de MAREUIL |
De gueules, au chef d'argent, à
un lion d'azur armé, lampassé et couronné d'or, brochant sur le tout. |
De gueules, au chef d'argent,
à un lion couronné d'or brochant sur le tout. |
Famille noble très ancienne. On trouve en Bas-Poitou des personnages de ce nom dès le XIème siècle. |
Noms isolés : |
- de MAREUIL Pierre, sa famille, et Umbert, prêtre, donnèrent, vers 1081, à l'abbaye de Saint-Jean d'ANGELY, l'église de Saint-Brice, la totalité du bourg, la moitié des moulins et la moitié de la terre de Saint-Brice. |
- de MAREUIL Hélie, était témoin en 1146 d'une charte concernant l'abbaye de Saint-Amand de Boixe. |
- de MAREUIL Alard, fit, en janvier 1182, don à
l'abbaye de La Couronne, de tous ses droits héréditaires sur
les moulins et le marais de Niox (Mornac - 17). Il signait Aleardi de Marvou, ainsi que Pierre Marvou. |
- de MAREUIL Hélie, confirma en 1234, les dons que son aïeul, Emery de Mareuil, avait faits à l'abbaye de Grosbost (Charras), en particulier l'exemption de tout péage pour les denrées, fruits que les religieux récolteraient, vendraient ou achèteraient dans l'étendue de la terre de Mareuil. |
- de MAREUIL Aimery, fit aveu au comte d'Angoulême en 1235. |
- de MAREUIL Raoul, fit parti de la sixième croisade, de 1220 à 1248. (Robert SIMONNAUD) |
- de MAREUIL Guillaume et Emery, valets, frères, et leurs enfants, confirmèrent vers 1241, aux moines de Grosbost, ainsi qu'à leurs pasteurs, le droit de pâturage dans les bois de Broliac, et le droit d'y prendre le bois mort et les arbres appelés érable, pour le chauffage et les constructions. Ils leur firent, en outre, remise des rentes qu'ils avaient sur le mas d'Auzac, paroisse de Fosse-Robade (?). |
- de MAREUIL Itier.
Il fut évêque de Poitiers de 1394 à 1405. Il était
dit de la maison de Mareuil en Angoumois, et chancelier de France
sous Charles VI. Il est plus probable que son nom véritable soit "de Martreuil". |
Filiation suivie : |
I) de MAREUIL Hélie, d'où : |
II) de MAREUIL Hélie, chevalier,
seigneur de Mareuil (Dordogne). Il eut pour enfants :
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III) de MAREUIL Hélie, chevalier,
sire de Mareuil. Il rendit hommage à Guy de Lusignan en 1248 pour la forteresse de Hautecome et les Granges-Cent. Il eut pour enfants :
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IV) de MAREUIL Hélie, chevalier,
seigneur de Mareuil. Il rendit en 1287, le même hommage que son père. Il eut pour successeur : |
V) de MAREUIL Guillaume, chevalier,
seigneur de Mareuil. Il épousa en 1279 Alix de Rochefort, fille de Geoffroy. Le 11 juillet, à cause d'elle, il traitait avec Pierre Bouchard, chevalier, et Yolande de Rochefort, sa femme, soeur d'Alix, au sujet de la succession échue de feu Gilbert de Rochefort, leur frère, et de celle d'Aimery de Rochefort, leur frère aîné, seigneur des châteaux et châtellenie de Rochefort, qui avait fait une donation à Hugues de Surgères, pour lui et ses héritiers. Ils cédèrent au roi, moyennant 800 livres, les droits qu'ils avaient en ladite châtellenie. Alix de Rochefort décéda avant le 13 février 1320, date d'une composition passée entre le roi et Guillaume de Mareuil, le jeune, et sa femme touchant la succession de la dite Alix, femme de Guillaume de Mareuil, son grand-père. De cette union naquirent :
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VI) de MAREUIL Raymond, chevalier, seigneur de Mareuil. Il épousa Isabelle, dame en partie de Grésignac et de Bourzac. Il décéda avant 1313, ayant eu pour enfant : |
VII) de MAREUIL Guillaume, dit le
Jeune, chevalier, seigneur de Mareuil. Sur une quittance au changeur du trésor royal, donnée à Paris le 15 juin 1349, était appendu son sceau rond de 18mm, en cire rouge, montrant un écu à un lion couronné, placé dans un encadrement de trois angles et trois hémicycloïdes alternés. Légende : + S.....E DE........L* (Germain DEMAY). Il fit avec sa femme Eynord, une composition avec le roi, au sujet de la succession d'Alix de Rochefort, femme de Guillaume de Mareuil, son grand-père, et de Gilbert de Rochefort, frère de ladite Alix. Ils eurent pour enfants :
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VIII) de MAREUIL Raymond, né vers 1330-1340, chevalier,
seigneur de Mareuil et de Bourzac (Dordogne), de Villebois, Vibrac et Montmoreau. En octobre 1355, il reçut du roi Jean, la ville et châtellenie de Rochefort et ses dépendances. Il en reçut également la seigneurie de Villebois après l'extinction de la lignée des Lusignan. (Adrien MONTIGNY) Il participa aux guerres de Saintonge et de Poitou, et donna une quittance pour ses gages, datée de Paris du 6 décembre 1356. Sur son sceau rond de 25 mm était pour blason :
Après le traité de Brétigny en 1360, Raymond fut obligé de "bailler son chastel de Villebois", et de prêter serment d'obéissance au représentant d'Edouard III, roi d'Angleterre. Ce dernier lui laissa seulement la garde de la place devenue anglaise. Il eut aussi en don en 1364, par le roi de France, en manière de compensation, la châtellenie de Grézignac en Périgord confisquées sur son neveu, Guillaume de Mareuil, qui servait le parti anglais. (Michelle AILLOT) En 1370, ses terres furent dévastées par les troupes du Prince de Galles. Il avait en effet, dès le 29 juin 1369, suivi la parti du roi de France contre les Anglais. Au mois de juillet suivant, il reçut de Charles V un don de 2000 livres de rente annuelle et eut comme gage le château et la terre de Courtenay. Le 16 février 1370, il reçut donation de la terre de Dampierre en Aunis et tous les autres acquêts faits en Saintonge par un prêtre anglais, receveur en Poitou et en Saintonge pour le Prince de Galles. Ayant été fait prisonnier par les Anglais et menacé de tortures par le roi d'Angleterre, il réussit à s'échapper. En septembre 1372, Raymond et Geoffroy de La Roche, lieutenants de Du Guesclin, s'emparèrent d'Angoulême. En 1376, Jean de Berry chassa les Anglais de Villebois, ce qui permit à la famille de MAREUIL de récupérer cette terre. (Adrien MONTIGNY) Le 16 février 1380, un arrêt du parlement révoqua la donation de la terre de Dampierre qui revint à Elie Chaudrier, à qui le roi l'avait également donnée, mais le 22 décembre 1382, le roi lui donna, ainsi qu'à Guillaume de Naillac, les biens de Bertrand de Pallerat, confisqués pour cause de trahison et de lèse-majesté, en raison de leur conduite vaillante à la bataille de Rosebecque. Il fit aveu en 1373 à Hélie, évêque d'Angoulême, à la place de Jean de Mongaugier (suite à un achat ?), de la forteresse de Mongauguier (alias Montgaudier) en Torsac. Il le refit en 1401 à l'évêque Guillaume. (Michelle AILLOT) Vers 1370, il épousa Jovide de Montchaude, fille d'Hugues, qui lui apporta les terres de Montchaude, ainsi que la terre de Vibrac. (Jean-Paul GAILLARD et Jérôme ROYER). Vibrac était le siège d'une seigneurie qui outre cette paroisse, comprenait Angeac-Charente, Saint-Amant de Graves en partie, et la portion Est de Saint-Simon, avec Hautemoure. (Abbé TRICOIRE). Deux sceaux, l'un du 10 février 1376, sur une quittance de gages pour sa garde du château de Villebois, et l'autre sur une autre quittance de gages du (1)5 août 1383, pour la chevauchée de Flandres, montrent le blason suivant :
Il décéda en 1408, ayant eu pour enfants de son union avec Jovide de Montchaude :
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IX) de MAREUIL Geoffroy, né vers 1370, chevalier,
seigneur de Mareuil, Villebois, Montmoreau, Angeac, Vibrac, et Dompierre (Charente-Maritime). Il fut conseiller et chambellan du roi, sénéchal du Limousin et de la Saintonge avant 1420, grand bailli de Saintonge, conseiller et chambellan du roi, capitaine et garde de la ville et château d'Aix (Corrèze). Le 11 novembre 1406, il donna à Bourg, pour sa participation aux guerres de Guyenne, des lettres de gages à Guillaume de La Tour, écuyer. Sur ce document était appendu son sceau rond de 29 mm, contenant le blason suivant :
Les sires de Mareuil, laissèrent leur nom à plusieurs plantiers de la terre de Vibrac. Deux au moins sont connus : "le fief de Mareuil", appelé plus tard "l'Aubrune", près du logis des Courades, et "les rentes de Mareuil", en Moulidars. Il donna reçu de ses gages au receveur du Limousin le 2 mai 1420, puis au receveur de Saintonge, les 11 janvier et 6 juin 1425, 14 mai 1431, 2 juin 1436, 6 février 1437 et 31 décembre 1441. Sur plusieurs de ces quittances était appendu son sceau rond de 35 mm en cire rouge, qui portait pour blason :
Le 6 janvier 1431, moyennant 300 deniers d'or, il força Hélie Gombaud, veuf de Jeanne Bernard, à lui vendre la seigneurie de La Rochebeaucourt et Lavaure. A la suite de cette vente, Hélie tomba malade (d'une maladie de langueur causée par le remord). Il se retira au château de Boutiers, près de Cognac, où il décéda en 1432, ou 1434. (Henri MAZEAU). Cependant, Hélie Gombaud, mis à part le tiers de La Rochebeaucourt qu'il avait acheté à ses beaux-parents, n'avait eu dans le testament de Jeanne Bernard, son épouse, que l'usufruit des terres de La Rochebeaucourt. La nue propriété revenant à Marguerite Puyvivier, cousine germaine de Jeanne, et à son mari Jean de LA ROCHE. Il s'agissait donc d'une usurpation de seigneurie sur la famille de La Roche, qui porta plainte à la génération suivante. Le procès ne se termina en leur faveur qu'en 1475. (Henri MAZEAU). Il décéda en 1442, mais ses biens ne furent partagés qu'en 1478. (Robert SIMONNAUD) Il avait épousé Anne, alias Agnès de La Rochefoucauld, et en eut pour enfants :
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X) de MAREUIL Jean, seigneur de
Mareuil, baron de Villebois, et seigneur de Pranzac. Il passa un accord le 31 octobre 1478 avec son frère Guy au sujet de la terre et châtellenie de Villebois dont ils étaient co-propriétaires. Jean eut dans sa moitié de la dite châtellenie tout droit de justice, haute, moyenne et basse. Il épousa en premières noces Philippe de Montbron, et en eut pour enfants :
Jean décéda en 1450, et eut pour enfants de son second mariage :
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XI) de MAREUIL Guy, chevalier, baron
de Mareuil, seigneur de Pranzac, Villebois, Boussac, Angeac et Vibrac. Il fut sénéchal d'Angoumois sous Louis XII et François Ier. Le 24 août 1480, il reçut hommage de la seigneurie de Pouyaud (Dignac), relevant de la seigneurie de Villebois, rendu par Aymar Prévost (de Touchimbert), à cause de sa femme. Le 20 février 1482, Jeannot Raymond, seigneur du Breuil, lui fit le dénombrement de sa seigneurie du Breuil, mouvant de la châtellenie de Villebois, et, les Ier et 2 février 1506, Pierre Raymond, lui fit le même dénombrement. Le 24 janvier 1483, il donna quittance au sénéchal du duc d'Orléans en Normandie. Son sceau rond de 41 mm en cire rouge, portait pour écu :
De cette union naquirent :
En 1536 et 1543, des arrêts du Parlement départagèrent les enfants de Guy de Mareuil et de ses deux femmes au sujet de sa succession et de celle de François, son fils aîné du second lit. Le 17 septembre 1542, Jean d'Harcourt, tuteur de son neveu Charles, fils de Jacques d'Harcourt et d'Isabeau Bouchard d'Aubeterre, donna reçu de 500 livres avec autorisation de donner à Guy Bouchard d'Aubeterre, abbé du dit lieu, 300 écus. Ces deux sommes prélevées sur celle de 2500 livres consignée par Catherine de Clermont, aïeule maternelle de Charles d'Harcourt, pour le rachat des paroisses et seigneuries de Torsac (Mongauguier) et de Dignac, par elle vendues à Louis Izard et à Marguerite de Mareuil, sa femme. Guy de Mareuil décéda en 1518 et fut inhumé à Villebois-Lavalette.. De sa seconde union naquirent :
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Branche de la VOUTE (le Peyrat- actuelle commune de Blanzaguet Saint-Cybard) |
XI) de MAREUIL François,
né vers 1428, chevalier, seigneur de la Voute (le Peyrat). Il épousa le 6 août 1489 Catherine de Segonzac, dont il eut pour enfant : |
XII) de MAREUIL Jean, écuyer,
seigneur de la Voute. Il épousa Jacquette Fresneau. Ils firent leur testament le 2 avril 1550, par lequel ils instituaient leurs enfants Jean et Jacques. De cette union naquirent :
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XIII) de MAREUIL Jean, écuyer,
seigneur de la Voute. Il fut capitaine de cavalerie, et fut présent en homme d'armes à la montre faite le 4 janvier 1561, à Vitry le François, sous la conduite de M. de Bourdeille. Il fut tué au siège de Clérac, avant juin 1574. Il avait épousé Antoinette Alphibhi, dont il eut :
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XIV) de MAREUIL Bertrand, écuyer,
seigneur de la Voute. Il épousa le 18 octobre 1587, Gabrielle de Vaux, qui lui donna pour enfants :
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XV) de MAREUIL Jean, écuyer,
seigneur de la Voute. Il épousa Marguerite Cadiot, dont il eut :
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Branche de MONTMOREAU : |
X) de MAREUIL Guy, alias Guillaume,
né vers 1400-1410, écuyer, seigneur baron de Montmoreau, seigneur de Vibrac. Dans les années 1450-1460, il fit bâtir une église à Vibrac avec sa femme et ils y sont mentionnés dans une inscription, en haut de l'arcade faisant séparation de la nef et de la chapelle de la Sainte-Vierge. Des réparations du mois d'août 1889, ont amené le déplacement de la pierre qui portait cette inscription. (Les seigneurs de Mareuil construisirent aussi le château dans la paroisse de Vibrac, assis dans une des îles de la Charente). En mars 1459, il obtint, avec plusieurs autres personnes, des lettres de rémission pour avoir tué Arnaud Mac'Audé, écossais, qui avait juré de tuer le dit sieur de Mareuil, et l'avait attaqué avec plusieurs hommes d'armes de sa nation. En 1470, Guy autorisa son vassal Pierre de Jambes, seigneur de Fouquebrune, à bâtir tours, mâchicoulis et canonnières, en ses maisons de Fougères et Fouquebrune. (Michelle AILLOT) Le 31 octobre 1478, il avait partagé avec son frère Jean et il avait été convenu que Jean de Mareuil aurait, dans sa moitié de la seigneurie de Villebois, tout droit de justice haute, moyenne et basse. Il prit à cette date le titre de baron de Montmoreau. Entre 1460 et 1480, Guy fit reconstruire le château de Montmoreau, à la place des ruines de l'ancienne forteresse du moyen-âge. (Robert SIMONNAUD) Le château avait sans doute été démantelé par le maréchal de Sancerre aux environs de 1386. (Jean-Paul GAILLARD et Jérôme ROYER). Il épousa Jeanne d'Archiac, fille de Jean et de Marguerite de Brizay. Il décéda avant le 8 février 1481, date du contrat de mariage de sa fille Louise. En 1482, un aveu fut fourni par sa femme, Jeanne d'Archiac, veuve de Guy de Mareuil, et tutrice de ses enfants, à Raoul, évêque, concernant la forteresse de Mongauguier (Torsac). De cette union naquirent :
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XI) de MAREUIL Jean, né vers 1440, chevalier,
baron de Montmoreau et de Villebois en partie, seigneur de Vibrac. Il reçut du roi Louis XI en 1461, les prés et rivières de Lusignan. (Robert SIMONNAUD) Gouverneur du Dauphiné en 1475, il fut nommé sénéchal du Poitou en 1480. (Robert SIMONNAUD) Il épousa, Louise du Fou du Vigean, fille d'Yves, seigneur du Fou, grand veneur de France en 1472. Jean décéda vers 1516-1517. Le Ier septembre 1517, sa veuve passa une transaction avec son fils aîné, François, au sujet de son douaire. (Robert SIMONNAUD) De cette union naquirent :
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BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaire historique et généalogique
des familles du Poitou. |