senemaud

SÉNEMAUD

D'argent à une croix haussée de gueules, au pied fiché dans un cœur de même, accostée de 2 étoiles d'azur.

Famille originaire du Limousin, dont une branche vint s'implanter en Angoumois au début du XIXème siècle.
Le blason représenté en début de page est attribué à cette famille par l'abbé André LECLER, dans le volume 4 du « Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges », de l’abbé Joseph NADAUD, à l’article sur la famille NADAUD, dont la famille était apparentée à la famille SENEMAUD. Cependant, à Limoges, c'est la famille SÉNAMAUD, et non pas SENEMAUD qui possède ces armes.

- SÉNEMAUD Guillaume Joseph Grégoire, né vers 1758. Il était peut-être fils de Joseph SÉNEMAUD, bourgeois et marchand de Limoges, et de Catherine du ROULHAC de RAZÉ.
Guillaume Joseph Grégoire fut avocat en parlement (de 1786 à 1815).
En 1786, il était qualifié de contrôleur général des fermes du Roi à Limoges. Il habitait en la paroisse Saint-Michel de cette ville.
En 1799, on le trouve receveur de l'enregistrement, et de 1804 à 1810, greffier en chef du tribunal de Ière instance d'Angoulême.
Le 28 novembre 1786, il épousa Françoise TRUOL du PINIER, (née vers 1767 à Montmoreau, décédée le Ier novembre 1846 à Montmoreau), fille de Simon TRUOL, sieur du Pinier, bourgeois de Saint-Amand de Montmoreau, et de Jeanne LAMBERT.
Guillaume Joseph Grégoire décéda le 28 août 1815 en sa maison de Montmoreau.
De son union avec Françoise TRUOL, naquirent :

1) François, né en août 1787 à Vaux-Lavalette.
Le 2 septembre 1787 à Vaux-Lavalette.
2) Françoise Guillemine, baptisée le Ier septembre 1788, paroisse Saint-Michel des Lions à Limoges (Haute-Vienne). Elle eut pour parrain François RENÉ, et pour marraine Léonarde du ROUSSEAU.
Elle décéda le 8 janvier 1789, paroisse Saint-Michel des Lions.
3) Philippe Anne Grégoire, baptisé le 16 septembre 1789, en l'église du Petit Saint-Cybard à Angoulême.
Il fut notaire, et greffier au tribunal civil d'Angoulême.
Le 26 décembre 1810, Philippe épousa à Angoulême, Marie Charlotte Antoinette Denise LHUILLIER.
De cette union naquit au moins :

a) Marie Françoise, née le 7 juin 1813.

4) Pierre Alphonse, qui suit.
5) Adolphe, qui décéda le 29 floréal an 2 (18 mai 1794), âgé de 18 mois, à Nonac (Charente).
6) Thérèse, née le 13 thermidor an 3, (31 juillet 1795), à Montmoreau.
Elle épousa le 20 décembre 1824, à Montmoreau, Charles de SAINT-HORAND, receveur d'enregistrement, (né le Ier janvier 1787 à Cérilly - Allier, décédé le 24 mars 1847 à Montmoreau), fils de Joseph de SAINT-HORAND et de Thérèse GEUFFRIN. (Il avait épousé en premières noces avant 1818 Marguerite MOUSTOUX, d'où descendance).
7) Philippe, né le Ier frimaire an 6 (21 novembre 1797), à Montmoreau.
Il était greffier au tribunal civil de Barbezieux, y demeurant à la date de son premier mariage, le 22 juillet 1823 à Montboyer, avec Marie Thérèse GANIVET-DESGRAVIERS (fille de Léonard GANIVET-DESGRAVIERS et de Thérèse COUTURIER).
Elle décéda le 22 octobre 1846 à Montmoreau, âgée de 44 ans). A cette date, Philippe était notaire à Montmoreau.
Philippe épousa en secondes noces le 17 août 1848 à Ronsenac, Andrée Anne Nérédat DUMONT, (née le 22 juillet 1801 à Villebois-Lavalette), fille de Gérard Jean DUMONT, et d'Andrée Adélaïde DUFRESSE.
8) Thérèse Malvina, née le 11 fructidor an 10 (29 août 1802), à Montmoreau.
Elle épousa le 22 juin 1830 à Montmoreau, Pierre Henri BOUCHERIE, docteur en médecine.
D'où descendance.
9) Thérèse Clara, née le 5 novembre 1809 à Angoulême.
Elle épousa le 26 septembre 1831 à Montmoreau, Jean SERVANT (né le 25 août 1799 à Barbezieux), fils de Jean SERVANT et de Jeanne GRIVAUD.
Elle décéda le 30 mars 1869 à Barbezieux, âgée de 59 ans.
D'où descendance.

- SÉNEMAUD Pierre Alphonse, né le 4 novembre 1790 à Angoulême.
Il épousa le 9 décembre 1816 à Villebois-Lavalette, Jeanne Suzanne Nina DÉROULÈDE-BEAUBUY, (née le 18 mars 1798 à La Valette), fille de François DÉROULÈDE, et de Jeanne GANIVET-DESGRAVIERS.
En 1832, la famille demeurait au village de Langélie, à Gurat.
De son union avec Jeanne Suzanne Nina DÉROULÈDE naquirent :

1) Jean Augustin Edmond, né le 19 avril 1818 à Montmoreau.
Après ses études, il entra dans le professorat. Agé de 21 ans, il débuta comme attaché au lycée de Bordeaux. Il fut ensuite nommé professeur d'histoire au collège de Carcassonne. En cette qualité, il y publia une histoire de France élémentaire et écrivit plusieurs articles dans les revues locales.
En 1856, Jean Augustin Edmond revint à Angoulême. Il y collabora aux travaux de la Société Archéologique et Historique de la Charente. En qualité d'adjoint aux archives départementales de la Charente, il demanda et obtint en 1862 la direction des archives des Ardennes qu'il réorganisa durant 20 ans, avant de les voir périr en partie par le feu durant la guerre de 1870. (Le département des Ardennes fit partie des six départements de l’est de la France qui, selon les termes du traité de paix de Francfort du 10 mai 1871, furent gardés en gage par les Allemands jusqu’au versement complet par la France des cinq milliards de francs d’indemnité de guerre. L'occupation dura jusqu’en juillet 1873.) Jean Augustin Edmond, après la guerre, essaya de réparer au mieux ces dégâts.
Jean Augustin Edmond décéda célibataire, le 19 avril 1887 à Mézières (Ardennes).
Il avait fondé à Mézières, une "Revue Ardennaise", qui exista durant 3 ans, et fut l'auteur d'un inventaire sommaire des archives départementales des Ardennes, ainsi que d'un inventaire sommaire des archives communales de Mézières, antérieures à 1790.
Parmi ses très nombreux ouvrages, on peut citer parmi ceux relatifs à la Charente :
- "Un document inédit sur Antoine VÉRARD, libraire d'Angoulême", en 1860.
- "Documents inédits sur l'histoire de l'Angoumois", en 1861.
- "Inventaire des meubles de Marguerite de ROHAN, comtesse d'Angoulême", en 1862.
- "La bibliothèque de Charles d'ORLÉANS, au château de Cognac", en 1862.
- "Journal de l'enterrement de Jean d'ORLÉANS, comte d'Angoulême", en 1863.
- "Biographie militaire de l'Angoumois et de la Charente", en 1864
- "Terres et fiefs relevant de l'évêché d'Angoulême, au Ier janvier 1789", en 1866
- "Sur la chronologie des évêques d'Angoulême du XIIIème au XVème siècle", en 1870.
2) Anna Angélina, né le 5 octobre 1821 à Montmoreau.
Elle décéda le 12 juin 1822 à Montmoreau.
3) Thérèse Ernestine, née le 14 juillet 1823 à Montmoreau.
Elle épousa le 14 juillet 1842 à Gurat, Pierre Alfred MONTEAUD (né le 6 octobre 1813 à Chalais), fille d'Etienne Gustave MONTEAUD et d'Anne Henriette DELUGIN.
Elle décéda le 9 mars 1868 et fut inhumée au cimetière de Villebois-Lavalette.
4) Irénée Nisida, née le 9 mai 1826 à Montmoreau.
Elle épousa le 18 octobre 1853 à Gurat, Antoine Gabriel Benjamin DUTARTRE de BOISJOLY, dit Philippe (né le 7 janvier 1820 à Rouillac, décédé le 27 janvier 1891 à La Rochefoucauld), fils d'Antoine Gabriel DUTARTRE de BOISJOLY, et de Jeanne Agathe PASQUET de La REVENCHÈRE. (Antoine Gabriel Benjamin avait épousé en premières noces le 20 juin 1836 à Bussière-Badil, en Dordogne, Marguerite Jeanne Rose AJARD de ROMEGOUX, et en avait eu descendance).
Irénée Nisida décéda le 23 avril 1906 à La Rochefoucauld, âgée de 79 ans.
D'où descendance.
5) Philippe Octave, né le 10 juillet 1828 à Gurat.
Il décéda le 26 avril 1847, âgé de 20 ans, au village de Langélie (Gurat).
6) Jean Augustin Alfred, né le 11 mars 1832 à Gurat.

- Abbé André. LECLER (Tome 4 du Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges d'Abbé Joseph NADAUD, page 472)
- Bulletin des Bibliothèques et Archives - Année 1887 - Tome IV
- Bulletin de la Société Archéologique et Historique de la Charente - Année 1887 - Cinquième série - Tome IX.
- Archives départementales de la Charente - Registres paroissiaux et Etat civil en ligne.