Dès les premiers temps du
moyen-âge, la terre de Vars appartenait aux évêques
d'Angoulême. En 1110, une bulle du pape Pascal, relative au partage
des possessions de Saint-Pierre d'Angoulême entre l'évêque
et les chanoines, attribua l'église de Vars à la mense épiscopale.
L'évêque Girard accrut ce domaine et s'y fit batir un château
qu'il entoura de murailles et de fossés.
Malgré ces précautions, vers la fin du XIIème siècle,
la terre de Vars fut ravagée par les "Cottereaux", à
la tête desquels s'était mis le propre fils du comte d'Angoulême,
Vulgrin.
Ce fut pendant la guerre de Cent ans que Vars eut le plus à souffrir.
Le château fut pris par les anglais en 1421. Repris trois ans après,
il fut rasé par ordre du roi. Au milieu du XVème siècle,
Vars n'était plus qu'un amas de décombres et l'enceinte
du château était encombrée de ronces et d'épines.
Vers la fin du XVème siècle, Vars s'était relevé
de ses ruines. Le château fut rebâti, probablement par l'évêque
Raoul du Fou, qui le munit de créneaux. Dans la seconde moitié
du XVIème siècle, l'évêque François
de Péricard en fit une délicieuse maison de plaisance, où
les évêques vinrent souvent passer une partie de l'été.
Au nord de la commune, au point le plus élevé
du plateau, s'élevait autrefois le château de Beaumont, qui
appartenait également aux évêques. Ces derniers y
firent de fréquents séjours pendant le XIIIème et
au commencement du XIVème siècle. Ce château fut détruit
pendant la guerre de Cent ans.
Vers l'an 1541, ou 1542, on déterra
un cerceuil de plomb cerclé de fer. Le couvercle soulevé,
laissa apparaître un squelette bien conservé, ayant sur la
poitrine, à la place du coeur, une lame d'or couverte de caractères
grecs régulièrement disposés, sept lettres sur sept.
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