Tartas
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D'argent au chevron de gueules
accompagné en chef de deux croix au pied fiché de même,
et en pointe d'un serpent de sinople tortillé en cercle, et mordant
sa queue.
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Ancienne famille originaire de Guyenne.
C'est de Jean de Tartas, chevalier, docteur en droit, président de
la cour du Parlement de Bordeaux, que sont issus les Tartas de l'Angoumois
et du Poitou, qu'on trouvaient établis dans la marquisat de Ruffec
au XVème siècle. |
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I) Tartas Jean,
conseiller du roi, chevalier, docteur en droit. Il était président
de la Cour du Parlement de Bordeaux en 1478.
II) Tartas J,
greffier pour Ruffec en 1490. Il épousa N., et eut au moins :
III) Tartas Pierre. Il fut sergent
royal à Ruffec en 1559. Il était décédé
avant 1570. Il eut d'une alliance inconnue : |
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1) Jehan, qui suit.
2) Antoine, sieur de Pressac. |
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IV) Tartas Jean,
sieur du Marchis, sergent royal. Il épousa le 12 septembre 1570 Catherine
Bordet, fille de François et Françoise Guillon. Il décéda
entre 1588 et 1593, laissant : |
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1) Abraham, qui suit.
2) André, marié le 24 juillet
1611 avec Esther du Bois (de Genouillé). Il était décédé
avant 1627. |
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V) Tartas Abraham,
sieur du Marchis, des Forges, des Gordins, (village situé au nord
de Ruffec), et autres lieux, notaire et praticien. Il épousa en premières
noces le 3 février 1591 Louise Vinatier, et en secondes noces le
26 janvier 1603 Marie Bobin. Il eut de ces deux mariages : |
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1) Louise, demoiselle des
Gordins. Elle épousa le 18 juillet 1616 François de
Lan, sieur du Roc, de la paroisse de Puyréaux. Elle fut inhumée
dans l'église de Puyréaux, devant l'autel de Notre-Dame,
le 11 décembre 1653.
2) Marguerite, qui se maria le 18 août
1631 avec Pierre Martin, procureur fiscal, sieur de la Coste.
3) Françoise, qui épousa
probablement Louis Gonnin, sieur de la Crouzille.
4) Jehan,
qui fera la branche du Marchis :
5) Jacques,
sui fera la branche des sieur des Forges : |
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Branche du Marchis,
(Courcômes): |
VI) Tartas Jehan,
sieur du Marchis. Il épousa le 22 septembre 1632 Louise Nadaud, fille
de Pierre, sieur de Sauzay, et de Louise Gaultier. Ils eurent : |
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1) Jacques, qui suit.
2) Pierre, sieur de la Bellotte.
3) Jacques, sieur de la Gibaudrie.
4) Pierre, sieur des Marthes, notaire.
Il épousa Jeanne Michaud. |
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VII) Tartas Jacques,
sieur du Marchis, juge de Salles, et procureur fiscal de Courcômes.
Il épousa N, et eut au moins : |
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1)
Jeanne, qui se maria avec François Jacques de Cantaud,
sieur des Plans et du Cantaud, juge assesseur de Ruffec. Elle mourut
le 13 août 1745, à l'âge de 72 ans. |
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Branche des Forges,
(Villegats): |
VI) Tartas Jacques,
sieur des Forges, notaire royal héréditaire. Il épousa
le 10 avril 1637 Magdeleine Housselin, demoiselle de Rochereau et de Romainville,
fille de Jean, sieur de Rochereau et Romainville, et de Marie Martin. Il
fut longtemps fabricien de l'église Saint-André de Ruffec.
Il eut pour enfants : |
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VII) Tartas Abraham,
sieur des Forges, chapelain de Sainte-Ausonne de Tuzie en 1673. Il se maria
en premières noces le 5 août 1675 avec Andrée Bernard,
fille de Pierre, sieur de Bataillé, et de Renée Rivaud. Elle
testa le 5 mars 1676, laissant ses biens à Jean Bajol, le jeune,
écuyer, sieur de Bernac et du Goullet, demeurant au Breuil-Bernac,
la jouissance desdits biens réservés à son mari. Elle
mourut peu après. Il épousa en secondes noces Marie Blondeau
du Parc, fille du sieur de La Chèvrerie, et soeur de Jean-François,
curé de Juillé. De ce mariage vint : |
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1) François, qui
suit.
2) Madeleine.
3) Françoise.
4) Jacques. |
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VIII) Tartas François,
sieur des Forges, maître chirurgien. Il épousa le 5 décembre
1722 Jeanne Decault, sa cousine, fille de Louis et de Jeanne Tartas de Romainville.
Ils eurent : |
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1) Jeanne, née le
15 octobre 1723, mariée avec N. Préveraud, sieur de
Grand-Maison.
2) Jean-Louis, né le 10 octobre
1724, né à Ruffec le 10 octobre 1724.
Après avoir commencé à étudier la médecine
et la chirurgie, Jean-Louis s'engagea à 17 ans dans le régiment
du Roi-Infanterie et fut promu officier en 1742. Il fit les campagnes
de la guerre de succession d'Autriche, reçut plusieurs blessures
et tomba aux mains de l'ennemi. Ayant été libéré,
il servit comme lieutenant dans les grenadiers royaux, de 1745 à
1748. La fin des hostilités l'ayant laissé presque sans
ressources, il décida vers 1750, de tenter sa chance à
Saint-Domingue.
Il s'établit successivement à Cavaillon, puis au Morne-aux-Coquilles,
localités situées dans la plaine des Cayes réputée
pour sa fertilité.
A la fois planteur et chirurgien, il exploita ses terres et ses malades.
Il réussit si bien dans la culture qu'en 1763, il put expédier
deux navires, chargés de sucre et d'indigo pour Ostende. Malheureusement,
les corsaires anglais interceptèrent ces bâtiments à
sept milles à peine de la rade des Cayes. Tartas des Forges
perdit 60000 livres dans cette affaire, mais ce coup du sort ne le
découragea pas, car il lui restait encore son habitation, ses
nègres et des créances s'élevant à près
de 70000 livres.
L'acclimatation des blancs, à Saint-Domingue, était
très pénible à cause de la dysenterie, de la
petite vérole, des fièvres malignes et des maladies
vénériennes qui y sévissaient en permanence.
En qualité de médecin, Tartas des Forges ne manquaient
donc pas de clientèle, et, pour la traiter, il fit construire
une sorte d'hôpital dans lequel une centaine de personnes pouvaient
être soignées, à raison de 600 livres par an pour
les blancs et de 250 livres pour les esclaves.
Jean-Louis Tartas des Forges épousa le 9 février 1775
Marthe Coustard, fille de Guy-Pierre de Coustard, capitaine de dragons,
chevalier de Saint-Louis, commandant en second de la partie ouest
de Saint-Domingue, et plus tard, gouverneur intérimaire de
cette possession, du 7 juillet 1785 au 27 avril 1786.
La jeune mariée appartenait à l'une des plus ancienne
familles de Saint-Domingue et des mieux apparentées, bien que
sans grande fortune. Madame Tartas des Forges mourut d'une attaque
d'apoplexie le 20 mars 1787, sans postérité.
Peu après son mariage, Jean-Louis Tartas des Forges, protégé
par le comte d'Argout, avait été promu capitaine aide-major
des milices de Cavaillon. Mais ce fut en vain qu'ultérieurement
il multiplia les démarches pour obtenir un brevet de major
de place et la croix de Saint-Louis.
En définite la fortune ne lui sourit guère. Après
la capture de ses deux cargaisons par les Anglais en 1763, la sécheresse
exceptionnelle de 1767, les crises de dysenterie qui l'accablèrent
en 1772 et 1775, les ouragans terribles de 1781 et les épizooties,
tout se conjugua pour lui faire perdre le bénéfice de
ses efforts.
Le coup final lui fut porté par la révolte des Noirs.
On ne sait pas ce qu'il advint aux deux frères à partir
de ces événements. On présume qu'ils périrent
lors du massacre général des Français ordonné
par Dessalines en 1804. On ignore également le sort des deux
enfants que l'aîné avait eu d'une mulâtresse en
1765 et 1769.
3) Suzanne, née le 24 septembre
1729, décédée le 7 janvier 1817.
4) Catherine.
5) Louis-François, sieur des Forges,
maître chirurgien, né le 17 janvier 1739. Il épousa
Catherine Féral.
Il décéda en 1775, laissant deux enfants :
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a) Suzanne
b) Catherine, dites demoiselles
Forgettes. |
6) Philippe, chirurgien et colon de Saint-Domingue.
En 1767, Philippe vint rejoindre son frère Jean-Louis à
Saint-Domingue. Né à Ruffec le 22 décembre 1742,
ce dernier avait fait des études en chirurgie et exercé
quelques temps à Charron en Saintonge. A peine arrivé
à la colonie, Philippe, peu commode de caractère, se
signala fâcheusement à l'attention publique en embrochant
d'un coup d'épée, un quidam qui l'avait bousculé.
S'étant quelque peu assagi par la suite, il entra comme chirurgien
au service de M. Uriell, qui habitait "dans la plaine du fond
de l'île Avache, près des Cayes". |
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Rameau de Rochereau,
(Roullet): |
VII) Tartas Jehan,
sieur de Rochereau. Il se maria le 26 août 1659 avec Louise Carmignac,
fille d'André, procureur du marquisat de Ruffec, sieur de la Getière
(Condac), et de Jeanne Matthieu. Ils eurent : |
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1)
Jeanne, demoiselle de Rochereau et de la Getière. Elle
épousa le 16 décembre 1680 Jacques Giraud, sieur de
Villemorande, (Condac), juge de la Prévôté de
Montrouge, près de Paris, et procureur fiscal, puis sénéchal
du marquisat de Ruffec, fils de Jean et de Gabrielle Gros. |
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Rameau de Romainville,
(ces terres dépendaient de Rochereau) |
VII) Tartas André, sieur
de Romainville, demeurant aux Lorains, paroisse de Taizé. Il épousa
en premières noces le 11 décembre 1668 Judith Prévost,
fille de Jacques, sieur de la Roche, et d'Andrée Bonneaud. Il épousa
ensuite en secondes noces le 19 mars 1674 Renée Vaslin, fille de
Jean, sieur de Fontguyon, et de Catherine Aumaistre de Champ-Boulon. Il
eut du second lit : |
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1) Jacques, sieur de Romainville,
né le 17 mars 1675, mariée avec N, d'où :
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a) René, sieur
de Romainville. Il fut major de la citadelle d'Amiens, et épousa
Henriette-Catherine Coulet de Bussy. Il mourut sans postérité
le 24 ventôse An VIII. |
2) Abraham, sieur de Villetonneau, (Condac),
né à Condac le 3 septembre 1676. Il épousa le
23 décembre 1696 Jeanne Decault, fille d'Antoine et de Louise
Maignen, dont :
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a) Jean, né
le 12 janvier 1705, qui mourut jeune. |
3) Jeanne, demoiselle de Romainville,
née le 9 mars 1679. Elle épousa le 22 janvier 1696 Louis
Decault, procureur fiscal de Ruffec, fils d'Antoine et de Louise Maignen. |
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- Abbé Chevalier : Un sac de vieux papiers.
- Michel Reible : Les Angoumoisins aux Antilles. |
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