BOESSOT, alias BOISSOT, BOISSEAU

blason de la famille Boisseau
D'argent losangé de gueules, au franc canton d'hermine.

La seigneurie de Puyrenaud (Champniers), fut possédée pendant le XVIIème siècle.

- BOISSEAU Simon, fut conseiller au corps de ville d'Angoulême, de 1488 à 1498. (François VIGIER de La PILE).
Il eut peut-être pour enfants :
  1) Pierre, qui suit.
2) Guillemine, née vers 1495, dame de Vouillac (Champniers), et de Sonneville (Villefagnan).
Elle épousa en premières noces Denis Delage. (on trouve aussi Jean Chaland, qui décéda avant 1532).
Ils eurent une fille Catherine, qui épousa par contrat du 31 octobre 1538, Bastien Bouthillier.
(Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
En secondes noces, elle épousa le 15 janvier 1532 à Angoulême (Trigeau, notaire à Angoulême), Bernard de Marcillac, sieur de Vouillac (né vers 1510), écuyer, maître des eaux et forêts pour madame la duchesse en Angoumois; fils de Jean et de Marie Pastoureau.
Elle décéda avant 1538 à Angoulême.
3) peut-être Catherine, qui veuve de Christophe Campier, fonda le 3 juillet 1539, (ou plutôt 1534) la chapelle des BOISSEAU, dans l'église Saint-André d'Angoulême.

- BOISSEAU Pierre, écuyer, sieur de Denat (Champniers), avocat en la sénéchaussée d'Angoulême.
Il possédait le fief de Limeurs en Courcômes. Ce fief relevait de Saint-Hilaire le Grand. (BEAUCHET-FILLEAU).
Il fut reçut maire d'Angoulême en 1519. Le 21 juillet suivant, il fut reçu en l'office d'échevin, vaquant par le décès de Jacques Gentil, et le resta jusqu'en 1558. (M.J.SANSON et (François VIGIER de La PILE).
Il semble qu'il épousa Létice Gentil, qui lui donna pour enfants :
  1) François, qui suit.
2) Hélie, écuyer, seigneur de Denat Champniers), Limeurs (Courcôme).
Ce fief fut saisi sur lui vers 1580. (BEAUCHET-FILLEAU).
3) Jacques, écuyer, sieur de Limeurs, et de Vouillac (Champniers).
Est-ce lui qui épousa Marie Regnaud ? Elle fit aveu, étant veuve, en 1611 et 1613. (BEAUCHET-FILLEAU).

- BOISSOT François, écuyer, seigneur de Denat et de Limeurs (Courcôme).
En 1574, il était qualifié de juge prévôt, et échevin de la ville d'Angoulême. (François VIGIER de La PILE).
Il eut un délai d'hommage vers 1570. (BEAUCHET-FILLEAU).
Est-ce lui qui fit son testament en 1602 ?

- BOISSOT Jacques, chevalier, seigneur de Vouillac.
En 1662, sa succession était composée des fiefs de Vouillac, Puyrenaud et Boismuzet, de la borderie de Denat, et de la métairie de Feuillade, le tout en la paroisse de Champniers; de la seigneurie de Sonneville en la paroisse de Villefagnan; du fief de Limeurs au bourg de Courcôme; de prés et réserves sur la Charente; de rentes seigneuriales en la paroisse de Pillac, près d'Aubeterre; le tout évalué à 90629 livres, non compris les meubles.
Dans cette succession n'apparaît pas la maison de famille, dite hôtel de Vouillac, à Angoulême, dont une partie fut louée par Claude BOESSOT, écuyer, sieur de Puyrenaud, le 7 septembre 1682. (Christian GILLET).
Il épousa le Ier février 1638, Marie Regnauld, et eurent pour enfants, peut-être :
  1) Nicolas, écuyer, seigneur de Montfort.
2) André, chevalier, seigneur de Sonneville (Villefagnan), de Vouillac (Champniers), Feuillade (Champniers), et autres places.
Il était dit gentilhomme servant maître d'hôtel ordinaire du roi, puis capitaine en chef au régiment de Picardie, aide de camp des armées du roi.
Le 27 août 1676, il demeurait en son hôtel de Vouillac, paroisse Saint-Antonin d'Angoulême, quand il consentit à la constitution d'une rente annuelle de 6 livres, sur une pièce de terre de 2 journaux, paroisse de Champniers. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême).
(Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
Il hérita de la métairie de Feuillade (Champniers). Cette métairie reviendra plus tard, à Marie Madeleine, fille de Louis.

- BOISSOT Claude, écuyer, sieur de Puyrenaud (Champniers), Limeurs.
Le 13 septembre 1681, étant qualifié d'aide de camp des armées du roi, demeurant ordinairement à Paris, et à ce moment en son hôtel de Vouillac, il eut une reconnaissance de 20 sols de rente seigneuriale sur une maison sise paroisse Saint-André, dans la rue qui va de la halle du Palet au couvent des Cordeliers à main droite, confrontant d'un côté et par derrière aux maisons et jardin de M. Houlier, lieutenant général, d'autre côté à la maison de Daniel Cladier, notaire royal. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême).
Le 3 octobre 1681, il signa un bail à ferme d'une maison, paroisse Saint-Antonin, à Jean Parcelier, marchand verrier. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême).
(Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
Le 4 septembre 1682, il rédigea son testament. Parmi les clauses figurait celle-ci : "Je laisse à l'église de Saint-André (d'Angoulême), où est la chapelle des BOESSOT, la somme de 3000 livres, dont il y aura 1000 livres pour réédifier la chapelle, y faire mettre un cordon à nos armes, et refaire valoir l'ancien titre..."
(Jean-Paul GAILLARD).
Il loua une partie de l'hôtel de Vouillac, situé à Angoulême, le 7 septembre 1682. (Christian GILLET).

On peut encore voir dans la chapelle des BOISSOT, à l'intérieur de l'église Saint-André, deux blasons répétés plusieurs fois :
Blason dans la chapelle des Boissot
 
Blason dans la chapelle des Boissot
Ecartelé au 1 d'argent à 5 mouchetures d'hermines posées 2, 1, et 2;
aux 2 et 3 d'azur à la croix ancrée d'or; au 4 losangé d'or et de gueules.

Ce blason est sculpté sur 4 consoles supportant les ogives,
à l'exception de celle sud-est qui en est dépourvue. (voir la photo)
Les parties 1 et 4 rappellent les armes de la familles BOISSOT, bien que le losangé devrait d'être d'argent et de gueules, et non pas d'or et de gueules.
(J.GEORGE dans son opuscule sur l'église Saint-André, donne
De gueules à la croix ancrée d'or).
Les parties 2 et 3 ne sont pas identifiées pour l'instant.
 
De gueules au chevron d'argent accompagné de trois flanchis de même, posés deux et un, au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or.
Ce blason est sculpté à la clé de voûte et au sommet de l'arc.
je n'ai pas encore identifié ce blason pour l'instant. (voir la photo)

- BOISSOT Henri, écuyer, seigneur de Puyrenaud.
Le 3 janvier 1669, il signa un bail à ferme (J. Desbrandes, notaire royal à Angoulême), de la terre noble, seigneurie et métairie de Puyrenaud (Champniers), pour 5 années, moyennant 500 livres chaque an, à Thomas, marchand teinturier, et Vivier, marchand tondeur d'Angoulême. Le bail fut produit par Charles Petit, substitut du procureur du roi aux eaux et forêts d'Angoumois, procureur d'Henri BOISSOT. Ce bail acceptait les clauses d'un autre bail sur la même terre, fait le 9 avril 1666.
(Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
Il épousa Marguerite Lepage.
Le 24 janvier 1688, veuve, elle fit une transaction (Gillibert, notaire), avec son fils Louis et son épouse Madeleine Guyton, d'une part, et Joseph Bernard, curé de Saint-André et les marguilliers d'autres part.
Cette transaction concernait la chapelle des BOISSOT dans l'église Saint-André.
Il eut pour fils :

- BOESSOT Louis, écuyer, sieur de Vouillac, Boismuzet et autres places.
Le 9 février 1688, il fit hommage pour la seigneurie de Vouillac, à Alain Arnaud, chevalier, seigneur de Chalonne. (Christian GILLET).
Le 23 juin 1688, il afferma la seigneurie de Puyrenaud (Champniers), à Jean Vaud, demeurant à Chalonne (Gond-Pontouvre). D'autres fermes furent à nouveau signées en 1699, 1702, 1706 et 1714. (Jean-Paul GAILLARD).
Le Ier septembre 1688, il eut par Jean Préveraud, écuyer, seigneur de Nitrat, un compte qui fixa à 241 livres la somme due, sur les jouissances des terres de Sonneville et de Courcôme, de 1657 à 1662. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême).
Le 16 décembre 1692, il eut une reconnaissance de 6 deniers de rente, due à cause de la maison qu'il occupe, paroisse Saint-André, par François Moussier, sieur de Denat, avocat du roi au présidial. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême). (Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
Il épousa Madeleuine Guyton.
Le 23 septembre 1703, Jean Nalbert, curé, et les fabriqueurs de la paroisse de Champniers, lui accordèrent le droit de banc et de sépulture dans l'église, moyennant 65 sols de rente annuelle, qui durent être employées à dire 2 messes, et aux réparations de l'église. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême).
Le 26 mai 1704, il consentit à un bail à ferme du lieu noble de Puyrenaud, avec ses dépendances, pour 5 années, moyennant 250 livres chaque an. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême). (Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
Il décéda en 1713, ayant eu pour fille :
  1) Marie Madeleine, qui épousa en 1681, Jean Chailler, conseiller du roi.
Le 22 février 1683, elle et son mari eurent une protestation des tenanciers de la prise du village du Maine-Allemand (Champniers), de ne devoir qu'une année d'arrérage de la rente qui y était attachée. (Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême). (Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790).
Elle hérita de la métairie de Feuillade (Champniers), et son mari là vendit en 1712. (Christian GILLET).
Au décès de son père, Vouillac (Champniers), devint la propriété de son mari. (Jean-Paul GAILLARD).

- BOISSEAU François, archer d'Angoulême.
Il épousa en 1652, Marie Martineau, et en eut pour enfant :

- BOISSEAU François Geoffroy, né en 1655.
Il fut avocat au parlement, et lieutenant de la milice bourgeoise d'Angoulême.
Il épousa le Ier mars 1688, en l'église Notre-Dame de Beaulieu à Angoulême, Marie Gaultier (née en 1664), fille de Guillaume, procureur au présidial, et de Jeanne Levêquot.
L'armorial de Charles d'HOZIER, généralité de Limoges, lui donna un blason de fantaisie :

blason de François-Geoffroy Boisseau
D'azur à un aigle éployée d'argent et un bâton raccourci posée en bande, brochant sur le tout.

Il décéda en 1731, ayant eu pour enfants :
  1) Jean, né le 19 juin 1692.
2) Jean, qui suit.

- BOISSEAU Jean, sieur de Roffit (Le Gond-Pontouvre).
Il fut avocat à la cour du parlement de Paris, et l'un des 75 pairs du corps de ville d'Angoulême.
Le 27 novembre 1715, il épousa à Notre-Dame de Beaulieu (Angoulême), Agathe Blanchet de Lardilier (décédée en 1734).
De cette union naquirent :
  1) Catherine, qui épousa le 14 avril 1749 à Angoulême, paroisse Saint-André, Gille Clergeon (né en 1724), procureur au présidial, fils de François et de Jeanne Ancelin.
2) Guillaume, officier de marine.
Le 28 février 1754, hérita du domaine de Roffit, après le décès de son père, et le partage avec ses frères et soeurs.
Le 30 juin suivant, il vendit le fond et le domaine de Roffit à François Mesnard, sieur des Barres, et à Marguerite Rose Gaillot, son épouse. (Christian GILLET).
3) Anne, née en 1725, qui épousa le 28 septembre 1738, à Angoulême, paroisse Saint-Martial, Jean Maugars (né en 1717, décédé en 1798), sieur de Bellefont.
Elle décéda en 1759.
4) Agathe.
5) Philippe.

- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
- Charles d'HOZIER : Armorial Général de France, généralité de Limoges.
- Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, rédigé par MM. P. de FLEURY et J. de La MARTINIÈRE, archivistes.
-
Jean GEORGE : Notes sur l'église Saint-André d'Angoulême.
- Christian GILLET : articles sur Roffit (Gond-Pontouvre), Feuillade et Vouillac (Champniers), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Jean-Paul GAILLARD : article sur Puyrenaud (Champniers), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- M. J. SANSON : Les noms et ordre des maires, eschevins et conseillers de la maison commune d'Angoulesme.
- François VIGIER de La PILE : Histoire de l'Angoumois.
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