de TOYON

blason de la famille de Toyon
D'azur à la fasce d'argent, accompagnée de trois têtes d'homme d'or, deux en chef et une en pointe.
(de La MORINERIE Léon Audebert)

Famille noble du Sud-Charente, qui posséda des fiefs et seigneuries dans la région de Barbezieux. Parmi ses fiefs, on peut citer :
- La Côte (Rancogne) : au XVIIIème siècle.
- Brie sous Barbezieux : des environs de 1770 à la Révolution de 1789.
- Les Clairons (dépendait des paroisses de Salles et de Saint-Seurin sous l’ancien Régime, de nos jours, commune de Salles de Barbezieux) : des environs de 1755 à la Révolution de 1789.
- Trotard (ou Troptard) (Saint-Bonnet) : du milieu du XVIIème siècle à la Révolution de 1789.

I) de TOYON Pierre, qui de son union avec Jacquette GUILLOT, eut pour enfant :

II) de TOYON François, qui épousa Renée de BARBEZIÈRES.
De cette union naquit :

III) de TOYON André Antoine, sieur du Trotard (Saint-Bonnet) en 1641.
Il épousa Jeanne de MASSACRÉ.
De cette union naquit :

IV) de TOYON Gédéon, seigneur de la Vallée des Essards, sieur de Saint-Seurin en 1671.
Le 9 février 1671, il s'opposa à un arrêt du parlement de Paris rendu contre lui, à la requête d'Alphonse de JOUSSERANT, écuyer, seigneur de Génissac.
Le 24 juin 1672, Gédéon transigea avec Alphonse de JOUSSERANT, écuyer, seigneur de Génissac, au sujet des rentes du Maine de Beaulieu, dans la seigneurie de Touvérac.
Il épousa Maria JULIENNE.
De cette union naquirent :
  1) André, chevalier, seigneur des Essarts, de Marsat, et de Trotard.
Avec son frère Claude, André et lui vendirent des rentes seigneuriales de la seigneurie de la Foye (Mouthiers sur Boëme), ainsi que la haute, moyenne et basse justice de ladite seigneurie, moyennant 1700 livres, à Jean de LESTOILE, écuyer, seigneur de la Croix, juge sénéchal de Blanzac.
Le 24 juin 1672, toujours avec son frère Claude, ils transigèrent avec les héritiers de Charles MARJAS, écuyer, seigneur de Chabreville, au sujet du Maine de la Petite-Briasse.
En 1678, André consentit un bail, à moitié des fruits, de la métairie des Rousseaux, à Pierre et Jean ANDRÉ, père et fils. En 1679, André consentit un bail à ferme de sa métairie de la Tifferie, paroisse de Saint-Bonnet, puis en 1682, ce fut un bail à ferme de son moulin du Trotard (Troptard)
2) Claude, qui suit.

V) de TOYON Claude, né avant 1663, chevalier, seigneur des Essarts, de Marsat et de Trotard (vers 1691).
Avec son frère André, Claude et lui vendirent des rentes seigneuriales de la seigneurie de la Foye (Mouthiers sur Boëme), ainsi que la haute, moyenne et basse justice de ladite seigneurie, moyennant 1700 livres, à Jean de LESTOILE, écuyer, seigneur de la Croix, juge sénéchal de Blanzac.
Le 24 juin 1672, toujours avec son frère André, ils transigèrent avec les héritiers de Charles MARJAS, écuyer, seigneur de Chabreville, au sujet du Maine de la Petite-Briasse.
Le 28 avril 1672, Claude épousa Marguerite de PINDRAY, fille de Jean, seigneur de Champlot, et d'Anne de GENAMI.
Le 14 septembre 1679, Claude partagea des meubles de la succession de feu Jean de PINDRAY, écuyer, seigneur de Champellat, avec François de PINDRAY, seigneur de Chez Denis.
Claude décéda après 1718.
En 1698, Marguerite de PINDRAY, demeurant alors au logis de Trotard (Saint-Bonnet), consentit un bail à ferme de la métairie de Chez Bartas (Saint-Bonnet ?), à Pierre RICHON, marchand.
De l'union de Claude et de Marguerite de PINDRAY, naquirent :
  1) Jean, écuyer, seigneur du Trotard (vers 1703).
Le 17 décembre 1699, il renonça à la succession de Marguerite de PINDRAY, sa mère, laquelle l'avait constitué son légataire universel, à charge de payer à Jean (Jean Gédéon) et François, ses frères, certaines sommes qui auraient rendu ladite succession onéreuse.
Jean décéda avant 1725.
2) Jean Gédéon, qui suit.
3) François, seigneur de la Vallée, de Trotard (vers 1696), et de Beaulieu (vers 1704).
Il demeurait au village de la Coste, (la Côte), paroisse de Rancôgne. Il était dit héritier de la famille DEVEZEAU.
En 1735, François consentit la ferme de ses métairies de Chez Rousseau, la Vallée et la Tifferie, à Martin TESTAUD, greffier de la justice de Saint-Aulaye.
4) André, né avant 1738, chevalier, seigneur de Mollezac (Morzac, commune de Rouffignac - Charente-Maritime).
Il comparut au ban de 1758.
André épousa le 16 janvier 1755 à Baignes Sainte-Radegonde, Thérèse de FRADIN, fille de Jean, écuyer, sieur de la Pordasse, et d'Anne AUMAITRE.
Veuve, elle fut représentée par Charles de FRADIN, pour son fief de Morzac.
De son union avec Thérèse de FRADIN, André eut pour enfant :
  a) Thérèse Félicité, née vers 1758.
Elle épousa en 1779, Antoine Jacques Joseph DELUC, comte de Luc, chevalier de Saint-Louis, maire de Blaye, fils de Jacques Anne Marc, et de Geneviève de MALVIN.
Thérèse Félicité décéda à Blaye (Gironde), le 30 octobre 1823, d'où descendance.
b) Jeanne, née entre 1762 et 1763 à Rouffignac (Charente-Maritime).
Elle épousa le Ier juillet 1795 à Rouffignac, André Paul de SAINT-CIRGUES, fils de Jean Joseph et de Françoise MOREAU.
Jeanne décéda le 8 septembre 1833 à Rouffignac, d'où descendance.
5) Marguerite, qui demeurait en 1703 avec son frère André, au logis noble de Morzac, en Saintonge.
6) Françoise, qui demeurait en 1703 avec son frère André, au logis noble de Morzac, en Saintonge.

VI) de TOYON Jean Gédéon, né vers 1680, écuyer, seigneur de Trotard et de Beaulieu.
Il fut lieutenant-colonel de dragons, puis capitaine au Régiment Dauphin, et fut breveté chevalier de Saint-Louis.
Jean PIGNON, tailleur de pierres, délaissa à Jean Gédéon toutes les terres qu'il avait reçues à titre de rente, de feu Claude de TOYON.
Jean Gédéon acheta d'Antoine SANET, prêtre, curé de "Roumignac et Martheron" en Saintonge (Rouffignac et Martron ?), une pièce de terre sise près du plantier des Dames-Grand, paroisse d'Angeduc.
Le 24 septembre 1702, Jean Gédéon acheta d'Anne POUMARET, veuve de François de PINDRAY, seigneur de Boisbreteau et Saint-Denis, 10 journaux de terre labourable en une seule pièce, tenus à rente seigneuriale du marquisat de Barbezieux, moyennant la somme de 235 livres payée comptant, à savoir 100 livres et un cheval, et le reste en louis d'or de 13 livres 5 sous pièce, et en louis d'argent de 3 livres 11 sous pièce.
Le 7 novembre 1703, Jean Gédéon, en son nom et celui de ses frères et sœurs, fit cession et transport à Jean LÉGIER, sieur de Réservat, demeurant au bourg de Charras (Charente), de tous les droits pouvant appartenir auxdits sieurs et demoiselles de TOYON, dans la succession de Martialle de COURDEAU, leur cousine et tante à la mode de Bretagne.
En 1704, Jean Gédéon consentit un bail à ferme de sa métairie de Chez Rousseau, paroisse de Saint-Bonnet.
En 1708, Anne ROUSSEAU lui fit cession et transport, de tous les droits qu'elle pouvait prétendre dans la succession de son frère, Guillaume ROUSSEAU.
Jean Gédéon vendit à Jean MARTIN, meunier, demeurant au bourg de Ladiville, tous les héritages qu'il avait acquis de Jean BARREAU.
Anne de POUMERET, lui fit cession d'une créance de 51 livres, sur Pierre FORTET et Jeanne CHADENNE, sa femme.
En 1713, Jean Gédéon consentit un bail à ferme, moyennant 140 livres par an, de sa métairie de la Tifferie.
Le 17 septembre 1725, Jean Gédéon épousa Anne Marguerite CHARPENTIER de CHANTEREINE, fille de Jean Louis, conseiller du roi, et d'Elisabeth FOURNET.
En 1737, Jean Gédéon consentit la ferme de son moulin de Trotard avec les prés et terres en dépendant. En 1740, il était dit habité à Barbezieux.
Il décéda le 26 mars 1745 à Barbezieux. Le fief de Trotard, possédé par sa veuve Anne Marguerite CHARPENTIER, consistait alors en une maison noble avec ses dépendances, des cens, rentes et agriers avec droits de lods et ventes sur les héritages de ladite paroisse, ainsi que sur une maison de la ville de Barbezieux, tenu à foi et hommage plein sous le devoir d'une révérence civile et honnête.
De son union avec Anne Marguerite CHARPENTIER, naquirent :
  1) Pierre, qui suit.
2) Elie François, né le 19 novembre 1733 à Barbezieux, écuyer, seigneur de Trotard.
Il fut officier dans le régiment de Guyenne.
En 1769, Elie François demeurait au Trotard.
Lors d'un procès de sa mère, il était alors au Canada.
Elie François vota pour son fief à Saintes, en 1789.

VII) de TOYON Pierre, né le 29 juillet 1731 à Barbezieux, seigneur de Trotard.
Il fut officier d’artillerie.
Le 16 juillet 1755, il épousa à Barbezieux, Marie Anne de La TOUCHE, dame des Clairons et de la terre de Brie (Brie sous Barbezieux), fille de Michel, seigneur de Brie et des Clairons, et de Jeanne DEMONTIS. Par ce mariage, Marie Anne apporta à son mari le fief et seigneurie de Brie et le fief des Clairons. Le fief des Clairons, constitué d’une maison noble, domaines et dépendances, avec droits d’agriers et arrières-fiefs, situé sur les paroisses de Salles et Saint-Seurin, était tenu à foi et hommage au seigneur de Barbezieux, sous le droit d’un épervier.
Pierre décéda le 23 juillet 1773.
Le 4 août 1773, comme curatrice de ses enfants mineurs, et assistée de son beau-frère François de TOYON, Marie Anne de La TOUCHE, fit dresser l’inventaire de la succession. (Maître AUGEAY, notaire à Barbezieux).
Il fut trouvé à Brie un censif des rentes de la seigneurie de Brie tenu par de La TOUCHE, de 1747 à 1764, plus un autre tenu par Pierre de TOYON de 1762 à 1772.
En 1775, Marie Anne de La TOUCHE, afferma à Martin TESTAUD, le château et les domaines. Le procès verbal des lieux indique des tours, une cave, une fuie, des douves.
Marie Anne de La TOUCHE décéda en 1777.
Pierre et Marie Anne de La TOUCHE eurent pour enfants :
  1) Michel, qui suit.
2) Françoise, née le 12 janvier 1760 à Barbezieux.
Elle épousa le 2 novembre 1782 à Barbezieux, Jean, dit Prénouveau, DEMONTIS.
D'où descendance.

VIII) de TOYON Michel, né et baptisé le 8 juillet 1758 à Barbezieux, chevalier, seigneur de Brie et des Clairons.
Il fut cadet gentilhomme, officier au Régiment de la Sarre.
Par contrat de mariage du 8 mai 1783, et en célébration religieuse du 23 décembre 1783, Michel épousa à Barbezieux, Elisabeth Jacquette Françoise DROUHET, fille de Jacques François et d'Anne DUBOIS de La GRAVELLE.
En 1789, Michel vota à Saintes, pour son fief de Brie. Il était alors connu comme franc-maçon. il émigra à La Révolution.
Michel fut nommé le premier commandant de la garde nationale de Barbezieux.
Michel décéda le 9 août 1795 à Stauffen en Brisgau. Joseph DUBOIS, demeurant à Lagarde sur le Né, réclama le 15 brumaire an XI devant le préfet de la Charente, pour obtenir acte d'amnistie pour Michel de TOYON. Il fut amnistié le 21 prairial an XI.
De son union avec Elisabeth Jacquette Françoise DROUHET, naquirent :
  1) Charles Modeste, né le 14 juin 1784 à Barbezieux.
Il décéda au même endroit, le 8 août 1785.
2) Catherine Elisabeth, née le 15 mai 1785 à Barbezieux.
Elle décéda le 30 mai 1785.
3) Michelle, née le 29 avril 1786 à Barbezieux.
Elle épousa le 30 nivôse an XII (21 janvier 1804), à Barbezieux, Jean de MARIN, fils d'Arnaud et de Marguerite Françoise de BELLOT.
4) Anne Catherine, née le 4 août 1787 à Barbezieux.
Elle épousa René de FÉNELON, capitaine au 123ème Régiment de Ligne.
5) Jacques François, né le 9 juillet 1788 à Barbezieux.
6) Elie François, qui suit.

IX) de TOYON Elie François, né le 19 juin 1789 à Barbezieux Saint-Hilaire.
Il fut représenté pour les Etats Généraux de 1789, pour son fief de Trotard, par Michel de TOYON, son père.
Le 15 novembre 1809, Elie François épousa à Saintes, Marie Thérèse de PINDRAY, fille de Guy, officier au Régiment de la Sarre, et de Marguerite Thérèse de La CROIX du REPAIRE.
Elie François décéda le 26 mars 1824, et fut enterré à Barbezieux.
Il avait eu pour enfants de son union avec Marie Thérèse de PINDRAY :
  1) Charles, qui suit.
2) Jean Taste, né le 9 novembre 1813 à Lagarde sur le Né.
Il épousa le 6 août 1857, Mélanie Antoinette CHAILLET.

X) de TOYON Charles, né le 18 juin 1812 à Lagarde sur le Né.
Il épousa le 29 mars 1842 à Cozes (Charente-Maritime), Amélie ROBERT.
Charles fut élu maire de Cozes en 1856.
Il décéda après 1875, ayant eu pour enfant :

XI) de TOYON Paul Charles Marie, né le 13 janvier 1844 à Cozes.
Il épousa le 29 mai 1875 à Sainte-Ramée (Charente-Maritime), Marie Augustine DELACOUR SUSSAC, fille de Guy Auguste Jean, et de Marguerite GAMAS.

On trouve aussi dans l'Armorial Général de France, dressé par Charles d'HOZIER, à la généralité de La Rochelle, un blason enregistré au nom de N. de TOYON, demoiselle.
Blason de N. de Toyon, demoiselle
D'azur à trois billettes d'argent, posées deux et un.
(Charles d'HOZIER - Armorial Général de France, généralité de La Rochelle)

- Etienne BARTH : Le canton de Barbezieux au temps passé.
- Charles d'HOZIER : Armorial Général de France, généralité de La Rochelle.
- Léon Audebert de La MORINERIE : La noblesse de Saintonge convoquée pour les Etats Généraux de 1789.
- Abbé Pierre BUREAU : Les émigrés charentais.
- Jean PINASSEAU : L'émigration militaire.
- Gustave BABINET de RENCOGNE et Paul de FLEURY : Inventaire-Sommaire des Archives Départementales (de la Charente), antérieures à 1790.
- L’Echo de Salles de Barbezieux, Juillet 2004 : Article sur les Clairons.
- PTHOBIE - NEANT et DERTHAL : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/pthobie?lang=fr&iz=22665&p=jean&n=de+toyon
- Jean-Pierre MARTIN : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/nitram8?lang=fr&pz=jean+pierre+marie+gabriel&nz=martin&ocz=1&p=claude&n=de+toyon
- Bernard LAMARZELLE : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/bernardlamarz?lang=fr&p=pierre&n=de+toyon
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