GUEZ

blason de la famille de Guez
 
autre blason de la famille Guez
De gueules à deux fasces d'or.
 
De gueules à deux bandes d'or.

La famille GUEZ, venu du Languedoc, s'installa en Angoumois, dans la personne de Guillaume GUEZ, qui suivit le duc d'Epernon dans cette province, auquel il avait rendu d'importants services.
Guillaume GUEZ devint trésorier de l'extraordinaire des guerres.
Nommé maire d'Angoulême en 1612, il fut ensuite conseiller de la commune de 1614 à 1622, puis échevin de 1622 à 1650.
Qualifié de "noble homme", il prit le titre d'écuyer, après avoir été maire.
Vers 1585, il épousa Marie Nesmond, (décédée en avril 1653), fille de François, échevin de 1570 à 1603. Par cette union, Marie Nesmond lui apporta la terre et seigneurie de Balzac. (Jean François Eusèbe CASTAIGNE)

La famille GUEZ posséda en Charente :
- La terre et seigneurie de Balzac, des environs de 1585, par le mariage de Guillaume GUEZ avec Marie Nesmond, qui lui apporta cette terre, au 3 septembre 1729, date de la vente à la famille Bourrée. (Pierre BOISSINOT)
- Une maison à Angoulême, dans le quartier Saint-Paul, en face de l'ancien Châtelet (de nos jours les Halles), de la fin du XVIème siècle au 11 février 1692. (Elle devint beaucoup plus tard l'actuel hôtel Mercure).
Cette maison où naquit en 1597 Jean Louis GUEZ de BALZAC, servit d'habitation à Marie de Médicis, veuve de Henri IV et mère de Louis XIII, qui se réfugia à Angoulême du Ier mars au 27 août 1619, puis à Anne d'Autriche, veuve de Louis XIII et mère de Louis XIV, qui s'arrêta à Angoulême du 23 au 28 juillet 1650. (Elle conduisait alors son fils à Bordeaux pour apaiser les Frondeurs par sa présence). (Jean François Eusèbe CASTAIGNE)
- Boisbuchet (Lessac). Le 15 décembre 1753, Marie de GUEZ, veuve de François de Bardonin, (chevalier, seigneur comte de Sansac), était qualifiée de dame de Boisbuchet. Elle afferma le fief et le lieu noble de Boisbuchet, à Jean Prévost, sieur du Marais, et à Marie Monique Charraud, son épouse. (José DÉLIAS).
- Les Leurs et Boisbreton (Montigné). André GUEZ de BALZAC, chevalier, seigneur de Balzac, hérita en partie des seigneuries des Leurs et de Boisberton, alias Boisbreton. Il en fit alors faire un procès-verbal. Cet état des lieux commença le 24 novembre 1747, près du moulin à vent de Boisauroux. (Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE).
- Le Puy de Neuville (Touzac). Guillaume GUEZ, seigneur de Balzac, s'en rendit acquéreur en 1631.
Cette terre resta dans la famille jusqu'au Ier novembre 1759, date où Marie de GUEZ, veuve de François de Bardonin, en fit donation à Louise Achard Joumard Tizon.
Marie de Guez avait auparavant rédigé son testament le 2 octobre 1758, auquel elle ajouta un premier codicille le 20 novembre suivant, puis un second le 26 octobre 1759, peu avant son décès. (Jean-Paul GAILLARD).
- Roussines: Roussines faisait partie des possessions de Guillaume GUEZ, (à partir de la fin du XVIème siècle). Cette terre lui était venue par son mariage avec Marie Nesmond.
Roussines resta dans la famille GUEZ jusqu'à André de GUEZ, seigneur de Balzac, qui la vendit à Robert Bourrée, en 1729.

Notes sur Jean Louis GUEZ de BALZAC :
Second fils de Guillaume GUEZ, sieur de Balzac, il naquit à Angoulême le 31 mai 1597.
Le jeune Louis, âgé de 17 ans, partit pour la Hollande, pays où se formaient alors les capitaines et les savants, et suivit les leçons du professeur Dominique Baudius, de Leyde. De retour à Angoulême, il fit partie bientôt de la maison de Louis de Nogaret, alors archevêque de Toulouse, puis cardinal de La Valette. C’est pour veiller aux intérêts de ce prélat qu’il fit deux années de séjour à Rome. Richelieu, qui reconnut en lui d’éminentes qualités, voulut le fixer à la cour, en lui donnant une pension de 2000 livres, et le brevet d’historiographe du roi, de conseiller d’état, « magnifiques bagatelles », comme les appelait Balzac.
Ces récompenses, ces honneurs, s’expliquent par le retentissement énorme qu’eut la publication des premières Lettres de Balzac, en 1624. Ces lettres, connues de quelques amis seulement, furent accueillis d’abord par le monde lettré avec un grand enthousiasme, elles faisaient dans la langue une véritable révolution. Le concert d’unanimes éloges qui accueillit Balzac à l’apparition de son oeuvre ne devait pas durer. « Le Prince », ouvrage qui parut en 1631, fut l’objet des plus amères critiques. En butte aux attaques les plus injustes, Balzac s’enfuit dans sa chère solitude de l’Angoumois, et n’en sortit plus guère. C’était pour lui une fête d’y recevoir les nombreux amis que lui avait fait sa réputation littéraire. C’est de cette résidence qu’il écrivit la plupart de ses « Lettres », et son « Socrate Chrétien », ouvrages qui augmentèrent encore sa réputation.
Lorsque Richelieu institua l’Académie, l’un de ses premiers choix se porta naturellement sur Balzac. Il fut donc appelé par le cardinal-ministre à remplir un des premiers fauteuils. Il fut présenté à l’Académie le 13 mars 1634. Il semble par deux lettres, l’une écrite à Conrart, son meilleur ami, l’autre adressé à Bois-Robert, l’homme du cardinal, qu’il avait voulu se soustraire à l’honneur qu’on lui voulait faire. Mais on ne se dérobait pas à la bienveillance du puissant ministre. Balzac fut de l’Académie, et quitta sa chère solitude vers 1636, pour venir à Paris, assister à une séance de la docte assemblée.
Ce fut la seule fois qu’il y parut. Il y lut des fragments de son « Aristipe ». Il revint au château de Balzac, et n’en sortit plus que pour se rendre de temps à autre à Angoulême, faire ses dévotions au couvent des Capucins, où il avait fait bâtir deux chambres.
Il mourut à Angoulême chez Mme de Campagnol, sa soeur, le 8 février 1654,à l’âge de 60 ans. Il ordonnait par testament, que son corps fut enterré dans la chapelle de l’hôpital de « Notre Dame des Anges », au milieu des infortunés, qu’il faisait ses héritiers. Depuis la démolition de l’hôpital, on a transporté les restes de Balzac, dans la chapelle de l'Hôtel-Dieu, en 1851. Outre les dons faits aux pauvres, Balzac constitua une rente de 2000 livres pour le prix d’éloquence que l’Académie donna ensuite tous les deux ans (1865).
Balzac avait écrit, en autres : - le Prince, Aristipe ou la cour, le Socrate chrétien, le Barbon, ses Lettres, ses oeuves diverses renfermant des discours et des dissertations littéraires, ses Entretiens, ses Poésies latines, etc...
Jean Louis GUEZ de BALZAC utilisait pour blason de fantaisie :
Ecartelé aux 1 et 4 à un oranger, aux 2 et 3 au cor de chasse.
(Jean François Eusèbe CASTAIGNE)
blason de fantaisie de Jean Louis Guez de Balzac.
Il se servit plus tard uniquement de l'oranger.
Le cor de chasse est un rappel des armes de la famille de sa mère, Marie Nesmond.

On trouve aussi ce blason dans l'Armorial Général de la France, dressé par Charles d'HOZIER.
Je ne saurais cependant à quel membre de la famille GUEZ l'attribuer.
Blason de N. de Balzac
D'argent à une rose de gueules pointée de sinople et accompagnée de 4 barbeaux (chardons) cantonnés d'azur, tigés et feuillés de sinople.
Blason de N. de BALZAC, enregistré à l'armorial général de la France, de Charles d'HOZIER. (Registre du 18 mai 1699).

- Jean François Eusèbe CASTAIGNE : Généalogie de la famille GUEZ de BALZAC : Société Archéologique et Historique de la Charente, année 1846.
- J. MOREAU de PRAVIEUX : Armorial Général de France, dressé par Charles d'HOZIER, généralité de Limoges.
- Pierre BOISSINOT : Article sur le château de Balzac, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- José DÉLIAS : Article sur Boisbuchet (Lessac), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE : Articles sur Les Leurs et Boisbreton (Montigné), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Jean-Paul GAILLARD : Article sur le Puy de Neuville (Touzac), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Simon des COUSTURES : Nobiliaire de la généralité de Limoges.
- Etienne BARTH : Le canton de Barbezieux au temps passé.
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