LAURENS, alias LAURENT
blason de la famille Laurent
D'argent à trois aigles de sable.
(Barentin : Catalogue alphabétique)

LAURENS de Lézignac (Oradour Saint-Genest - Haute-Vienne), Reyrac, Gorce (Esse), Villars, etc...
Famille noble et ancienne, orginaire de la Marche.
Noms isolés se rapportant à la Charente :
- LAURENS Guillaume, demeurant à Chabanais, tant en son nom que comme tuteur et curateur de Jean, Guillaume, Marguerite, et Antoinette LAURENS, enfants de feu Jean, dit Grand, son frère, et de Jeanne et Jean, dit Guoguaud, frère et soeur, enfants de feu Mérigot LAURENS, aussi son frère, vendit, le 26 juin 1483, à Jean Dassier, écuyer, demeurant à Chabanais, tous les héritages lui appartenant et à ses neveux et nièces, en la paroisse de Grenord, au village de Peberneil, et ailleurs, moyennant 60 livres. (Carrés de D'hozier, 223. Dassier).
- LAURENS Guillon, et Jeanne Dassier, sa femme, demeurant au village de Chassac, firent, le 25 octobre 1509, une donation à Léonard Dassier, écuyer, demeurant à Chabanais, devant Bertrand de La Charlonnie, et François de Poursac, notaires de la juridiction de Chabanais (Carrés de d'Hozier, 223. Dassier).
- LAURENS Joseph, commissaire, et LAURENS François, lieutenant du sénéchal de Chabanais, étaient présent à un acte du 12 juin 1557.
Dans ce même acte était cité feu Guillaume LAURENS (Carrés de d'Hozier, 223. Dassier).
- LAURENT Etienne, prêtre du diocèse d'Angoulême, prit possession, le 24 juin 1633, de la cure et vicairie perpétuelle de Saint-André d'Angoulême, devant Chérade, notaire à Angoulême. (Archives de la Charente, E.964).

- LAURENT François, seigneur de la Grève, procureur fiscal de Chabanais au moins jusqu'en 20 avril 1640.
Il épousa Marie de Southouin.
Ils eurent pour enfant, au moins :
  1) Marguerite, (alias Marie), qui épousa, le 8 septembre 1636, par contrat passé devant Pailhot, notaire de la sénéchaussée de Chabanais, François de Rocquard, écuyer, seigneur de la Cour, en Saint-Maurice des Lions, en présence de Charles LAURENT, son oncle, et de François LAURENT, sieur de la Coste, son cousin germain. (Carrés de d'Hozier, 547. Rocquard; 223. Dassier).
Le 8 août 1650, ils vendirent à Gabriel Gandillaud, seigneur de Fontguyon, président au présidial d'Angoulême, une rente que leur devait Fiacre Guyot, écuyer, seigneur de Saint-Quentin, devant Devaux et Bouhet, notaires à Saint-Laurent de Céris. (Preuves de Saint-Cyr : du Dognon).

- LAURENS François, écuyer, seigneur du Coudray. Il avait épousé Jacquette Dupont.
Leur succession fut partagée noblement, le 26 novembre 1648, devant Brousseau, notaire à Ruffec, entre leurs enfants, qui furent :
  1) Pierre, écuyer, seigneur du Coudray.
Il épousa Jeanne de Vezeau (Devezeau). Ils étaient décédés l'un et l'autre, avant le 12 avril 1685, date du partage de leurs biens, entre leurs enfants qui furent :
  a) Jacques, écuyer, seigneur des Jarriges.
b) Renée, qui épousa par contrat du 13 janvier 1688, Philippe de Lezay, sieur des Grands Champs, devant Perrault, notaire à La Forêt de Tessé.
Elle était veuve le 6 avril 1694, et renonçait à la communauté qui avait été entre elle et son mari.
Elle fut maintenue noble par M. de Maupéou, le 23 mai 1699.
2) Gabriel, écuyer, seigneur de la Tour. Il fut maintenu noble, par M. Barentin, le 10 décembre 1667.

- LAURENS Marie. Elle avait épousé François de Nesmond, chevalier, seigneur de Brie.
Leur fille, Anne, épousa, par contrat du 27 novembre 1655, passé par Ferriol, notaire en Angoumois, Arnaud Gay, sieur des Fontenelles (Chérin, 90. Gay).
- LAURENS Catherine, avait épousé François Dauphin, écuyer, sieur de la Cadoue.
Leur fils, François fut baptisé le 23 août 1665, à Saint-Adjutory (Rappts des Archives de la Charente, 1892, page 21).
En 1692, une sentence du présidial d'Angoulême le condamnait, ainsi qu'Anne de Feydeau, veuve de François Buhaud, écuyer, seigneur de Genrsat (?), à payer à Moïse Dumas, substitut du procureur du Roi et procureur au présidial, une somme de 684 livres, montant d'une obligation consentie à son profit le 22 avril 1686 (Archives de la Charente E. 190).
Le 14 septembre 1720, François Dauphin, son fils, donnait, en son nom, à Isaac Faure, sieur de Grandmaison, intendant de Monseigneur de La Rochefoucauld, quittance d'une somme de 4876 livres 8 sous 4 deniers, due à la dite Catherine LAURENS, par la succession de feu François de Livenne, écuyer, seigneur de la Chapelle, suivant une transaction passée devant Cladier, notaire, entre Marie Briand, veuve de Louis de Livenne, écuyer, seigneur de la Chapelle, et la dite LAURENS, le 28 mars 1681 (Jeheu, notaire à Angoulême, Archives de la Charente E. 1078).

- LAURENS François, écuyer, sieur de la Soutière, fut parrain à Pressignac, le 11 avril 1662. (Rappts Archives de la Charente, 1895, page 40).
Ce fut peut-être lui, qui épousa en 1664, Françoise de La Charlonnie, fille de Joseph et de Jeanne de La Charlonnie. Elle était demoiselle de la Soutière, qu'elle apporta à son mari, et celui-ci en prit ensuite le nom.
Ils étaient séparés de biens le 28 septembre 1685.
Ils eurent pour enfants :
  1) Jacquette, qui fut baptisée le Ier septembre 1666, à Grenord (Chabanais).
2) Françoise, qui épousa le 23, alias 25, novembre 1694, à Grenord, Jean Plument, écuyer, seigneur de Bailhac, par contrat passé devant Papin, notaire de la principauté de Chabanais. (Preuves Ecoles Militaires, et Archives Nationales. M. 508, Plument).

- LAURENT Jean, sieur de Villeroux.
Il épousa en premières noces, Marie Dupré (alias du Pré). Elle fit son testament en 1692, devant Rivet, notaire à Ambernac. Elle élisait sa sépulture à Loubert (Archives de la Charente E.853).
Il épousa en secondes noces, Marie de Champelon.
Il était décédé avant 1704, date à laquelle sa veuve partageait, comme tutrice de François, son fils, avec Martial Roux, légal administrateur de sa fille mineure, et de feue Catherine LAURENT, sa femme, Henriette et Marie LAURENT, filles émancipées par justice, issues du premier mariage de Jean, devant Rivet, notaire à Ambernac. (Archives de la Charente E.860).
Jean eut donc pour enfants de son premier mariage :
  1) Henriette. Elle vendit en 1711, devant Rivet, notaire à Ambernac, deux métairies, au village des Gaudrieux, paroisse de Manot, à François de Salignac, chevalier, marquis de Fénelon. (Archives de la Charente E.966).
Le 27 décembre 1711, elle épousa Pierre de La Roussie, sieur de Lomenie, par contrat passé devant le même notaire. Elle habitait aux Essarts, paroisse de Loubert.
2) Marie.
Il eut de sa seconde union, au moins :
  3) François.

- LAURENT Jean, écuyer, sieur de Veillard, épousa Marguerite de Champelon.
Ils eurent pour enfant, au moins :
  1) Françoise, qui épousa, le 14 octobre 1720, Henri Guyot, écuyer, sieur du Feyrat, demeurant à Rouffignac (Rappts Archives de la Charente, 1895, page 18).

- LAURENS Léonard. Il épousa Marie de Peroux, alias de Payraud, et eut pour enfants :
  1) Jeanne, baptisée à Saint-Germain de Confolens, le 21 septembre 1728. Elle était née la veille.
2) Anne, baptisée le 19 avril 1733, née le 18.
3) Louise, née et baptisée le 23, ou 29 février 1735.
4) Jean-François, né le 19 et baptisé le 20 avril 1736, à Saint-Germain de Confolens.
5) Pierre, baptisé le 14 janvier 1738.
6) François, né et baptisé le 30 janvier 1739.

- LAURENS Jean, sieur de Masdille. Il fit son testament le 6 mai 1741, faisant une fondation perpétuelle en faveur de la fabrique de Saint-Germain sur Vienne (Archives Nationales P. 1187, année 1741).
- LAURENS Françoise, avait épousé Pierre Hercule Regnauld de La Courrière.
Elle était décédée avant le 4 juillet 1775, date du second mariage de son mari avec Marie de Villedon, à Messeux, (Nanteuil en Vallée), en présence de Louis LAURENS, écuyer, beau-frère de l'épouse (Rappts Archives de la Charente 1896, page 11).

Filiation suivie :
D'après M. Bardet, les premiers degrés seraient les mêmes que ceux qui ont formés la famille de La Laurencie.
C'est également l'avis de Chérin.
I) LAURENS Pierre. Il eut pour enfant :

II) LAURENS Jean, damoiseau.
Il reçut, le 26 août 1355, une donation de biens situés en la ville de Saint-Junien.
Il eut sans doute pour enfant :

III) LAURENS Jourdain, damoiseau.
Il acquit des biens, le 4 septembre 1367.
Il épousa Agnès de Fontlebon, fille de Fouques, et de Marguerite de Châteauneuf, dame de Neuville.
Il était décédé en 1395, et laissait pour enfant :

IV) LAURENS Pierre, chevalier. Il fit un arrentement le vendredi, lendemain de la Saint-Martin d'hiver 1395, et une vente à Saint-Junien le Ier septembre 1396.
Il épousa Pernelle Foedit, fille de Jean. Etant veuve, elle vendit à Aymon Gornet, une rente, paroisse de Saint-Auvent (Haute-Vienne), d'un setier de froment, mesure de Saint-Junien.
Il eut pour enfants :
  1) Helie, damoiseau, auteur de la famille de La Laurencie.
2) Guyot, alias Guillaume, qui suit.

V) LAURENS Guyot, alias Guillaume, écuyer, seigneur de Lézignac (Oradour Saint-Genest - Haute-Vienne), et Darnac en Partie (Oradour Saint-Genest).
Il reçut un arrentement, le 19 janvier 1442 (Archives de la Vienne E². 121 LAURENT).
Il épousa, par contrat du 14 août 1439, Jeanne de Montsorbier, dame de Lézignac, fille de Guillaume, et de Jeanne d'Allemagne. Ils eurent pour enfants :
  1) Jehan, qui suit.
2) N., demoiselle de Lézignac, religieuse. Elle transigea avec son frère, le 7 mars 1482, au sujet des successions de leurs père et mère (M. Bardet).

VI) LAURENS Jehan, écuyer, seigneur de Lézignac et Darnac, en partie.
Il fit un accord le 7 mai 1482, avec Bastien de Passy, écuyer, seigneur de Paytaveau. Il fit un autre accord le 16 juillet 1492, avec Collinet du Breuilh, chevalier, seigneur de la Coste au Chapt et Darnac en partie.
Il arrenta à Pierre et Jehan de Vaulx, frères, un claux et mas de lande appelé le Chatellars, pour 7 septiers de seigle, un septier d'avoine et deux gélines de rente annuelle et perpétuelle, devant Begaudon et Depuyagut, notaires du comté de la Basse-Marche (Pièces Originales).
D'après une transaction du 27 mai 1504, il aurait épousé Mathurine de Bridiers.
Ils eurent pour enfants :
  1) Guyot, écuyer, seigneur de Lézignac et de Darnac en partie. D'après la transaction citée ci-dessus, il aurait épousé Anne Couraud, le 18 janvier 1482.
2) Antoine, qui suit.
3) Jean.
4) autre Antoine, chanoine du chapitre du Dorat.
5) Jeanne (M. Bardet).

VII) LAURENS Antoine, écuyer, seigneur de Lézignac, de Darnac en partie, et du Clou.
Il épousa, par contrat du 13 janvier 1499, Philippe de Gripée (Archives de la Vienne, E² 121. LAURENT), ou Egrepée, dame de l'Age Malicorne, devant Pescher et Rivière, notaires au Dorat (M. Bardet).
Il fit son testament, le 26 octobre 1537, devant Grenord, notaire de la Basse-Marche. Il ordonnait que son corps soit inhumé en l'église Saint-Jean de Darnac, au tombeau de ses parents. Il faisait aussi des legs pieux, et instituait son fils Claude, héritier universel en son fief de Lézignac. Il léguait à ses filles Gilberte et Jeanne, la somme de 100 sols et nommait Antoine Seschault et Jacques Seschault ses exécuteurs testamentaires (Chérin, 118. LAURENT).
Il eut pour enfants :
  1) Claude, qui suit.
2) Gilberte, nommée dans les testament de son père.
3) Jeanne, nommée dans le testament de son père.

VIII) LAURENS Claude, écuyer, seigneur de Lézignac et de Darnac en partie.
Il fut l'héritier universel de son père par son testament du 26 octobre 1537.
Il épousa Anne Seschault.
Il vendit avec elle, par acte du 29 avril 1544, devant Gressard, Rampion et Gillars, notaires de la Basse-Marche résidant au Dorat, à Jean d'Escurat, écuyer, seigneur du dit lieu, et Philippe de Fay, sa femme, une rente foncière qu'il avait acquise de Pierre et Joseph Naymon, moyennant 210 livres.
Devenue veuve, elle transigea, par acte passé le 27 mai 1582, au lieu noble de Montrette, devant Nadeau, notaire à Brigueil, avec ses enfants au sujet du partage de la seigneurie de Lézignac, sur la promesse faite par François de donner à chacun 100 écus sol pour leur part d'héritage, et à sa mère 850 livres pour sa dot.
Il ne put tenir sa promesse et pour éviter un procès, il abandonna à sa mère les revenus de Lézignac pour en jouir pendant un an, à charge pour elle de donner les 500 écus aux autres enfants, et le décharger des 850 livres (Chérin, 118. LAURENT).
Claude et Anne eurent pour enfants :
  1) Jean-François, cité dans l'acte du 27 mai 1582, et qui décéda sans postérité.
2) René, qui continua la branche aîné de Lézignac, cité dans l'acte du 27 mai 1582.
3) François, qui suit, qui fera la branche de Reyrac :
4) Jean, cité dans l'acte du 27 mai 1582.
5) Jean, dit le jeune, cité dans l'acte du 27 mai 1582.
6) autre François, cité dans l'acte du 27 mai 1582.
7) Antoinette, qui fut citée dans l'acte du 27 mai 1582.
Elle épousa Jean Coustin (M. Bardet).
8) Jeanne, qui fut citée dans l'acte du 27 mai 1582.
Elle épousa probablement Jacques du Moulin, écuyer, seigneur des Coutancières, par contrat du Ier juin 1573. Elle eut en dot 800 livres, somme léguée par son père, par son testament du 20 mai 1588, reçu Collet, notaire.
Le 27 juillet 1601, étant veuve, elle donna pouvoir à René LAURENS, son frère, pour le mariage de Pierre du Moulin, son fils (Archives Nationales M.481. du Moulin).
Elle fit son testament le 24 mai 1616, et était décédée avant le 28 juin suivant, date du partage des biens de sa succession.

Branche de Reyrac (Brillac) :
IX) LAURENS François, alias Joseph, écuyer, seigneur de Lézignac, Darnac en partie, la Chèze (La Chaise - Brillac), Gorce (Esse), et Barail.
Il fut déclaré exempt du ban et arrière-ban de la noblesse de la Basse-Marche, réunit au Dorat, le 29 juillet 1577 (Nouvelles acquisitions françaises, 6783. Robert du Dorat). Il fit alors dire qu'il était prêt à faire le service requis (Gens de qualité de la Basse-Marche, page 22).
Il épousa, par contrat du 3 juin 1683, passé devant Dutiers et Guilloteau, notaires à Confolens (M. Bardet), Espérance Barbarin, fille de Guillaume, écuyer, seigneur du Bost et de la Vergne, juge sénéchal de Saint-Germain, et de Marie de La Jarrige (M. Bardet, et Bulletin des Antiquaires de l'Ouest, 1909, page 545). Elle eut en dot 3000 livres. François était assisté de ses frères et soeurs (Chérin, 118. LAURENT).
Le 27 mai 1582, il transigea avec sa mère et ses frères et soeurs.
Avec sa femme, il assista au contrat de mariage de leurs fils Jean (Chérin, 118. LAURENT).
Il acquit, par acte passé devant Desvergnes et Nyvard, notaires, pour 409 écus 2/3, le fief des Grands et Petits Villars, paroisse de Pressac (Vienne), de Robert de Marcillac, écuyer, seigneur du dit lieu. Le dit fief, était tenu à foi et hommage lige du seigneur d'Availles.
Son fils Jean, seigneur de Gorce, demeurant au lieu de Saint-Germain, paroisse de Saint-Vincent, ressort de la Basse-Marche, en fit la déclaration, comme tuteur et curateur de son frère Pierre, le 14 septembre 1609 (Archives Nationales P.773 7°A).
François et Espérance eurent pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Pierre, qui fera la branche de Villars.
3) Catherine, qui épousa Clément Néaulme, le 28 octobre 1633.
Elle passa avec son mari une transaction suivant laquelle elle continuerait à jouir des 5/6ème parties du fief de Villars, conformément au partage fait entre elle et ses cohéritiers en la succession de Joseph LAURENT, son père, qui en avait fait l'acquisition de Robert de Marcillac le 2 juin 1698 (Archives de la Vienne E² 121. LAURENT).

X) LAURENS Jean, écuyer, seigneur de la Chèze et de Gorce.
Il épousa en premières noces, par contrat du 7 mai 1606, passé devant Desvergnes et Robert, notaires à Saint-Germain sur Vienne, Françoise Néaulme, fille de Pierre, seigneur du Poirier, et de Marie du Tiers (M. Bardet, et Chérin, 118). Elle eut en dot 5000 livres, et Jean, en attendant la succession de ses père et mère, eut la métairie de la Chéze.
Le 8 mai 1641, avec son fils Pierre, il vendit, devant Néaulme, notaire à Confolens, pour 3600 livres, à Pierre Dutiers, greffier du comté de Confolens, la moitié des greffes civil et criminel du dit comté, qu'ils avaient acquis de François de Vendôme, seigneur de Confolens (M. Bardet).
Il assista, le 26 mai 1648, au contrat de mariage de son fils Pierre, et demeurait à Saint-Germain sur Vienne.
Le 16 juillet 1651, il transigea, par acte passé à Brillac, avec François de Montours, dit d'Auboys, Louise Bonneau, sa femme, et Joseph Germonneau, en son nom et comme tuteur de ses enfants, au sujet d'un procès pendant au Dorat, relatif à une obligation de 515 livres, consenties au profit du dit Jean LAURENS, par les auteurs de la dite Louise Bonneau.
Pour s'acquitter, François de Montours lui abandonna une partie de maison et des terres (Chérin, 118).
Jean épousa en secondes noces, le 2 septembre 1629, (M. Bardet), Marguerite de La Garde, veuve de François Charpentier, sieur de Barascou (M. Bardet, et Chérin).
Ils étaient séparés de biens en 1649, et demeuraient à Lesterps. (Généalogie de La Garde, et Carrés de d'Hozier, 251. Ferré).
Il décéda le 20 octobre 1651, et fut inhumé le lendemain en la chapelle de Saint-Jacques en l'église de Saint-Germain sur Vienne (M. Bardet).
Le 2 janvier 1653, Marguerite de La Garde donnait procuration à François de La Bourderie, seigneur de Sachart, avocat en Parlement, qui transigea pour elle avec Pierre LAURENS, fils de Jean (Chérin).
Jean eut pour enfants de son premier mariage :
  1) Marie, qui épousa, le 14 février 1630, Jacques Fricaud, sieur de Reyrac (M. Bardet).
2) François, qui fut baptisé à Saint-Germain sur Vienne, le 30 septembre 1624.
3) Pierre, qui suit.

XI) LAURENS Pierre, écuyer, seigneur de la Chéze, Gorce et Malubert (Availles-Limousine - Vienne), gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi (M. Bardet, Chérin, et Archives Historiques du Poitou XXXVI, page 11), bourgeois de la maison de ville de Poitiers (M. Bardet).
Il épousa, par contrat du 26 mai 1648 (M. Bardet, et Chérin, 118), alias 3 mai (Archives Historiques du Poitou), devant Beau et Bonneau, notaires de la châtellenie d'Availles (Chérin) ,alias Beau et Chauveau, et à l'église le 30 mai (M. Bardet), Marguerite de La Broue, fille de Bernard, écuyer, seigneur du Pouyaud, et de feue Jacquette Compaing (M. Bardet, Chérin, et Archives Historiques du Poitou). Elle eut en dot 7000 livres à valoir sur la succession de ses père et mère.
Le 12 juin 1651, Bernard de La Broue et François, son fils, leur firent cession de la métairie de Malubert, estimée 3000 livres, en réduction de la dot de 7000 livres promise (Chérin).
Le 2 janvier 1653, il transigea avec Pierre de Grandsaigne, écuyer, seigneur de Beaupuis, comme mari de Marguerite Charpentier, et Marguerite de La Garde, seconde femme de son père, au sujet de la reddition des comptes de tutelle que Jean LAURENS avait exercée comme mari de la dite de La Garde.
Pierre LAURENS promit de payer 9780 livres, et pour le douaire 2000 livres.
Le Ier mars 1656, avec sa femme, il arrenta en l'église d'Availles, un emplacement de 12 pieds sur 6, pour poser un banc et faire sépulture pour eux et leurs successeurs, moyennant une rente annuelle de 4 livres en argent et 2 livres de cire, à prendre sur leur droit de dime sur le quartier de l'Enclave (M. Bardet).
Il avait été condamné par défaut, comme usurpateur de la noblesse, par M. Barentin, le 10 septembre 1668 (Chérin).
Il fut inhumé le 15 février 1676, dans la chapelle de Vareilles en l'église d'Availles, âgé de 70 ans.
Il avait eu pour enfants :
  1) Luce, qui fut baptisée à Availles, le 27 mai 1649. Elle fut marraine à Availles, le 4 novembre 1669, de Luce Desmier. Elle épousa, au même lieu, le 27 septembre 1672, Philippe de La Roche, écuyer, seigneur de la Mondie. Elle était décédée avant le 20 juillet 1697, date du second mariage de Philippe de La Roche (Archives Historiques du Poitou, tome XXXVI, page 103).
2) Madeleine Antoinette, baptisée à Availles, le 26 septembre 1650. Elle épousa, par contrat du 3 juin 1681, Pierre du Pin, écuyer, sieur de Montbron, cornette au régiment de Ligondez (M. Bardet, et Archives Historiques du Poitou, tome XXXVI, page 11), et le 9 juin suivant, en l'église d'Esse (Rappts Archives de la Charente, 1795, page 21).
3) Bernard, né le Ier, et baptisé, à Availles, le 8 avril 1652. Il fut inhumé à Availles, le 21 novembre 1669, en la chapelle Notre-Dame.
4) René, baptisé à Availles, le 5 août 1653. Il décéda jeune.
5) Jacques, qui suit.
6) André, qui fera la branche de Gorce.

XII) LAURENS Jacques, écuyer, seigneur de la Chéze, Gorce, Malubert, et Reyrac (Brillac).
Il fut baptisé à Availles-Limousine, le 18 novembre 1654.
Il fut lieutenant de cavalerie au régiment de Royal Piémont en 1688, capitaine au régiment de Ligondez en 1691, puis au régiment de Noailles (M. Bardet).
Il épousa en premières noces, par contrat du 14 septembre 1683, passé au lieu noble de la Cour d'Usson, devant Gay et Cuirblanc, notaires de la sénéchaussée de Civray, à Usson, Marthe-Marie du Breuil-Hélion, fille de feu Pierre, chevalier, seigneur de Lavau, et de Barbe Vigier de Moussy (M. Bardet, et Chérin).
Il partagea avec ses frères et soeurs, le 21 janvier 1692, et comme aîné, il eut la maison de Malubert, la métairie de la Moyrie, et la borderie de Saint-Pierre avec les dîmes, etc..., qui en dépendaient.
Le 8 mai 1694, il obtint un jugement le déchargeant du droit de franc-fief auquel il avait été taxé pour ses biens nobles, paroisse d'Availles.
le 22 mars 1701, il fut maintenu en sa noblesse (Chérin).
Devenu veuf, il épousa en secondes noces, à Millac (Vienne), le 5 février 1701, Marie Texereau, âgée de 38 ans, fille de feu Louis, sieur de Pressigny, et de feue Barbe Poitevin du Plessis Landry, veuve de Joesph Durieux de Fontbusfaut (Archives Hsitoriques du Poitou, tome XXXVI, page 11), en présence de son frère André, sieur de Gorce.
Il fit son testament le 27 août 1705, devant Rouffie, notaire à Availles, donnant 140 livres au curé d'Availles pour les réparations de l'église, et 75 livres aux Révérends Pères Récollets de Confolens, à charge de dire 150 messes pendant l'année de son décès (M. Bardet).
Il fut inhumé le 5 octobre suivant dans la chapelle de Vareilles de l'église d'Availles.
Sa veuve se remaria, le 14 juin 1712, à Millac, avec Jean de La Ramière, chevalier, seigneur de Puicharnault (Registres de Millac).
Il avait eu pour enfants, de son premier mariage :
  1) Jacques, baptisé, le 24 janvier 1685, à Availles-Limousine.
2) André, qui suit.
3) Pierre, écuyer, seigneur de Reyrac. Il fut baptisé, à Availles, le 12 octobre 1688.
D'abord clerc tonsuré, il fut pourvu, le 24 décembre 1703, de la chapelle Saint-Pierre, en l'église de Saint-Martin Lars, par Barbe Vigier de Moussy, sa grand-mère, patronne laïque de cette chapelle.
Il devint mousquetaire en 1708, puis lieutenant de cavalerie au régiment de Saint-Aignan en 1719, puis capitaine au même régiment.
Il fut maintenu noble, avec son frère André, le 7 janvier 1716 (M. Bardet).
Il fut inhumé le 18 mars 1773, dans la chapelle de Vareilles en l'église d'Availles.
Il avait épousé, par contrat du 23 juillet 1719, devant Beau et Branthome, notaires à Availles, Suzanne Sudre (M. Bardet). (Elle fut inhumée à Availles, le 21 juin 1773, âgée de 75 ans).
Ils eurent pour enfants :
  a) Marie-Thècle, qui fut religieuse au couvent de l'Union Chrétienne de Poitiers. Elle décéda le 2 germinal an VI (22 mars 1797), âgée de 76 ans (Archives Nationales AD, XXa. 374).
b) Claude-François, écuyer, seigneur de Reyrac, garde du corps du Roi, compagnie de Luxembourg, chevalier de Saint-Louis. Il quitta le service comme fourrier de la compagnie de Vareilles, pour se livrer à l'agriculture. Il attira dans la contrée des agriculteurs flamands.
En 1768, il reçut de ses père et mère donation d'une maison à Availles, et d'une métairie au village de Chez Benoit, moyennant 700 livres de rente viagère et autres obligations (Archives de la Haute-Vienne B.379, sénéchaussée du Dorat).
Il décéda à Availles, le 19 novembre 1779, âgé d'environ 55 ans, sans avoir été marié (M. Bardet).
c) Marie, qui fut baptisée à Availles le 19 novembre 1724. Elle fut inhumée dans l'église le 6 novembre 1738.
d) Catherine, qui épousa le 7 novembre 1744, François de Plument, chevalier, seigneur de Bailhac, veuf de Catherine Dauphin, devant Caille et Joubert, notaires (Archives Nationales M.505. Plument, et M. Bardet).
e) Philippe, dit l'abbé de Reyrac, né en 1734 au château de Longeville (Esse).
Il entra à 16 ans dans la congrégation des chanoines réguliers de Chancelade et fut un bon orateur, mais il abandonna la prédication et devint en 1765, prieur-curé de la paroisse de Saint-Maclou d'Orléans.
Il fut censeur royal et inspecteur de la bibliothèque (M. Bardet).
Il a laissé différents ouvrages en vers et en prose (M. Bardet).
Il fut associé correspondant de l'académie des Inscriptions, membre de la Société d'Agriculture d'Orléans.
Il décéda en cette ville, le 22 décembre 1779, dans sa 49 ème année (Gazette de France, tome II, page 274).
f) François-Pierre, baptisé à Availles le 30 juin 1738.
g) autre Marie.
h) Marie-Anne.
i) autre Marie, baptisée le 8 août 1741. Elle fut religieuse à Chinon.
4) Jean, baptisé à Availles le 26 octobre 1691.
5) Philippe, écuyer, seigneur de Malubert et de Reyrac, baptisé à Availles le 15 février 1693.
Il fut émancipé par lettres de bénéfice d'âge, le 2 décembre 1705, âgé d'environ 14 ans (Archives de Civray, sénéchaussée 160).
Il avait été en 1704, baile de la confrérie du Saint-Sacrement d'Availles.

XIII) LAURENS André, écuyer, seigneur de Saint-Pierre Malubert et Reyrac.
Il naquit le 10 juillet 1687, et fut baptisé le 19 à Availles.
Il fut émancipé par lettres de bénéfice d'âge le 2 décembre 1705, âgé d'environ 18 ans (Archives de Civray, sénéchaussée 160).
Il devint enseigne de la colonelle du régiment de Villemort en 1708, lieutenant au régiment de Saint-Agnan en 1716, puis à celui de Saint-Simon, capitaine au même régiment, chevalier de Saint-Louis en 1732, et gouverneur de l'Ile Dieu en 1733 (M. Bardet).
Il reçut hommage, le 9 mars 1732, de Jean Barthon, écuyer, seigneur du dit lieu, de Pierre LAURENS, écuyer, seigneur de Reyrac, et autres, à cause du fief de Chanteloube et de Chéze-Benoit, qu'ils tenaient de lui à cause de son fief de Malubert, devant Dardillac, notaire à Availles (Chérin).
Il épousa, le 18 août 1727, à Availles, Marie-Françoise Coustin, fille de feu Jean, chevalier, seigneur de Puymartin, et de Marie du Pin. Leur contrat de mariage ne fut passé que le 11 janvier 1734 (Généalogie du Pin), devant Nolleau et Drouillard, notaire de l'Ile Dieu, par lequel ils reconnurent avoir reçu 8000 livres de la dot de Marie-Françoise Coustin (Chérin, 118).
Elle fut inhumée en l'église d'Availles, le 8 avril 1770, âgée de 75 ans.
André LAURENS était décédé au même lieu le 8 février 1743 (M. Bardet).
Ils avaient eu pour enfants :
  1) Louis-Paul, baptisé à Availles, le 12 février 1729. Il eut pour parrain Louis-Paul de Rochechouart, prince de Tonnay-Charente, premier gentilhomme de la chambre du Roi, et pour marraine, Marie-Françoise de Rochechouart, princesse de Chalais, dame du palais de la Reine.
Il se fit prêtre, et devint vicaire d'Availles en 1753, curé de Saint-Hilaire de Dienné en 1759 (M. Bardet), puis de Mouterre en 1787.
Il refusa le serment en 1791 (Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1910, page 420), et décéda en 1818 (M. Bardet).
2) Pierre, baptisé à Availles, le 15 janvier 1733. Il fut inhumé en l'église d'Availles, le 25 septembre 1747.
3) Jean-Marie, qui suit.

XIV) LAURENS Jean-Marie, écuyer, seigneur de Reyrac, Malubert, les Ambasmas, l'Aubuge (Le Vigean - Vienne), à cause de sa femme.
Il fut baptisé à Availles le 13 novembre 1736.
Il fut garde du corps du Roi.
Il fit, le Ier décembre 1764, devant Devaud et Millet, notaires à Montmorillon, un accord avec son frère aîné, au sujet du partage des biens de leur père et mère. Louis-Paul lui abandonna tous ses droits d'aînesse moyennant 300 livres de rente, dont 150 en viager seulement.
Le 20 mai 1775, il rendit hommage pour les dîmes de Marcillat, paroisse d'Availles (Chérin, 118), qu'il avait à titre successif, relevant du Roi, à cause de son comté de la Basse-Marche (Archives de la Vienne, E², 122, 129).
Il fut parrain, le 14 mars 1775, à Saint-Martial de Montmorillon.
Il avait épousé, au Vigean, le 25 août 1766, Jeanne Garnier de Rivedoux, fille de feu Pierre, chevalier, capitaine des gardes wallones dans les troupes du roi d'Espagne, et de Jeanne-Gabrielle Audebert.
Il fut présent à l'assemblée de la noblesse de la Basse-Marche, au Dorat, le 16 mars 1789 (Gens de qualité, page 46).
Il émigra, et servit comme agrégé dans l'armée russe, au corps de Condé (Mémoires de la Société Historique des Deux-Sèvres, 1905, page 259).
Ses biens furent confisqués le 23 décembre 1792 (Archives de la Vienne, L.380).
Le 8 frimaire an II (28 novembre 1793), fut enregistré l'acte de divorce entre Jean-Marie LAURENS, émigré, et Jeanne Garnier, au profit de celle-ci et de Marie-Françoise LAURENS, sa fille (Registre du Vigean).
Il fut amnistié, qualifié ex-chouan, le 24 fructidor an VIII (11 septembre 1800), d'après certificat de résidence à Pompaire (Deux-Sèvres), du 15 avril 1792, au 15 messidor an VIII, servant sous d'Autichamp (Archives Nationales F7. 5778. Emigrés).
Il avait eu pour enfants :
  1) N., qui fut inhumé le 2 juillet 1767, baptisé par nécessité et décédé peu d'heures après.
2) Marie Françoise Jeanne, née le 5 décembre 1768 (Registre du Vigean).
Elle fit, en 1789, ses preuves pour être reçue chanoinesse de l'ordre de Malte à Saint-Antoine de Viennois (Généalogie du Pin).
Elle épousa Geneviève Pierre Jean Louis Mirel des Essarts (Mémoires des Antiquaires de l'Ouest, 1887, page 276). Cette note dit qu'elle décéda à Poitiers le 2 germinal an VIII (23 mars 1800), mais on trouve ailleurs qu'elle décéda le 12 octobre 1848, âgée de 79 ans. (Faire-part).
3) Thibault Joseph, qui suit.

XV) LAURENS Thibault Joseph, écuyer, seigneur de Reyrac, Malubert et Laubuge (l'Aubuge).
Il naquit le 5 juillet 1770, au Vigean, et fut baptisé le 6.
Il obtint le 6 janvier 1786, un arrêt du Conseil d'Etat du roi le confirmant en sa noblesse (Cherin, 118).
Il obtint aussi, le 21 du même mois, un certificat pour une sous-lieutenance.
Il émigra et servit comme sous-lieutenant dans la compagnie de Lorraine, et était chevalier de Saint-Louis (M. Bardet).
Il épousa, vers 1789, Marie Agnès Guyot d'Asnières, fille d'André, chevalier, marquis d'Asnières, et de Catherine de Pierre-Buffière (Généalogie Guyot).
Il décéda le 26 mai 1848, âgé de 77 ans (Faire-Part).
Il avait eu pour enfants :
  1) Marie Jeanne Delphine, qui épousa Jean Baptiste Malafosse de Couffour, décédé veuf le 20 juin 1886, à 72 ans.
2) Anatolie, qui épousa le 12 juillet 1836, François Casimir Barbarin (Généalogie Barbarin).

Branche de Gorce (Esse) :
XII) LAURENS André, écuyer, seigneur de Gorce et de Malubert, baptisé à Availles, le 24 juillet 1656.
Il fut bourgeois de la maison de ville de Poitiers, lieutenant de cavalerie au régiment de Ligondez (M. Bardet).
Le 24 septembre 1688, comme héritier de feus Jean et Pierre LAURENS, écuyers, seigneurs de la Chéze et de Gorce ses ayeul et père, il transigea devant Duquerroy, notaire du comté de Confolens, pour un règlement de rentes, avec Pierre Planteau, sieur de Mamarant, mari exerçant les droits de Françoise Duboys, son épouse (Note de M. de Chergé).
Il épousa, par contrat du 11 janvier 1692, Jeanne Sudre, fille de François, sieur de la brousse, et de Suzanne Parat, demeurant au lieu noble de la Vauzelle, paroisse de Brillac (M. Bardet). La cérémonie religieuse eut lieu à Brillac, le 30 avril suivant.
Ils eurent pour enfants :
  1) Suzanne, qui épousa en premières noces, le Ier décembre 1736, Claude Charles Gourjault, écuyer, sieur de la Fayolle, en l'église d'Availles-Limousine. Le contrat ne fut passé que le 18 décembre suivant, devant Dardillac, notaire à Availles.
Elle en était veuve le 26 mars 1752 (Note de M. de Chergé).
Le 18 août 1753, le roi lui avait accordé une pension de 300 livres comme veuve d'un premier capitaine au régiment de Mortemart, et mère de 9 enfants. Cependant, le généalogie Gourjault dit qu'elle n'en eut pas d'enfants.
Elle épousa en secondes noces, par contrat du 3 août 1755, Jean Alexandre Gourjault, écuyer, sieur de Villefois, neveu de son premier mari. Elle avait obtenu à Rome, le 5 mai précédent, un bref et les dispenses nécessaires.
2) André Guy, écuyer, seigneur de Gorce.
Il fut capitaine de grenadiers au régiment Royal Infanterie, et chevalier de Saint-Louis.
Il fut parrain le 12 juillet 1773, de son petit neveu André Guy de La Cropte (Registre de Surin - Vienne).
3) François, qui suit.
4) Marie, vivante en 1776 (acte).
5) Pierre, sieur des Plaines. Il fit son testament au Cap Français, île de Saint-Domingue, constituant pour son exécuteur testamentaire Marie Amice, veuve de M. de Liniers.
Il décéda au Cap la même année (Note de M. de Chergé).

XIII) LAURENS François, écuyer, seigneur de Gorce.
Il fut lieutenant au régiment de Laval en 1726, capitaine en 1727, capitaine de grenadiers au régiment de Mortemart depuis Cambie, puis incorporé au Régiment Royal. Il eut la distinction de chevalier de Saint-Louis, en 1740.
Il fut tué le 20 juin 1743, à la bataille d'Esling (M. de Chergé) ,alias à la bataille de Dettingen, le 27 juin (M. Bardet), en même temps que son fils aîné.
Il avait épousé Marie Thécle Allet, et en eut pour enfants :
  1) Pierre, lieutenant au régiment de Mortemart, tué avec son père.
2) Françoise Suzanne, qui épousa par contrat du 24 novembre 1755, passé devant Bonnard et Bezaud, notaires à Nanteuil en Vallée, Pierre Charles Hercule Regnaud, écuyer, sieur de la Courrière (Note de M. de Chergé).
Elle était décédée avant 1775, date du second mariage de son mari avec Marie de Villedon (Généalogie Regnaud).
3) Marie Thècle, qui épousa le 28 avril 1772, François Isaac de La Cropte, marquis de Saint-Abre, seigneur du Cibiou, capitaine au régiment de Poitou (Notes de M. Poulard du Palais).
En thermidor an IX, étant veuve, et avec sa soeur Marie, aux droits de Jeanne LAURENS de Perobe, leur soeur, elle réclamait les 2/3 du prix d'une vente faite à Levalle, marchand à Genouillé (Note de M. Bobe).
4) Marie, citée dans l'acte précédent, et marraine d'une fille de leur soeur Marie-Thècle, le 5 août 1775.
5) Jeanne, citée dans l'acte précédent, et marraine d'une fille de leur soeur Marie-Thècle, le 29 janvier 1779, nommée Marie-Jeanne (Registres de Surin).
6) Louis, officier en 1743. Il devint plus tard capitaine et chevalier de Saint-Louis.
Il fut parrain, à Surin, d'une fille de sa soeur Marie Thècle, le 13 août 1774.
7) N., servant en 1765, dans le régiment Royal (Notes de M. de Chergé).
8) N., servant en 1765, dans le régiment Royal (Notes de M. de Chergé).

Branche de Villars et des Roches :
M. Bardet ne rattache pas cette branche aux précédentes, et la commence par Joseph, sieur de Villars, marchand bourgeois de Saint-Germain sur Vienne. Ce Joseph, est en réalité François Joseph, époux d'Espérance Barbarin, qui a formé la branche de Reyrac.
X) LAURENS Pierre, sieur du Villars, épousa vers 1620, Françoise Mascureau.
Sa succession fut partagée le 2 août 1668, entre ses enfants (M. Bardet), qui sont :
  1) Marie, baptisée à Lessac, le 29 janvier 1623.
2) Anne, baptisée à Lessac le même jour que Marie.
3) Simon, sieur du Villars. Il décéda avant 1658.
4) Jean, qui suit.
5) Jeanne, baptisée à Lessac, le 12 octobre 1627. Elle épousa vers 1654, François Thorigné, procureur fiscal à Availles-Limousine. Elle était veuve en 1689.
6) Isaac, baptisé à Lessac, le 17 août 1629.
7) Antoine, baptisé à Lessac en mars 1631.
8) Françoise, baptisée à Lessac, le 20 avril 1650.
9) autre Jean, baptisé à Lessac en 1652 (M. Bardet).

XI) LAURENS Jean, sieur du Masdille (Saint-Germain sur Vienne), baptisé à Lessac, le 26 juin 1625 (M. Bardet), alias le 2 juin 1625 ( Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1909, page 545).
Il épousa, à Lessac, le 12 mai 1649, Marie Secrétain.
Le 20 novembre 1670, ils échangeaient avec Pierre Clavetier, sieur de Lagebertie, la métairie de Chez Peurée (actuellement, chez Peurut), paroisse de Lessac, contre celle de la Maniguette, paroisse d'Abzac, mais la première étant de plus grande valeur, Jean LAURENS et sa femme assignèrent sur les biens une rente de 61 livres 6 sols, foncière et perpétuelle, à Pierre Clavetier (Archives de la Vienne E². 121).
Ils eurent pour enfants :
  1) Jacques, qui suit.
2) Jean, qui fera la branche de Chaumont.
3) André Eustache, entré aux Augustins de Toulouse en 1687. Il fut prieur de l'Isle d'Alby, en 1733.
4) Marie, née à Lessac le 27 février 1666. Elle épousa le 12 juin 1691, à Lessac, Pierre Marchand, sieur du Chaume, notaire à Saint-Germain sur Vienne (Archives de la Vienne En. 253 LAURENT, et Archives Historiques du Poitou, tome XXXVI, page 438).
Elle décéda le 4 avril 1741, étant veuve et âgée de 76 ans, et fut inhumée le lendemain en l'église de Saint-Germain, en présence de Jean LAURENT, avocat, et de François LAURENT.
5) Jacquette, qui épousa le Ier juin 1696, à Pressac, Louis Corderoy, sieur du Breuil, par contrat passé devant Derochet et Pernis, notaires à Saint-Germain (Archives de la Vienne En. 253 LAURENT).
6) Madeleine, qui, habitant le château du Bost (Esse), fit une vente, le 12 mai 1682, à son frère Jacques, devant Marchand, notaire à Saint-Germain (M. Bardet).

XII) LAURENS Jacques, sieur du Villars. Il naquit le 21 avril 1655.
Il était dit bourgeois de Saint-Germain. Il servit dans les cadets en 1682, puis dans les mousquetaires gris.
Il devint ensuite capitaine de cavalerie.
Il épousa Marie Chaperon, par contrat du 15 août 1681 (Archives de la Vienne, En. 253). Elle décéda en 1687 (M. Bardet).
Le 20 septembre 1703, il fut nommé par le maréchal de Chamilly, capitaine de la milice bourgeoise de Charroux (M. Bardet, et Archives de la Vienne, En. 253). Puis il se retira au Vigean, et y fut parrain le 4 janvier 1705.
Il épousa peut-être en secondes noces, Marguerite Maucherat, vers 1692 ou 1693, et en eut un fils.
Il décéda le 10 mars 1720, et fut inhumé en l'église du Vigean.
Il avait eu pour enfant de son premier mariage :
  1) André Alexandre, qui suit.
et de sa seconde union :
  2) Jean, baptisé au Vigean le 9 juin 1694. Il eut pour parrain Jean LAURENS, sieur de Chaumont. Il semblerait qu'il épousa Françoise de Saille, et qu'il eut pour enfant :
  a) André, qui fut baptisé à Availles-Limousine, le 7 juin 1691.

XIII) LAURENS André Alexandre, sieur du Villars, de la Barde (Lessac), et des Roches (Moussac sur Vienne - Vienne).
Il naquit à Lessac le 3 avril 1684.
Volontaire au régiment d'Agenois en 1704, il devint maréchal des logis au régiment du Luc Cavalerie en 1707, cornette en 1713, écuyer du comte du Luc, ambassadeur près de l'empereur d'Allemegne en 1715-1716, lieutenant au régiment de Luynes, puis à celui de Chevreuse, écuyer du marquis de Salignac-Fénelon, et enfin ambassadeur près des Provinces-Unies en 1724-1725. (M. Bardet, Bulletin des Antiquaires de l'Ouest, 1909, page 545, et Archives Historiques du Poitou, tome XXXVI, page 438).
Vers cette date, il acheta de Jean de La Ramière, la terre des Roches, y compris les droits honorifiques, préséance et droit de banc en l'église de Moussac, pour 22900 livres (Carrés de d'Hozier, 525, de La Ramière).
Le 15 avril 1729, il obtint de Monseigneur de Foudras, évêque de Poitiers, permission de faire célébrer la messe dans sa chapelle des Roches.
Pendant son séjour en Hollande, il avait épousé Jacoba Thérèsa Crocksel. Elle décéda aux Roches et fut inhumée à Moussac le 27 avril 1780, âgée de 85 ans.
Il décéda lui-même aux Roches, le 5 janvier 1768, et fut inhumé en l'église du Vigean, âgé de 85 ans (Archives Historiques du Poitou, tome XXXVI, page 438).
Il eut pour enfants :
  1) François Alexandre, baptisé à Lessac le 6 avril 1728. Il fut tonsuré à Limoges par Monseigneur du Plessis d'Argentré, le 28 juin 1739. Il devint sous-diacre, puis bachelier en Sorbonne (Archives Historiques du Poitou). Il fut inhumé en l'église de Moussac, le 9 mars 1761.
2) Louis Alexandre Joseph, baptisé à Alloue, le 20 mars 1729 (Archives Historiques du Poitou, et Archives de la Vienne E², page 121). Il devint avocat en Parlement, et décéda de la variole, à Asnières, le 14 juin 1754 (M. Bardet).
3) Louis François Benoit, qui fut baptisé à Lessac, le 11 juillet 1730. Il fut inhumé à Saint-Germain sur Vienne, le 5 février 1732.
4) Marie Alexandrine, baptisée à Saint-Germain le 19 juillet 1733. Elle fut inhumée au même lieu le 5 septembre 1734.
5) Jean Alexandre, qui suit.

XIV) LAURENS Jean Alexandre, sieur du Villars, de la Barde et des Roches.
Il fut baptisé à Lessac le 15 février 1735.
Il devint gendarme de la garde du Roi, et fut chevalier de Saint-Louis. Il fut réformé en décembre 1775, avec pension de 210 livres (Bulletin des Antiquaires de l'Ouest 1909, page 602).
Il épousa en premières noces, à Luchapt (Vienne), le 29 avril 1766, Marthe Françoise du Pin de Montbron. Elle fut inhumée en l'église de Moussac, le 14 novembre 1775.
Il épousa alors en secondes noces, le 10 juin 1788, à Queaux (Vienne), Marie Jeanne Henriette de La Lande de Vernon, âgée de 49 ans, fille de Jean-François, et de Marguerite de Tricon. Elle avait été pensionnaire au couvent des Filles de Notre-Dame de Poitiers (Généalogie de la Lande).
Il décéda à Poitiers, le 29 pluviose an II (17 février 1794).
Il avait eu pour enfants de son premier mariage :
  1) Jean Alexandre, baptisé à Moussac le 29 mars 1767.
2) N., qui fut inhumé à Moussac, le 10 janvier 1771. Il était né la veille.
3) Claude François Benoist, né à Moussac, le 20 novembre 1773. Il entra à l'école d'artillerie de Metz en 1786. Il décéda en 1795, sur les bords du Wahal, en Hollande (Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, 1909, page 602).
4) Françoise, qui fut baptisée le 9 septembre 1772, à Moussac. Elle fut inhumée le 12 septembre.
5) François, né à Moussac, le 10 octobre 1775, nommé M. de Villars des Roches.
Il émigra et servit à l'armée des Princes dans la compagnie de Normandie. Ses biens furent confisqués et vendus les 18 et 24 thermidor an II (5 et 11 août 1794). Il décéda à Niort, le 26 janvier 1817.

Branche de Chaumont :
XII) LAURENS Jean, sieur du Masdille, né à Lessac, le 24 juin 1664 (Archives de la Vienne En.253).
Il était dit, en 1713, ci-devant fermier de la seigneurie de Saint-Germain sur Vienne, et greffier de cette juridiction (Archives de la Haute-Vienne B. 319, sénéchaussée du Dorat).
Il épousa, le 14 février 1718, Anne Sudre (Archives de la Vienne, En.253).
De cette union naquirent :
  1) François, qui suit.
2) Philippe, qui était étudiant en 1744 (M. Bardet).
Il épousa, le 8 juillet 1754, à Saint-Germain de Confolens, Marie Baltou, fille de Philippe, docteur en médecine, et de feue Marie Néaulme. Elle décéda le 2 mai 1791, et fut inhumée le lendemain dans le cimetière de Saint-Germain, en présence de François LAURENT, bourgeois.
3) Jean, sieur du Masdille, décédé avant 1744.
4) autre Jean, qui devint jésuite.
5) autre Jean, qui fut religieux cordelier. Il décéda avant 1744.
6) Anne, qui épousa, le 11 juillet 1740, à Saint-Germain de Confolens, Jacques Corderoy, sieur de la Nauze, notaire, et procureur à Availles. Elle fut inhumée le 28 décembre 1746, en l'église de Pressac, âgée de 26 ans.

XIII) LAURENS François, sieur de Chaumont (Abzac), né à Saint-Germain, le 12 novembre 1722.
Il épousa, à Saint-Germain, le 12 juin 1741, Anne Boreau, âgée de 28 ans, fille de feu Jean, sieur de la Garalye, et de feue Madeleine André de La Vergne.
Ils eurent pour enfants :
 

1) François, né le 18 et baptisé le 19 mai 1742, à Saint-Germain de Confolens. Il eut pour marraine Anne LAURENS. Il fut inhumé en la même église, le 24 avril 1746, âgé de 4 ans. Il était décédé la veille.
2) Marie, née et baptisée le 14 avril 1743 à Saint-Germain. Elle eut pour parrain Philippe LAURENS.
Elle épousa à Lessac, le 25 février 1766, Jean Peyrot.
Elle décéda à Lessac, le 2 novembre 1817 (Archives de la Vienne, En. 253).
3) Philippe, né le 13 et baptisé le 17 mai 1744, à Saint-Germain. Il eut pour marraine Jacquette LAURENS.
Il épousa, en 1776, Marie Rempnoulx, fille de Jean, sieur de Bellengerie, et de Marie Rempnoulx du Puy.
Il fut avocat en Parlement (Généalogie Rempnoulx).
4) Robert, né le 25 août 1745, et baptisé le lendemain, à Saint-Germain.
Il fit son testament le Ier novembre 1809, devant Pignier, notaire à Confolens. Il décéda le 19 février 1822.
En 1826, François Peyrot, son neveu, médecin à Confolens, se disait son légataire universel (Archives de la Vienne, En. 253).
5) autre François, né le 31 janvier 1747 et baptisé le Ier février, à Saint-Germain.
6) autre François, né le 25 et baptisé le 26 octobre 1749, à Saint-Germain.
7) Anne, née le Ier juillet 1751, et baptisée le 2, à Saint-Germain.


- Beauchet et Filleau : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
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