des RUAUX

blason de la famille des Ruaux
De sable semé d'étoiles d'or, au cheval se cabrant d'argent sur le tout.
(Blason attribué à Hélie, alias Elie des RUAUX, dans l'Armorial Général de France,
dressé par Charles d'HOZIER, à la généralité de Limoges
).

Famille de l'Angoumois.
Les services que cette famille a rendus dans l'épée et dans la robe, lui ont mérité des lettres patentes, datées du mois d'avril 1719, par lesquelles le roi lui accorda, ainsi qu'à sa postérité, le droit de prendre la qualité de chevalier. Ils mettent depuis ces lettres, un collier de chevalier autour de l'écu, et le timbrent d'une couronne de comte.
(Le texte de cette lettre se trouve en annexe, après la généalogie).
La famille des RUAUX posséda en Charente :
- Moussac (Charmé) : possession citée dès 1457 jusqu'après la date de 1757, où le fief passa peu après par mariage à la famille PERRY.
- La maison, fief et seigneurie de Bellevue (Blanzac) : du 30 juillet 1748 au 15 juillet 1761.
- L'Hôtel CONAN de HAUTEFAYE (Angoulême) : pendant une partie du XVIIIème.
- Une propriété à Lagroux (Marsac) : un peu avant 1747 à entre 1766 et 1772.
- Rouffiac (Plassac-Rouffiac) : du 24 juin 1702 au 23 décembre 1765.
- Le Gabet (Plassac-Rouffiac) : du début du XVIIIème siècle au 23 décembre 1765.
- Des biens au Couradeau (Courcôme) : du 12 février 1776 aux environs de la Révolution de 1789.
- Le fief des Delimeures (Courcôme) : du 10 avril 1777 aux environs de la Révolution de 1789.


Photo du logis de Moussac, commune de Charmé
MOUSSAC, commune de Charmé.
(Photo issue de l'ouvrage - Association Promotion Patrimoine : Châteaux, manoirs et logis de la Charente)

1) des RUAUX Jean.
Il portait en 1457 le titre de seigneur de Moussac.
Jean épousa Marie de CORGNOL, fille de Louis, écuyer, seigneur de Tessé, et de Marguerite JANVRE.
Jean et Marie de CORGNOL eurent pour enfants, au moins :

II) des RUAUX Jean.
Dès l'année 1521, Jean obtint de François de VOLVIRE, baron de Ruffec, la permission de bâtir en son "hostel noble" de Moussac (commune de Charmé), une maison forte.
De son union avec Marguerite de LORIGNÉ, naquit au moins :


III) des RUAUX François, écuyer, sieur de Pidourioux.
Il épousa avant 1586, Françoise de MONTALEMBERT.
François décéda après le 3 février 1631, ayant eu de son union :

IV) des RUAUX François, né à Moussac, écuyer, seigneur de Moussac.
Nommé conseiller et avocat du roi au présidial, ainsi qu'aux eaux et forêts de la ville d'Angoulême, François fut confirmé dans cet office par lettres du 6 avril 1594.
En novembre 1614, il fit un échange d'héritages avec André de MOUROUX, écuyer, sieur du Breuil Alain.
François fut élu maire d'Angoulême en 1606, 1613, et 1621, et fut ensuite échevin jusqu'en 1631.
François fut également procureur et commissaire pour le duc d'EPERNON, et de ce fait reçu l'hommage de la seigneurie des Courades, le 20 septembre 1618, de Josias MÉHÉE, écuyer, sieur de la Ferrière.
Par contrat du 3 janvier 1586, François épousa Anne MOURET, fille de Pierre, écuyer, sieur de la Fenestre, et de Catherine de SAINT-GERMAIN.
François décéda le 29 mars 1648, ayant eu pour enfants :
  1) Anne, baptisée le 5 novembre 1607, à Ruffec, paroisse Saint-André.
2) François, qui suit.
3) Mathurine, qui épousa en premières noces le 5 avril 1618, Jean FERRAND.
Elle épousa plus tard en secondes noces le 29 juillet 1629, François de La ROCHEFOUCAULD, sieur de Barro, d'Orbé, de Maumont et du Chastenet, fils de Louis, seigneur de Bayers et d'Angélique GILLIER.
Elle décéda le 15 août 1683, à Angoulême, paroisse Saint-Antonin.
D'où descendance.
4) Raymond, alias François, qui fit une branche cadette.
5) Marie, alias Emerie, qui épousa le 25 novembre 1627 à Angoulême, paroisse Saint-Antonin, Jean d'ECURAS, sieur de Rabion.
D'où descendance.
6) Yvonne, née en 1619 à Charmé.
Vers 1636, elle épousa François BERNARD.
Yvonne décéda le 9 juillet 1674 à Charmé, d'où descendance.


V) des RUAUX François, écuyer, sieur de Moussac (Charmé).
Il fut conseiller au présidial.
En 1631, François épousa, Charlotte HOULIER, fille de Gabriel, sieur de la Pouyade, Rouffiac et Beauchamps, et de Charlotte LAISNÉ.
Le Ier juillet 1651, François rendit hommage à Jean BAIOL, écuyer, sieur du Breuil-Bernac, à cause de 2 maisons tenues de lui au devoir chacune d'une paire de gants blancs appréciés 12 deniers. Ces 2 maisons étaient sises entre la rue qui va de la place du Murier aux douves du château, à main droite, et celle qui va de ladite place du Murier à la porte Saint-Martial, à main gauche. (AMELIN, notaire royal à Angoulême)
François décéda le 6 avril 1655 à Charmé, ayant eu pour enfants :
  1) François, qui fut mousquetaire de la seconde compagnie, mort sans avoir été marié.
Il décéda avant le 5 août 1663.
2) Hélie, qui suit.
3) Anne, née après 1632.
Le 20 juin 1658, elle épousa à Angoulême, paroisse Saint-Antonin, Jacques MORIN, écuyer, seigneur de Lambertrie, conseiller au présidial d'Angoulême, fils de Pierre, sieur de la Chapelle, et de Françoise BENOIT.
Elle fut enregistrée dans l'Armorial Général de France, dressé par Charles d'HOZIER, à la généralité de Limoges, avec le blason suivant :
Elle est dite à cette époque veuve de Jacques MORIN.
Le 27 février 1700, Anne rédigea son testament dans sa maison noble de la Sipière (Ventouse).
D'où descendance.
blason d'Anne des Ruaux
D'or à trois chevrons de sinople.
4) Jeanne, qui épousa le 17 septembre 1658 à Angoulême, (paroisse Saint-Antonin), Jean de RIGNOL (ou MIGNOT), écuyer, sieur de la Foix (ou la Faye), près de Cognac.

VI) des RUAUX Hélie, né après 1632, écuyer, sieur de Moussac.
Le 18 janvier 1672, Hélie épousa à Angoulême, paroisse Saint-André, Anne FÉ de BOISRAGON, fille de Jean, sieur de Fondenis, et de Marguerite de CHANTECAILLE.
Hélie fut enregistré dans l'Armorial Général de France, dressé par Charles d'HOZIER, à la généralité de Limoges, avec le blason décrit en tête de page. Sa femme, Anne FÉ, fut également enregistrée dans ce même armorial, sous le d'Anne SCÉ, avec le blason suivant : " D'or à 3 barres de sable".
De cette union naquirent :
  1) Jean Hélie, qui suit.
2) François, nommé le chevalier de Moussac, qui fut major du régiment de Rouergue, chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis, et pensionnaire du roi.
Il décéda en 1734, après la campagne d'Allemagne.
3) Marc-René, qui décéda curé de Saint-Sulpice, près de Cognac.
Est-ce lui qui fut enregistré dans l'Armorial Général de France, dressé par Charles d'HOZIER, à la généralité de Limoges, avec le blason ci-dessous ?
blason de N. Ruaux
D'argent à deux pals ondé d'azur.
4) Louis, qualifié sieur de Moussac et des Fobers.
Il fut capitaine dans la marine royale, connu sous le nom de Des RUAUX, et fut breveté chevalier de l'ordre de Saint-Louis.
Louis décéda le 9 mars 1743 à Charmé.

VII) des RUAUX Jean Hélie, né le 17 août 1676, chevalier, comte de Rouffiac et seigneur de Moussac et du Breuil.
Jean Hélie fut conseiller du roi et juge magistrat en la sénéchaussée et siège présidial d'Angoulême.
Le 24 juin 1702, il fit l'acquisition de la terre et seigneurie de Rouffiac, (seigneurie en Angoumois, érigée en comté par lettres du 23 janvier 1654, et enregistrées au parlement de Paris, le 23 décembre 1666), de Marc René VOYER de PAULMY, seigneur d'Argenson.
En 1737, Jean Hélie afferma des métairie et borderie de Moussac, moyennant 560 livres, à Catherine ARLIN, veuve de René JOUTTAUD, et à Claude JOUTTAUD, son fils, salpêtrier du village de Roussillon (Charmé). (Hélie CHÉRADE, notaire royal à Angoulême).
Le 11 juillet 1701, Jean Hélie épousa Marie Thérèse NADAUD, fille de François, sieur de Neuillac, et de Marie Madeleine de TOURS.
De cette union naquirent :

  1) Hélie Jean, qui suit.
2) Jean Hélie, seigneur de Plassac, connu sous le nom de Plassac des Ruaux, chevalier, seigneur de Moussac et autres lieux.
Il fut capitaine au régiment de Vaubecourt.
Le Ier février 1738, Jean Hélie épousa à Montignac-Charente, Anne REGNAULD, fille de François et de Marie de MONTARGIS.
3) Marc René, né le 6 mars 1710.
4) Antoine, qui décéda après 1732.
5) Claude, né le 13 février 1717 à Angoulême.
6) Marie Madeleine, qui épousa le 25 janvier 1741, Jean Louis RAMBAUD, écuyer, sieur de Maillou, fils d'Henri, sieur de Bourg-Charente, et de Madeleine SALOMON.
Elle décéda le 15 août 1781, d'où descendance.

VIII) des RUAUX Hélie Jean, ou Jean Hélie, chevalier, seigneur comte de Rouffiac.
Il était brigadier des armées du roi en 1747, capitaine d'infanterie dans le régiment de Rouergue, et maréchal des camps des armées du roi. Hélie Jean fut également breveté chevalier de Saint-Louis.
Le 31 août 1732, Hélie Jean épousa en premières noces, Elisabeth GANDILLAUD, fille de Marc René GANDILLAUD, écuyer, seigneur de Fontguyon, et de Julie VIGIER de La VIGERIE.
Le 5 novembre 1757, Hélie Jean était présent dans son logis de Moussac.
Pendant une partie du XVIIIème siècle, Jean Hélie fut en possession de l'hôtel CONAN de HAUTEFAYE, à Angoulême.
En 1747, Jean Hélie était propriétaire à Lagroux (Marsac). Il y demeurait encore en 1766, mais n'en était plus propriétaire en 1772.
Le 30 juillet 1748, Jean Hélie acheta de Pierre de VILLOUTREYS, la maison, fief et seigneurie de Bellevue (Blanzac), avec tous les bâtiments en dépendant, cours, jardins, fuie et garenne. Le 15 juillet 1761, il signa une transaction avec les héritiers de la famille VILLOUTREYS, et se désista alors de la seigneurie de Bellevue.
Le 2 mars 1753, Jean Hélie, alors présent en son logis du Gabet (Plassac-Rouffiac), concéda à François et Jean EGRETEAU, père et fils, "le droit et privilège de construire et édifier un moulin à vent dans une pièce de terre dans la paroisse de Pérignac, au dessus du lieu appelé la Lignolle".
Jean Hélie eut un procès au présidial d'Angoulême et au parlement de Paris, avec Madeleine HUSSON, dame de Blanzac, et veuve en secondes noces d'Armand de SAINT-MARTIN, conseiller en ladite cour, au sujet de la mouvance des seigneuries de Lusseau et du Maine Large, qui étaient prétendues par lui et Madeleine HUSSON.
Le 23 janvier 1771, il fut élu comme fabricien honoraire de la paroisse Saint-André d'Angoulême. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême).
Le 23 mars 1772, Hélie Jean déposa un testament, daté du 2 décembre 1765, chez CAILLAUD, notaire royal à Angoulême, dans lequel il avantageait sa seconde fille, Marie Thérèse.
Le 12 février 1776, Jean Hélie acheta de Pierre François de PINDRAY, chevalier, seigneur d'Ambelle et de Sainte-Croix, tous les biens qui lui appartenaient au village du Couradeau, paroisse de Courcôme, moyennant 2620 livres. (Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême).
Le 10 avril 1777, il acheta à nouveau à Pierre François de PINDRAY, le fief des Delimeures, paroisse de Courcôme, consistant en cens, rentes, agriers, garenne, droit de chasse et autres droits, ainsi que de diverses rentes, moyennant 8000 livres, dont 200 payables au sieur VALLADE, maître ès-arts, de la ville de Montbron. (Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême).
De son union avec Elisabeth GANDILLAUD, naquirent :
  1) Julie, née vers 1740 à Angoulême.
Le 23 décembre 1765, Julie épousa à Angoulême, paroisse Notre-Dame de Beaulieu, Charles Louis JOURDAIN, chevalier, seigneur de Boistillet, fils de René et de Marie Jacquette BRICAULT de VERNEUIL.
Par cette union, Julie fit passer dans la famille JOURDAIN, la terre et seigneurie de Rouffiac, ainsi que le logis du Gabet (Plassac-Rouffiac).
D'où descendance.
2) Marie Thérèse, qui épousa François Louis PERRY, chevalier, seigneur marquis de Nieul, fils de Jean et de Françoise Suzanne GREEN de SAINT-MARSAULT.
Par ce mariage, Marie Thérèse fit passer la seigneurie de Moussac dans la famille PERRY.
D'où descendance.
Hélie Jean épousa en secondes noces par contrat du 18 septembre 1750, Marguerite CHÉRADE, veuve de Jacques Louis Le MUSNIER, fille d'Etienne, comte de Montbron, et de Madeleine HUSSON.
Ce mariage ne fut célébré que le 16 septembre 1751. Mais dès le jour du mariage, elle le quitta pour ne jamais habiter avec lui. Elle lui fit même souscrire un engagement d'honneur de la laisser vivre "à sa fantaisie", ainsi qu'elle voulut bien lui payer la somme de 1000 livres de pension annuelle, outre 30000 livres qu'elle lui avait donné lors de son contrat de mariage.


Branche cadette :
Cette branche établie près de Civray a produit plusieurs officiers de mérite : un lieutenant du roi à Blaye, un capitaine de grenadiers nommé La BOISSIÈRE, tué à la bataille de Marsaille (alias Marsaglia), un capitaine d'infanterie, tué à la bataille de Senef, etc.
V) des RUAUX Raymond, alias François, fils de François et d'Anne MOURET, seigneur de Puydorion, alias Puy d'Auriou, ou encore Pidarioux.
Il fut capitaine de grenadiers en Bigorre.
Raymond épousa en 1639 Renée de JOURDAIN, fille d'Achille et de Marie BRICAULT.
De cette union naquirent :
  1) Anne, née le 8 octobre 1641 et baptisée le 29 octobre à Charmé.
2) François, qui suit.
3) Marguerite, qui épousa le 29 mai 1678, Jean GUIOT, fils de Jacques, sieur de Maupinard, et d'Anne de La MOSNERIE.
Elle décéda le 18 septembre 1685 à Angoulême, d'où descendance.
4) Marie, qui épousa le 9 février 1678 à Voulême (Vienne), Pierre PEROT, sieur de Champagné.
D'où descendance.

VI) des RUAUX François, né le 8 octobre 1641 et baptisé le 29 octobre à Charmé, écuyer, seigneur de Nieul.
François épousa Honorée AUDEBERT, fille de Philippe et de Madeleine TAVEAU.
Il décéda avant 1701, ayant eu pour enfants :
  1) Marie Madeleine, qui décéda en 1727 à Civray (Vienne).
2) peut-être Charlotte.

Texte de la lettre patente, datée du mois d'avril 1719, signée du roi :
"Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre, à tous présent et à venir, salut.
Les occasions qui se sont présentées ès guerres passées, et dans tous les temps, nous ont fait connaître et distinguer les hommes de cœur, vaillants, généreux et de bonne conduite et affection pour la gloire et avantage de cet Etat; particulièrement notre très cher et bien amé Hélie des RUAUX, écuyer sieur de Moussac et ses ancêtres depuis plus de trois siècles; il est descendu des RUAUX, anciens gentilshommes d'Angoumois, et de Charlotte HOULIER. François des RUAUX, écuyer, sieur de Moussac, l'un de ses ancêtres, avocat pour nous à Angoulême, en 1590 et 1593, au commencement du règne de Henri IV, entretint les habitants de sa province et des voisines dans les sentiments d'affection et de fidélité qu'ils doivent à leur souverain. Ses enfants et ses petits-enfants ont eu les mêmes sentiments, mais ils ont donné de grandes preuves : François des RUAUX du Puy d'Auriou, l'un de ses fils, en qualité de capitaine, s'est trouvé à la prise de La Rochelle en 1628; François des RUAUX de Moussac, mort mousquetaire; François des RUAUX de Vreuil, mort lieutenant au gouvernement de Blaye; Henri-François des RUAUX de Loubilly et François des RUAUX de Salvert, capitaines morts de leurs blessures; Charles des RUAUX de Nuelle, capitaine dans le régiment de Bouillon, tué à la bataille de Senef, en 1674; Raymond des RUAUX, capitaine des grenadiers dans Bigorre , à la bataille de Marsaille, en 1693. L'exposant a eu l'honneur de nous servir et l'Etat, depuis quarante ans, aussi bien que Jean-Hélie des RUAUX son fils, en qualité de subdélégué dans la province d'Angoumois, en contribuant à la conversion des religionnaires, à la levée des troupes pendant les guerres, et à faire trouver la subsistance nécessaire aux habitants de ladite province et des voisines dans la stérilité de plusieurs années. François et Louis des RUAUX, ses autres enfants, animés du courage de leurs ancêtres, ont pris le parti des armes dès leur tendre jeunesse, en 1702, et donné des marques de leur valeur en qualité de capitaine et de major dans les régiments de Rouergue et de Royal-Marine; s'étant trouvés dans les batailles d'Hochstedt, Oudenarde, Malplaquet, Denain, Dourmausone, au forcement des ligues de Bèle, à chasser les ennemis du Vieux-Brissac, dont ils voulaient s'emparer, au siège de Douai, le Quesnoy, Landau, Fribourg. La famille des RUAUX ne s'est jamais écarté de la véritable religion et du service des rois nos prédécesseurs et de l'Etat, pour qui elle a répandu son sang dans les occasions.
Or, voulant donner quelques marques de la satisfaction qu'il nous en reste, le principal but des belles actions étant de prévenir par les degrés d'honneur, nous avons estimé que nous pouvions rien faire en faveur dudit des RUAUX de Moussac qui lui soit plus agréable et plus obligeant que de le décorer et ses descendants, nés et à naître, du titre et dignité de chevalier.
A ces causes, voulant lui donner des marques de notre satisfaction, de l'avis de notre très cher et très amé oncle le duc d'Orléans, petit-fils de France, régent, et de notre grâce spéciale pleine puissance et autorité royale, nous avons, par des présentes, signées de notre main, fait, créé et nommé, faisons, créons et nommons le sieur des RUAUX de Moussac du titre, nom, dignité de l'un de nos chevaliers, pour dudit titre et dignité de chevalier, honneur et privilège, prérogative, rang et prééminence y appartenant, jouir et user, lui et ses descendants nés et à naître, tant en fait de guerres en nos armées, assemblées de noblesse, qu'en jugement, dehors et partout ailleurs, tout ainsi qu'en jouissent les autres chevaliers faits de notre main et de nos prédécesseurs rois. Si donnons en mandement à nos amés et féaux conseillers, les gens tenant nos cours, départements, lieutenants-généraux et nos amiraux et vice-amiraux, gouverneurs de nos provinces, villes et places, maréchaux de nos camps et armées, baillis, sénéchaux, prévôts, leurs lieutenants et autres, nos officiers substituts, qu'il appartiendra, de reconnaître ledit sieur des RUAUX de Moussac pour chevalier dudit titre d'honneur et privilège, prérogative, rangs, prééminences y appartenant, le faire jouir, user et ses descendants, pleinement et paisiblement et perpétuellement, à ce faire obéir contraindre tous ceux qu'il appartiendra et cesser tous troubles et empêchements contraires.
Car tel est notre plaisir; et afin que ce soit chose ferme, stable à toujours, nous avons fait mettre notre scel à ces présentes.
Donné à Paris, au mois d'avril, l'an de grâce 1719, et de notre règne le quatrième.
Signé : LOUIS.
Et sur le repli, "Par le Roi, le Duc d'Orléans, régent présent."
Signé PHILIPEAUX.
Et à côté est signé "M. R. M. de VOYER d'ARGENSON, Pour lettres de chevalier, Enregistrée,
Ouï le procureur général du roi, pour jouir par l'impétrant et ses descendants, nés et à naître en loyal mariage du contenu icelles, et être exécutées suivant l'arrêt de ce jour, à Paris, en Parlement, le 31 août 1723."
Signé : ISABEAU.

- François VIGIER de La PILE : Histoire de l'Angoumois.
- Abbé TRICOIRE : Le château d'Ardenne.
- Abbé Joseph NADAUD : Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges.

- Armorial Général de France dressé par Charles d'HOZIER, généralité de Limoges.
- Association Promotion Patrimoine : Châteaux, manoirs et logis de la Charente.
- Frédéric BLANCHET : Essai d'une liste des fiefs de la Charente.
- Florent GAILLARD : Article sur l'hôtel Conan de Hautefaye (Angoulême), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Jean-Paul GAILLARD et Jérôme ROYER : Articles sur Bellevue (Blanzac) et Rouffiac (Plassac-Rouffiac),
dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Jean-Paul GAILLARD et Bruno S
ÉPULCHRE : Articles sur Moussac (Charmé), Lagroux (Marsac), le Gabet (Plassac-Rouffiac), et la Sipière (Ventouse), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Paul de FLEURY et Jules de La MARTINIÈRE : Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
- Gustave BABINET de RENCOGNE et Paul de FLEURY : Inventaire-Sommaire des Archives Départementales (de la Charente), antérieures à 1790.

- Chantal LAURENT : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/chantallmc?lang=fr&pz=daniel&nz=baz&p=jean&n=des+ruaux&oc=1
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