SAINT-CYBARDEAUX

blason de Saint-Cybardeaux
A un filet en croix d'argent, cantonné au 1 et 4 d'azur à deux chevrons d'or, au 2 et 3 d'argent à trois fasces de gueules.
L'écu est surmonté d'un casque d'argent taré de profil, entouré de lambrequins de sinople.

La commune de Saint-Cybardeaux, a choisi de mettre dans ses armoiries, les blasons de 2 de ses familles les plus représentatives.
A savoir celui de la famille Geoffroy, seigneur des Bouchauds, et celui de la famille Vigier, célèbre par l'écrivain et historien, François Vigier de la Pile.
On trouve même un mariage entre ces deux familles : celui d'Etienne Geoffroy, avec Jeanne Vigier, et l'écu d'alliance aurait bien pu ressembler à ce blason communal.

La commune recelait au moins trois fiefs, qui relevaient tous de la baronnie de Montignac.
- Le fief des Bouchauds appartenait à la famille Geoffroy, et y resta jusque dans la première moitié du XVIIIème siècle.
En 1735, Jean Geoffroy vendit cette terre à Pierre Boisnier, sieur de Crèvecoeur. Elle fut ensuite rachetée en 1775 par Charles Green de Saint-Marsault, baron de Châtelaillon. La Révolution dépossèda ce dernier, et la terre des Bouchauds fut vendue comme bien national, le 14 juin 1796.
- Le fief de Puyromain demeura jusqu'au XVIIIème siècle dans les possessions de la famille de Marcossaine. Le 16 juillet 1671, eut lieu le mariage de Marie de Marcossaine, fille de Pierre, seigneur de Puyromain, avec Pierre de Massougnes, écuyer, seigneur de Charenton, faisant ainsi passé ce fief dans cette famille.
- Le fief d'Andreville, eut pour premiers possesseurs connus, les Martin, longtemps appelés Martin de la Pile, et plus tard, Martin de Bourgon. Cette famille était issue, au XVIème siècle, de l'échevinage d'Angoulême. En 1573 et 1574, "Noble maistre Mathurin Martin, conseiller du Roy et garde des sceaulx en la sénéchaussée et siège présidial d'Engoulmoys, maire et capitaine de la ville d'Angoulesme", est dit sieur d'Andreville.
En 1577, dans son contrat de mariage avec Lucrèce Terrasson, Pierre Vigier, écuyer, est dit avoir eu le fief d'Andreville de sa mère, Catherine Normand, (qui l'aurait acquis en commun avec son second mari Edouard Darisson, gentihomme écossais). Cependant, vers cette même époque, Jean Martin, qui vendait la terre de la Pile à Jacques Vigier, et qui acquérait le fief de Bourgon, (en Ventouse), est également qualifié de sieur d'Andreville. Celà semble indiquer que les Martin avaient conservé, soit une partie de la terre d'Andreville, soit tout ou partie de ses droits et devoirs.
Les fonds de l'Evêché d'Angoulême, disent aussi, que Jean Raoul, écuyer, fils de Charles, sieur des Couronnes, et de Marie Martin, avait été seigneur d'Andreville. Son fils, Philippe Raoul, gentilhomme ordinaire de la maison du roi, et capitaine au régiment de Champagne, est également qualifié de seigneur d'Andreville, dans un contrat de vente passé le 19 juillet 1670.
Par adjudication du 4 septembre 1697, la seigneurie d'Andreville est acquise par Antoine Le Bègue, sieur de la Pinotte, maître de la Poste à Saint-Cybardeaux. Les membres de cette famille Le Bègue étaient encore présent à Andreville en 1780, en la personne d'Antoine Le Bègue, ancien capitaine eu régiment de Savoie. Lui et ses héritiers gardèrent probablement cette terre jusqu'à la Révolution.


L'origine du nom de Saint-Cybardeaux, n'est pas comme il a été dit au XIXème siècle, Saint-Cybard des Eaux. Au XIIème siècle, appelé "Sanctus Eparchius de Illicibus" (Sanctus Eparchius = Saint-Cybard, du nom du saint patron de l'église), il devint à la fin du moyen-âge, "Saint-Cybard d'Elz", puis "Saint-Cybard d'Eu", corrompu en "Saint-Cybardeaux".
Dans la forme "illicibus" du XIIème siècle, se retrouve le mot latin "ilex", qui désigne l'yeuse (autre nom du chêne vert). Le terme "euze" existe en patois charentais. Le toponyme indique donc que les premiers bâtiments s'élevèrent dans un ancien bois de chênes verts défriché.

Il existe une tradition qui parle d'une fête populaire d'autrefois, appelée "la Bringue". Elle semble s'être perpétuer jusque vers le milieu du XIXème siècle. Il s'agissait d'une sorte de jeu ayant quelques analogies avec le foot-ball actuel. Le but était de se rendre maître d'une boule en bois, qui était lancée, le jour de Noël, dans les prés baignés de la Nouère, et d'aller frapper cette boule trois fois à un mur désigné d'avance. Le nombre des joueurs était toujours considérable, et ce jour là, de nombreux habitants des environs se rendaient à Saint-Cybardeaux pour assister à la fête.

- J.Martin-Buchey : Géographie historique et communale de la Charente.
- Bruno Sépulchre : Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente.
- Jean-Marie Cassagne, Stéphane Seguin : Origines des noms de villes et villages de Charente.
- Vous trouverez aussi d'autres renseignements concernant Saint-Cybardeaux sur le site suivant : charente-limousin.com
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