de LAMBERTIE |
D'azur
à deux chevrons d'or. Devise : " Fais le bien, advienne que pourra." A Marval, à l'église comme au château,
ces armes sont accompagnées des lettres
qui devaient être les initiales d'une devise.
Ces mêmes armes sont aussi à la voûte de la chapelle de Notre-Dame du Pont, à Saint-Junien. |
La noble et ancienne maison de Lambertye (LAMBERTIE) a donné son
nom à un château considérable dans la commune de Miallet
(Dordogne). Rebâti 3 fois, il a été brûlé
une première fois par les Anglais sous Charles VI (1380-1422), une
seconde fois par l' amiral de Coligny, dans les troubles de la Réforme,
en 1569. Tous les titres renfermés dans ce château y furent consumés. Ces faits sont reconnus par les lettres patentes que le roi Charles IX accorda le 21 mai 1571 à François de LAMBERTIE. En 1591, fut bâti une chapelle, qui existe sans doute encore, dont les voûtes d'ogives étaient timbrées d'écus armoriés, partis de LAMBERTIE, et des familles d'Abzac de Barrière, et de Colonges-Pompadour. Le château était à nouveau quasi-ruiné en 1880. C'est alors qu'il fut racheté par le marquis de Lambertye de Cons la Granville, chef de la branche implantée en Lorraine, au XVIIème siècle. La restauration en fut confié à Jules de Verneilh, et exécutée par des maçons et tailleurs de pierre du pays. Cette maison est connue en Périgord dès 1115. Elle a produit plusieurs branches en Limousin, Angoumois et Poitou. L'une d'elles s'est fixée en Lorraine. |
Première branche : |
- de LAMBERTIE N. - de LAMBERTIE Geoffroy, damoiseau. Il fut témoin, ainsi que Jean de La Marche, à un acte passé à l'abbaye de Dalon, le3 juin 1207. - de LAMBERTIE Bérard, seigneur de LAMBERTIE, chevalier. Il fut témoin pour une reconnaissance à titre de fief, passé dans le comté de Forest, en faveur de noble Goyet, consentie par Guichard, fils de Falcen de Verd, damoiseau, des héritages de Rully, 1285. - de LAMBERTIE Guillaume, damoiseau. Il fut témoin à un accord entre noble Faulcon, sieur Dampuis, et noble Jacob Dampuis, du 15 mai 1303. - de LAMBERTIE Ranulf, damoiseau. Il consentit une vente en faveur de Jean Raully, clerc, pour des rentes situées dans la paroisse de Lastours, en Limousin, le 14 juin 1325 (canton de Nexon - Haute-Vienne). - de LAMBERTIE Hélie, damoiseau. Il vendit à Jean Banely, le jour de la nativité 1396, des rentes situées dans la paroisse de Burgnac (canton d'Aixe - Haute-Vienne). |
I) de LAMBERTIE Pierre, damoiseau,
seigneur de LAMBERTIE, Miallet (Dordogne). Il fut du nombre des 140 écuyers
de la compagnie de Guillaume Le Bouteiller, chevalier, bachelier, dont la
montre fut faite à Saint-Geniès, le 18 juin 1405, destinée
à servir dans les guerres de Guyenne. Il avait épousé Catherine de Farges, fille de Guillaume-Raymond, et d'Allemande de Goutaud. Etant veuve, le Ier décembre 1428, elle fit hommage, comme tutrice de ses enfants, au seigneur de Chabanais. Ils avaient eu pour enfants :
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II) de LAMBERTIE Jean, damoiseau,
seigneur de LAMBERTIE, Miallet, et de Vassous. Il était, le Ier décembre
1428, sous la tutelle de sa mère. Il fit hommage, le 3 décembre
1443, à Jean de Lastours, pour des biens situés dans la juridiction
de Lastours. Le 13 octobre 1445, alias, le 21 octobre, il rendit hommage
à Jean de Vendôme, vidame de Chartres, seigneur de Chabanais,
Confolens, etc... de son repaire de Chadignac, dit des Breffaux, paroisse
de Pressignac. Capitaine au château de la Coussière, il reçut, le 25 octobre 1448, une reconnaissance au nom de Gauthier de Pérusse, seigneur des Cars (alias d'Escars), de La Vauguyon et de la Coussière. Brigandinier à deux chevaux, il comparut aux montres de la noblesse du Périgord en 1451. Le 2 décembre 1457, il transigea avec Raymond de La Marthonie, au sujet d'un procès en la cour de Nontron. Ils se cédèrent mutuellement des droits. Le 31 décembre 1460, Jean et sa femme Jeanne Vigier, rendirent hommage à l'évêque d'Angoulême, par Jacques Goulard, seigneur du Breuil, pour le fief d'Echallat, ainsi que le 11 décembre 1472. Le 26 octobre 1461, il échangea avec Pierre de Maumont, le fief de Montbrun. Le 17 mars 1482, il fit donation à son fils Raymond du lieu de la Ville, paroisse de la Bussière, diocèse de Limoges, près le moulin de LAMBERTIE. Le 22 mars 1483, il rendit hommage à Jean de Montbrun, seigneur de la Forge, Champagnac, etc... de plusieurs villages et de tout ce qu'il tenait en la justice et seigneurie de Montbrun, et fit encore le même hommage le 7 avril suivant. Il fit, le 6 août 1483, foi et hommage à Gauthier de Pérusse, damoiseau, seigneur de La Vauguyon, baron de la Coussière, etc... pour des cens et rentes, etc... qu'il tenait de lui à cause de la seigneurie de La Vauguyon et aussi pour son hôtel noble de LAMBERTIE, qu'il tenait en fief à cause de la baronnie de la Coussière, paroisse de Miallet. Il épousa en 1440, Jeanne Vigier, dame d'Echallat et de Nouhère, fille de Pierre, damoiseau, seigneur de la Mothe, et de Marguerite Guyonnie. Jeanne, étant veuve, rendit hommage pour Echallat, le 18 juillet 1496, à l'évêque d'Angoulême. Elle avait donné procuration à son fils Raymond, bachelier en droit, le 13 novembre 1484, et lui fit donation le 9 avril 1486, de la moitié des terres d'Echallat et de Nouhère. Ils eurent pour enfants :
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III) de LAMBERTIE François,
écuyer, seigneur de LAMBERTIE, d'Echallat, de Nouhère et de
Goussail (Ecuras et Marthon). Il fut l'un des 49 hommes d'armes de la compagnie
de 50 hommes du comte de Laval, dans la montre faite à Lenvolen,
en Basse-Bretagne, le 15 juin 1491, et à Dinan, le 28 mai 1492. Avec son frère Jean, il reçut des reconnaissances féodales à Pressignac, les 18 et 28 septembre 1497. Le 18 septembre 1508, il partagea avec son frère Guyon la succession de leur frère Jean, et lui donna 1000 livres. Le 2 mai 1509, il rendit hommage à Antoine d'Estaing, évêque d'Angoulême, pour sa maison et terres d'Echallat, Asnières, Vaux (Asnières), Saint-Saturnin, Dorgeville, Saint-Cybard d'Yeuse (Saint-Cybardeaux), Saint-Genis. Le 11 juillet 1509, ses terres et biens furent saisis, pour n'avoir pas payé des devoirs, ni rendu son fief par écrit. Le 20 octobre 1516, il donna procuration à son frère Raymond, qui, en son nom, rendit aveu à Alain d'Albret, vicomte de Limoges, de sa maison noble de LAMBERTIE, en Limousin, et de celle de Vassoux. Il avait lui-même rendu hommage au même Alain d'Albret le 11 juillet 1515, de tout ce qu'il tenait de lui à cause des châteaux de Chalus-Cherval, Maumont et Corbefin en Limousin. Il fit son testament au château de LAMBERTIE, le 11 août 1528, demandant à être inhumé devant le grand autel de l'église de Miallet. Il était veuf, et fit des legs à ses enfants puînés et institua Raymond, son fils aîné, son héritier universel. Il était décédé avant le Ier avril 1542, date du mariage de sa fille Marguerite. Il avait épousé, vers 1480, Marguerite de Maumont, fille de Gilles, baron de Saint-Vitte-Cussac, et de Marguerite de Brasdefer (elle est dite aussi fille d'Antoine, seigneur de Maumont et de Saint-Vitte, et de Catherine de Pierre-Buffière). Ils eurent pour enfants :
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IV) de LAMBERTIE Raymond, écuyer,
seigneur de LAMBERTIE, Nouhère, Echallat et Vassoux. Il fut l'héritier
universel de son père, le 11 août 1528. Il reçut quittance de François, son frère puîné, de partie d'une somme qu'il lui devait par son contrat de mariage. Le 30 août 1538, il partagea avec le même François, la succession de leur oncle Guyon. Il assista, le Ier avril 1542, au contrat de mariage de sa soeur Marguerite, et lui constitua une dot de 1530 livres et 100 écus pour ses vêtements. Le 8 juin 1545, avec le sieur de Ribeyreys, il reçut commission de Charles de Coucy, lieutenant général en Guyenne, pour la distribution des étapes pour le passage des gens de guerre dans les villes de Chalus, etc... Le 25 mai 1540, il avait rendu dénombrement au roi de Navarre pour le fief de LAMBERTIE, et il fit hommage, le 15 octobre 1541, au même, pour des biens paroisse d'Abzac et de Savignac, ainsi que le dénombrement de LAMBERTIE, le 21 janvier 1551. Il fut institué héritier universel par son oncle Raymond, ancien curé de Miallet, le 8 octobre 1545. Il transigea, le Ier avril 1551, avec sa soeur Catherine, au sujet du partage des biens de leurs père et mère, et de Guyot et Raymond de LAMBERTIE, leurs oncles. Il transigea aussi, le 26 mars 1557, avec son neveu, François de La Faye, fils d'Agnète, au sujet des mêmes successions. Il fit son testament le 15 janvier 1559, élisant sa sépulture dans l'église de Miallet, au tombeau de ses prédécesseurs, instituant son fils unique, François, son héritier universel et faisant des legs à ses filles. Il avait épousé, par contrat passé le 17 octobre 1530, au château de Romain (canton de Saint-Pardoux - Dordogne), devant Bagh, notaire, Jeanne Hélie de Colonges, fille de Guy, écuyer, seigneur de Romain, etc... et de Jeanne Flamenc. Ils eurent pour enfants :
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V) de LAMBERTIE François,
écuyer, seigneur dudit lieu, Nouhère, Echallat, Vassous, la
Brousse, etc... baron de Montbrun. Il fut l'héritier universel de
son père par le testament du 15 janvier 1559. Sa soeur Françoise,
renonça en sa faveur le 5 mai 1568. Le 5 mai 1565, il obtint des lettres du parlement de Bordeaux pour se faire payer des sommes dues à son père depuis, 10, 20 et 30 ans. Le 15 décembre suivant, il passa un accord avec François de LAMBERTIE, son neveu, au sujet des successions des père et mère de ce dernier, et de son oncle Raymond de LAMBERTIE, curé de Miallet. Le 2 juin 1567, il reçut une lettre de M. d'Aubeterre l'invitant à se rendre à Mareuil et à se porter au secours de Fontenay assiégé par le roi de Navarre. Il était guidon de la compagnie de 50 lances des ordonnances du roi, le 31 juillet 1568. Le 21 mai 1571, il obtint des lettres du roi attestant que les protestants avaient pillé son château de LAMBERTIE et brûlé ses titres. Enseigne de 100 hommes d'armes des ordonnances du roi, il rendit hommage à la vicomté de Limoges, le 24 février 1583, pour LAMBERTIE. Les 16 mai, 27 juillet, et 15 novembre 1585, il acquit d'Henri, roi de Navarre, la châtellenie de Mellet, dite Miallet, avec droit de suzeraineté sur plusieurs villages. Il était qualifié chevalier de l'Ordre du roi, dans une consultation sur le testament de son beau-père, le 27 juillet 1592. Il aurait été nommé par lettres patentes, par Charles IX, du 4 août 1571. Le 2 mars 1597, il vendit la seigneurie de la Valouse avec plusieurs villages. Le 7 décembre 1598, il acquérait, de Louis Stuer de Caussade, baron de Montbrun, la baronnie, terre et seigneurie de Montbrun, paroisse de Dournazac, en Poitou (Haute-Vienne), avec tous ses droits, pour 20000 écus. Il fit son testament le 14 novembre 1607, laissant la moitié du revenu de Montbrun à sa femme. Il institua Gabriel son héritier, et fit des legs à ses autres enfants. Etant capitaine de chevau-légers et lieutenant de la compagnie de 100 hommes du comte d'Escars, il fut tué au service, d'après les lettres d'érection de la terre de Montbrun en comté, du Ier juin 1644. Il avait épousé, par contrat passé au château de la Douze, le 5 juillet 1571, Jeanne d'Abzac de La Douze, fille de Gabriel, écuyer, seigneur de la Douze, etc... chevalier de l'ordre du roi, et d'Anne de Bernard, dame de Vieilleville (alias Antoinette). Le 23 avril 1578, il donna quittance de la dot de sa femme. De cette union naquirent :
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VI) de LAMBERTIE Gabriel, comte
de LAMBERTIE, baron de Montbrun, seigneur de LAMBERTIE, Miallet, Pousol,
Saint-Paul la Roche (Dordogne), Vassous, etc... Il fut institué héritier
universel par son père, en 1607, et reçut plusieurs quittances
de son frère Louis, les 13 février et 6 octobre 1613. Le 24
août 1621, il obtint d'Henri de Bourdeilles, gouverneur du Périgord,
un certificat attestant qu'il avait servi et servait avec bon nombre de
ses amis. Mestre de camp d'un régiment de 12 enseignes de 100 hommes chacune, il fut nommé pour prendre possession des ville, château et citadelle de Sternay, Jumets et Clermont, et commander suivant les articles arrêtés le 26 juin 1632. En 1630, il avait défait un corps de Lorrains. En 1633, il reçut du roi une gratification de 3000 livres. Il fut dangereusement blessé en 1637, commandant à Coblentz. Le 25 octobre 1635, il présenta au sénéchal du Poitou une requête pour être dispensé de l'arrière-ban en raison des services qu'il rendait à Sa Majesté. Mestre de camp de 1632 à 1636, il reçut de nombreuses lettres du roi. En 1637, il était lieutenant du gouverneur de Nancy, jusqu'en 1645, et lieutenant de roi au même gouvernement. Le 18 août 1638, il était conseiller du roi et fit une cession à son fils François. En juin 1644, en considération de ses services, il reçut des lettres patentes du roi érigeant la terre de LAMBERTIE en comté. Il fut nommé maréchal de camp par brevet du roi du 23 juillet 1650. Le 15 janvier 1646, le cardinal Masarin lui écrivait qu'il avait bien mérité le repos et que le roi nommait son fils à son régiment et à sa lieutenance de roi à Nancy. Il avait épousé, par contrat passé au château de la Forest, en Poitou, le 3 février 1605, étant mineur autorisé par son père, devant Regnaud et Pinguet, notaires, Isabeau de Rochechouart, fille de feu Louis, vicomte de Rochechouart, chevalier de l'ordre du roi, et de Madeleine de Bouillé. Ils eurent pour enfants :
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VII) de LAMBERTIE François,
chevalier, vicomte de LAMBERTIE, baron de Montbrun, seigneur de Miallet,
Pensol, Saint-Paul La Roche, Eschillais (Charente-Maritime), etc... héritier
principal de ses père et mère. Il transigea en cette qualité,
le 5 mai 1639, avec son frère puîné, sur le point de
se marier en Lorraine, et à qui sa légitime fut fixer à
12000 livres. Il transigea à nouveau avec lui, le 3 avril 1658, au sujet de la succession de leurs parents. Il fut aussi héritier de son oncle Georges, seigneur de Saint-Paul, par son testament du 14 mars 1657. Il fut capitaine, puis colonel du régiment de LAMBERTIE. Il épousa en premières noces, par contrat du 29 novembre 1623, passé à Niort, Jeanne de Nossay, fille de François, chevalier, seigneur de Thorigné, et de Françoise Laurens. Il transigea le 22 septembre avec François de Nossay, son beau-père, pour la reddition de la dot de sa femme. Elle était décédée avant le 15 février 1628. Il épousa ensuite en secondes noces, par contrat passé au château de la Tranchade, devant Jolly, notaire à Angoulême, le 23 novembre 1633, alias 17 juillet 1633, Aymerie de Nesmond, fille de François, chevalier, seigneur de la Tranchade, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et de feue Jeanne de Volvire. Elle eut en dot 50000 livres. François décéda, âgé de 51 ans, et fut inhumé le 13 juin 1658, dans le choeur de l'église de Miallet. Sa veuve fit son testament le Ier juillet 1640, demandant à être inhumée dans la même église, aux côtés de son mari. Demeurant au château de Saint-Victurnien, en Poitou, elle reçut en 1668, cession devant Jeheu, notaire à Angoulême, d'une créance de 1000 livres qu'elle devait, avec ses cohéritiers de feu François de Nesmond, écuyer, seigneur de Girac, chanoine de la cathédrale d'Angoulême. Elle fit à ses petites-filles, enfants de Jean-François, une donation qui fut insinuée le 13 novembre 1679, et elle fut inhumée le 20 novembre suivant, âgée de 72 ans. François et Aymerie eurent pour enfants :
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VIII) de LAMBERTIE Jean-François,
chevalier, vicomte de LAMBERTIE, baron de Montbrun. Il reçut une renonciation de sa soeur Anne-Marie, le 6 janvier 1658. Il fut maintenu noble par M. Pelot, intendant de Guyenne, en janvier 1667. Il épousa par contrat du Ier octobre 1654, alias 18 décembre, passé au château des Bernardières, paroisse de Champeau en Périgord, devant Dubasset, notaire à Champeau, Marie d'Aydie, fille d'Armand, chevalier, seigneur des Bernardières, et de feue Charlotte de Belcier. Par ce contrat, Marie de Nesmond, veuve de Louis de Belcier, chevalier, baron de Cozes, remariée avec Jean de Rochechouart, donna à la future, sa petite-fille, la moitié de tous ses biens. Jean-François décéda le 7 mai 1667, au château de Saint-Victurnien (Haute-Vienne), et fut inhumé le 8, en la chapelle de LAMBERTIE, paroisse de Miallet. Le 3 août 1709, Marie d'Aydie faisait saisir le fief de Balangeas, et, en 1710-1711, était en procès avec le collège de Limoges, au sujet de l'exercice des droits de banalité dans les dépendances du prieuré d'Allaux. Le 12 mars 1710, elle fit assigner plusieurs particuliers pour lui rendre hommage à cause du comté de LAMBERTIE et de la baronnie de Montbrun. Elle fut inhumée le 10 février 1712, à Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris. De leur union sont nés :
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Branche de MENET : |
IV) de LAMBERTIE François,
écuyer, seigneur de Menet (Montbron), et du Couraud (Salles de Segonzac).
Il fut nommé légataire de son père, par son testament
du 11 août 1528 et substitué à son frère aîné,
Raymond. Le 30 août 1538, il partagea avec celui-ci les biens de feu Guyon de LAMBERTIE, seigneur de Vassous, leur oncle. Le 8 octobre 1545, il fut légataire de son oncle Raymond de LAMBERTIE. Le 25 avril 1544, il rendit aveu à Anne de Montmorency, connétable de France, pour sa maison noble de Menet, relevant de la baronnie de Montbron. Il serait allé à Malte avec 300 autres gentilhommes, comme enseigne d'une compagnie de 50 arquebusiers, dont le capitaine était le sieur de la Rivière (Rivière ?). Ils y seraient restés 3 mois, puis seraient allés à Rome et à Milan. Il fit son testament le 8 juillet 1568, devant Dupont, notaire, élisant sa sépulture en l'église Saint-Maurice de Montbron, laissant l'usufruit de ses biens à sa femme, instituant son fils Raymond son héritier universel, et faisant des legs à ses autres enfants. Il avait épousé, par contrat passé au lieu noble de Menet, le 17 décembre 1530, alias 10 février 1535, Jeanne de La Faye, fille de Jean, écuyer, seigneur de Menet et du Couraud, et de Jeanne Giraud, devant Thibaud et Duchien, notaires de LAMBERTIE. Le 15 novembre 1546, il est dit époux de Jeanne Giraud (ce qui est une erreur), et fit hommage à la baronnie de Montbazon de ce qu'il tenait dans la juridiction de Varagne. Le 17 octobre 1542, après procès, il partagea la seigneurie du Couraud et la maison de Cognac, provenant de la succession de Jean de La Faye et de Jeanne de La Faye, oncle et tante de sa femme, devant Maquelilan, notaire à Angoulême. Il était décédé avant le 3 décembre 1576, date à laquelle sa veuve rendait hommage à Gaston de La Rochefoucauld, pour le maine des Couraux. Ils avaient eu pour enfants :
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V) de LAMBERTIE Raymond, chevalier,
seigneur de Menet, du Couraud et de Chapt. Il fut archer de la compagnie du prince de Navarre, et fit montre à Limoges le 31 janvier 1559, puis à Libourne en 1560, à Bergerac le 8 mai 1560, à Châtellerault le 12 novembre suivant, à Brantôme le 7 mai 1563 et à Villeneuve d'Agenais le 19 juillet de la même année. Le 20 novembre 1567, il était du nombre des hommes d'armes nouveaux à la montre de la compagnie de M. de Lavauguyon, au faubourg Saint-Germain. Le 12 mai 1569, en cette qualité, il obtint des lettres de sauvegarde pour ses possessions dépendant de la seigneurie de Menet. Le 4 janvier 1574, il reçut des lettres de M. de Lavauguyon lui demandant de le rejoindre en armes à Montbron, mais le 27, il fut porté absent et cassé à la montre faite à Civray. Les 6 et 27 février 1574, il reçut de M. de Ruffec le commandement de la ville de Montbron. Il avait été institué héritier universel par le testament de son père du 8 juillet 1568, et partagea avec son frère Jean et ses soeurs Jeanne et Marie, le 18 novembre 1578, la succession de leur père et de leur aïeule Jeanne Giraud, et celle à venir de leur mère. Le 5 octobre 1579, il fit un accord avec Jean, son frère puîné. Il fit un nouveau partage avec ses frères et soeurs, à Menet, le 29 septembre 1588. Il épousa en premières noces, par contrat du 30 septembre 1574, passé au château de la Marthonie, Louise de La Marthonie, fille de défunt Geoffroy, chevalier de l'ordre du roi, et de Marguerite de Mareuil. Par ce contrat, Gaston, frère de la future, s'engageait à lui faire payer 5000 livres. Le 23 novembre 1583, Raymond fit donation à Henri de La Marthonie, son beau-frère, conseiller et aumônier du roi et de la reine, mère du roi, du tiers de ses biens meubles et immeubles. Il épousa ensuite en secondes noces, par contrat du 8 novembre 1594, passé au château de la Terne, Madeleine de Céris, fille de défunt Alain, seigneur de la Mothe, Saint-Claud, Châteaumorand et Montaumar, et de Jeanne Bouchard (alias Bonnin, dite Bonnichault). Il fit son testament à Menet le 25 octobre 1598, demandant à être inhumé dans la chapelle Saint-Yves de Montbron, et laissant le soin de sa sépulture à sa femme. Il instituait héritier universel son fils François, et faisait un legs à sa fille Françoise, issue du Ier mariage. Il fut maintenu noble à Angoulême, le 20 décembre 1588. Raymond était décédé avant le 20 mai 1616, date du mariage de son fils François, auquel assistait sa veuve. Il eut pour enfants de son premier mariage :
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VI) de LAMBERTIE François,
écuyer, seigneur de Menet, du Couraud, de Pery, de Chapt, du Bois,
Germanas (Ecuras). Il fut institué héritier universel de son père par son testament de 1598, et mis sous la garde noble de Madeleine de Céris, sa mère. Il fit son testament, à cause des guerres, le 12 décembre 1615, en faveur de Suzanne de Céris. Le 29 novembre 1635, il commandait une compagnie du régiment de M. de LAMBERTIE, mestre de camp en garnison à Nancy, dont il avait reçu commission du 27 juin 1634. Le 22 avril 1632, il avait promis à Jean Deprahec, archer de la compagnie du vice-sénéchal, de l'acquitter envers Marguerite de Rippes, dame de Fayolle, de la somme de 3000 livres, pour être lui-même déchargé de pareille somme qu'il devait au dit Deprahec (Martin, notaire à Angoulême). Le 15 janvier 1638, devant le même notaire, il cédait, moyennant 3000 livres, à François du Vignaud, tous les droits ayant appartenu à feue Catherine du Vignaud, sa femme, en la seigneurie de Fayolle. Le 7 mai 1632, toujours devant Martin, il donnait quittance à François du Vignaud, seigneur de Fayolle, de la somme de 600 livres 4 sous, en déduction de celle de 3922 livres 4 sous que lui devait le dit sieur de Fayolles. Cette somme de 600 livres 4 sous, devait être employée au rachat et rançon de Gabriel de LAMBERTIE, écuyer, son fils, capitaine au régiment de LAMBERTIE, prisonnier à Brissac, en Allemagne. Le 10 mai 1647, il rendit hommage de la seigneurie de Girac, paroisse de Saint-Michel en Angoumois. Il épousa en premières noces, par contrat passé à Angoulême, devant Valet, notaire, le 20 mai 1616, Catherine du Vignaud, fille de feue Guillaume, écuyer, seigneur de Vitrac, et de Marguerite de Rippes. Elle eut en dot 30000 livres et fit son testament le 20 mai 1633 à Angoulême, nommant son mari exécuteur testamentaire, et élisant sa sépulture dans celle des seigneurs de Menet. Il épousa ensuite en secondes noces, par contrat du 30 janvier 1634, passé devant Durousseau, notaire en Angoumois, Marquise, alias Marguerite de Roffignac, fille de Gabriel, chevalier, seigneur de Saunat, Cros et Balledent, lieutenant d'une compagnie de chevau-légers, et de feue Renée Lesvesque. (*) Elle décéda le 26 août 1651. Il fit un second testament le 7 juillet 1648, au bourg de Bussière-Badil (Dordogne), châtellenie de Varaigne, en Périgord, élisant sa sépulture en l'église Saint-Maurice de Montbron, instituant son héritier universel Jean, son fils aîné du premier mariage, et faisant des legs à ses enfants des deux mariages. (*) Il décéda le 5 octobre 1650. (En marge de l'acte de décès étaient écrites ces lignes : "délivré au sieur de Menet le 4 décembre 1685". Il eut pour enfants de son premier mariage :
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VII) de LAMBERTIE Jean,
écuyer, seigneur de Menet, du Bois, de Chapt et Germanas. Il fut institué héritier universel par le testament de son père, du 7 juillet 1648. Le 8 décembre 1651, il reçut de Louis XIII, des lettres patentes l'autorisant à remettre sur pied le régiment d'infanterie qu'il commandait et à le porter à 12 enseignes de 100 hommes chacune. (*) Il fut parrain le 2 août 1654, (la marraine était Catherine de Devezeau), de Catherine du Rousseau, file de Françoise, seigneur de Sainte-Catherine et du Mas, et de Marie-Anne Jacquette de Roffignac. Il transigea le 3 mai 1622, avec François de Brie, chevalier, seigneur de Boisfranc, et Marie de LAMBERTIE, sa soeur et son beau-frère. Il fut maintenu noble, avec son frère Gabriel, les 9 et 22 mars 1667, à Limoges. En juin 1676, il transigea avec Laurent Béchade, sieur du Plantier, au sujet de poursuites qu'il avait intentées contre le dit Béchade. Il avait épousé, par contrat du 12 février 1654, passé par Albert, notaire, Marguerite de La Faye, fille de Jean-Pierre, écuyer, seigneur de la Martinie, et d'Isabeau de LAMBERTIE. La veille, une sentence de l'officialité de Périgueux portait entérinement d'une bulle du pape, des nones d'avril 1653, pour la dispense du 4ème degré d'affinité entre les époux. Il fut inhumé, âgé de 43 ans, le 3 février 1679, en l'église Saint-Maurice de Montbron. ((*) Marguerite de La Faye décéda le Ier novembre 1670, au lieu noble de Menet, âgée de 30 ans environs). Ils eurent pour enfants :
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VIII) de LAMBERTIE Jean-François,
chevalier, seigneur de Menet, Chapt, Pery, etc... (*) Il fut baptisé le 6 janvier 1661, et eut pour parrain Jean-Fraçois de LAMBERTIE, seigneur comte du dit lieu de LAMBERTIE, et pour marraine demoiselle Angélique de Massacré. Ont signé sur cet acte : Rostignat, la Veue, Puiffaut Chambon, Gabriel de LAMBERTIE, Lagrange, Clément. En marge de l'acte est écrit : délivré le 14 mai 1686 au sieur de Menet. Il fut reçu le 24 octobre 1683, lieutenant au régiment de Navarre, et le Ier février 1685, dans le régiment de Condé. Il reçut le brevet d'aide-major dans le même régiment, et le 19 octobre 1690, une commission pour y prendre rang de capitaine. Il reçut le Ier mai 1701, des lettres du roi lui donnant commandement d'une compagnie dans le régiment de Tessé, et le 26 août 1706, un certificat du maréchal de Montrevel, attestant qu'il était commissaire de la noblesse d'Angoumois. Il épousa, par contrat du Ier mars 1683, passé devant Montazeau, notaire, Marie de La Croix, fille de feu Jean, chevalier, seigneur de la Fenêtre, et d'Angélique de Massacré. Il décéda le 19 avril 1728, âgé de 75 ans. De leur union naquirent :
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IX) de LAMBERTIE Jean-Louis, chevalier,
seigneur de Menet, la Fenestre (Saint-Sornin), Pery, etc... Il fut nommé, le Ier mars 1701, à une compagnie du régiment de Tessé, sous-lieutenant le Ier mars 1703, et lieutenant le 13 mai suivant. Le 26 décembre 1726, il acquit la terre de Roussines, pour 65000 livres. Il épousa, par contrat passé à Piaugeat, (alias Piaujac au XVIIème siècle - précision apportée par Monsieur B. Platevoet), paroisse de Millac de Nontron (Dordogne), le 4 mars 1717, Ysabeau de Vidal, fille d'Antoine, écuyer, seigneur de Piaugeat (dit Monsieur de Piaujac), et de feue Suzanne Roux. Le 16 février 1728, avec sa femme, il constitua, au profit d'Emery Hastelet, chevalier, seigneur de Puyjoubert, 750 livres de rente volante, amortissable à la volonté du preneur, en argent sonnant seulement, au capital de 1500 livres. Il transigea, le 14 février 1748, toujours conjointement avec sa femme, et par l'intermédiaire de Jean de LAMBERTIE, écuyer, seigneur des Brousses, avec Louis Raymond, chevalier, seigneur de Sainte-Colombe, au sujet de la succession de Marie Jay, veuve de François de La Croix, chevalier, seigneur de la Fenestre, tante du dit sieur des Brousses. Ysabeau de Vidal était décédée avant le 22 juin 1757, date du mariage de son fils Pierre, auquel assistait Jean-Louis. Ils eurent pour enfants :
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X) de LAMBERTIE Pierre, chevalier,
seigneur de Menet, Pery, la Fenestre, etc... Il fut baptisé dans l'église de Montbron, le 20 janvier 1720. Il était qualifié comte de LAMBERTIE, le 5 juillet 1760. Le 9 janvier 1761, comme héritier d'Ysabeau de Vidal, sa mère, il reçut cession, par Guy Debets, sieur du Châtelard, devant Jeheu, notaire à Angoulême, d'une créance de 847 livres en capital, due par feu Jean de LAMBERTIE, son père, en qualité d'héritier de feu Jean-François de LAMBERTIE et de Marie de La Croix. Il épousa, par contrat passé à Puycheny (Champeaux - Dordogne), devant Boyer, notaire, le 22 juin 1757, Marguerite-Françoise de Fayolle, fille d'Alain-Thibaud, chevalier, marquis de Fayolle, seigneur du Mas Poitevin, etc... et de Françoise de Bury. Elle eut 30000 livres de dot. Ils eurent pour enfants :
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XI) de LAMBERTIE Alain-Thibaud,
comte de LAMBERTIE. Il fut baptisé le 5 juillet 1760 en l'église
de Montbron. Il fut reçu page du duc d'Orléans sur preuves faites par de La Cour, généalogiste du duc, suivant des lettres de réception du 4 décembre 1773. Il fut nommé sous-lieutenant au régiment de Chartres-Dragons le 27 mai 1777. Il émigra le 2 juin 1792. Il avait épousé Marguerite de Ribeyreys, fille de Jean-Baptiste, et de Marie-Françoise de La Cropte de Saint-Abre. Il fut nommé chevalier de Saint-Louis, en 1816. De son union avec Marguerite naquirent :
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XII) de LAMBERTIE Pierre-Edouard,
comte, puis marquis de LAMBERTIE. Il naquit le 7 octobre 1807, au château
de Menet. Il épousa, à Vineuil (Loir et Cher), le 16 juin 1835, Marie-Adrienne de Belot, fille de Jean-Louis, ancien officier au régiment d'Aquitaine, et d'Anne-Louise de Barville. Il décéda au château de Menet, le 2 décembre 1889, et sa veuve, le 23 octobre 1905, âgée de 95 ans, au même lieu. Ils eurent pour enfants :
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XIII) de LAMBERTIE Louis-Raymond,
comte, puis marquis de LAMBERTIE. Il naquit au château de Vineuil,
le 20 mars 1836. Il épousa au château de Chabrun (Saint-Adjutory),
le 18 février 1868, Sophie-Angélique Roux de Reilhac, fille
d'Alcide-Geoffroy et d'Anne Delage de Luget. De leur union naquirent :
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XIV) de LAMBERTIE Joseph-Marie-Thibault-Roger,
né à Menet le 14 septembre 1870. Il épousa à Montbron, le 21, alias, 28 avril 1896, sa cousine germaine Marguerite-Marie-Valentine de Roffignac, fille de Reynold et d'Elisabeth-Louise de LAMBERTIE. Ils eurent pour enfants :
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Branche de BOIREAU et de La ROUSSERIE : |
V) de LAMBERTIE Jean, écuyer, seigneur de Boireau
et de la Rousserie, nommé en 1568 dans le testament de son
père. Il était, le 20 juillet 1569, archer de la compagnie de 50 lances de M. de Sansac. Il partagea avec son frère Raymond, en 1578, et en 1588. Il fut encore nommé dans le testament de son frère en 1598. Il épousa par contrat du 6 septembre 1599, Jeanne de Toscane, fille d'Hélie, sieur de la Perelle, et de Françoise Paulte, dont il n'eut pas d'enfant. On trouve cependant plus tard, les LAMBERTIE sieurs du Boireau et de la Rousserie. Jean eut trois fils naturels qui furent légitimés le 18 juin 1606 :
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VI) de LAMBERTIE Nadaud. Il épousa Anne Faurie, fille de Jean, et de Marie du Plas. De cette union naquit : |
VII) de LAMBERTIE Pierre, sieur de Boireau. Il épousa le 7 février 1645 Marguerite Blanchard, fille de Jacques, écuyer, seigeur es Forges, et de Philippe de Plas. Ils eurent pour enfant : |
VIII) de LAMBERTIE Léonard, sieur du Fraisse. Il épousa le 30 août 1679, Marguerite Millet, fille de Léonard, sieur du Claud, et de Maurice Pradignat. Est-ce lui qui décéda le 14 février 1713 (qualifié alors de sieur de Lage et de Rouzède). Il était âgé de 65 ans, et fut inhumé le lendemain dans l'église de Rouzède. Témoins : Guerry Hiérôme, sieur du Roulle, qui signe; et Guerry Jacques, sieur de la Cosse, qui signe. (Notes AGC envoyée par Mr. Antoine DORCIER). De son union avec Marguerite naquirent au moins :
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IX) de LAMBERTIE Jacques, seigneur de la Roussière. Il épousa Léonarde Beinaud, fille de François, seigneur de Fontmerle, et de Marguerite Maffraud. De cette union naquit au moins : |
X) de LAMBERTIE Léonard, seigneur de Lage. Il épousa le 17 octobre 1758, N. Marvaud, fille de Pierre, écuyer, seigneur de Beisse, et de feue Elisabeth Blanchard. |
Branche de PRUN : |
V) de LAMBERTIE Jean, seigneur de
Prun (Marval - Haute-Vienne), des Roberts (Marval), Salles, Milhaguet (Haute-Vienne),
Lespinasse (Marval), Lartimache (La Chapelle-Montbrandeix - Haute-Vienne). Il fut archer de la compagnie de 50 lances des ordonnances du roi sous la charge de M. de Sansac, dont des montres furent faite le 20 juillet 1569, à Guéret, le 29 avril 1572 à Charroux, et le 19 février 1573 au camp de La Rochelle. Il aurait pris part à la prise de Périgueux en 1575, par les protestants, mais les LAMBERTIE furent toujours catholiques, et dans le bulletin de la société historique du Périgord, (année 1880, page 304), l'abbé Lecler démontre que le capitaine protestant LAMBERTIE, se nommait Jean Carentelle, seigneur du repaire noble de LAMBERTIE en Agenais. Le 22 juin 1578, il donna une quittance à son frère Raymond, de 3000 livres, pour la succession de ses père et mère, et passa un accord avec le même Raymond, le 5 octobre 1578. Il comparut comme homme d'armes de la compagnie de 30 hommes de Jean d'Escard, seigneur de La Vauguyon, à la montre passée à Beaulieu, paroisse de Buc, au comté de Dreux, le 17 août 1585. Le 25 décembre 1585, il obtint du duc de Mayenne des lettres de sauvegarde pour sa maison noble et paroisse de Marval, et pour les métairies et villages de Montbrandeix, comme étant bon catholique et affectionné à Sa Majesté. Il transigea sur partage avec ses frères et soeurs, le 29 septembre 1588, et, le 18 janvier 1595, il donna quittance à son frère Raymond. Le 19 décembre 1598, il fut maintenu en sa noblesse par sentence des commissaires pour le régalement des tailles de la généralité de Poitiers. Le 19 avril 1605, il prit possession des droits de haute justice de Marval et Milhaguet, et le 19 août suivant obtenait du roi un ordre pour contraindre ses vassaux à s'acquitter de leurs droits envers lui. Il avait épousé, par contrat du 21 novembre 1577, Catherine de Montfreboeuf, fille de feu François, écuyer, seigneur de Prung, et de Marguerite Despous. Cet acte fut confirmé le 30 juin 1578. Elle était décédée avant le 20, et 28 décembre 1626, date de deux partages entre leurs enfants. Jean fit un autre partage le 13 janvier 1627, par lequel il se réservait ses armes, et 20000 livres. Il vivait encore le 19 janvier 1630, date du mariage de son fils Gabriel. Jean et Catherine eurent pour enfants :
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VI) de LAMBERTIE Jean, écuyer,
seigneur de Prun, Lartimache, Marval. Il fut baptisé le Ier novembre
1589. Il fut partagé par son père avec ses frères le 30 mai 1611. Il devint capitaine au régiment de Saintonge en 1634. Il partagea avec ses frères le 20 novembre 1626. Il y eut un accord sur ce partage le 28, avec son père et ses frères, au sujet de la succession de sa mère, et celle de son frère aîné, Léonard. Avec ses frères, il transigea le 13 janvier 1627, avec sa soeur Henriette et Jean de Maumont, son beau-frère. Le 8 juillet 1634, il obtint une sentence des élus de Poitiers confirmant sa noblesse. Il était décédé avant le 21 avril 1659, date à laquelle sa veuve transigeait avec ses enfants, à Marval, devant Gorrivaud, notaire. Il avait épousé, par contrat du 7 janvier 1624, passé au château de Masnadaud, devant Fournier, notaire, Jeanne Coustin, demoiselle de Payrignac, fille de feu Jean, écuyer, seigneur de Masnadaud, et de Françoise de Jussac, après avoir obtenu une bulle du pape portant dispense de parenté, des calendes d'octobre 1624. François Coustin, frère de la future, lui constitua en dot 12000 livres. Ils eurent pour enfants :
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VII) de LAMBERTIE Léonard,
chevalier, seigneur de Prun, Lespinassie, la Chapelle Saint-Robert, Souffrignac,
Marval. Il eut un procès avec sa soeur Anne , et le présidial de Bordeaux, par sentence du 12 mai 1661, fixa les droits d'Anne à 10000 livres. Le 6 décembre 1663, il acquitta un legs fait par son frère Charles à la cure de Marval. Il fut déchargé de l'assignation des commissaires par M. Colbert, intendant du Poitou, le 28 mars 1665, et maintenu en sa noblesse en janvier 1667. Il fut capitaine commandant une compagnie dans le régiment de Navarre, et reçut du roi, le 24 octobre 1683, ordre de recevoir le chevalier de LAMBERTIE, son fils (Léonard), comme lieutenant de sa compagnie. Il épousa, par contrat passé au château de la Chapelle Saint-Robert, le 22 juillet 1648, devant Trudaine et Petitpré, notaires, Marie de Fontlebon, fille de feu Charles, chevalier, seigneur de la Chapelle Saint-Robert, et de Marie Moreau. Elle lui apporta la seigneurie de la Chapelle Saint-Robert. Elle testa le 12 décembre 1683, devant Chalard et Saint-Freau. Léonard était décédé avant le mariage de sa fille Anne, le 19 janvier 1693. Ils eurent pour enfants :
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VIII) de LAMBERTIE Jacques, chevalier,
seigneur de Marval, Prun, la Chapelle Saint-Robert, Souffrignac, Fonpastour,
etc... Il fut nommé capitaine au régiment de Tulle à
la place de Léonard, son frère, par commission du 29 avril
1690, puis major au même régiment par commission du 16 avril
1696. Le Ier juillet 1699, étant capitaine au régiment de Nettancourt, il passa, à Angoulême, un accord avec sa belle-soeur, Marie-Rose Boisson, à l'occasion de son douaire. Elle lui abandonna tous ses droits moyennant 19800 livres. le 27 mars 1702, en qualité d'héritier de Jean, son frère, il passa un accord avec la prieure du monastère de Saint-Pardoux La Rivière. Il reçut de M. de Maurepas, datée de Versailles, le 9 novembre 1741, une lettre par laquelle le ministre le remerciait de son offre de fondre de ce jour à août de l'année suivante 150 canons de 8, pour le port de Rochefort, mais que des engagements antérieurs l'empêchaient de l'accepter. Il épousa, par contrat passé à Bordeaux, le 21 septembre 1702, Marie-Françoise de La Rochefoucauld, dame de Fonpastour, fille de feu Charles-Casimir, chevalier, seigneur dudit lieu, et de Marie-Françoise Mazières. Le 26 mai 1718, elle partagea avec sa soeur Elisabeth les biens de leurs parents et de leur soeur Angélique, décédée. Le 10 mars 1720, avec son mari, elle vendit la seigneurie de Chey, en Aunis, provenant de ce partage. Le 23 octobre 1729, ils constituaient au profit de Marie Thévet, veuve de François Dussieux, sieur de la Morandie, une rente volante de 201 livres 5 sous, devant Jeheu, notaire à Angoulême. Le 3 novembre 1729, devant Caillaud, notaire à Angoulême, ils cédaient à Marie Thévet, une somme de 9692 livres 10 sous à prendre sur celle de 16000 rétrocédée aux sieurs de dame de Marval, par Anne de LAMBERTIE, veuve de Pierre de Rocquart, qui avait été payé de cette somme sur le prix de la vente faite par les dits sieur et dame, de leur terre et seigneurie de Fonpastour, en Aunis, à Jacques Boutet, par contrat du 4 novembre 1727, reçu par Lavallade, notaire. Enfin, le 9 mars 1731, ils souscrivaient une obligation de 6000 livres au profit de Suzanne-Esther Musseau, veuve de Michel Musseau, marchand, bourgeois d'Angoulême, devant Jeheu, notaire. En 1731, ils étaient en procès contre François de Polignac, écuyer, époux de feue Charlotte de La Rochefoucauld, soeur de Marie-Françoise, qui en était seule et unique héritière. En 1734, ils avaient fait saisir les biens de la défunte et François de Polignac faisait opposition à cette saisie. Jacques était veuf lors du second mariage de son fils Jean, le 12 juin 1747, et était décédé avant le 25 septembre 1764, date d'une procuration du même Jean. De son union avec Marie-Françoise, il eut pour enfants :
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IX) de LAMBERTIE Jean, chevalier,
seigneur en partie de Marval, la Chapelle Saint-Robert, le Cluseau, Quainsaines,
Châteauvieux, etc... Il fut nommé lieutenant en second dans le régiment d'infanterie de Poitou, par lettre du 15 janvier 1726, puis capitaine au même régiment, et chevalier de Saint-Louis. Il naquit le 17 avril et fut baptisé à Marval le 12 août 1706. Demeurant à Montluçon, il passa le 25 septembre 1764, à Montbron, une procuration en son nom et en celui de son frère Pierre, pour transiger avec les créanciers de leurs père et mère. Il épousa en premières noces, par contrat du 16 octobre 1740, passé par Paterel, notaire à Ampilly les Bordes (Ainay le Duc - Allier), Françoise de Lestrade, fille de Jacques, chevalier, baron d'Arcelot, seigneur de la Cousse, etc... et d'Elisabeth de Poussy, dont il n'eut pas d'enfant. Il épousa ensuite en secondes noces, par contrat du 12 juin 1747, passé à Montluçon devant Raby, notaire, Elisabeth-Aimée Alamargot de Fontbouillant, fille de Gilbert-Olive, chevalier, seigneur de Quainsaines, Châteauvieux, etc... et de Madeleine Tissandier. Il était décédé avant le 20 septembre 1770. Sa femme semble vivante à cette époque, mais était décédée avant le 17 novembre 1772. Ils eurent pour enfants :
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X) de LAMBERTIE Pierre-Michel, comte
de LAMBERTIE, seigneur du Cluseau. Il fut baptisé à Montluçon,
le 22 avril 1740. Il fut ainsi que ses frères, le 19 novembre 1772, sous l'autorité de Jean-Joseph de Rochedragon, baron de Mirabeau. Le 10 septembre 1773, il était capitaine au régiment de Custine Dragons. Il fut invité aux soirées de la Dauphine, et autorisé à porter l'habit d'équipage. Capitaine réformé au régiment de dragons de l'Ecurie, il fut nommé mestre de camp le 27 janvier 1782, puis lieutenant en second du régiment Royal Marine Infanterie, avec rang du 13 avril 1780. Il fut chevalier de Saint-Louis en 1780, et mestre de camp au régiment de Normandie. Il aurait été général. Il mourut le 13 février 1831. Il avait épousé, le 8 mai 1808, Henriette-Jeanne-Robertine de Saint-Chamans, fille de Joseph-Louis, chevalier, vicomte de Saint-Chamans, baron du Peschier, et de Célestine-Augustine-Françoise Pinel du Manoir. Elle décéda le Ier août 1856, âgée de 73 ans. Ils eurent pour enfants :
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XI) de LAMBERTIE Emmanuel-Auguste,
comte de LAMBERTIE. Il naquit le 3 février 1806, et fut page des
rois Louis XVIII et Charles X. Ancien officier de cavalerie, il épousa le 30 août 1831, Elisabeth-Françoise-Eugénie Magnard-Duvernay. Il décéda au château du Cluseau (Estivailles - Allier), le 3 janvier 1888, âgé de 82 ans. Il avait eu pour enfants :
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XII) de LAMBERTIE Léonce-Michel-Robert,
comte de LAMBERTIE. Il naquit au Cluseau le 9 octobre 1834. Il a été reçu à Saint-Cyr en novembre 1854. Il fut sous-lieutenant au 7ème lanciers le Ier octobre 1856, puis lieutenant démissionnaire en 1866, et commandant des mobiles de l'Allier en 1870-1871. Il épousa en premières noces, le 17 octobre 1864, Alix-Elisa-Gabrielle de Broc, fille de Sosthène-Gonzague, comte de Broc, et de Marie-Georgina-Caroline Chevalier de Caunant. Elle décéda au Cluseau le 9 décembre 1870. Il épousa ensuite en secondes noces, à Paris, le 10 août 1875, Gabrielle-Cécile Durrach, fille de Charles-Félix, ingénieur des Ponts et Chaussées, et de Marie-Aurélie Pigeon de Saint-Pair. Elle décéda au Cluseau en septembre 1914. Il eut de son premier mariage :
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XIII) de LAMBERTIE Pierre-Emmanuel-Joseph-Louis,
vicomte de LAMBERTIE, né au château de Nanteuil (Huisseau sur
Corson - Loir et Cher), le 25 août 1867. Il épousa en l'église de Saint-Augustin, à Paris, le 30 juin et 2 juillet 1892, Denise-Louise-Marie de Bonnault-Saudre, fille de feu François-Antoine, et de Marie-Julie de Buus d'Hollebecque. Ils eurent :
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Branche du BOUCHET : |
VI) de LAMBERTIE Gabriel, écuyer,
seigneur du Bouchet, Lartimache (la Chappele-Montbrandeix), Salles, Doumailhat,
les Brousses, Fougerat, etc... Il naquit le 19 juillet 1596. Il n'était pas au partage de ses frères, le 30 mai 1611. Le 20 août 1621, il reçut commission de capitaine de 100 hommes du régiment d'infanterie de Bourdeilles. Il partagea, à Marval, le 20 novembre 1626 avec ses frères, puis le 28, il passa un accord avec eux et son père à l'occasion de la succession de sa mère. Il reçut divers domaines et un don de 1000 pistoles de son frère, seigneur de Lespinassie. Le 13 janvier 1627, il transigea avec sa soeur Henriette et Jean de Maumont, son beau-frère. Le 4 mai 1628, en Allemagne, il fut lieutenant au régiment de cuirassiers de M. de Gouffier, et il obtint un congé, signé du marquis de Boissy, pour rentrer en France. Le 23 juiller suivant, il reçut ordre de M. de Boissy de partir avec sa cornette, sa troupe et son bagage, pour se rendre à Guisen (?). En 1632, il était capitaine dans le régiment de LAMBERTIE, en garnison à Stenay, et, le 23 avril 1634, demeurant au lieu noble de Lartimache, il fit un accord avec Jean de Montfreboeuf, écuyer, seigneur de la Nadalie, et Madeleine Chasteignier, son épouse. Capitaine de 100 hommes au régiment de Pons, il fut tué au service du roi, le 16 mai 1636. Son corps fut ramené en Limousin et inhumé à Montbrandeix. Sa veuve fit faire un inventaire le 18 août suivant. Il avait épousé, par contrat passé au château de Champniers, en Périgord, devant Marcillaud, notaire, Claude, alias Catherine, du Lau, fille d'Henri, seigneur de Champniers, Chambon, etc...gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et d'Anne-Henriette de Pons. Elle eut en dot 12000 livres. Elle se remaria avec Desse d'Aubusson. Ils avaient eu pour enfants :
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VII) de LAMBERTIE Jean, chevalier,
marquis du Bouchet, seigneur de Lartimache, Puidemau (La Chapelle-Montbrandeix
- Haute-Vienne), de la Fougeraye (Poiroux - Vienne), Saint-Martin l'Ars
(Vienne), baron de Corigné (Saint-Martin l'Ars). Il fut maintenu en sa noblesse en 1665 par Colbert, et en 1666 par d'Aguesseau, et encore le 9 septembre 1667, par Barentin, intendant du Poitou. Il avait passé un accord, le 24 septembre 1665, par acte passé au château de Chambouraud, en Poitou, paroisse de Saint-Mathieu (Haute-Vienne), avec Léonard de LAMBERTIE, chevalier, seigneur de Lespinassie, son cousin germain. Il demeurait alors au château de Puidemau. Le 25 juin 1678, il passa un bail à ferme de la châtellenie de Saint-Martin l'Ars et des seigneuries de Corigné, les Roches (Saint-Martin l'Ars) et de la Valette (Poiroux -Vienne). Il rendit hommage, le 6 février 1676, et aveu le 25 février 1679, comme mari de Marie du Raynier, pour Saint-Martin l'Ars, mouvant de Civray, à foi et hommage lige et au devoir de 100 sous tournois à muance de seigneur et d'homme. Il était mestre de camp d'un régiment de 12 enseignes de 100 hommes d'armes. Il fit son testament à Saint-Martin l'Ars le 10 février 1687. Il fut inhumé en l'église de ce lieu le 22 février suivant. Il avait épousé, par contrat du 8 octobre 1660, alias 8 décembre, passé devant Grelier et Bellaud, notaires de la baronnie de Rochemeaux (Vienne), Marie du Raynier, fille de Charles, chevalier, marquis des Deffens, seigneur de Saint-Martin l'Ars et de la Fougeraye, et de Marie-Françoise de Meschinet. Elle fut nommée dame d'atours de Marguerite de Lorraine, duchesse douairière d'Orléans, en remplacement de sa mère, par brevet du 6 mai 1671, puis, le 8 février 1675, dame d'honneur d'Isabelle d'Orléans, duchesse d'Alençon, de Guise et d'Angoulême, par brevet de ce jour. Le 4 septembre 1716, elle rendit hommage de Saint-Martin l'Ars, à titre successif de sa mère. Marie du Raynier épousa en secondes noces, par contrat du 9 mai 1696, Jean de Vivonne, chevalier, seigneur de Noye et de Pleuville, capitaine de cavalerie. Elle fut inhumée, le 3 juin 1722 en l'église de Saint-Martin l'Ars, âgée de 77 ans. Jean et Marie avaient eu pour enfants :
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VIII) de LAMBERTIE Cosme, comte
de LAMBERTIE, chevalier, seigneur de l'Epine, Lavau, la Cour d'usson (Usson
- Vienne), Saint-Martin l'Ars en partie. Il naquit le 20 janvier 1678, et
fut baptisé le 4 mai suivant en l'église Saint-Sulpice à
Paris. Il eut pour marraine Son Altesse Royale Mme Isabelle d'Orléans,
duchesse d'Alençon et d'Angoulême, douairère. Le 5 août 1693, âgé de 15 ans, il obtint des lettres de bénéfice d'âge. Il fut nommé cornette dans le régiment colonel-général cavalerie, compagnie de LAMBERTIE, par brevet du 21 décembre 1693, puis capitaine dans le même régiment à la place de son frère, démissionnaire en sa faveur, par commission du 20 mars 1703. Il fut nommé chevalier de Saint-Louis, mestre de camp de cavalerie, par commission du Ier décembre 1718. Le 4 décembre 1722, il fit dresser un inventaire à la mort de sa mère, et partagea les biens de celle-ci le Ier mars 1723, avec son frère Emmanuel et sa soeur Marie-Anne. Il se trouva à de très nombreuses batailles : Santa Vittoria, Luzzara en 1702, Chiary, Castelnuovo, à l'attaque de Revin en 1704, au siège de Verne en 1706, à la bataille de Cassano, où il reçut plusieurs blessures, à celle de Malplaquet en 1709, et enfin à la campagne de 1733 après laquelle il se retira pour cause de maladie. Il avait servi 45 ans et reçu plus de vingt blessures. Le 5 juillet 1734, il rendit hommage pour la Grande Epine (Usson), et la Fa (Usson). Il avait épousé, par contrat du 20 mai 1718, passé par Gay et Cuirblanc, notaires à Usson, Marie-Angélique du Breuil-Hélion, fille de Louis, chevalier, seigneur de Lavau et de la Cour d'Usson, et de Suzanne Buignon. Le mariage fut célébré à Usson le 30 mai. Il fut inhumé dans l'église d'Usson, le 22 avril 1737, âgé de 60 ans. Sa veuve rendit hommage de la Grande Epine, de la Fa et de la Cour d'Usson, le 2 septembre 1740. De leur union naquirent :
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IX) de LAMBERTIE
Emmanuel-François, chevalier, marquis de LAMBERTIE, seigneur
de Lavau, la Grande et la Petite Epine, la Cour d'Usson, la Corbière,
baron de Corigné, Saint-Martin l'Ars, Puidemau, Lartimache. Il naquit le 11 décembre 1729, et fut baptisé le 14 février 1730, sous le seul prénom de François. Il servit comme mousquetaire surnuméraire à la deuxième compagnie, du 18 janvier 1753 à mai 1758, date à laquelle il obtint une cornette de gendarmerie. Il fut nommé enseigne de la compagnie d'hommes d'armes des ordonnances du roi, sous le titre du duc de Bourgogne, par brevet du 10 février 1759. Il fut mestre de camp de cavalerie et chef de brigade des gendarmes de Provence, puis nommé sous-lieutenant de la compagnie des ordonnances du roi sous le titre d'Aquitaine, par commission du 9 février 1760, et commission du même jour pour tenir rang de mestre de camp de cavalerie. Il fut nommé capitaine-lieutenant de la compagnie des gendarmes bourguignons par provisions du 31 décembre 1766, avec 3 brevets de retenue sur ladite charge, deux de 30000 livres chacun, et l'autre de 20000 livres, des 26, 30, et 31 décembre 1766. Il devint ensuite brigadier des armées du roi par brevet du 3 janvier 1770, et chevalier de Saint-Louis, par lettres du roi du Ier mars 1780. Il avait fait hommage le 24 juillet 1765, et aveu le 15 juillet 1767, pour Saint-Martin l'Ars, et le 15 juillet 1752 pour la Grande Epine, qui lui avait été donné par sa mère le 25 novembre 1747. Il fit aussi aveu le 15 juillet 1752, pour la Fa, donnée en 1747 par sa mère, pour son mariage. Il rendit encore aveu de la Grande Epine le Ier juillet 1775, mais avait vendu le fief de la Fa, le 27 mai 1768, à Jean-René de Nuchèze, chevalier, seigneur de Badevillain, devant Darbez, notaire à Poitiers. Il rendit également hommage de La Cour d'Usson les 15 juillet 1752, et 15 juillet 1775. Le 25 janvier 1775, il fit enterriner des lettres de terrier. Avec sa fille Marie-Angélique, comtesse de Beaucorps, il fut parrain d'une cloche de Saint-Martin l'Ars, le 23 août 1778. Il reçut en 1779, une pension de 2400 livres en considération de ses services. Il épousa en premières noces, par contrat passé au château de Saint-Martin l'Ars, le 25 octobre 1747, devant Guyonneau et Bourdeau, notaires à Poitiers, Marie-Jeanne d'Anché, fille de feu Louis, chevalier, seigneur de Bessé, et d'Emerye de Volvire. Les registres de Bessé donnent comme date le 8 janvier 1748. Jeanne-Marie d'Anché fut inhumée dans le choeur de l'église d'Usson le Ier janvier 1752. Le Ier juiller 1769, Emmanuel-François fit tenir une assemblée de parents pour un emprunt de 60000 livres pour acheter un guidon de gendarmerie à son fils Joseph-Emmanuel. Il épousa en secondes noces, par contrat du 22 décembre 1758, passé devant Tronchet, notaire à Nancy, Louise-Antoinette-Gabrielle de LAMBERTIE (de la branche de Lorraine), fille de Camille, chevalier, seigneur de Tornielle, de LAMBERTIE, marquis de Gerbeviller, et de Barbe-Françoise Hurault de Morainville. Le mariage fut célébré le 3 février 1759, en l'église de Bouzières au Chesne, diocèse de Nancy. Emmanuel-François décéda à Paris, le 26 avril 1814, alias le 21 avril 1819. Il eut de son premier mariage :
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X) de LAMBERTIE Joseph-Emmanuel-Auguste-François,
comte, puis marquis de LAMBERTIE. Il naquit le 25 septembre, et fut baptisé le 6 octobre 1748, à Usson. Il fut reçu page du roi Stanislas de Pologne, en 1759. Il entra au service dans le régiment du Roi-Infanterie en 1763. Encore mineur, il reçut du roi, le Ier juillet 1769, l'agrément d'un guidon de gendarmerie. Il fut successivement enseigne aux gendarmes d'Artois en février 1760, mestre de camp de cavalerie, enseigne de la compagnie d'hommes d'armes des ordonnances du roi sous le titre d'Artois en 1776, sous-lieutenant des gendarmes de la reine en 1775. Il obtint un brevet de retenue de 20000 livres sur cette charge. Il fut ensuite Ier lieutenant des gendarmes bourguignons le 17 mai 1778, puis maréchal de camp en 1788. Il fut fait lieutenant-général à la rentrée du roi en 1814, et commandeur de Saint-Louis en 1816. En 1781, il avait obtenu du département de la guerre deux pensions, l'une de 1000 livres, l'autre de 2000, comme capitaine lieutenant de la compagnie des gendarmes Dauphin, en considération de ses services, et pour lui donner les moyens de les continuer. Le 13 septembre 1775, son père lui rendit compte comme unique héritier, avec sa soeur Anne, de Jeanne d'Anché, sa mère. Le 14 avril 1787, il monta dans les carrosses du roi. Il fut nommé en 1789, député de la noblesse du Poitou aux Etats Généraux. Il émigra en 1791, et commanda une division de gendarmerie, puis passa en Angleterre. Sa parenté (d'ailleurs inexacte), avec le roi, lui valut de celui-ci la promesse d'un régiment, qu'il ne put obtenir du ministre Pitt. Il avait épousé, le 13 octobre 1778, à Izeures, près de Moulins (Allier), par contrat passé devant Bourgarel et Perronnin, notaires à Moulins, alias le 8 octobre, Suzanne-Victoire Farrouilh, fille de Louis, armateur à Bordeaux, et d'Anne Lartigaud. Elle suivi son mari en Allemagne et décéda à Maestricht, le 29 décembre 1793. Il ne rentra en France qu'après le retour du roi , en mai 1814. Il décéda à Paris le 21 avril 1819, ayant eu comme enfants :
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Branche de SAINT-SORNIN : |
IX) de LAMBERTIE Léon, écuyer,
seigneur de Launay, de la Coste, et de Saint-Sornin, né le 4 et baptisé
le 10 octobre 1696 en l'église Saint-Maurive de Montbron. Il fut cornette dans la compagnie de LAMBERTIE au régiment colonel-général de cavalerie en 1718. Il quitta ce régiment en 1730, suivant un certificat de service du Ier avril 1768. Il épousa en premières noces, le 24 juillet 1730, Catherine Rampnoulx, demoiselle de Marefy, fille de Pierre et de Jeanne Grenet. Elle décéda la même année. Il épousa ensuite en secondes noces, par contrat passé à Saint-Sornin, devant Jordain, notaire, le 7 janvier 1733, Marie-Radegonde Naulin, fille de Jean-Pierre, sieur de Fonfaix, avocat au Parlement de Paris, juge-sénéchal du comté de Sansac et Cellefrouin, et de Catherine Renier, ou Resnier. Le mariage fut célébré le 15 janvier, en l'église Notre-Dame de Péroux (?), diocèse d'Angoulême. Il était qualifié comte de LAMBERTIE, seigneur de Saint-Sornin, Lanmarie, Chaize, etc... dans le contrat de mariage de son fils Joseph, en 1772. Il décéda à Saint-Sornin le Ier décembre 1749, âgé d'environ 50 ans, et fut inhumé le lendemain dans l'église. Il avait eu de son second mariage :
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X) de LAMBERTIE Jean-François,
chevalier, seigneur de Lanmary, né le 25 et baptisé le 26
juin 1735, en l'église de Saint-Sornin. Il fut gendarme de la garde du roi en 1765, et réformé en 1775. Le 31 août 1772, comme capitaine au régiment du Poitou et chevalier de Saint-Louis, il assista au mariage de son frère Joseph. Il épousa, avec dispense du 3ème degré de consanguinité, par contrat passé à La Cadoue, paroisse de Mazerolles, devant Durousseau et Jordain, notaires du comté de Montbron, le 2 février 1755, Philipette, alias Marie-Philippe, ou Philippe Thibaud, fille de Jean, écuyer, seigneur de Plas, et de Marguerite de La Croix. La cérémonie religieuse eut lieu le 8 février à Mazerolles. Elle décéda le 11 septembre 1761, âgée de 25 ans, et fut inhumée dans l'église de Saint-Sornin le 12. Jean-François décéda lui-même à Saint-Sornin, le 19 juin 1820. Ils eurent pour enfants :
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XI) de LAMBERTIE Jean-Pierre, dit
le comte de LAMBERTIE, chevalier, seigneur de LAMBERTIE, baptisé
le 30 décembre 1756. Il fut capitaine de dragons, admis aux honneurs de la Cour le 28 mai 1785. Il épousa, par contrat signé à Versailles, le 4 avril 1787, par leurs Majestés et la famille royale, et célébré à Montfort-l'Amaury le 31 mai, Anne-Françoise-Charlotte Chandéon de La Valette, fille de Georges-Balthazar, capitaine au régiment de Bourbonnais, chevalier de Saint-Louis, et d'Anne-Françoise Robert. Il émigra, à la Révolution, et servit à l'armée de Condé comme cavalier noble. Il fut nommé, pendant l'émigration, chevalier de Saint-Louis. Il décéda à Montfort-l'Amaury en 1804, et sa veuve à Paris, le 31 mai 1812. Ils avait eu pour enfant : |
XII) de LAMBERTIE Adolphe-Georges-Balthazar,
né à La Rochefoucauld, le 21 avril 1789. Il entra au service en 1813, comme chef de bataillon d'infanterie, et fut qualifié d'ancien capitaine de la garde royale, le 23 octobre 1815. Il fut breveté chef de bataillon le 8 janvier 1818. Etant lieutenant de la garde royale, il établit le projet d'une machine volante à ailes battantes. Il fut chevalier de Saint-Louis en 1825, puis chevalier de la Légion d'Honneur. Il épousa à Metz, le 10 octobre 1826, Marie-Charlotte-Félicité de Jobal, fille de Joseph-François-Louis, comte de Jobal, lieutenant général, major général des gardes du corps du roi, en 1816 grand croix de Saint-Louis, et de Françoise-Henriette-Louise-Brigitte Couet de Lorry. Il décéda à Metz, le 22 mai 1845, et sa veuve au château d'Essey, près de Nancy, le 26 octobre 1894, âgée de 86 ans. De leur union naquirent :
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XIII) de LAMBERTIE Pierre-Gaston,
comte de LAMBERTIE, né à Metz le 11 janvier 1832. Il épousa à Compiègne, le 26 octobre 1863, Louise-Thaïs-Eugénie de Bernetz, fille d'Antoine-Jules et d'Augustine-Mélanie de Caffarelli. Elle décéda à Compiègne le 15 novembre 1902, âgée de 64 ans. Il décéda à son tour, à Compiègne, le 16 février 1907, à 73 ans, le dernier de sa branche. Ils avaient eu pour enfants :
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Autre LAMBERTIE non reliés aux autres branches : |
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de LAMBERTIE Pierre. Il est nommé avec Hélie
de Cramaud, chevalier, et Pierre Vigier, chevalier, comme seigneur de ceratines
terres, dans un contrat de vente passé le lundi, fête de la
Saint-Thomas 1276. - de LAMBERTIE Jeanne. Elle avait épousé Jean Gandillaud, écuyer, sieur de Fondenis. Elle était veuve le 25 avril 1618, date à laquelle Antoine Gandillaud, écuyer, sieur des Vignes, fit son testament instituant son héritier Antoine Gandillaud, son petit-fils, devant Ferré, notaire à Angoulême. - de LAMBERTIE Charles, seigneur de la Chapelle-Montmoreau, épousa le 5 novembre 1632, Esther de Fournel, fille de Raphaël, chevalier, seigneur de Tayac, et d'Esther de Pons. - de LAMBERTIE Gantonnet, écuyer, sieur de Gantonnet, avait épousé Jeanne de Chevreux, dont il eut :
- de LAMBERTIE Charles, écuyer, seigneur de Saint-Pierre, avait épousé Marguerite Dauphin, dont il eut :
- de LAMBERTIE Armand, était, en mai 1694, recteur au collège des jésuites de Fontenay Le Comte. - de LAMBERTIE Suzanne, peut-être fille de Charles, mentionné plus haut, épousa, à Cherves-Châtelard, le 16 mai 1695, Charles Chasteigner, écuyer, seigneur de La Rocheposay et du Lindois. - de LAMBERTIE Joseph, capitaine au régiment de fusiliers de nouvelle levée par commission du 22 août 1695, reçut, le Ier mars 1703, une autre commission pour être reçu sous-lieutenant de la compagnie de la Ville, et, le 13 mai 1703, une troisième pour être reçu lieutenant en la compagnie du Mesnil.
- de LAMBERTIE Marie, était, le 7 août 1729, femme de François de La Croix, écuyer, seigneur de la Chaise. Elle en était veuve le Ier août 1745 et passait un compte de deniers avec Martial du Tillet de Mézières, conseiller honoraire et juge magistrat au siège présidial d'Angoumois, devant Jeheu, notaire à Angoulême. Son fils François de La Croix avait épousé sa cousine Marie de LAMBERTIE et mourut en 1743. - de LAMBERTIE Anne, avait épousé, à Chazelles, Jean Gignac, notaire et procureur, dont Marie, née en 1730. - de LAMBERTIE Joseph, né à Saint-Sornin, fut ordonné prêtre en 1746. - de LAMBERTIE Jacques, avait épousé Elisabeth de Mauny, qui était décédée avant le 28 avril 1751, date à laquelle Jacques de Mauny, écuyer, héritier de sa soeur sous bénéfice d'inventaire, vendait des immeubles en la ville de Châteauneuf, devant Tabuteau, notaire à Angeac-Charente. - de LAMBERTIE François, chevalier, seigneur de Rochefort, la Chapelle-Montmoreau, Chavaroche, etc... tuteur de ses enfants et de feu Marie de La Pisse, demeurant en son logis de Chavaroche, paroisse de Vieux-Mareuil, gendre de la défunte, fit faire, les 17 et 18 février 1761, devant Bernard, notaire à Angoulême, inventaire des meubles et effets de feu Marguerite-Esther Desmazières du Passage, veuve de François de La Pisse, chevalier, seigneur de Langlade. - de LAMBERTIE Jean, sieur de Boisraud, habitant Chazelles, mort en 1772, avait épousé Marie Adhumeau, qui décéda en 1776.
- de LAMBERTIE Jacques, sieur de Lage, avait épousé Léonarde Raynaud, dont il eut :
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