaient eu pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Jules.

VIII) de SAINTE-HERMINE Jean, chevalier, seigneur du Fa, la Laigne, etc.
La reine de NAVARRE et les princes de NAVARRE et de CONDÉ aliénèrent en sa faveur les terres et seigneuries d'Hiersac, Moulle (Mioulle), et village de l'Habit, dépendant de l'abbaye de La Couronne et maison de la maîtrise d'école d'Angoulême, en 1570.
Jean fit ses premières armes dans la compagnie d'Ordonnance sous les ordres de M. de BURY.
Il joua un certain rôle dans les guerres de religion.
Lorsqu'à la fin de 1567, le prince de CONDÉ recommença la guerre, Jean fut nommé par ce prince, gouverneur du Poitou, de l'Aunis et de la Saintonge.
Il se jeta dans la Rochelle, où il avait quelques alliances, chassa CHABOT de JARNAC qui y commandait pour le roi, s'empara de tous les postes de la ville, fit prêter serment de fidélité aux habitants, répara les fortifications, et forma des compagnies d'infanterie et de cavalerie. Les gentilshommes protestants accoururent alors pour se joindre à lui. Se sentant plus fort, il fit sortir ses troupes qui s'emparèrent de Luçon, Maillezais, Marans, l'île de Ré, etc.
Mais la paix de Lonjumeau, en mars 1568, vint mettre un terme à ses succès, et le 19 mai suivant, il remit à CHABOT de JARNAC, le gouvernement de La Rochelle.
Le 7 décembre 1556, Jean fit cession de la seigneurie de Beaulieu à Pierre DEXMIER, et le 27 décembre suivant, ce fut au tour de la seigneurie de Mirande (maison noble dans Marthon), d'être céder à Martial Le BESSON, demeurant à Marthon. (François ROUSSEAU : Données généalogiques sur les familles de SAINTE-HERMINE et DEXMIER).
Jean épousa, par contrat de 1560, Lucrèce de LUSIGNAN, veuve de Jean de LOMAGNE, sieur de Montaigu, fille de Jean, seigneur de Lusignan en Agenois.
Le 14 février 1557, suite à une offre de retrait lignager contre Pierre DEXMIER, il fit une transaction avec ce dernier. Il était représenté par Nicolas PÉROCHEAU. (Louis JOUSSELIN, notaire). (François ROUSSEAU : Données généalogiques sur les familles de SAINTE-HERMINE et DEXMIER).
En 1555, Jean avait vendu à Pierre BAUDOUIN, la seigneurie de Beaulieu. Ce dernier l'ayant revendu 2 ans plus tard à Pierre DEXMIER, Jean porta à nouveau une offre de retrait lignager contre ledit Pierre DEXMIER. il était représenté par messires MARTIN et PÉROCHEAU. Une transaction fut à nouveau signé sur ce point le 27 juin 1558 (JOUSSELIN, notaire). (François ROUSSEAU : Données généalogiques sur les familles de SAINTE-HERMINE et DEXMIER).
Etant veuve, son procureur remit pour Lucrèce de LUSIGNAN, comme tutrice de ses enfants, un hommage, le 25 octobre 1570.
Ils eurent pour enfants, au moins :

IX) de SAINTE-HERMINE Joachim, chevalier, seigneur du Fa, la Laigne, etc.
Il suivit d'abord le parti de la Religion Réformée, puis il se convertit à la religion catholique.
Joachim était en 1596, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi Henri IV.
Il épousa le 10 juin 1581, Barbe GOUMARD, dame de Fuvellien (Finelière ?) et du Chay, fille de Charles, chevalier, seigneur d'Ardillère, et d'Hardouine de BARBEZIÈRES.
Devenue veuve, représentant ses enfants, il y eut un arrêt du Parlement de Paris, avec ladite de LUSIGNAN, mère de Joachim, le 11 juillet 1606.
Joachim décéda le 9 septembre 1597, ayant eu pour enfants :
  1) Hélie, qui suit.
2) selon NADAUD, Joachim, sieur de Finelière, qui épousa le 2 février 1624, Suzanne d'ABILLON, (alias DABILLON).
3) Pierre.
4) David, qui épousa en 1618 Marie ROLLAND, d'où :
  - Françoise, qui épousa en 1645 Isaac de LIVENNES, chevalier, seigneur des Brousses et de Mérignac, fils de Jean, écuyer, seigneur de Laumont, Mérignac, etc., et de Marie de La FAYE.
- trois autres enfants.
5) Léonard, alias Léonor.
6) Hardouine, qui épousa en 1615 (1611, selon NADAUD), Isaac de ROYÈRE, chevalier, seigneur dudit lieu.

X) de SAINTE-HERMINE Hélie, chevalier, seigneur du Fa, la Laigne.
Il épousa le 9 octobre 1607 Isabeau de POLIGNAC, fille de François, chevalier, seigneur de Fontaines et de Saint-Aigulin, et de Louise de LANES.
Ils eurent pour enfants :
  1) Joachim, qui suit.
2) Hélie, qui fera la branche de la Laigne.

XI) de SAINTE-HERMINE Joachim, chevalier, seigneur du Fa, Saint-Laurent, colonel d'infanterie.
Il fut tué au siège du château Trompette, à Bordeaux, en 1649.
Joachim épousa le 17 juin 1635 Anne de POLIGNAC, fille de Louis, baron d'Argence, et de Suzanne GEOFFROY. Etant veuve, elle vendit par acte du 2 mai 1662 (CLADIER, notaire), le fief de Chenon, à Antoine DEXMIER, chevalier, seigneur de Chenon, Domezac.
De cette union naquirent :
  1) Hélie, qui suit.
2) Louis, qui fera la branche de Mérignac et Coulonges.
3) César, qui fera la branche de la Barrière (Mosnac).
4) Léon, capitaine au régiment de la Reine.
5) selon NADAUD, Léonor, qui décéda capitaine dans le régiment de la Reine.
6) selon NADAUD, autre Léonor, qui décéda capitaine dans le régiment de la Couronne.
7) Isaac, qui décéda étant capitaine au régiment de Navarre.
8) Alexandre, chevalier, seigneur la Côte et de la Barrière.
Il demeurait au château du Fa (Sireuil).
Alexandre avait acquit la terre et seigneurie de la Barrière en Mosnac, par contrat du 23 août 1679, des trois filles de Nicolas de MARTINEAU, héritières de la Barrière. Il décéda sans alliance, ce qui explique pourquoi César, son frère, fut dit tige de la branche de la Barrière.
9) Diane, qui épousa François LIMOUSIN, chevalier, seigneur de la Michellière.
10) Marie, qui fut l'épouse de Michel FRÉTARD, chevalier, seigneur de Guadeville, du Chatenet, demeurant en son logis noble de Guadeville, de la paroisse de Brie (Charente-Maritime).
11) Anne. Elle épousa Charles VIGIER, chevalier, seigneur de Massac. Ils eurent 5 filles : Anne-Suzanne, Diane-Angélique, Marianne, Suzanne, et Ester-Henriette. Elle héritèrent avec Marie et Suzanne de SAINTE-HERMINE, par acte du 17 août 1702, de 800 livres de rente annuelle (en date du 7 juillet dernier), signé en la grosse en parchemin, RASTEZ et VALET, notaires au Chastelet, et scellée le même jour par haute et puissante princesse madame Magdeleine de CRÉQUI, épouse et procuratrice de très haut et puissant prince monseigneur duc de La TRÉMOUILLE, etc.
(Bulletin de la société Aunis et Saintonge : 1886 (II-1880)
12) Suzanne, décédée célibataire en 1720.
Elle aurait fait son testament en faveur de Suzanne VIGIER, sa nièce, femme de Geoffroy de BLOIS, chevalier, seigneur de Roussillon, en Saintonge.

XII) de SAINTE-HERMINE Hélie, chevalier, seigneur du Fa.
Il fut maintenu dans sa noblesse par Mr. BARENTIN le Ier septembre 1667.
Hélie se convertit à la religion catholique, le 30 novembre 1668. Il fit, le 16 janvier 1669, purifier et réconcilier l'église de son château du Fa, fondée et dotée d'un revenu considérable par ses ancêtres, sous le nom de Sainte-Bénigne, martyre. Cette église avait été profanée de plusieurs manières, depuis que CALVIN en personne, par sa funeste induction, avait fait tomber dans l'hérésie Jean de SAINTE-HERMINE, l'un des ancêtres dudit messire Hélie.
Hélie épousa le 6 août 1663 Suzanne de GUIBERT, fille de Henri, sieur des Landes, et de Diane de POLIGNAC.
Elle lui donna pour enfants :
  1) Hélie-François, marquis de SAINTE-HERMINE, seigneur de Sireuil.
Il fut garde marine à Rochefort, le 24 février 1684.
Au combat de la baie de Pantry, le 10 mai 1685, il commanda un des navires envoyés en Irlande pour y opérer un débarquement en faveur de Jacques II.
Hélie François commanda l'Intrépide, au combat de la Hogue, et il fut grièvement blessé à celui de Malaga.
Il avait été nommé enseigne de vaisseau le Ier janvier 1689, lieutenant de vaisseau le Ier janvier 1691, capitaine de vaisseau le Ier janvier 1703.
Hélie François eut la distinction de chevalier de Saint-Louis le 28 juillet 1705.
Il fut encore nommé inspecteur le 21 avril 1728, chef d'escadre des armées royales le 10 mars 1734.
Hélie François était en 1737 commandant de la marine au département de Rochefort.
Il décéda le 29 décembre 1742.
Hélie François épousa à Grassac, le 11 mai 1709 Marie-Julie de VASSOIGNES, qui décéda veuve et sans enfants à Angoulême, en 1765.
2) Alexis, décédé enseigne de vaisseau en 1733.
3) François, décédé capitaine de vaisseau en 1748.
4) Suzanne, qui épousa en premières noces le 2 mars 1686, Pierre de BRIAND, sieur de Boisse an Angoumois, gouverneur de la citadelle de Strasbourg en 1687, fils de Samuel, écuyer, seigneur de Goué, et de Catherine de MAGNAC. Il fut brigadier des armées du roi.
Elle épousa en secondes noces le 9 janvier 1694 Philippe de GALARD de BÉARN, seigneur du Repaire (Grassac). Le contrat fut honoré de la signature du roi et de la famille royale, de la madame duchesse d'Uzès, des marquises d'Antin, de Barbezieux, de Madeleine de Valois, veuve de M. de SAINTE-HERMINE de La Laigne, de madame la comtesse de MAILLY, de PARAPER, de M. de PARDAILLAN, de Madame la duchesse de NOAILLES et de M. le comte de POLIGNAC, tous parents et amis.
Après le décès du comte de GALARD, Suzanne de GALARD de BÉARN, sa sœur, femme de François PASQUET, chevalier, seigneur de Brussi, vendit au sieur TREMEAU, conseiller au présidial d'Angoulême, la terre du Fa de SAINTE-HERMINE, sur lequel Pierre-Louis de SAINTE-HERMINE, aumônier ordinaire de la reine, et Madeleine-Geneviève de SAINTE-HERMINE, marquise d'Alegre, formèrent leur retrait (arrêt du Parlement de Paris du 27 janvier 1764).
5) selon NADAUD, Marie, qui fut reçue à Saint-Cyr le 12 mai 1691.

Branche de MÉRIGNAC et de COULONGES :
XII) de SAINTE-HERMINE Louis, chevalier, seigneur de Chenon, Mérignac, et de Foucherolle.
Il abjura la religion protestante, entre les mains du prieur de La Couronne, en 1688.
Louis fut maintenu dans sa noblesse, par M. d'AGUESSEAU, intendant de Limoges, le 21 janvier 1667.
Il épousa par contrat du 15 août 1661 passé en la maison noble de Mérignac, (alias 1665), Marie (alias Françoise) de LIVENNE, fille d'Isaac, chevalier, seigneur des Brosses, de Mérignac, et de Françoise de SAINTE-HERMINE.
Ils eurent pour enfants :
  1) Louis, qui suit.
2) Alexandre, promu garde marine à Rochefort le Ier janvier 1692, enseigne de vaisseau le Ier janvier 1703.
Il décéda à Toulon le 16 juin 1705.
3) René, qui fut prieur de Sainte-Catherine de Mérignac dont il résigna en 1728.
Il fut ensuite abbé de Notre-Dame de Gondon, diocèse d'Agen, grand chantre de l'église de Reims, puis grand vicaire de Noyon.
René décéda en 1761, étant aumônier de la reine.
4) Marie, qui fut reçue à Saint-Cyr en 1686.
5) selon NADAUD, Marie-Anne, reçue à Saint-Cyr en 1686.
6) Françoise-Marie, reçue à Saint-Cyr le 15 juin 1686.
7) selon NADAUD, Marie-Madeleine, reçue à Saint-Cyr le 29 mars 1690.
8) selon NADAUD, Marie, reçue à Saint-Cyr le 5 novembre 1694.

XIII) de SAINTE-HERMINE Louis, chevalier, seigneur de Mérignac.
Il fut nommé colonel du régiment de Caylus-Infanterie le 18 juin 1704, puis le 17 octobre suivant, colonel du régiment Royal-Vaisseaux Infanterie.
Louis assista aux sièges de Mons, Namur, Verceil, au combat de Luzzara, et à celui de Steinkerque où il fut blessé d'un coup de baïonnette, etc.
Il fut nommé chevalier de Saint-Louis le Ier janvier 1705 "pour avoir, dit le brevet, pendant de longues années, dans les divers emplois de guerre qui lui ont été confiés, et en toutes occasions qui s'en sont offertes, donné des preuves d'une valeur singulière, aussi bien que de son expérience et capacité au fait de guerre, activité, sage conduite, zèle et affection au service du Roi, et avoir reçu plusieurs blessures, etc."
Louis fut constitué procureur général pour madame de SAINTE-HERMINE, au cours de l'inventaire du feu sieur de GOUSSÉ, son mari, aux date du 8 au 20 août, et 21 septembre 1715. (ROCQUET, notaire), (Bulletin de la société Aunis et Saintonge : 1886 (II-1880)
Louis épousa le 22 octobre 1708, Blanchefleur-Geneviève de GUIBERT, dame de Coulonges, fille de Louis, écuyer, sieur des Landes et de Coulonges, diocèse de Saintes, gouverneur de Saint-Jean d'Angély, et subdélégué des maréchaux de France dans la même ville.
De cette union naquit :

XIV) de SAINTE-HERMINE Louis-Clément, seigneur de Mérignac et de Coulonges, né à Coulonges le 26 août 1710.
Il fut reçu le 14 août 1725 page de la reine, puis fut capitaine au régiment de Vibray-Dragons.
Louis Clément décéda à 45 ans, et fut inhumé le 13 janvier 1766.
Il avait épousé Elisabeth GUITON de MAULÉVRIER, dame d'Agonnay, et en eut pour enfants :
  1) René-Louis, dit le marquis de SAINTE-HERMINE, né le 15 octobre 1741, à Saintes.
Il fut ondoyé, et baptisé le 30 décembre en l'église Saint-Pierre.
Lieutenant au régiment de Maugiron, cornette le Ier février 1757, René Louis fut fait capitaine, pourvu d'une compagnie le 13 septembre 1761 au régiment de Chartres-Cavalerie, puis devint mestre de camp au régiment de Normandie-Infanterie, gentilhomme d'honneur et premier écuyer en survivance du comte d'ARTOIS. Il fut enfin colonel attaché au régiment d'Artois-Dragons, le 18 avril 1776.
René Louis fut électeur à Saint-Jean d'Angély, en 1789.
Il décéda à Londres pendant l'émigration, en 1805.
René Louis avait épousé à Versailles, par contrat du 21 mai 1778 (alias le 23 mai 1775, d'après CHÉRIN), célébré le 25, Aimée-Caroline de POLIGNAC-CHALANÇON, fille de François-Camille, premier écuyer du comte d'ARTOIS, directeur général des haras, et de Marie-Louise de La GARDE.
De cette union naquirent :
  a) Charlotte-Antoinette, qui épousa en premières noces, N. de GRAILLY, ancien officier aux gardes françaises; et en secondes noces, Charles-Esprit-Marie, comte de La BOURDONNAYE-BLOSSAC, fils de l'ancien intendant de Poitou, pair de France.
b) Adèle-Henriette-Louise, qui épousa Armand-Nicolas Le ROY, comte des Bardes.
Elles partagèrent en 1826, une indemnité de 112880,60 Francs.
2) autre René-Louis, dit le vicomte de SAINTE-HERMINE, gentilhomme d'honneur de Monseigneur le Prince de CONDÉ, et colonel en second du régiment de Bourbon-Dragons.
Il épousa en l'église Saint-Martin de Vervant, le 21 octobre 1771, Catherine-Adélaïde-Victoire de CREST de VERVANT, dame de Saint-Marc, en Aunis, et de Vervant, fille d'Antoine-Louis-Auguste, chevalier, marquis de Vervant, seigneur d'Angle, Blanson, Villedieu, Saint-Marc; et de Marie-Anne-Adélaïde de PONTHIEU.
René Louis décéda en 1785, ayant eu pour enfants :
  a) Marie-Anne-Suzanne
b) Louise-Joséphine-Adélaïde-Edmée.
L'une de ces deux filles épousa N. de CLOCK, ancien officier de cavalerie.
L'autre resta célibataire.
3) Marie-Angélique, qui épousa Edouard-Jean, marquis de LUKER, chevalier de Saint-Louis, ancien colonel du régiment de Bourbon-infanterie.

Branche de la BARRIÈRE :
XII) de SAINTE-HERMINE César, chevalier, seigneur de Saint-Laurent, la Barrière.
Il épousa en 1687, Marie Le GRAND, fille de Louis, chevalier, seigneur des Gallois.
César décéda le 23 octobre 1719, ayant eu pour enfants :
  1) Hélie, qui suit.
2) Louis-César, qui décéda étant lieutenant de vaisseau.
3) Marie, qui épousa René TURPIN de CRISSÉ, chevalier, seigneur de Saint-Martin.
4) Marie-Henriette, épouse de Clément de MANES, chevalier, seigneur du Gazon.

XIII) de SAINTE-HERMINE Hélie, chevalier, seigneur de Saint-Laurent, la Barrière.
Il fut garde de la marine en 1705.
Hélie épousa Madeleine FÉ, fille de Jean, écuyer, seigneur de Boisragon, et de Madeleine de LESTOILE.
Il décéda le 3 mai 1758, ayant eu pour enfants :
  1) René-Madeleine, chevalier, seigneur de la Barrière, chevalier de Saint-Louis.
Il devint chef de bataillon au régiment de Rouergue-Infanterie.
René Madeleine épousa le 9 février 1762, à Saint-Même, Claire-Jacquette de CULANT d'ANQUEVILLE, fille de François-Louis, comte de Culant, chevalier, seigneur d'Anqueville, et de Claire-Louise-Charlotte de BESNARD.
Il décéda en 1777, ayant eu pour enfants :
  a) un garçon, qui fut officier de dragons.
b) un autre garçon qui fut officier au régiment de Normandie-Infanterie.
c) un troisième garçon qui devint officier dans la marine royale.
2) Pierre-Louis, qui fut conseiller du roi en ses conseils, abbé commendataire de Montbenoist, commandeur de l'ordre de Saint-Lazare et de Notre-Dame de Montcarmel, et aumônier de la reine Marie-Antoinette.
3) Jean, qui suit.
4) Andrée-Françoise, qui devint abbesse de Saint-Menoux (diocèse de Bourges).
Elle était entrée à Saint-Cyr en 1741.
Andrée Françoise décéda à Moulins en 1797.
5) Louise-Madeleine, qui épousa en premières noces Pierre-François de La FITTE, chevalier de Saint-Louis, capitaine de vaisseau; puis en secondes noces le 6 octobre 1776 Pierre-Louis IRLAND, chevalier de Saint-Louis, seigneur des Murs, chevau-léger de la garde du roi.

XIV) de SAINTE-HERMINE Jean, dit le marquis de SAINTE-HERMINE, chevalier, seigneur de la Barrière.
Il fut lieutenant au régiment de Beauvoisis (1747), reçu chevalier de Saint-Lazare en 1769, et nommé en 1771 commandeur de Saint-Philippe.
Jean épousa en 1755 Louise-Angélique de ROULLIN, fille de Jean, chevalier, seigneur de la Templerie.
Il décéda le 15 octobre 1792, ayant eu pour enfants :
 

1) Pierre-Louis-Geneviève, né le 5 décembre 1764.
Il fut reçu le 26 novembre 1779 chanoine comte de Brioude.
Pierre Louis Geneviève fut nommé plus tard chanoine comte de Lyon, et était sur le point d'être reçu chevalier de Malte à l'époque de la Révolution.
2) Emmanuel-Armand-Jean-Bénédicte, qui suit.
3) Pierre Hélie Madeleine, né le 10 novembre 1774. (Bernard CHÉRIN, généalogie de la maison de SAINTE-HERMINE).
4) François André, qui fera la branche de Puybollier (Echalat).


XV) de SAINTE-HERMINE Emmanuel-Armand-Jean-Bénédicte, né le 19 décembre 1770.
Il fut reçu âgé de 2 ans, chevalier de minorité dans l'ordre de Malte le 30 mars 1772, entra aux pages du roi Louis XVI en 1781, et en sortit le Ier mars 1789, après avoir été deux ans premier page.
La même année, il monta dans les carrosses du Roi, et fut nommé à l'âge de 18 ans, capitaine au régiment de Picardie-Cavalerie, puis en 1791, lieutenant dans la garde constitutionnelle de Louis XVI.
Forcé de se cacher après la journée du 10 août, il réussit à s'échapper de Paris. Il fut arrêté à Morlaix au moment où il allait passer en Angleterre.
Emmanuel fut détenu pendant plusieurs mois au château du Taureau, puis mis en liberté par le tribunal révolutionnaire, en considération de sa grande jeunesse.
Revenu dans sa famille, il lui fallut partir pour être incorporé dans les bataillons mobiles. Cependant, sur la demande du colonel de gendarmerie des Deux-Sèvres, qui avait été sous-gouverneur des pages de Louis XVI, il fut attaché à la gendarmerie de Niort, comme volontaire.
Emmanuel fut envoyé dans la Vendée avec ce corps, et fut fait prisonnier à Fontenay, lors de la prise de cette ville par les Vendéens. Reconnu par Henri de La ROCHEJACQUELEIN, qui avait été sous-lieutenant dans la garde constitutionnelle, il partagea et sa chambre et son lit.
Lors de la visite des départements de l'Ouest par NAPOLÉON, en 1808, il fut désigné pour commander la garde d'honneur à cheval destinée à recevoir l'empereur, qui le gratifia d'une boîte d'or à son chiffre.
Emmanuel fut appelé en 1817 à la présidence d'une des sections électorales du département des Deux-Sèvres, présida le collège électoral de ce département en 1820 et en 1830.
Nommé le 25 février 1818, maire de la ville de Niort, il réalisa le projet formé depuis plus de trois siècles, d'amener au sein de cette ville les eaux de la fontaine du Vivier, ce dont le conseil municipal lui témoigna hautement sa reconnaissance le 18 juillet 1822.
Il fut nommé en 1820, chevalier de la Légion d'Honneur, puis en 1827, membre de la chambre des députés par les Deux-Sèvres, et membre du conseil général de ce département par ordonnance royale du 20 août 1828.
Emmanuel fut encore nommé en 1830, préfet de la Vendée, puis en octobre 1832 de l'Allier, qu'il quitta en 1834, officier de la Légion d'Honneur en 1838, et pair de France le 7 novembre 1839.
Il décéda à Niort le 18 mars 1850.
Emmanuel avait épousé en octobre 1795 Marie-Agathe BERTHELIN de MONTBRUN, fille de Jean-Gabriel-Simon, seigneur d'Aiffres, et de Marie-Henriette BROCHARD de la ROCHEBROCHARD :
De cette union naquirent :
  1) Zoé-Angélique, qui épousa Pierre-Constant-Léonor BODET de la FENESTRE, ancien officier d'état-major.
2) Herminie, qui épousa en premières noces Charles-Henri-Edouard, comte de MANNOURY; puis en secondes noces le Ier décembre 1832 à Saint-Liguaire, Jacques Emile DESTREMAU, (né le 24 février 1794 au Houga - Gers, décédé le 6 janvier 1882 à Royan - Charente-Maritime), ancien élève de Polytechnique (promotion 1813), officier d'état-major, chevalier de la Légion d'Honneur.
Ils n'eurent pas de postérité.
3) Marie-Anne, qui épousa Sylvain PETIET, ancien chef d'escadron, officier de la Légion d'Honneur, chevalier de Saint-Louis.
4) Pierre-Hélie-Madeleine, qui suit.

XVI) de SAINTE-HERMINE Pierre-Hélie-Madeleine, comte, puis marquis de SAINTE-HERMINE, par la mort de ses frères aînés, né le 10 décembre 1774.
Il était à l'âge de 12 ans chanoine, comte de Brioude, (sans être dans les ordres).
A la Révolution, Pierre rentra dans sa famille, et fut pendant plus de 20 ans maire de la commune de Saint-Liguaire, près de Niort (Deux-Sèvres).
Pierre épousa le 17 février 1808 Catherine-Emilie HUGUETEAU, fille de Jean-Etienne-Alexandre, et de Marguerite-Henriette CHARRIER de La MARCADIÈRE.
Ils eurent pour enfants :
  1) Jean-Hélie-Emile, qui suit.
2) Emmanuel-Armand-Victor, né en 1811, décédé le 26 mars 1818.

XVII) de SAINTE-HERMINE Jean-Hélie-Emile, naquit le 22 janvier 1809.
Il faisait son droit à Poitiers, en 1829, lorsqu'il adressa à l'académie royale de Bordeaux un mémoire sur "l'influence du divorce de Louis VII sur les destinées de la France", question que cette société avait mise au concours depuis plusieurs années, et obtint le 22 juillet 1830, une couronne et une médaille d'or.
Jean Hélie entra en 1830 dans la carrière administrative, et fut d'abord secrétaire particulier du comte de SAINTE-HERMINE, préfet de la Vendée. Il le suivit à Moulins et fut nommé en mars 1835 membre du conseil de préfecture, puis secrétaire général du département de la Vendée.
Jean Hélie fut désigné en 1840 par le conseil d'arrondissement de Bourbon-Vendée pour être membre du comité supérieur d'instruction primaire et membre du jury d'examen des aspirants aux fonctions d'instituteurs des deux sexes.
L'association des départements de la Charente, Charente-Inférieure, Deux-Sèvres, Vienne et Vendée, le choisit pour son président, et il dirigea en cette qualité les travaux des congrès d'Angoulême (1847), Bourbon-Vendée (1848), Niort (1849), La Rochelle (1850), et Angoulême (1851).
Nommé en mars 1850 membre du conseil général de l'agriculture, du commerce et des manufactures, il fit partie des commissions chargées d'examiner les réformes proposées par le gouvernement à la législation sur les marais salants, à l'importation des bestiaux étrangers, et aux engins fabriqués. Il fut nommé rapporteur par ces commissions.
Il fut désigné par plusieurs comités électoraux, en 1849, comme candidat à l'assemblée nationale, et obtint une honorable minorité.
Aux élections du corps législatif, en mars 1852, il fut également présenté par le gouvernement comme candidat pour le département de la Vendée, où il fut élu.
Jean Hélie fut l'auteur, outre le mémoire précédemment évoqué, de plusieurs autres ouvrages :
1° Traité de l'organisation et des élections municipales (première partie en 1835).
2° Respect au tombeau de nos pères.
3° De quelques questions d'économie agricole intéressant les départements de l'Ouest.
4° De l'organisation des conseils de préfecture et des améliorations qui pourraient être apportées dans la magistrature administrative. (extrait de la Revue de législation et de jurisprudence)
5° Des biens communaux.
6° Du libre échange et des effets qu'il produirait dans notre pays.
7° Historique de l'administration départementale.
8° Notice historique sur l'Ile-Dieu. (Extrait des annales de la société royale académique de Nantes).
9° Notice sur la ville des Sables d'Olonne.
Jean Hélie publia également plusieurs autres mémoires et articles dans différentes revues et mémoires de sociétés savantes.
Fondateur de la Revue de l'Ouest, il en fut rédacteur en chef pendant plusieurs années. En récompense de ses services, il fut fait chevalier de la Légion d'Honneur.
Jean Hélie épousa le 17 juillet 1839 Marie-Aglaé Le GAGNEUX, fille de François, ancien magistrat au Cap-Français (Saint-Domingue).
De cette union naquit :
  1) Hélie-Raoul-Emile-Armand, né le 25 mai 1840.

Branche de PUYBOLLIER (ÉCHALLAT). (André AUDOUIN : Echallat, notre village).
XV) de SAINTE-HERMINE François André, né à la Barrière le 8 octobre 1783.
Il avait épousé à Echallat le 10 septembre 1806, Marie Victoire GÉRARD, fille de Jean-Marie, écuyer, seigneur de la Guerene et des Collines, et de Marie QUANTIN de FESSOU.
François André décéda à Le 6 avril 1834 à Saint-Surin, près de Châteauneuf, ayant eu pour enfants :
  1) Louise Joséphine, née à Puybolier le 19 avril 1808.
2) Marie Victoire, née à Puybolier le 8 février 1809.
Elle épousa le 3 avril 1830 à Mosnac, Pierre COUPRIE.
Marie Victoire décéda le 27 décembre 1832 à Mosnac.
D'où descendance.
3) Alexandre François, né à Puybollier le 18 mai 1812.
4) André François, qui suit.
5) Marie, née à Mosnac le 7 mai 1818. Elle resta célibataire.
6) Louise Alexandrine, née à Mosnac le 25 octobre 1823.
Elle épousa à Mosnac le 10 janvier 1843 Jean GODARD.
7) François Eugène, né en 1827.
Il parvint au grade de Chef d'Escadron.
François Eugène épousa Marguerite JOUBERT, et la laissa veuve et sans postérité, habitant le château de Quairazy, commune de Saint-Gemain - Deux-Sèvres.
Il était décédé le 11 juillet 1900 à Saint-Brévin (Loire-Atlantique).
8) Marie Adeline, née le 6 mars 1828 à Mosnac.
Elle épousa le 13 avril 1849 Adolphe ROUSSEAU. Ils n'eurent pas de postérité.


XVI) de SAINTE-HERMINE André François, né à Puybolier le Ier juillet 1814.
Il épousa à Angoulême le 15 décembre 1847, Caroline Mathilde PARLON, âgée de 17 ans, née à Limoges le 26 octobre 1830, fille de Martial et de Marie BERGER.
De cette union naquirent :
  1) Henri, né à Angoulême le 24 juillet 1850.
Il devint zouave pontifical, et fut tué au siège de Metz en 1870.
2) Anne, née à Angoulême le 11 novembre 1856. Elle resta sans alliance.
3) Marie, née à Angoulême le 20 avril 1859. Elle resta aussi célibataire.
4) Léonard, né à Angoulême le 21 octobre 1861.
Il y décéda vers 1872.
5) Jules Antoine, qui suit.
6) Baptiste Jean, né à Angoulême le 3 mars 1866.
Il devint officier de carrière, et décéda sans avoir été marié.
7) Anne Marie, née à Angoulême le 10 février 1869. Elle décéda en bas-âge.

XVII) de SAINTE-HERMINE Jules Antoine, marquis, né à Angoulême le 19 avril 1864.
Il devint officier d'Infanterie.
Jules Antoine épousa le 30 octobre 1913 Renée Marie MOUSSAUD, et eurent pour enfants, au moins :
  1) André.

Branche de la LAIGNE :
XI) de SAINTE-HERMINE Hélie, sieur de la Laigne.
Comme curateur des enfants mineurs de feu Benjamin de LIVENNE, seigneur de Laudray, il fut en procès en 1666, contre Philippe de CERZÉ, écuyer, seigneur de Choisy, en son nom et celui de son épouse, Paule de LIVENNE.
Hélie épousa Madeleine Le VALOIS de VILLETTE, fille de Benjamin, seigneur de Villette, et de Louise-Artémise d'AUBIGNÉ, dame de Murçay, tante de Mme de MAINTENON.
Hélie décéda après 1677, ayant eu pour enfants :
  1) Henri-Louis, qui suit.
2) Hélie, qui fut lieutenant général des armées du roi, inspecteur de la cavalerie et des dragons de l'armée d'Allemagne.
Il décéda en 1704.
3) Philippe, lieutenant de vaisseau en 1686.
4) Jean-Pharamond, enseigne de vaisseau, puis abbé de Notre-Dame d'Angle (diocèse de Luçon).
5) Marie-Madeleine-Sylvie, qui épousa en premières noces, en août 1683, Alexandre DEXMIER d'OLBREUSE. Elle épousa en secondes noces Thomas-Christian de BULOW, grand bailli du duché de Zell.
6) Anne-Marie-Françoise, dame d'atours de la duchesse de Bourgogne, puis de la reine.
Elle épousa en 1687 Louis, comte de MAILLY, seigneur de Rubempré, mestre de camp général des dragons de France.

XII) de SAINTE-HERMINE Henri-Louis, chevalier, seigneur de la Laigne, dit le marquis de SAINTE-HERMINE.
Il fut incarcéré à la Bastille en 1686, comme protestant, puis expulsé du royaume en 1688.
Henri Louis se retira alors en Hollande et suivit Guillaume en Angleterre, avec le grade de major dans le régiment de Schomberg.
Il fut également capitaine de vaisseau, et décéda en 1715.
Henri Louis épousa Marie-Marguerite-Geneviève de MOREL, fille d'Achille, marquis de Putanges :
Ils eurent pour enfants :
  1) Françoise-Adélaïde, qui épousa en 1715 Aymar-Louis, marquis de SAILLÉ, lieutenant général des armées du Roi, commandeur de Saint-Louis.
2) Madeleine-Sylvie, épouse de milord André DRUMMOND, comte de Melfort, maréchal de camp.
3) Marguerite-Emilie, qui épousa Jacques PANNIER, seigneur d'Orgeville.
Elle décéda le 3 mai 1773.
4) Madeleine-Geneviève, épouse de Joseph, marquis d'ALÈGRE, décédée le 17 février 1775.
5) Anne, qui fut abbesse de Poissy.
6) N. décédée célibataire.

- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
- Abbé G. TRICOIRE : Le château d'Ardenne.

- Bulletin de la société Aunis et Saintonge : 1886 (II-1880)
- Bernard CHÉRIN, généalogie de la maison de SAINTE-HERMINE.
- André AUDOUIN : Echallat, notre village.
- François ROUSSEAU : Notes généalogiques sur les familles de SAINTE-HERMINE et DEXMIER.
- Germain DEMAY : Inventaire des sceaux de la collection CLAIRAMBAULT, à la bibliothèque nationale - 1885.
- Renseignements fournis par Gérard BACHELIER : Mérignac, deux mille ans d'histoire.

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