DUBOYS de La BERNARDE, puis de LABARRE |
D'azur à un calice d'or sur lequel sont penchés deux oiseaux affrontés d'argent baissant la tête dans le calice, le tout surmonté d'un croissant d'or. Couronne comtale. Cette couronne n'est pas présente pour marquer la prétention à un comté, mais pour signifier que le GOURDIN qui accompagnait Guillaume TAILLEFER en Terre Sainte appartenait au comte d'Angoulême. C'est la signification de cette couronne. (Michel de LABARRE). |
Cette famille de Saint-Amant de Boixe a été autorisée à adopté le blason de la famille GOURDIN, tombée sans descendance. Il fut apporté par les alliances successives d'Anne GOURDIN avec Jean BABAUD, de Marie BABAUD avec Louis Robert BOURRÉE, et enfin de Marie Thérèse BOURRÉE avec Jean Hélie DUBOYS de La BERNARDE. Le lieu de la Bernarde (Saint-Amant de Boixe), a appartenu à la famille DUBOYS depuis le XVIème siècle. Parmi les différentes terres en possession de cette famille, on peut citer : - La Bernarde (Saint-Amant de Boixe) : d'avant 1570 à la Révolution de 1789. - La Barre (Villejoubert) : du 10 décembre 1771 à la Révolution de 1789. - Le Maine-Blanc (Angoulême) : de ? à 1772. - Le Breuil (Vouhartes) : du 16 juillet 1678 aux environs de 1716. - Le logis de Tourriers : du 10 décembre 1771 aux environs de la Révolution de 1789. - Puyfrançais (Anais) : des environs de 1810 à après 1941. |
Filiation suivie : |
I) DUBOYS Pierre, procureur fiscal de la châtellenie de Montignac. Il habitait à la Bernarde, paroisse de Saint-Amant de Boixe. Il épousa le 8 février 1579, au temple de Verteuil, Lucrèce PRÉVERAUD, fille de Jean, sieur de Fontclaireau, notaire à Verteuil. Ils vécurent au logis de la Bernade, et eurent pour enfants, au moins : |
II) DUBOYS Pierre, qui reprit à la suite de son père la charge de procureur fiscal de la châtellenie de Montignac, habitant lui aussi au logis de la Bernarde. En 1614, il était fermier de Claude de GONTAUD-BIRON, veuve de Charles de ROYE de La ROCHEFOUCAULD, pour un domaine agricole qu'il gérait. Il épousa vers 1600 Jeanne MOUSSET. Il décéda vers les années 1620, date où son épousa rendit hommage à Idas PRÉVERAUD, sieur de la Piterne et du Chastelard de Saint-Amand de Boixe. Encore vivante en 1640, elle afferma des terres à Etienne GOURDIN, sieur de la Barrière, demeurant au logis noble de Tourriers. Elle fit encore un nouvel hommage en 1650 à Jean PRÉVERAUD, sieur du Breuil. Pierre et Jeanne eurent pour enfants :
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III) DUBOYS de La BERNARDE Samuel. |
IV) DUBOYS de La BERNARDE Hélie, né vers 1640. Il fut comme ses pères, procureur fiscal de la baronnie de Montignac, et demeura à la Bernade. Il épousa en premières noces en 1669, Anne PRÉVERAUD, fille de Jean, sieur du Breuil, et d'Anne BOUQUET. Ils eurent pour enfants :
Jacquette possédait une propriété nommé le Breuil, paroisse de Vouhartes. Elle avait aussi 4 enfants de son premier mariage qu'elle apporta avec elle. Hélie et Jacquette eurent ensemble :
Il n'y eu pas d'enfant de cette union, cependant Marie avait eu 4 enfants de sa première union, dont entre autres Philippe qui épousa en premières noces Marie DUBOYS, veuve de François PRÉVERAUD du MAILLOUX. Marie RONDRAILH décéda le 27 mai 1710. Hélie décéda en 1727, âgé de 87 ans. |
V) DUBOYS de La BERNARDE François, sieur du Breuil, naquit à la Bernarde en 1682.
Pour son mariage, son père lui légua 10000 livres en préciput, plus quelques terres. Les beaux-parents donnèrent en dot à leur fille 5000 livres, dont 2000 payées à sa majorité, 2000 trois ans après, et 1000 au décès des parents. Ils donnèrent encore 200 livres le jour du mariage pour employer en habits nuptiaux. Moyennant quoi, Jeanne renonçait à toute succession. Le 14 novembre 1722, il en ferme les terres de son père, par son propre père. Il décéda à la Bernarde le 26 août 1764. De cette union avec Jeanne naquirent :
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VI) DUBOYS de La BERNARDE Jean Hélie, né le 6 décembre 1716, chevalier, seigneur de la Barre, etc. Il décéda le 4 février 1802. Il fit une brillante carrière militaire jusqu'au grade de Maréchal des Camps et Armées du Roi (nommé en mars 1788), charge anoblissante pour lui et sa descendance, breveté chevalier de Saint-Louis. (Il avait été lieutenant-colonel de dragons, et aide-maréchal-général des logis en Allemagne). Demeurant à la Bernarde (Saint-Amant de Boixe), il épousa en premières noces, (par contrat du 10 décembre 1771, reçu Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême), et religieusement le 20 décembre Marie Thérèse BOURRÉE, fille de Louis Robert, écuyer, seigneur du Grand et du Petit Balzac, Villement; et de Marie BABAUD des BOUTERIES. Elle amena avec elle tous les biens de la famille GOURDIN, dont elle était héritière, à savoir les logis de Tourriers et de la Barre de Villejoubert. (Inventaire sommaire des archives départementales de la Charente, antérieures à 1790). Le 27 mai 1772, ils vendirent à Emmanuel SAZERAC, conseiller du roi, échevin de la ville d'Angoulême, le lieu et domaine du Maine-Blanc, paroisse de Saint-Martin, à Angoulême. (Florent GAILLARD et Jean-Paul GAILLARD). Etait compris aussi dans ladite vente faite moyennant 11000 livres et 240 livres de pot de vin, une borderie voisine, relevant du fief de Valette et de diverses seigneuries. Acte reçu par Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême. (Inventaire sommaire des archives départementales de la Charente, antérieures à 1790). Demeurant au logis de la Barre, et comme administrateur légal de son fils et de sa femme défunte, le 14 avril 1774, il fit dresser l'inventaire des meubles du logis de Tourriers, après le décès d'Anne GOURDIN survenu le 12 du mois. (Acte reçu par Jean BERNARD, notaire royal). (Inventaire sommaire des archives départementales de la Charente, antérieures à 1790). Elle décéda en mettant au monde son fils :
Le 12 novembre 1781, il passa un marché avec Jean ROUYER, dit le Méchant, pour l'entretien des couvertures du logis de la Barre et celles du logis de Tourriers. |
VII) DUBOYS de LABARRE Louis Robert, chevalier, seigneur de la Barre (Villejoubert), Chastelars, etc., né au logis de la Barre, le 29 janvier 1773, et baptisé le même jour dans l'église de Villejoubert. Il fut député au champ de mai 1815 du grand collège électoral du département de la Charente, conseiller général du même département, chef d'état major de la Garde Nationale de la Charente. Il émigra en 1791, et rentra dans l'Armée du duc de Bourbon (Compagnie des officiers du maréchal de Turenne), puis rejoignit le régiment des Chevaliers de la Couronne sous les ordres de Louis Joseph de BOURBON, prince de Condé. Il fut ensuite cadet au régiment de Waldeck-Dragons autrichiens, puis Chasseurs-Noble, compagnie n° 10. Pendant son absence, la Bernarde fut saisi. Le quatrième lot de la Bernarde, part revenant à la Nation comme représentant de l'émigré, fut adjugé le 12 Messidor an IV (30 juin 1796), DUBOYS, cultivateur à Saint-Amant de Boixe (Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE). Il en fut de même avec le domaine de la Barre (Villejouvert) Le 18 Thermidor an IV (5 août 1796), le domaine fut vendu, et acquit par Pierre DUBOIS, l'un des administrateurs du département. (Danielle ARNAUD). Il y a de fortes chances pour que Pierre DUBOIS, soit le même qui est racheté le 4ème lot de la Bernarde, mais je ne sais pas où rattaché ce Pierre DUBOIS... Comme vendéen amnistié, il fut rayé provisoirement de la liste des émigrés, en surveillance à Niort. Il fut autorisé par le préfet de la Charente, à résider à Angoulême, près de son père infirme et octogénaire, le 18 Prairial an IX. Il fit sa déclaration devant le préfet de la Charente le 29 Floréal an X, et fut amnistié le 18 Frimaire an XI. (Abbé Pierre BUREAU). Il fut fait chevalier de Saint-Louis le 10 mai 1816, et devint conseiller municipal, puis maire d'Anais dès 1815, Député au Champ de mai 1815 du Grand Collège Electoral de la Charente, et conseiller général de la Charente en 1822. Il décéda à Puy-Français le 11décembre 1857, qu'il avait racheté aux héritiers de sa belle-mère Guillemine de GUIMARD. Il avait épousé à Angoulême le 27 mars 1803 (6 germinal an XI), Marie de La LOUBIÈRE, dite Mimi, (née le 25 et baptisé le 27 octobre 1776 à Charmant), fille de Jean Marie ODET, chevalier, seigneur de Bernac, et de Jeanne GUY de LIVERNANT. Elle décéda à Puyfrançais le 7 octobre 1848. Ils eurent pour enfants :
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VIII) DUBOYS de LABARRE Charles Emmanuel Léo, né le 24 mars 1819, à Angoulême. Il fut élève dans l'atelier d'Eugène DELACROIX, et devint artiste peintre. Il était propriétaire du logis de Puyfrançais (Anais), où il décéda le 9 juillet 1905. Il avait épousé le 14 octobre 1851, Félicité Radegonde Laure PRÉVERAUD de CHAMBONNAUD, (née le 11 mars 1831, décédée le 11 mars 1893 au logis de Puyfrançais), fille de Jean Louis, maître de Postes à La Rochefoucauld, et de Marie Pauline de TOUZALIN. De cette union naquirent :
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IX) DUBOYS de LABARRE Louis Marie Roger, né le 23 octobre 1852 au logis de Puyfrançais. Il décéda le 24 octobre 1924 au domaine de Maziéras. Il habita le château de Maziéras, commune d'Issac (Dordogne). Il épousa à Issac (Dordogne), le 18 février 1884, Marie Françoise Suzanne DEFREIX de MAZIÈRAS (alias Françoise Caroline Marie Suzanne, née le 13 décembre 1861 au domaine de Maziéras (Issac) et décéda le 7 janvier 1948 à Bergerac), fille de Jacques Ludovic, juge de paix, et de Marie Caroline Zoé de La PORTE aux LOUPS. Ils eurent pour enfants :
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Branche de la BRUNE : |
VI) DUBOYS de La BRUNE François, né le 3 janvier 1720. Il fut fermier gestionnaire des terres du marquis de Bayers, puis en 1762 de celles de Charles, comte de BROGLIE. Il vint ensuite habiter à la Bernarde. Il épousa en premières noces en 1745, sa cousine germaine Catherine HÉRIARD du RONDEAU, fille de Jean, sieur du Rondeau (frère de Jeanne HÉRIARD), et de Catherine ROMBAUD (Dispense en Cour de Rome du second degré de parenté datée de septembre 1745). De cette union naquirent :
A nouveau veuf, François épousa en troisièmes noces par contrat du 20 avril 1789, Marie LEROY de LENCHÈRES, veuve de N. de ROCUARD. Il décéda le 22 octobre 1798 à la Bernarde. |
Branche de GODEFROY, puis du VIGNAUD : |
VI) DUBOYS de GODEFROY Pierre, né le 12 juillet 1723, sieur de Godefroy. Il épousa en 1759 Catherine GRATERAU, veuve de François GRATEREAU, sieur de Verrière. De cette union naquirent :
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VII) DUBOYS de GODEFROY François, né en 1766, sieur du Vignaud. Il décéda le 26 novembre 1812 à Saint-Amant de Boixe. Il avait épousé par contrat du 9 octobre 1799, Françoise de MONTALEMBERT, fille d'Henri et de Françoise de BEAUPOIL. De cette union naquirent :
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- Alain de LABARRE : Histoire de Famille : DUBOYS de LABARRE, etc. - Nombreuses données généalogiques envoyées par M. Emmanuel GAUTHIER LAGARDE. - Généalogie de la famille DUBOYS de LABARRE, parue dans le groupe yahoo "Notables de nos provinces" : Christophe BOUNAIX du PUCH. - Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE : article sur la Bernarde, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Danielle ARNAUD : article sur la Barre (Villejoubert), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Jean-Paul GAILLARD et Florent GAILLARD : article sur le Maine-Blanc (Angoulême), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - CALLANDREAU : Ordre de la noblesse d'Angoumois. - Inventaire sommaire des archives départementales de la Charente, antérieures à 1790, rédigé par P. de FLEURY et J. de La MARTINIÈRE. - abbé Pierre BUREAU : Les émigrés charentais. - Jean-Pierre BRUYAS : Généalogie sur Internet : http://gw.geneanet.org/letourdefrance?lang=fr;pz=elsa;nz=bodiou;ocz=0;p=pierre+charles+marie+leo;n=duboys+de+labarre |