ANGOUMOIS
et CHARENTE
|
D'azur à trois fleurs de lys d'or, au lambel d'argent
de trois pendants, chaque pendant chargé d'un croissant de gueules. |
Ce blason a représenté l'Angoumois un certain temps, et désigne même quelquefois le département de la Charente. Il s'agit en fait des armes de la famille des Valois-Angoulême, dont François Ier, roi de France, né à Cognac en 1494, en était le représentant. |
Petite
histoire : A l'origine, Charles V, roi de France, avait pour blason un
semis de fleurs de lys, c'est à dire que
l'écu était plein d'innombrables petites fleurs. Il modifia ses
armes, en 1365, d'après l'opinion
générale, pour honorer la Sainte Trinité, en trois fleurs
de lys seulement. Ce sont ces armes dites de France moderne, par opposition aux
précédentes qui sont dites de France ancienne, que Charles VI,
son fils, adopta. Le frère de Charles VI, Louis d'Orléans, porta lui aussi ces fleurs de lys, mais pour différencier sa branche, brisa d'un lambel d'argent de trois pendants. Louis d'Orléans, entre autre , eut Charles d'Orléans, qui continua à porter les armes des Orléans, et Jean d'Orléans, comte d'Angoulême, qui forma la branche des Valois-Orléans, et qui rajouta, toujours pour briser les armes initiales, un croissant sur chaque pendant du lambel. |
Losangé d'or et de gueules. |
Ce
deuxième blason est celui qui représente l'Angoumois à l'heure
actuelle. Ce sont les armes de la première dynastie comtale qui régna sur l'Angoumois, et dont l'assise était le château d'Angoulême. Il s'agit de la famille des Taillefer, dont le premier représentant, Vulgrin, ou Wulgrin, voire Bougrin (selon les auteurs), est dit parent de Charles Le Chauve, roi de France. Il fut envoyé dans cette province, en 868, pour s'opposer aux envahisseurs Normands. C'est par son petit-fils, Guillaume, que la dynastie prie le nom de Taillefer, la légende disant qu'au cours d'un combat contre un chef normand du nom de Stonius, Guillaume le tua d'un coup de sabre qui le fendit malgré l'armure dont il était revêtu. La dernière personne de la famille à régner sur l'Angoumois fut la comtesse Isabelle Taillefer. Elle fut enlevée (?) sur le parvis de la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême, juste avant son mariage avec Hugues de Lusignan, par le roi d'Angleterre Jean sans Terre, avec lequel elle se mariera, devenant ainsi reine d'Angleterre. Vingt ans plus tard, à la mort du roi Jean, elle revint à Angoulême pour finalement se remarier avec le fils de son ancien fiancé, pour former un petit état féodal réunissant l'Angoumois et la Marche (au nord-est de l'Angoumois). A la mort d'Isabelle en 1245, les Lusignan recueillirent l'héritage et devinrent ainsi comte d'Angoulême. |
Coupé, au 1d'azur à trois fleurs de lys
d'or accompagnées d'un lambel d'argent, au 2 losangé d'or
et de gueules. |
C'est le blason qui est désigné pour représenter la Charente dans l'Armorial Général des communes de France, de Jean-Jacques Lartigue. |
De vair, à un chef componné d'argent et
d'azur. |
Parmi
de nombreux autres blasons que l'Angoumois a eu au cours de son histoire,
signalons tout de même celui ci : C'est un représentant des nombreux blasons fait par l'héraldiste officiel, Charles d'Hozier, sous Louis XIV, pour ramener de l'argent aux caisses un peu vide de l'état. Celui-ci date de 1701. |