de TALLEYRAND

blason de la famille Talleyrand-Périgord
De gueules à trois lions d'or, armés, lampassés et couronnés d'azur.
Devise : Re Que Diou (Rien que Dieu, en patois périgourdin, ce qui signifie : Rien que Dieu, n'est au dessus de nous).
Au milieu du XVIIIème siècle, la famille de TALLEYRAND possédait outre Chalais, les paroisses de Brie, Saint-Martial, Saint-Laurent des Combes, Saint-Félix, Curac, Sainte-Marie, Saint-Christophe, la Boisse (Montboyer), Rioux-Martin, Yviers, Sérignac, Sauvagnac, Révignac, Melac.
Elle recevait l'hommage des seigneuries de Magézir et Château-Jollet (Montboyer), de Bellevue et Lamaud (Saint-Avit), de Poullignac, Cressac (La Genetouze), la Roche-Chalais, etc.
Les princes de Chalais devaient eux-mêmes l'hommage à l'archevêque de Bordeaux. (Odette FAYE et Michel KAHN)

Il s'agit du blason actuel de la famille de TALLEYRAND. Il ne paraît avoir été repris par les TALLEYRAND de GRIGNOLS-CHALAIS, que vers la fin du XVème siècle, lorsqu'ils prétendirent relever le titre de comte du Périgord. (Cercle Historique de Chalais).
Le blason que cette famille portait avant semble être un écartelé d'argent et de sable (alias de gueules).
Sans doute le blason initial de la famille Talleyrand
Ecartelé d'argent et de sable

La généalogie de cette famille étant assez importante, seules les branches se rapportant à la Charente seront mentionnées.

I) TALLEYRAND Boson Ier, né vers 1210, seigneur de Grignols (Dordogne).
En 1243, il fut garant du traité que Saint-Louis fit avec Henri III, roi d'Angleterre.
En 1245, son cousin Hélie VI, comte de Périgord, ratifia en sa faveur, la cession de la seigneurie de Grignols faite par son père Archambaud II. (Cercle Historique de Chalais).
Il épousa vers 1250 Marguerite de Malemort.
Une quittance signée par sa femme, en 1251, agissant pour son mari, signale que Boson se croisa : "le noble Boson de Grignols, alors au service de Dieu dans les pays d'Outremer". (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda après juillet 1251, ayant eu pour enfants :
  1) Boson, damoiseau, qui donna quittance avec Marguerite, sa mère, à Gaillarde, comtesse de Périgord, en 1251. (Base ROGLO).
2) Hélie, qui suit.
3) N., qui épousa en 1250 Arnaud Gimel, seigneur de Grignols.
4) Cécile, qui épousa vers 1265, Fergaud d'Estissac.

II) TALLEYRAND Hélie Ier, seigneur de Grignols.
Il épousa en premières noces, Mabile de Blanquefort, fille d'Arnaud, seigneur de Blanquefort, et de Mabile de Blaye.
De cette union naquit :
  1) N., née en 1275, et qui épousa Raymond de Solminihac.
Hélie épousa en secondes noces avant 1255, Agnès de Chalais, dame de Chalais, (née vers 1260), fille unique d'Olivier, seigneur de Chalais, et de Giberge de Montchaude.
En 1243, Hélie reçut l'ordre de fournir "20 soldats et 20 servantes d'armes", ses frais étant évalués journellement à 60 sols sterlings payés par le roi d'Angleterre.
Il reçut d'Edouard, gouverneur d'Aquitaine, fils aîné d'Henri III, et futur roi d'Angleterre sous le nom d'Edouard Ier, la lette suivante :"
"Sachez que nous avons promis et promettons de bonne foi, à notre cher et fidèle Hélie de Chalais, que nous le pourvoirons de 50 livres pour les annuités restantes des terres, à perpétuité pour lui et ses héritiers, et ce en lieu convenable pour nous et pour lui, dans trois semaines à dater des présentes, après notre retour de Gascogne..." (Cercle Historique de Chalais).
Hélie succéda à son beau-père Olivier de Chalais, comme seigneur de Chalais, après 1263
Il décéda entre août 1293 et 1295, ayant eu pour enfants de cette seconde union :
  2) Raymond, qui suit.
3) peut-être Boson, seigneur de Grignols et de Chalais.
Il décéda après le 5 septembre 1295, ayant eu d'une union inconnue :
  a) Hélie II seigneur de Grignols et de Chalais.
Il servit fidèlement le roi d'Angleterre Edouard II, ainsi que le prouva un mandement du 14 mai 1314.
Il décéda après 1322.
4) Guillaume, qui fut mentionné dans les actes de 1306, 1314, et 1335. (Base ROGLO)
5) Guillemine, qui épousa en 1314, Emmenon N., seigneur de la Mothe. (Base ROGLO)
6) Cécile, qui épousa Philippe de Saint-Quentin. (Base ROGLO).

III) TALLEYRAND Raymond, né vers 1280, chevalier, seigneur de Grignols et de Chalais.
Le 22 octobre 1305, il épousa Marguerite de Beynac, fille d'Adémar, seigneur de Beynac, et de Rambourne d'Estissac.
Il parut comme seigneur de Chalais en 1326, 1337, 1339 et 1341.
Le 9 octobre 1339, il traita dans une charte avec les paysans ou "mansionnaires" de sa châtellenie de Chalais. La châtellenie ou baille de Chalais formait une partie importante du domaine des seigneurs de Grignols. Elle avait été démembrée de la baille de La Roche avant 1339 (la Roche-Chalais - Dordogne).La Roche avait perdu peu à peu, au profit de Chalais, les avantages qui constituaient sa prééminence. Dans cette charte, Raymond installa 5 sergents à Chalais et deux à la Roche.
(Cercle Historique de Chalais).
Il servit dans les guerres de son temps, ayant sous ses ordres 9 chevaliers et 25 écuyers. Il soutint toujours le roi de France. (Cercle Historique de Chalais).
Germain DEMAY, dans son inventaire des sceaux de la collection Clairambault, à la bibliothèque nationale, signale deux sceaux armoriés attribués à Raymond TALLEYRAND.
blason sur un sceau de Raymond Talleyrand
 
blason sur un sceau de Raymond Talleyrand
Ecartelé aux 1 et 4 un plain, aux 2 et 3 deux fasces.
Il était sur un sceau rond de 19 mm.
Establie de Montlieu et de Montguyon,
Quittance de gages - Pons, le 26 novembre 1337.
(Germain DEMAY)
 
Ecartelé aux 1 et 4, contre-écartelé de plain; aux 2 et 3, trois fasces.
Il était sur un sceau rond de 22 mm, et la légende était détruite.
Service de guerre.
Quittance délivrée au receveur de Saintonge, le 28 mai 1340.
(Germain DEMAY)

Il décéda après 1341, ayant eu pour enfants :
  1) Boson, qui suit.
2) Agnès, née vers 1320, qui épousa Gauthier Prévost.

IV) TALLEYRAND Boson III (dit la Tierce Foi), né en 1306, seigneur de Grignols et de Chalais.
Il servit aux côtés de son père dans les guerres du Périgord, ayant sous ses ordres un chevalier et 6 écuyers. (Cercle Historique de Chalais).
La petite seigneurie de Château-Jollet (Montboyer), lui fut donnée en apanage par son père. Elle ne comprenait que le château et les terres le reliant au moulin du même nom.
(Odette FAYE et Michel KAHN).
En 1363, il rendit hommage au Prince de Galles, comme duc d'Aquitaine, en l'église Saint-Front de Périgueux.
Quand Charles V reprit aux Anglais le château de Magezir (Montboyer), Boson en obtint la garde et ne voulut pas le rendre à son propriétaire. Il le fit démanteler, mais fut condamné à le réparer par le duc de Bourbon.
En 1376, le maréchal de Sancerre prit Saint-Astier (Dordogne), s'empara du château de Grignols et fit prisonnier Boson, qui dut faire sa soumission au roi de France.
(Cercle Historique de Chalais).
Il épousa Barrane de Castelnaud, (alias Battana), dame de Berbiguières (Dordogne), née vers 1310, fille d'Hugues, seigneur de Berbiguières.
Il décéda après 1376, ayant eu pour enfants :
  1) Marguerite, née en 1335.
En 1357, elle épousa Raymond Hélie d'Estissac (né après 1335, décédé après 1368), fils d'Hélie et de Gentiale de Castillon.
d'où descendance.
2) Hélie, qui suit.
3) Pierre, né à Chalais.
Il fut abbé de La Couronne (Charente) de 1354 à 1361, puis évêque de Montauban de 1368 à 1379, date de son décès.
4) Olivier, à qui son père laiisa dans son testament, 20 livres de rente annuelle et perpétuelle, qu"il soit nourri, vêtu et entretenu dans son hôtel, selon son état. (Base ROGLO).
5) Boson, qui reçut le même leg que son frère Olivier. (Base ROGLO)
6) Agnès, à qui son père légua florins d'or, un lit et des habites de noces convenable à sa personne et à sa condition. (Base ROGLO)

V) TALLEYRAND Hélie III, né vers 1345, chevalier, seigneur de Grignols et de Chalais.
Il fut nommé dans le testament de son père, datant de 1365.
Parvenu à la chevalerie en 1377, il participa à la campagne de Flandre et assista à la bataille de Rosbecque en 1382.
Comme conseiller et chambellan du roi Charles VI, il intervint en faveur de son cousin Archambaud V le Vieux, contre lequel il fit suspendre les hostilités. Après la démolition du fort de la Rolphie en 1391, il se rendit "pleige" (caution), pour les habitants qui y restèrent. (Cercle Historique de Chalais).
Il épousa Assalide de Pommiers (née vers 1350, décédée après 1390), fille de Sanche et de Jeanne de Fronsac.
Germain DEMAY, dans son inventaire des sceaux de la collection Clairambault, à la bibliothèque nationale, signale deux sceaux armoriés attribués à Hélie TALLEYRAND.
blason sur deux sceaux d'Hélie Talleyrand
Ecartelé aux 1 et 4, contre-écartelé de plain; aux 2 et 3, quatre fasces.
Le premier était un sceau rond de 30 mm, et l'écu était représenté penché, timbré d'un heaume cimé d'une tête de ?, supporté par deux oiseaux à tête humaine.
Guerres de Guyenne - Quittance de gages, 18 décembre 1384.
Le second était un sceau de 25 mm, et l'écu était représenté penché, timbré d'un heaume cimé d'une tête de lion,
supporté par deux oiseaux à tête humaine, sur un champ festonné.
Défense de forteresse de Guyenne - Quittance de gages, Ier avril 1386.
(Germain DEMAY)

Il fit son testament en 1400, et avait eu 6 enfants, dont :
  1) François, qui suit.
2) Mondet. (Base ROGLO)
3) Pierre. (Base ROGLO)
4) Arnauton. (Base ROGLO)
5) Catherine, qui épousa en premières noces en 1409 Raymond de Magezir, permettant ainsi la réconciliation des châtelains voisins de Magezir et de Chalais. (Cercle Historique de Chalais). Par ce mariage, la seigneurie de la Boisse (Montboyer), probablement démembrée de celle de Chalais, passa à la famille de Magezir. (Odette FAYE et Michel KAHN).
Le 7 juin 1425, elle épousa en secondes noces Hélie Prévost, seigneur de la Force et de Masdurant (né vers 1380, décédé en 1439), fils de Pierre, seigneur de Saint-Georges Blancaneix, et de Bourguette Prévost.
D'où descendance.
6) Marguerite, née vers 1370.
En 1393, elle épousa Jean Nompar de Caumont (né en 1375, décédé en 1415 à Azincourt), fils d'Anissant, seigneur de Combeloube, et de Jeanne d'Albret.
D'où descendance.

VI) de TALLEYRAND François, né en 1385, seigneur de Grignols, Chalais, la Roche-Chalais (Dordogne), vicomte de Fronsac.
Il fut le premier à prendre le titre de prince de Chalais.
Echanson du roi en 1401, chambellan du duc de Bourgogne en 1402, il devint chambellan du roi et chevalier en 1408.
En 1408, il fut nommé gouverneur du château de Talmont (Charente-Maritime), puis en 1413, capitaine et gouverneur de La Rochelle.
En 1414, il participa avec Charles VI au siège de Compiègne, et l'année suivante, il se signala dans un combat d'armes contre des nobles portugais. Ce combat fut livré entre trois chevaliers français et trois chevaliers portugais, et eut lieu à l'occasion de l'arrivée des ambassadeurs du roi Henri V à Paris, pour la demande en mariage pour leur roi, de la fille de Charles VI, Catherine. (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda avant 1453, sans laissé de testament, et avait eu de son union avec Marie de Brabant (fille de Pierre Clinet et de Marie de Namur) :
  1) Charles, qui suit.
2) Clinet, seigneur de la Roche-Chalais.
De son union avec Jeanne de Montolieu, naquit :
  a) Isabeau, dame de la Roche-Chalais.
Elle épousa le 10 mai 1470 à Rions (Gironde), Jeannot de Lanes, seigneur de Belhade (décédé en 1510), fils de Guitard, baron de Belhade.
D'où postérité.

VII) de TALLEYRAND Charles, seigneur de Chalais, Grignols, Fougeyrolles, et vicomte de Fronsac.
Il fut créé chevalier après la prise de Fronsac en 1451, et ajouta à ses titres, celui de seigneur de Fougeyrolles.
En 1457, il signa un traité de paix avec le seigneur de Château-Jollet, et en 1460, il conclut un accord avec le seigneur de Montboyer, pour l'hommage de Magezir et de la Boisse. (Cercle Historique de Chalais).
Il testa en 1469, où il donna la moitié en indivis de la principauté de Chalais à Jean et Forton, dont ils étaient tenus de faire hommage à Pierre, leur frère aîné. Au cas où Pierre décédait, Jean devenait son successeur, et devait délaisser le quart de Chalais à Forton. (Ce qui arriva car Pierre décéda avant son père sans héritier).
Il fut en procès en 1473, avec son frère Clinet, puis à nouveau en 1486. A cette dernière date, il céda à son frère la Roche-Chalais, Saint-Aigulin, etc., sous réserve d'hommage et respect à la baronnie de Chalais.
En 1484, il régla la succession de ses parents, avec son frère Clinet. (Cercle Historique de Chalais).
D'une première union inconnue, il eut pour enfants :
  1) Pierre, qui épousa le 16 mai 1443, Marguerite de Chauveron, dame du Ris-Chauveron et de Laurière, (née vers 1435, décédée après 1487), fille de Louis, seigneur du Ris-Chauveron, et de Marie de Tranchelion.
Il décéda sans enfant en 1474, et sa veuve épousa en secondes noces Jean de Pompadour. (Cercle Historique de Chalais).
Charles épousa en secondes noces le 6 mai, alias le 13 mai 1443, Marie de Tranchelion, (née en 1410), fille de Guillaume, seigneur de Palluau, et d'Isabeau de Menou.
Il décéda avant le 29 juillet 1468, ayant eu de cette seconde union :
  2) Jean, qui suit.
3) Forton, seigneur de Pont de Corps (Médillac), et de Médillac.
Il eut pour fille :
  a) Isabeau, qui épousa Bertrand de Salignac.
Elle fut mère de Gabrielle, qui épousa en 1518 François II de TALLEYRAND, (fils d'Antoine, seigneur de Salignac, et de Jeanne de Caumont), son cousin, petit-fils de Charles. (Cercle Historique de Chalais).
D'où descendance.
4) Christine, qui épousa le 26 janvier 1467, Mondet de Brusac. (Base ROGLO)
5) Marie, qui fut mentionnée dans le testament de son père (Base ROGLO)

VIII) de TALLEYRAND Jean, prince de Chalais, seigneur de Grignols, Fougeyrolles, et de Montagrier, vicomte de Fronsac, connu sous le nom de M. de Grignaux, ou de Grignols.
Il fut chambellan à la cour de Charles VIII, premier maître d'hôtel, et chevalier d'honneur de la reine Anne.
Nommé gouverneur de la Réole, il fut également capitaine de Bordeaux.
Il tint une place prépondérante à la cour de 1473 à 1514, et parlais anglais, espagnol, italien et suédois. (Cercle Historique de Chalais).
Le roi le chargea de nombreuses missions, entre autres en Périgord en 1477, où il se fit l'interprète auprès du roi Charles VIII, des doléances de la commune de Périgueux, et lui évita l'imposition.
Le 22 septembre 1478, il épousa Marguerite de La Tour d'Oliergues, fille d'Annet, seigneur d'Oliergues, et d'Anne de Beaufort de Turenne, vicomtesse de Turenne.
Elle fut gouvernante des princesses, filles de la reine Anne.
Il fut désigné pour représenter la noblesse du Périgord aux Etats-Généraux, réunis à Tours.
En 1501, il prit possession de la charge de capitaine du château du roi à Bergerac. (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda entre 1521 et 1525, ayant eu pour enfants :
  1) Claire, qui épousa le 3 novembre 1501 Jean de Beaupoil, seigneur de Montboyer, fils d'Hélie. (Cercle Historique de Chalais). (Odette FAYE et Michel KAHN).
2) Hélie, seigneur de Grignols, né avant 1520.
Il épousa vers 1550 Jeanne d'Albret.
De cette union naquit :
  a) Annet, né vers 1550, chevalier, seigneur de Grignols et Corbeil.
Il épousa avant 1570 Charlotte de Boves.
Ils eurent pour enfant :
  a1) Françoise. (Base ROGLO)
a2) Geoffroy Antoine, né avant 1570, baron de Grignols (Dordogne), seigneur de Corbeil.
Il fut chevalier de l'ordre du roi.
En 1581, il était également possesseur du château de la Borie (Chalais), ainsi que de Bonnes et de Montmalan (Laprade).
(Odette FAYE et Michel KAHN).
Avant 1600, il épousa Madeleine de Boves, fille de Charles, seigneur de Rancé, et de Madeleine de Bus de Villemareuil.
De cette union naquit :
  a21) peut-être Jean, qui épousa Antoinette d'Esparbès de Lussan.
En 1649, alors veuve, elle voulut vendre les terres et le château de la Borie (Chalais). Ce fut Marie Fabry, veuve de Philibert de Pompadour, et tutrice des enfants de Charles de TALLEYRAND, prince de Chalais, et de Charlotte de Pompadour, qui acheta le domaine pour 5000 livres. L'acte définitif fut signé le 7 février 1649. (Odette FAYE et Michel KAHN).
a22) Antoinette, née avant 1600, dame de Corbeil.
Le 7 novembre 1627, elle épousa Pierre Louis de La Veuve, seigneur du Meix-Tiercelin, d'où descendance.
3) François, qui suit.
4) Claude, qui épousa le 25 octobre 1506, Jacques Foucault, seigneur de Saint-Germain Beaupré, fils d'André et de Marguerite d'Aubusson.
D'où descendance.
5) Geoffroy, né vers 1450, comte de Grignols.
Il épousa Marie de Tizon, dame de la Souzaie. (Base ROGLO)
6) Antoine, (dit Antoine de Grignaux), qui fut évêque de Tréguier, avant 1513, et abbé commendataire de Saint-Sauveur de Redon. (Cercle Historique de Chalais).
7) Louis, seigneur de Chalais, Pillac, et de Campagne.
En 1517, il épousa en premières noces Antoinette de Beaupoil de La Force, (née vers 1475, décédée avant 1517), fille d'Hélie, baron de la Force, et d'Odette de La Baume.
De cette union naquirent :
  a) Claude, qui épousa le 29 janvier 1555 à Mondion (Vienne), Alain de Ferrou, seigneur de Mondion, (décédé le 20 avril 1607), fils de Robert, seigneur de Bailly, et de Jeanne Lhermitte.
Elle décéda le 17 avril 1613 à Mondion, d'où descendance.
b) Marguerite, qui épousa Louis Goulard, écuyer, seigneur de Beauvais, (décédé en 1572), fils de Jean, seigneur de Marsay, et d'Hélène Lhermitte.
D'où descendance.
Louis épousa en secondes noces Andrée Bouchard.
De cette seconde union naquit :
  c) Anne, qui épousa en premières noces en 1542, François de Bourdeille, chevalier, seigneur de Montancès, (né en 1514, décédé en 1573), fils de François, et de Catherine de Faubournet de Montferrand.
D'où descendance.
Anne épousa en secondes noces après 1576, Hélie de La Tousche.
8) Marguerite, qui épousa en 1522, Jean de Calvimont, chevalier, seigneur de l'Herm, de la Double et de Plazac, vicomte de Roussille, (décédé après le 31 janvier 1556), fils de Jean, seigneur de l'Herm, et d'Anne d'Abzac.
D'où descendance.
9) Pierre. (Base ROGLO)
10) Marguerite, qui épousa Jacques de Mortemer, baron de Couhé. (Base ROGLO)

IX) de TALLEYRAND François, prince de Chalais, seigneur de Grignols, et de Fougeyrolles.
Il fut à la bataille d'Agnadel en Italie en 1509.
Le 30 avril 1518, il épousa sa cousine Gabrielle de Salignac, fille de Bertrand, seigneur de Salignac, et d'Isabeau de TALLEYRAND.
Avec sa femme, il entreprit la restauration du château de Chalais. (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda avant 1557, ayant eu 4 enfants, dont :
  1) Julien, qui suit.
2) Catherine, qui épousa le 10 février 1538, Hélie de Calvimont, (décédé avant 1540), conseiller du roi en la cour du parlement de Paris, fils de Jean, seigneur de l'Herm, et d'Anne du Puy de La Jarthe.
D'où descendance.
3) Isabeau, qui abandonna par actes du 16 mars 1583, ses droits de succession à son neveu Daniel, fils de Julien. (Cercle Historique de Chalais).
4) Anne, qui épousa le 10 octobre 1542, François de Bourdeilles, seigneur de Montanceix, d'où descendance. (Base ROGLO)

X) de TALLEYRAND Julien, prince de Chalais, seigneur de Grignols et de Fougeyrolles.
Le 18 juillet 1540, il épousa Jacquette de La Touche, fille de François, seigneur de la Touche et de la Faye, et de Françoise de l'Isle.
En 1569, il fut accusé de "crimes de lèse-majesté humaines et divines, bandols (actes de banditisme), voleries, boute feux et autres crimes et délits", par le procureur du roi. (Cercle Historique de Chalais).
Il fit son testament le 8 juillet 1564, où il nomma Daniel, son fils unique, pour son héritier universel. Il y déclara qu'il avait aussi 10 filles.
Il décéda après 1575, ayant eu pour enfants :
  1) Catherine, qui épousa avant 1548, François de Carle, sieur de la Roquette, (décédé en 1561), maire de Bordeaux, fils de Jean et de Jacquette de Constantin.
D'où descendance.
2) Daniel, qui suit.
3) Charlotte. (Base ROGLO)
4) Françoise, qui épousa Arnaud de La Barde, seigneur de Jaure, (né vers 1545), fils de François, seigneur de Jaure, et de Jacquette d'Abzac de Bellegarde.
D'où descendance.
5) Françon. (Base ROGLO)
6) Marguerite. (Base ROGLO)
7) Claude. (Base ROGLO)
8) Jeanne. (Base ROGLO)
9) Hélène. (Base ROGLO)
10 Anne. (Base ROGLO)

XI) de TALLEYRAND Daniel, prince de Chalais, et de Grignols, et seigneur de Fougeyrolles.
Le 31 octobre 1587, il épousa à Excideuil (Dordogne), Françoise Jeanne de Lasseran-Massencôme-Monluc, fille de Blaise, maréchal de France, et d'Isabeau de Beauville.
(Devenue veuve, elle épousa en secondes noces François de Péruse, comte d'Escars). (Cercle Historique de Chalais).
Au décès de son père, elle reçut de sa mère (Isabeau de Beauville), le château d'Excideuil (Dordogne), et le transmit à son mari.
Ayant gagné les faveurs de Louis XIII, en 1613 Daniel vit la châtellenie de Grignols érigée en comté, et la terre d'Excideuil, en marquisat. (Cercle Historique de Chalais).
Il participa au siège de Montauban, aux côtés du duc d'Epernon. (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda en 1618, ayant eu pour enfants :
  1) François.
2) Annet, chevalier de Mate en 1618.
Il décéda sans alliance en 1629.
3) Henri, qui suit.
4) Charles, qui fera la branche cadette.
5) Godefroi, qui épousa Marie Tizon, (décédée après 1650), fille de Jean et de Marie de La Roche-Champagne.
Il décéda avant le 10 février 1613.
6) André, qui fera la branche de Grignols, devenue de TALLEYRAND-PÉRIGORD.
7) Eléonore, qui épousa en premières noces le 23 février 1610, Henri de Beaupoil de Saint-Aulaire, (décédé en 1614), fils de Germain et de Judith de Carbonnières.
En secondes noces, elle épousa le 21 septembre 1618, François de Cosnac, seigneur de Cosnac, (décédé en 1662), fils d'Annet et de Jeanne de Juyé.
Elle décéda avant 1636, d'où descendance.
8) Charlotte.
9) Isabeau.
10) Adrienne.

XII) de TALLEYRAND Henri, né en 1599, prince de Chalais.
Dès l'âge de 8 ans, il fut compagnon de jeunesse de Louis XIII. Il fut élevé dans le premier cercle de l'intimité royale, celui des favoris et des princes de sang.
Sa mère sacrifia alors une part importante du patrimoine familial pour lui acheter, alors qu'il avait 20 ans, la charge de Grand Maître de la garde-robe du roi.
Il intégra les armées royales et participa aux campagnes de 1621-1622 contre les protestants. (Association généalogique de la Charente, bulletin 151, septembre 2015).
Le 4 décembre 1623, il épousa Charlotte de Castille-Monjeu, (née vers 1605, décédée en 1659), veuve du marquis de Charny, fille de Pierre, seigneur de Blanc-Buisson, et de Charlotte Jeannin.
Il eut aussi pour maîtresse Marie de Rohan-Guéméné, demoiselle de Montbazon, (née avant 1592, décédée en 1679), fille de Louis, duc de Montbazon, et de Madeleine de Lenoncourt.
Il se laissa entrainer par celle-ci à l'été 1626, dans la première des nombreuses conspirations que Richelieu eut à réprimer, et qui prit le nom de "Conspiration de Chalais". L'occasion de cette conspiration était le projet de mariage qu'avaient formé Louis XIII et Richelieu, entre Monsieur, frère du roi (Gaston de France), et Mademoiselle de Montpensier. Gaston, poussé par son gouverneur le maréchal d'Ornano, ne voulant pour rien au monde épouser cette riche héritière.
A l'été 1626 donc, Marie de Rohan s'attacha les services du comte de Chalais, gentilhomme jusque là apprécié de Louis XIII. Le but avoué était l'assassinat de Richelieu, et peut-être la destitution de Louis au profit de Gaston. Mais tous ces princes étaient d'un caractère très versatile. Le secret fut éventé à cause de querelles privées, et Richelieu sévit avec l'appui de Louis XIII, pour sauver sa situation personnelle. Gaston confessa tout de suite sa faute et livra tous ses complices. Cependant, seul Henri de TALLEYRAND, dit Chalais, fit les frais de la conspiration.
Il fut arrêté et fut jugé à Nantes et condamné à la décapitation.
Par solidarité, ses anciens complices dissuadèrent le bourreau de faire office. Ce fut alors que l'on prit pour faire le bourreau un condamné à mort gracié pour l'occasion.
Henri monta sur l'échafaud le 18 septembre 1626, (on trouve aussi le 19 août) accompagné de sa mère Françoise de Montluc. Il baisa la croix que lui tendit le confesseur. Le bourreau occasionnel lui banda alors les yeux, et alors qu'il lui posa la tête sur le billot, le condamné lui l'implore "de ne pas le faire languir". Il rata ses premiers coups. Au 20ème coup de hache, Henri était encore vivant. Il en fallu en tout 29.
Dans un geste d'apaisement, Louis XIII fit grâce de l'écartèlement promis au supplicié, et fit remettre son corps à sa mère. Il renonça aussi à confisquer les biens d'Henri.
Le château de Chalais fut épargné et tous les autres biens furent conservés par la famille.
En expiation des fautes de son fils, sa mère, Françoise de Montluc, décida de faire restaurer de ses deniers, l'église Saint-Martial de Chalais, détruite pendant les guerres de religion. Elle fonda à ses abords le couvent des Augustins.
De son union avec Charlotte de Castille-Monjeu, naquit une fille :
  1) Philippe Charlotte, qui décéda religieuse à Montmartre. (Cercle Historique de Chalais).

Branche cadette :
XII) de TALLEYRAND Charles, prince de Chalais, comte de Grignols, baron de Beauville, et marquis d'Excideuil.
Le 22 février 1637, il épousa Charlotte de Pompadour, fille de Léonard Philibert, vicomte de Pompadour, chevalier des ordres du roi, lieutenant-général en Limousin et conseiller d'état; et de Marie Fabry.
Il fut chargé par Louis XIII d'une mission diplomatique en Russie et en Turquie. (Cercle Historique de Chalais).
De cette union naquirent :
  1) Adrien Blaise, né vers 1638, dit le Prince de Chalais.
Le 5 juillet 1659, il épousa Anne Marie de La Trémoille, princesse des Ursins, (née en 1642 à Paris, décédée le 5 décembre 1722 à Rome - Italie), fille de Louis, duc de Noirmoutier, et de Julie Aubery.
Cette même année, lui ou un autre membre de la famille, fit l'acquisition de la seigneurie de la Boisse (Montboyer). (La famille la revendit plus tard, avec la métairie attenante, en se réservant les droits seigneuriaux, à maître Jean Cholous, sieur des Bourjadons). (Odette FAYE et Michel KAHN).
En 1663, il tua au cours d'un duel, le duc de Beauvilliers, chevalier de Saint-Aignan. Ce dernier était ami de Louis XIV, et comme les duels étaient interdits, il dut s'exiler en Espagne, et fut peu de temps après rejoint par sa femme.
Ne se plaisant pas en Espagne, ils passèrent par la mer en Italie, et gagnèrent Rome. Espérant trouver du service contre les Turcs, auprès du Doge de Venise, il partit seul pour cette dernière ville, où il y décéda en 1670. (Cercle Historique de Chalais).
Sa veuve épousa en secondes noces, en 1677, Flavio Degli Orsini, duc de Bracciano. (Cercle Historique de Chalais).
2) Pierre, qui décéda sans postérité en 1662, au service de l'empereur d'Allemagne, dans une guerre contre les turcs. (Cercle Historique de Chalais).
3) Jean, qui suit.
4) André. (Cercle Historique de Chalais).

XIII) de TALLEYRAND Jean, né vers 1640, prince de Chalais, marquis d'Excideuil.
D'abord ecclésiastique, connu sous le nom d'abbé de Périgord, il en quitta l'habit au décès de son frère Adrien Blaise, et prit le titre de prince de Chalais.
Le 12 février 1676, il épousa Julie de Pompadour, (née en 1651, décédée le 30 mars 1741), fille de Philibert Félix, marquis de Laurière et de Rys, baron de Nontron, et de Catherine de Sainte-Maure Montausier. Elle décéda le 30 mars 1741. (Cercle Historique de Chalais).
Lui même était déjà décéda depuis 1731 à Chalais, où il fut inhumé dans l'église. (Cercle Historique de Chalais).
De son union avec Julie étaient nés :
  1) Philibert, qui décéda à Landau en 1704, des blessures qu'il avait reçues à la bataille de Spire. (Cercle Historique de Chalais).
2) Louis Jean Charles, qui suit.

XIV) de TALLEYRAND Louis Jean Charles, né en 1677, comte de Chalais, marquis d'Excideuil.
Il servit d'abord dans la marine, et fit plusieurs campagnes sur mer en qualité d'enseigne, puis de lieutenant de vaisseau, et enfin de capitaine de frégate.
En 1711, sa tante la princesse des Ursins, l'appela en Espagne, où il fut nommé exempt des gardes flamandes avec brevet de colonel. L'année suivante, il fut nommé au grade de brigadier à la demande du duc de Vendôme. (Cercle Historique de Chalais).
En 1714, alors qu'il participait au siège de Barcelone, il fut rappelé par Philippe V, roi d'Espagne, et envoyé auprès de Louis XIV, pour négocier son mariage avec la princesse de Parme. A son retour, il fut nommé Grand d'Espagne de la première classe, par diplôme du Ier octobre 1714. Cependant Louis XIV lui fit préciser que ce titre ne lui serait reconnu qu'à condition de ne plus revenir en France, et de se résoudre à ne jouir "d'aucun rang ni honneurs". (Cercle Historique de Chalais).
Revenu à Madrid après la disgrâce de sa tante, il reçut cependant en novembre 1722 des lettres patentes de Louis XV, lui permettant d'accepter la Grandesse d'Espagne.
Il fut nommé gouverneur du Haut et Bas Berry, en 1737. (Cercle Historique de Chalais).
Le 12 décembre 1722, il épousa Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart, (née en 1686, décédée au château de Chalais, le 18 janvier 1771), dame du palais de la reine, veuve de Michel Chemillard, duc de Cany, et fille de Louis, duc de Vivonne, et de Marie Anne Colbert de Seignelay. Le couple vivait à l'hôtel de Chalais, rue Saint-Dominique, faubourg Saint-Germain, à Paris. (Cercle Historique de Chalais).
Elle acheta le 26 décembre 1725, la seigneurie de Salles et Genté. (Jean-Paul GAILLARD).
Il décéda au château de Chalais le 24 février 1757, ayant eu pour enfants :
  1) Philippe Elisabeth, né le 22 septembre 1724, et qui fut baptisé à Saint-Sulpice (Paris). Il eut pour parrain et marraine, le roi et la reine d'Espagne.
Il décéda en mai 1727. (Cercle Historique de Chalais).
2) Marie Françoise Marguerite, dite Mademoiselle de Périgord, née le 10 août 1727, marquise d'Excideuil.
Elle fut nommée dame du palais de la reine Marie Lecszinska, le 10 décembre 1740, en remplacement de sa mère jusqu'en 1768, puis devint dame d'honneur de Mesdames les cadettes (Victoire, Sophie et Louise), de 1768 à 1775. (Base ROGLO)
Le 28 décembre 1743, elle épousa Gabriel Marie de TALLEYRAND-PÉRIGORD, comte de Grignols, (né le Ier octobre 1726), fils de Daniel, comte de Grignols, et de Marie Guyonne de Rochefort-Théobon.
Elle décéda le 22 mai 1775, d'où descendance.

Branche de GRIGNOLS, devenu de TALLEYRAND-PÉRIGORD :
XII) de TALLEYRAND André, comte de Grignols, vicomte de Fronsac, seigneur de Beauville et de Fougeyrolles.
Henri de Bourdeilles, gouverneur du Périgord, aidé d'André, organisa de fréquentes battues pour s'emparer des révoltés de la seconde révolte des croquants, mais elles furent sans succès, car des sonneries d'alertes venant des clochers des villages prévenaient les croquants qui se dispersaient. C'est alors qu'en 1641, le régiment de Ventadour fut lancé contre eux dans la forêt de Vergt. André, qui était colonel depuis 1640, d'un régiment de 20 compagnies de 100 hommes, usa d'un subterfuge au cours de la bataille.
Il fit prendre ses habits à l'un de ses pages, mais celui-ci fut tué, et lui-même fut blessé. (Cercle Historique de Chalais).
Pendant la Fronde, André se montra fidèle à la cause du jeune roi Louis XIV. (Cercle Historique de Chalais).
Le 2 décembre 1639, il épousa Marie de Courbon-Bénac, fille de Jacques, marquis de la Roche-Courbon, et de Marie Tizon.
Veuve, elle résida au château de Beauséjour, et à son décès en 1681, fut enterrée à Grignols. (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda après 1663, ayant eu pour enfants :
  1) Adrien, qui suit.
2) Adrien Blaise, qui épousa le 8 septembre 1668, Suzanne de Jaubert de Saint-Gelais.
3) Daniel, chevalier de Malte, qui fit ses preuves le 30 septembre 1665.
Il servie d'abord en Candie dans le bataillon de Malte, puis sur les vaisseaux du roi. (Base ROGLO)
4) François, également chevalier de Malte, et qui fit ses preuves en même temps que son frère. (Base ROGLO)
5) Jeanne Marie, qui épousa par contrat du 18 novembre 1664, Gabriel de Beaupoil de Saint-Aulaire, fils de David, seigneur de Saint-Chaumont, et d'Isabeau de Raymond.
Elle décéda le 13 avril 1682, d'où descendance.
6) Guyonne Angélique. (Base ROGLO)
7) Marie, qui épousa par contrat du 15 avril 1675, Gaspard Frotier, seigneur de Perray, fils de Jean et de Marie d'Authon.
8) François Henriette. (Base ROGLO)
9) Luce Marie. (Base ROGLO)

XIII) de TALLEYRAND Adrien, né vers 1640, comte de Grignols, baron de Beauville et de Beauséjour.
Il accompagna Louis XIV au siège de Lille.
En 1665, il fit hommage au roi de son comté de Grignols. (Cercle Historique de Chalais).
Le 8 septembre 1668, il épousa Marie de Jaubert de Saint-Gelais, (décédée le 13 septembre 1705 à Bordeaux), fille de Gabriel Claude, comte de Boursac, et d'Anne d'Afflis, baronne de Longueville.
Il décéda avant 1705, ayant eu pour enfants :
  1) André, qui fut colonel dans le régiment de la Vieille Marine en 1684.
Il hérita de la terre de Saint-Séverin, et de celle de Grignols et Beauville, en réglant cependant 24000 livres à chacun de ses frères.
Il fut enregistré avec le blason de la famille de TALLEYRAND, dans l'armorial Général de la France de Charles d'Hozier, à la généralité de Guyenne.
Il décéda en 1702 sans postérité.
2) Gabriel, qui suit.
3) François, né en 1674.
Il fut page de la Grande Ecurie, et décéda de ses blessures à la bataille de Luzara en octobre 1703. (Cercle Historique de Chalais).

XIV) de TALLEYRAND Gabriel, né vers 1671, et baptisé le 5 septembre 1673, comte de Grignols, de Beauville et de Saint-Séverin.
Page de la grande écurie en avirl 1688, il fut nommé colonel au régiment de Clairfontaine.
Le 25 mai 1704, il épousa Marguerite de Taillefer, (née le 13 novembre 1690, décédée en 1713), dame de Mauriac, fille de Daniel Grimoard, seigneur de Mauriac, et d'Henriette d'Aubusson de La Feuillade.
Il décéda en 1714 à Barcelone (Espagne), ayant eu pour enfants :
  1) Daniel Marie Anne, qui suit.
2) Jean Georges, né en 1708, vicomte de Talleyrand.
Il fut mestre de camp d'un régiment de cavalerie de son nom, puis brigadier des armées du roi. Il reçut plusieurs blessures dans la guerre de Bohême, qui le mirent hors de service. (Cercle Historique de Chalais).
Le 21 février 1746, il épousa Catherine Olive de La Salle, veuve du comte de Graville (décédé en 1742).
Il fut tué en 1714 au siège de Barcelone, à la tête du régiment de Clairfontaine. (Cercle Historique de Chalais).

XV) de TALLEYRAND Daniel Marie Anne, né en août 1706, comte de Grignols et de Mauriac, marquis de Talleyrand.
Il fut menin (gentilhomme affecté particulièrement à la personne du Dauphin), brigadier des armées du roi, puis fut nommé colonel des régiments de Saintonge et de Normandie. (Cercle Historique de Chalais).
En 1725, il épousa en premières noces Marie Guyonne de Rochefort-Théobon, (née vers 1697, décédée avant 1754), fille de Charles Bordeaux, marquis de Théobon, et de Marie Antoinette de Pons Saint-Maurice.
De cette union naquit :
  1) Gabriel Marie, qui suit.
Daniel épousa en secondes noces le 3 août 1732, Marie Elisabeth Chamillart, (née en 1713, décédée en 1788), fille de Michel, marquis de Cany, et de Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart. Marie Elisabeth fut dame d'honneur de la reine Marie Leczinska, et demeura à la cour après son veuvage jusqu'en 1788.
Il fut tué le 9 mai 1745 au siège de Tournay, par l'explosion d'un baril de poudre. (Cercle Historique de Chalais).
De sa seconde union étaient nés :
  2) Charles Daniel, né en 1734, comte de Talleyrand.
Il épousa Alexandrine de Damas, (née le 8 août 1728 à Arnay Le Duc, décédée le 24 juin 1809), fille de Joseph François, marquis d'Antigny, et de Judith de Vienne.
Il décéda le 4 novembre 1788 à Paris, et fut l'auteur d'une branche non développée ici, et entre autres père du fameux diplomate, Charles Maurice de TALLEYRAND-PÉERIGORD.
3) Augustin Louis, né le 10 août 1735, vicomte de Talleyrand.
Il servit d'abord dans la marine sous le nom de bailli du Périgord (Il fut reçu de minorité de Malte, en 1736).
Ce fut en qualité de capitaine dans le régiment de Talleyrand-Cavalerie, commandé par son frère Charles Daniel, qu'il fit les campagnes de la guerre de Sept Ans.
Fait prisonnier à Cassel en 1762, il fut nommé maréchal de camp le Ier mars 1780. (Cercle Historique de Chalais).
Le 29 mai 1787, il épousa Marie Charlotte Justine de Messey, (née le 26 septembre 1738 à Biesles - Haute-Marne, décédée le 11 décembre 1827 à Paris), fille de Gabriel, comte de Biesles, et de Louise Pétronille de Ligniville.
Il décéda en 1793, en émigration, sans postérité. (Cercle Historique de Chalais).
4) Alexandre Angélique, né en 1736 à Paris.
Il fut d'abord abbé de Saint-Quentin en l'Isle.
Devenu coadjuteur de l'archevêque de Reims, le cardinal de la Roche-Aymon (auquel il succéda en 1777), il officia à ce titre au sacre de Louis XVI, le 11 juin 1775.
Il fut nommé député du clergé au baillage de Reims, aux Etats-Généraux de 1789.
Emigré en 1792, il se réfugia d'abord à Aix La Chapelle, puis quitta cette ville à l'approche des armées françaises. Il résida successivement à Weimar et à Brunswick.
Appelé par Louis XVIII qui l'admit dans son conseil, il le suivit en Angleterre, et en 1808, fut nommé grand aumônier de la cour des exilés à Hartwell.
Prélat-commandeur de l'ordre du Saint-Esprit à la mort du cardinal de Montmorency, il ne rentra en France qu'avec la famille royale, en 1814, et fut rétabli le 4 juin, premier pair ecclésiastique du royaume. (Cercle Historique de Chalais).
Il se démit de ses fonctions d'archevêque de Reims lors de la conclusion du nouveau concordat, et fut promu en 1817 cardinal, puis en 1819 archevêque de Paris.
Il décéda en 1821 à Paris. (Cercle Historique de Chalais).
5) Louis Marie Anne, né le 11 octobre 1738, baron de Talleyrand.
Il fut nommé mestre de camp du régiment de Piémont-Cavalerie en 1770. Plus tard brigadier des armées du roi en 1780, maréchal de camp l'année suivante, il fut nommé ambassadeur de France à Naples en 1785.
A la Révolution, il émigra et rentra en France sous le Consulat.
Il fut ensuite nommé préfet.
Il épousa Louise Fidèle Durand de Saint-Eugène de Montigny.
Il décéda en 1809 à Orléans, et fut l'auteur d'une branche non développée ici.
6) Marie Anne, née le Ier octobre 1738, jumelle de Louis Marie Anne.
Elle décéda en bas-âge. (Base ROGLO).
7) Marie Elisabeth, née le 12 avril 1733, qui épousa le 20 février 1759, Jacques Charles de Chabannes, marquis de Curton, comte de Rochefort, (né en 1737 à Madic, décédé en 1780), fils de Jean Baptiste et de Claire Elisabeth de Roquefeuil.
Elle fut dame de compagnie de Mademoiselle Adélaïde, fille de Louis XVI. (Cercle Historique de Chalais).
Elle décéda en 1818, d'où descendance.
8) Pierre Joseph, né le 12 juillet 1741. (Base ROGLO)
9) Antoine Louis, né le 15 novembre 1742. (Base ROGLO)

XVI) de TALLEYRAND-PÉRIGORD Gabriel Marie, né le 9 octobre 1726, comte de Grignols et prince de Chalais (à partir de 1757).
Le 28 octobre 1743, il épousa Marie Françoise Marguerite de TALLEYRAND, dite Mademoiselle de Périgord, marquise d'Excideuil, (née en 1727), fille de Jean Charles, comte de Chalais, et de Marie Françoise de Rochechouart de Mortemart.
Son beau-père Jean Charles de TALLEYRAND lui obtint le droit de s'appeler comte de Périgord, par permission du roi.
Il fut de ce fait le premier à se nommer de TALLEYRAND-PÉRIGORD.
Par ce mariage qui unit les deux branches de Talleyrand, il fut mis en possession au décès de son beau-père (1757), du titre de prince de Chalais et de la Grandesse d'Espagne. (Cercle Historique de Chalais).
Officier, il participa à presque toutes les campagnes de 1741 à 1780.
Au siège de Berg-op-Zoom, il présenta au roi les drapeaux de la garnison qu'il venait de prendre aux ennemis. En 1748, il commanda devant Maëstricht.
Menin de Monseigneur le Dauphin en 1749, il fut également nommé gouverneur de Bourges et d'Issoudun en 1753.
Il fit partie de l'armée d'Allemagne et contribua aux prises de Minden et de Hanovre.
Maréchal de camp en 1761, il fut plus tard commandant en chef en Languedoc et gouverneur général de Picardie en 1770.
Il eut le grade de lieutenant-général en 1780.
Le 5 août 1760, la métairie, le domaine et les forêts, appelés "à la forêt de la Jarige", étaient la propriété du prince de Chalais. (Odette FAYE et Michel KAHN).
Lui et sa femme résidaient habituellement à l'hôtel de Chalais, à Paris. Pendant la Révolution, ils n'émigrèrent pas, mais furent étroitement surveillés dans leur résidence, et leurs biens placés sous séquestre. Leurs fils, frères et neveux ayant émigrés, ils élevèrent leur petit-fils Augustin Marie.
Outre la principauté de Chalais, ils étaient dits aussi en possession du domaine de la Magdeleine en Salles d'Angle. (Abbé Pierre BUREAU).
Prévenu d'émigration, inscrit, puis rayé de la liste des émigrés par arrêté du directoire exécutif du 13 Thermidor an IV, il fut mis en état d'arrestation à la prison de la Force, le 4 octobre 1793, par ordre du comité de sureté générale de la Convention, à l'âge de 66 ans, comme suspect et par mesure de sureté générale.
Il décéda à Paris le 18 Brumaire an VI. (1797) (Abbé Pierre BUREAU).
En 1795 eut lieu un inventaire des biens de Chalais. (Cercle Historique de Chalais).
De son union avec Marie Françoise étaient nés :
  1) Marie Jeanne, née le 4 août 1747 à Versailles.
Elle fut dame d'honneur de la dauphine Marie Antoinette, de 1770 à 1774, puis dame du Palais de la reine Marie Antoinette, en 1774, enfin dame d'atour de Marie Antoinette d'Autriche, de 1777 à 1781.
Elle fut titrée comtesse, puis duchesse de Mailly, par son mariage du 27 janvier 1762 avec Louis Marie de Mailly, comte de Mailly d'Haucourt.
Elle décéda le 19 janvier 1792. (Base ROGLO)
2) Hélie Charles, qui suit.
3) Adalbert Charles, né le Ier janvier 1738 à Versailles, titré comte de Périgord.
Il fut maréchal des camps et armées du roi, en 1817.
Le 25 août 1794, il épousa Marie de Saint-Léger.
Il décéda le 13 décembre 1841, sans postérité. (Base ROGLO).
4) Augustin Louis. (Base ROGLO)

XVII) de TALLEYRAND-PÉRIGORD Hélie Charles, né le 3 août 1754 à Versailles (Yvelines), prince de Chalais.
Il fut pair de France, et fut nommé lieutenant général des armées.
Le 28 janvier 1778, il épousa Marie Caroline Rosalie de Baylens, (née le 5 janvier 1760 à Paris, décédée en février 1828), fille de Charles Léonard, marquis de Poyanne, et de Charlotte Louise du Bois de Fiennes.
Il émigra à la Révolution, et fut maréchal de camp dans l'armée de Condé. Il rentra en France dès 1800.
Il fut rayé définitivement de la liste des émigrés, par arrêté des consuls du 3 Thermidor an IX. (Abbé Pierre BUREAU).
A la Restauration, il fut nommé lieutenant-général des armées du roi.
Le 4 juin 1814, il fut créé par le roi Louis XVIII, pair de France, avec le titre de duc de Périgord. (Cercle Historique de Chalais).
Il décéda le 31 janvier 1829, ayant eu pour enfants :
  1) Marie Jeanne, née le 19 février 1786 à Paris, comtesse de Mailly. (Cercle Historique de Chalais).
Elle décéda le 29 novembre 1789.
2) Augustin Marie Hélie Charles, qui suit.
3) Alexandre, né le 24 octobre 1789 à Paris.

XVIII) de TALLEYRAND-PÉRIGORD Augustin Marie Hélie Charles, né le 10 janvier 1788 à Paris, duc de Périgord, prince de Chalais, comte de Grignols, marquis d'Excideuil, pair héréditaire, et qualifié de Grand d'Espagne.
Il fut nommé maréchal de camp, et breveté chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'Honneur.
Le 24 juin 1807, il épousa Apolline Marie Nicolette de Choiseul-Praslin, (née en 1789), fille de César Hippolyte, comte de Choiseul, et de Louise Joséphine de Choiseul d'Esquilly.
En 1809, il entra dans l'armée impériale et devint aide de camp du général Nansouty. Il fit les campagnes de Wagram (1809-1810), de Russie (1812) et de France (1814).
Colonel en 1815, maréchal de camp en 1816, il devint par la suite gentilhomme de la Chambre, et succéda à son père à la pairie en 1829.
Il décéda le 11 juin 1879 à Paris, ayant eu pour enfants :
  1) Alice Marie Charlotte, née le 4 novembre 1808 à Paris.
Le 27 janvier 1829, elle épousa à Paris, Pierre d'Arenberg, (né le 2 octobre 1790 à Paris, décédé le 27 septembre 1877 à Bruxelles - Belgique), fils de Louis, duc d'Arenberg, et d'Antoinette Candide Pauline, comtesse de Lauraguais.
Elle décéda le 21 septembre 1842 à Paris, d'où descendance.
2) Hélie Louis Roger, qui suit.
3) Paul Adalbert, né le 28 novembre 1811 à Paris, comte de Périgord.
Le 10 mai 1853, il épousa Cécile Rousseau de Saint-Aignan, (née en 1833, décédée le 6 février 1854 à Paris).
Il décéda le 25 septembre 1879 à Paris, ayant eu pour enfant :
  a) Cécile, née le 8 janvier 1854 à Paris, princesse de Chalais.
Le 10 mai 1873, elle épousa Gaston de Galard de Brassac de Béarn, comte de Brassac et de la Rochebeaucourt (Dordogne), (né le 10 décembre 1867 à Kassel - Allemagne, décédé le 18 juin 1893), fils d'Hector, marquis de Brassac, et d'Alix de Choiseul-Praslin.
Elle décéda le 11 novembre 1890 à Pau (Pyrénées-Atlantiques), d'où descendance.

XIX) de TALLEYRAND-PÉRIGORD Hélie Louis Roger, né le 23 septembre 1809 à Paris, prince de Chalais, duc de Périgord.
Il entra en 1825 dans une école militaire appelé l'école des Pages. En 1830, il participa à l'expédition d'Algérie.
Le 28 février 1832, il épousa Elodie Pauline Victorine de Beauvilliers, (née en 1811, décédée en 1835), fille de Raymond François, duc de Saint-Aignan, et de Emma Nathalie Victurnienne de Rochechouart de Mortemart.
Dans son testament, il légua ses biens de Chalais, Beauséjour, Mareuil, Excideuil, etc, à l'hôpital de Chalais, "pour que dans le château, disposé en conséquence, y soient reçus des vieillards au dessus de 60 ans, hommes et femmes, mariés et célibataires, originaires des communes sur lesquelles sont situés les biens donnés".
(Cercle Historique de Chalais).
Il décéda le 6 avril 1883 à Paris, ayant eu pour enfant :
  1) Emma Virginie, née le 27 mars 1833.
Elle épousa le 4 mai 1857 à Paris, Ferdinand de Choiseul-Beaupré, (décédé le 26 décembre 1887 à Paris), fils d'Augustin Louis Hilaire Eugène, comte de Choiseul d'Aillecourt, et d'Aimée Constance de Tulle de Villefranche.
Elle décéda sans postérité le 24 août 1861. (Cercle Historique de Chalais).

Branche de PUYDENELLE (Champniers) Sans jonction :
Blason de la famille Talleyrand de Puydenelle
De gueules à trois lions rampants d'or, armés, lampassés et couronnées d'argent, deux affrontés et un en pointe.
(Robert SIMONNAUD - Champniers sous l'ancien Régime - Tome I)

- de TALLEYRAND de GRIGNOLS François.
Il épousa Catherine de Montaigut, fille de Gilles, sieur de Puydenelle.
Il semble qu'il vivait à Puydenelle depuis 1562. Après avoir passé deux contrats de cession en 1560 et 1562, il devint après l'héritage de son épouse en 1593, sieur de Puydenelle. (Le 13 octobre 1593, il y eut partage des biens de Gilles de Montagut, dernier seigneur de cette famille, entre ses trois filles, Marguerite, Jeanne et Catherine. Catherine hérita de Puydenelle). (Robert SIMONNAUD)

- de TALLEYRAND de GRIGNOLS Antoine, sieur de Puydenelle.
Il était ou bien le fils, ou bien un frère de François, cité précédemment.
Le 7 janvier 1600, il y eut une sentence du sénéchal d'Angoulême, entre Antoine, (soi-disant seigneur de Sigogne en Champniers), et François Desages, sieur de Macqueville.
Il épousa le 28 février 1580, Sidoine, alias Sidonie Guy, de la famille des seigneurs du Breuil de Champniers.
En 1618, demeurant dans son "hôtel du Puydenelle", il l'échangea contre la métairie des Deffands et la moitié du fief de Ruelle, à son fils Jean. (Robert SIMONNAUD)
Antoine et Sidonie avait eu pour fils :

- de TALLEYRAND de GRIGNOLS Jean, sieur de Puydenelle.
Il épousa le 5 octobre 1616, Marie Baron.
Du 16 janvier au 2 mars 1618, Jean, sa femme, et Philippe Baron, transportèrent à titre d'échange, à Antoine de TALLEYRAND et Sidonie Guy, "la métairie des Deffands, la moitié par indivis du fief de Ruelle, et reçurent "l'hôtel du Puydenelle", divers prés, mas et terres, la moitié des cens et rentes sur les maisons de la ville et des faubourgs d'Angoulême, la moitié du droit des nombres (?) dû à raison des pourceaux tués et mis en vente par les bouchers d'Angoulême; et réglant la façon de porter les hommages dus à cause des fiefs en question".
Le 22 août 1622, il fournit un aveu à Antoine de La Rochefoucauld, évêque d'Angoulême, pour le fief de Sigogne en Champniers. (Robert SIMONNAUD).
Il semble que Jean et Marie eurent pour fils :

- de TALLEYRAND de GRIGNOLS Pierre, sieur de Puydenelle et de Sigogne.
Il fut enregistré dans l'armorial général de la France de Charles d'Hozier, à la généralité de Limoges, avec le blason de fantaisie ci-dessous :
D'or à deux fasces de vair accompagnées de neuf étoiles de sable rangées trois en chef, trois en fasce et trois en pointe.
(Armorial général de France - Charles d'HOZIER).
Blason de Pierre de Talleyrand
Il épousa le 25 décembre 1644, Marie Bareau.
Il tenait le fief du Puydenelle, de sa Majesté le Roi, au devoir de 8 sols, 4 deniers d'achaptement. (Robert SIMONNAUD)
Pierre eut de nombreux démêlés avec son violent voisin et cousin Jacques Guy, du château du Breuil de Champniers, cependant lui-même était loin d'être un saint...
Le 18 janvier 1658, le procureur du roi à Angoulême, énuméra dans ses remontrances tous les crimes dont "Puydenelle" était accusé :
" Accompagné de ses valets, Puydenelle s'était mis en devoir d'assassiner le curé de Champniers, la première fois sur le chemin d'Angoulême, et la seconde fois sous la halle de Champniers. De dessein prémédité, avec ses satellites, jusqu'au nombre de 50 ou 60 personnes, il était entré chez son oncle pour le faire brûler en sa maison. Il était allé nuitamment en la maison des frères Fromentin, au Pont de Churet, pour les assassiner, accompagné de plusieurs complices armés et masqués. Il s'était saisi des deux frères, et les avait conduits par force et violence dans sa maison de Puydenelle où il les avait enfermés dans sa cave, les fers aux pieds, pendant trois jours, sans leur donner à boire ni manger. Et ils ne furent libérés que par ordre du gouverneur d'Angoumois, sans quoi ils auraient péri de faim.
Il avait tellement battu et excédé Jacques Angibaud de Viville, qu'il était perclus de tous ses membres, gisant au lit et incapable de pouvoir jamais gagner sa vie.
Il avait excédé la veuve de Jean Desmoulins, âgée de 72 ans, son fils et sa fille, dans le plantier de la Garde, que desdits coups, ladite veuve et sa fille en étaient peu de temps après décédées, et le fils demeuré en langueur jusqu'à son décès qui venait d'arriver.
Il allait prendre et faisait prendre d'autorité privée par ses valets et satellites, les paysans des villages circonvoisins de sa demeure, dans leurs maisons ou à leur travail, les contraignaient à coups d'épées et de bâtons d'aller travailler pour lui, en avait blessé plusieurs et emprisonné les autres dans les latrines de sa maison.
Il avait débauché et rendu enceintes toutes ses servantes domestiques et, en outre violer la femme du nommé Chenillon, son voisin, en sa présence, après l'avoir attaché avec des cordes à la grille de l'une des fenêtres de sa maison, et ensuite l'avait emprisonné dans les basses-fosses de sa maison.
Il était aussi allé, assisté de ses valets, nuitamment, au village de la Garde, rompre et briser les portes et fenêtres de la maison d'Hélie Thouard. En laquelle étant entré, il avait violé sa femme, en sa présence, après l'avoir attaché à la quenouille de son chalit, sans qu'aucuns de ses voisins n'aient osé le secourir, de crainte d'être tués à coups de fusils et d'épée, les valets tirant incessamment sur eux lorsqu'ils voulaient sortir de leurs maisons...
"
A tous ces crimes, le procureur du roi en ajoutait plusieurs autres : "enlèvements de filles, mariages nuls et clandestins qu'il faisait faire par le nommé Xaintre, curé de Saint-Groux, son confident et ami, lequel il avait fait pourvoir en ladite cure". (Gabriel DELAGE - Emotions populaires en Angoumois).
En 1692, il était encore vivant et résidait toujours à Puydenelle, cependant, il décéda peu de temps après. (Robert SIMONNAUD).
Il eut pour enfants, au moins :
  1) Pierre, écuyer, seigneur de Puydenelle et de Sigogne en partie.
Il décéda en Bavière, à la bataille de Queulinner. (Christian GILLET).
2) Mathurine, qui décéda en 1704. (Christian GILLET).
3) Marie, qui épousa en premières noces Gratian Jousset, écuyer, seigneur de Lacroix.
Veuve, Marie se rapprocha de François Brunelière, procureur fiscal de la juridiction de la paroisse. Cependant, François était roturier, ce qui engendra quelques problèmes...témoins : beaucoup de sommations, des déclarations et des procès-verbaux, passés chez Pierre Audouin, notaire royal à Angoulême.
- Le 31 octobre 1688 : Sommation à Laurent Carat, curé de Champniers, par François Brunelière et Marie de TALLEYRAND, d'avoir à célébrer leur mariage, conformément à l'arrêt du parlement qui lui a été signifié le 29 du même mois, avec protestation en cas de refus, "de s'épouser où bon leur semblera", Marie déclarant "qu'elle était enceinte des oeuvres dudit sieur Brunelière, lequel était à présent en volonté de l'épouser pour ratifier la foi qu'ils s'étaient réciproquement promise en face de la Sainte Eglise, lorsque ledit sieur Carat les fiança". Refus du curé qui fit connaître les "expresses défenses" que lui avait faites l'official du diocèse de célébrer ce mariage.
- 2 novembre 1688 : Sommation par François Brunelière à l'official, qui sous divers prétextes, refusait de l'entendre. Il y fut mentionné le contrat de mariage des demandeurs reçu au mois de septembre précédent par Bergeron, notaire royal.
- 21 novembre 1688 : Déclaration de François Brunelière et de Marie de TALLEYRAND, dans l'église de Champniers, en présence des fidèles, et s'adressant au curé, "qu'ils se prennent", réciproquement pour mari et femme. Colère du curé qui "proteste hautement que s'il y avait quelqu'un qui fut si hardi que de signer "le procès-verbal il l'en ferait repentir et les excommunierait".
- 25 novembre 1688 : Un procès-verbal fut établi par le même notaire au sujet des fractures et vols commis en la maison de Marie de TALLEYRAND, située au village des Cousseaux, par Pierre de TALLEYRAND de GRIGNOLS, écuyer, sieur de Puydenelle. Dans cet acte, il était dit que Marie était soeur de Pierre. Vengeance pour empêcher le mariage ? Dans ce procès-verbal, Marie se plaint que le sieur de Puydenelle lui avait seulement laissé de la méchante paille comme paillasse, et de n'avoir pu faire de procès-verbal plus tôt, faute de notaire qui le voulut, malgré ses instances.
Comme le curé de Champniers refusa de célévrer leur mariage pendant les 4 années qui suivirent, Marie et François décidèrent d'aller se marier à Brie, paroisse voisine. Marie épousa donc en secondes noces le Ier juillet 1692, François Brunelière, procureur d'office à la juridiction de Champniers. Elle était dite fille majeure du seigneur de Puydenelle, après dispense de deux bans. Ils avaient une fille âgée de 6 mois, nommée Marie Madeleine.
Un acte du 31 décembre 1710 indique que le couple après le décès du père de Marie, s'était installé au château de Puydenelle. François Brunelière s'intitulait seigneur de Puydenelle et de Sigogne en partie. Dans cet acte ils devaient 846 livres en principal et 465 livres d'intérêts, somme due à Jeanne Dexmier, veuve de Jean Arnauld, seigneur de Bouex, etc. (Robert SIMONNAUD).
Dans un autre acte du 20 mai 1714, ils firent un geste de générosité, une constitution de rente au profit des religieuses Ursulines d'Angoulême.
A nouveau veuve, en 1723 elle vendit Puydenelle à François Arnaud, seigneur du Breuil, Argence et autres lieux, le 8 avril 1736. (Christian GILLET).

- Cercle Historique de Chalais : Chalais, son canton, ses princes, les Talleyrand-Périgord - 1970.
(Ce cercle, était dirigé au moment de la rédaction de cet ouvrage, par le docteur LACAMOIRE, et composé de Messieurs BODET, DOURNOIS, FABVRE, NADAUD, NICOLAS, PELLET, l'abbé RIPOCHE, et ROCHER J.C).
- Germain DEMAY : Inventaire des sceaux de la collection CLAIRAMBAULT, à la bibliothèque nationale - 1885.
- Charles d’HOZIER : Armorial général de la France, généralité de Limoges et de Guyenne.
- Robert SIMONNAUD : Champniers sous l'ancien Régime - Tome I.
- Abbé Pierre BUREAU : Les émigrés charentais.
- Odette FAYE et Michel KAHN : articles sur le château de Chalais, la Motte de la Forêt (Sainte-Marie de Chalais), la Borie (Chalais), Pont de Corps (Médillac), Château-Jollet (Montboyer), la Boisse (Montboyer), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Jean-Paul GAILLARD : article sur le château de Salles d'Angles, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Christian GILLET : article sur Puy de Nelle (Champniers), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Base collaborative PIERFIT sur Geneanet : http://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=helie&n=talleyrand&oc=2
- Base ROGLO sur Internet : Famille de TALLEYRAND : http://roglo.eu/roglo?lang=fr;i=5054793
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