de Rousiers
blason de la famille des Rouziers
D'argent à trois roses de gueules, tigées et feuillées de sinople, posées deux et un.
 
Dès le début du XIIIème siècle, il existait dans le bourg de Saint-Brice (Haute-Vienne), une famille de Rosiers, ou de Rousiers, désignée dans les titres de l'époque rédigés en latin, sous le nom de "Roserio".
La chronique de Maleu, rédigée par un chanoine de Saint-Junien, mentionne :
- En 1227, Guy de ROUSIERS (Guildo de Reserio).
- En 1242, Johannes de ROUSIERS, clerc. Il achète une terre, moyennant le paiement d'une rente de deux sous.
- En 1277, Aymeri de ROUSIERS des TERRASSES (Amorosus de Roserio de las Terrassas). Il figure dans un acte de vente fait à Pierre Maleu, chanoine de Limoges, comme propriétaire de vignes sur lesquelles est assise une rente d'une mesure de froment. Ces vignes situées entre le chemin de Charrat et le mas de Chautagne se trouvaient dans le voisinage proche de Saint-Brice.
- Le 13 ème jour des calendes d'avril 1297, Guillaume de ROUSIERS vend à Jehan de ROUSIERS, clerc, pour le prix de 40 sous, une prairie de terre.
 
I) Le 29 avril 1299, Jehan de ROUSIERS, clerc, achète une rente d'un septier de froment assise sur une terre et un pré mouvant de Guy de Pierre-Buffière. Ces immeubles sont contigus au bourg de Saint-Brice. En 1307, nouvelles acquisitions de rentes par Jehan de Rousiers. Ces terres sont établies sur les terres de la paroisse voisine de Javerdat. En 1318, autres achats de rentes faites par Jehan. En 1321, il acquiert à Saint-Brice (Haute-Vienne), le fief vendu par Guy de Pierre-Buffière, et dont le seigneur de Chabanais et Château-Morand, l'investit à cette occasion. Il eut pour fils :
II) de ROUSIERS Pierre. Il est mentionné dès 1344 dans un acte par lequel il achète pour 24 sols tournois la terre d'un de ses voisins de Saint-Brice. En 1345, Pierre, écuyer de Saint-Brice, fait hommage à Audouin Béchade, chevalier, et reconnaît tenir de lui en fief, sous un hommage lige avec serment de fidélité, et "certains gants blancs de relief", son ancienne maison située près de la maison des héritiers de Guillaume Garnier, et près de la maison neuve dudit damoiseau, avec 5 deniers de rente.
Il épousa Marguerite Maléla, ainsi qu'il résulte de différents actes où elle figure comme étant sa veuve. Ils eurent pour enfants :
  1) Jacques, qui suit.
2) Catherine.

III) de ROUSIERS Jacques. Il mourut jeune, laissant pour enfants :
  1) Jean, qui épousa Agnès de Maziéras. Sa descendance est inconnue.
2) Pierre, qui suit.

IV) de ROUSIERS Pierre. Il était installé à Saint-Brice, et épousa peut-être Marguerite de Ris. Ils eurent pour enfants :
  1) Jehan, qui suit.
2) Junien, écuyer, sieur de Chambarry. Il eut pour fils :
  a) Jeoffroy, qui figure dans un acte authentique de partage de 1484.

V) de ROUSIERS Jehan, écuyer. Il naquit en 1409, et épousa par contrat de 14 novembre 1429 Jehanne de Copnhac ( de Cognac), fille de feu Jean, écuyer, et de Catherine du Ris, (aliàs de Vomis). Ils eurent 4 enfants, dont les noms sont désignés dans son testament du 9 avril 1469. Il mourut en 1484.
  1) Jean, qui suit.
2) autre Jean, qualifié de sieur de la Rochette. Il épousa Isabeau de Soulac. Il fit son testament le 8 décembre 1492, et eut pour enfants :
  a) Isabelle, mariée avec Arnauld de Marsillac.
b) Anne, mariée avec Maître de La Rouet de Couzaud (?).
c) Marguerite, mariée avec Guillaume de La Rouet (?).
d) Jehanne. (Pas encore mariée en 1492).
e) François, écuyer, sieur de Rousiers, et de la Rochette.
3) Louise.
4) Catherine.

VI) de ROUSIERS Jean, écuyer. Il épousa par contrat du 2 décembre 1457 Létisse Bertrande (Bertrand), appartenant à une famille noble de l'Angoumois. Elle était fille de Jehan, écuyer, seigneur de la Cantplière, et de Vallière Desmière (Desmier). Ils eurent au moins :
VII) de ROUSIERS François, écuyer, seigneur dudit lieu en la paroisse de Saint-Brice, épousa par contrat du 29 octobre 1493, noble demoiselle Agnès de Montfreboeuf, fille légitime de noble seigneur Guillaume de Montfreboeuf, chevalier, du bourg d'Ayen. Devenu veuf, il épousa en secondes noces, par contrat du 27 novembre 1522, Marguerite de Bonneval, veuve de Mathurin de Rousiers, seigneur de Lascoux de Javerdat.
François eut de son premier mariage :
  1) François, marié le 10 décembre 1514 avec Prégente de La Barde. Ils n'eurent qu'une fille :
  a) Anne, qui, orpheline dès 1534, faisait son testament en faveur de son oncle Gabriel.
2) Gabriel , qui suit.
3) Catherine, qui épousa Louis Sauteron (quittance du 26 septembre 1525).
4) Marie, qui épousa Jean Bardet (quittance du 26 avril 1542).
5) Jehanne, qui épousa Pierre Vincent en 1548 (ordonnance du juge de Saint-Brice du 8 février 1554).

VIII) de ROUSIERS Gabriel, écuyer. En 1541, il est archer de la garde de François Ier. En 1543, il obtient du Roi des lettres de "suspens et surcéance", en raison de son service qui l'appelle à la guerre. En 1549, il porte encore le titre d'archer de la garde du Roi. Il hérite de Anne de Rousiers, fille de François, son frère. Il se marie le 14 mai 1537, avec sa cousine Françoise de Rousiers de Chéronnac.
Au cours de son veuvage, en 1561, Françoise avait acheté de noble François de Coussac le fief de Boussignac, situé dans le voisinage de Saint-Brice, qu'elle donna à son second fils. Peu de temps après, elle se remariait avec Antoine Gouvernant, écuyer, seigneur de Servolles, paroisse de Bouteville, en Angoumois. Elle figure en effet dans un acte de 1566 comme étant sa femme.
Gabriel était mort en 1551. Il eut de son mariage :
  1) François, qui suit.
2) Louis, seigneur de Boussignac, mort sans postérité.
3) Nicolas, mort sans postérité.
4) Anne, qui épousa le 24 juin 1564 François de Trion, écuyer, sieur de la Coste aux Augiers.
5) Jeanne, qui épousa le 7 février 1574, François Hugonneau, écuyer, seigneur des Brosses d'Oradour.
6) Marguerite, qui épousa le 9 juin 1583 Maurice Denisot, écuyer, sieur de Brétignoles.

IX) de ROUSIERS François. Il naquit vers 1538, et était âgé de 13 ans à la mort de son père. Il fit partie, à sa majorité, avec son frère Boussignac (Louis), de la compagnie noble de M. de La Vauguyon, qui était capitaine de 50 hommes d'armes des ordonnances de sa Majesté.
Il prit avec cette compagnie, une part active aux guerres de religion. Dès 1562, au mois de mai, il combattit en Guyenne, sous le commandement du célèbre Montluc. En juillet, il était au combat de Targon. En août, sa compagnie gardait, avec deux autres compagnies, les places d'Agen, de Villeneuve et de Montflanquin. Le 9 octobre, il était, sous les ordres du duc de Montpensier, à la bataille de Vergt.
La paix ayant été conclue avec les huguenots en 1563, François et son frère Louis, rentrèrent sans doute à Saint-Brice. Mais dès 1567, les hostilités recommençèrent, et après une trève de 6 mois, la lutte reprit de plus belle.
Ce fut au cours de ces campagnes que se passa le fait le plus mémorable de la carrière de François. Avec sa compagnie, il prit part, le 13 mars 1569, à la bataille de Jarnac, dans laquelle l'armée catholique, commandée par le duc d'Anjou, qui devait regner sous le nom de Henri III, battit l'armée calviniste, qui avait à sa tête le Prince de Condé.
(On rapporte que ce prince, obligé d'accepter le combat dans les circonstances qu'il jugeait lui-même défavorables, harangua ainsi ses troupes : "C'est le bras en écharpe et la jambe meurtrie que je vais vous conduire à l'ennemi. Voyez, mes compagnons, combien je compte sur vous. J'ai encore assez de force, puisque j'ai assez de courage, et que le votre me secondera.") Puis il combattit, et à un moment de la bataille, se retrouva à terre.
C'est alors que François, descendant de cheval, s'avança pour le prendre prisonnier. Puis Monsieur d'Argence s'avança à son tour, et le Prince de Condé, l'ayant reconnu, se rendit à lui.
Mais sur ces entrefaits, se présenta le baron de Montesquiou, capitaine des gardes suisses de Monsieur, frère du roi, qui dans un acte d'une grande violence, déchargea sa pistolle dans la tête du Prince de Condé, se qui amena sa mort immédiate.
L'année suivante, le roi Charles IX, attribua à François, par lettres patentes, une gratification de 3000 livres, pour les services rendus à la cause royale dans les dernières guerres, et notamment à la bataille de Jarnac.
Voici les principaux passages de cette lettre :
" Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, à nos amez et féaux conseillers les trésoriers de notre épargne, ou à l'un d'eux, salut et dilection. Nous voullons et vous mandons que, par le receveur général de nos finances estably à Bourges, vous faictes paier, bailler et délivrer comptant à notre cher et bien amé François de Roziers, sieur dudit lieu, homme d'armes de la compagnie du sieur de La Vaulguion, la somme de trois mil livres et dix deniers, provenus de la vente des meubles et revenu des immeubles de ceux de la nouvelle religion, estanz es mains du receveur de notre domaine audit Bourges.... de laquelle somme....nous avons faict et faisons don en considération des services qu'il nous a faicts durant les troubles et guerres dernières, mesme à la bataille de Jarnac.... Donné à Villiers-Casteretz, le XIIè jour de décembre, l'an de grâce mil cinq cens soixante dix, et de notre règne le dixiesme.
Signé Charles."
François eut cependant quelques difficultés pour se faire payer cette somme, car le 4 janvier 1571, il protestait à Bourges, devant le notaire Heurtebise, contre la réponse qui lui avait été faite par le receveur général des finances de cette ville, à savoir qu'il n'avait en ses mains, aucun deniers de la nature mentionné audit mandement.
En 1570, François fut chargé de commander le château de Saint-Germain sur Vienne, puis en 1574, il eut le commandement de la ville et du château de Brigueil l'Aisné.
Il épousa, par contrat du 29 novembre 1578, à 40 ans passé, Antoinette Paulte, fille de feu François, écuyer, et de Louise de Pastoureau, demeurant au lieu noble du Petit-Pressac. Elle était fille unique et héritière du Petit-Pressac, ainsi que des fiefs du Jaudor et de la Grange d'Orilhac. François se fixa 3 ans après le mariage sur la terre de sa femme, bien qu'il continuât à posséder les fiefs qu'il détenait à Saint-Brice.
Antoinette fut assassinée en 1590, dans sa maison, par une troupe d'hommes armés à la tête desquels se trouvaient les fils du seigneur du Rhus, qui n'avaient pas pu réussir à se faire rendre les honneurs seigneuriaux dans l'église paroissiale. La vengeance du seigneur du Rhus alla plus loin que l'assassinat d'Antoinette Paulte. La troupe qui avait envahi nuitamment le Petit-Pressac s'empara de François de Rousiers et le conduisit à Poitiers au conseil de l'Union des Catholiques où on s'efforça de la faire déclarer "de bonne prise", comme ayant "conféré à l'ennemi". Il eut de la peine à recouvrer la liberté, malgré la part importante qu'il avait prise aux guerres dans les rangs des catholiques.
François épousait en secondes noces par contrat du 5 février 1592, deux après la mort d'Antoinette, Esther Dassier, fille de Joseph Dassier, écuyer, seigneur des Brosses, et de feu Charlotte Channet.
C'est au château des Brosses que François mourut en 1596, laissant 6 enfants de son premier mariage, et 3 de son second.
  1) Pierre, né le 22 juillet 1582. Il mourut en bas-âge avant 1590.
2) Jean, né le 8 novembre 1583. Il épousa par contrat du 20 janvier 1610 Anne de Meillan, veuve de Simon de Croisant, écuyer, sieur de Genest. Il mourut sans postérité à Saint-Brice en 1620.
3) Louis, qui suit.
4) Louise, née le 25 janvier 1581. Elle épousa Annet de Saint-Fief, sieur de la Laurentie, puis de Lascaux, paroisse de Saint-Cyr.
5) Anne, née le 25 décembre 1585. Elle se maria, par contrat du 18 août 1609 avec Claude de Crozan, écuyer, sieur d'Allemagne, demeurant au lieu noble de la Renaudie, paroisse de Bussière-Galand.
6) Favienne, née dans la semaine de la Pentecôte 1589. Elle épousa en 1611 Mathieu Guyot, écuyer, sieur de la Lande, qui demeurait en 1611 au lieu noble de la Grange d'Orillac, paroisse de Lesterps.
7) Claude, né le 18 mars 1593, mourut sans enfants à Villechèze, paroisse de Saint-Maurice les Lions, en 1655.
8) Suzanne, née le 15 juillet 1594, mourut en bas-âge.
9) Jeanne, née le 8 septembre 1595. Elle épousa Moïse Audebert, écuyer, sieur de Laubuge, demeurant au lieu noble de Laubuge, paroisse du Vigean (Vienne-86).

X) de ROUSIERS Louis, né le 3 (aliàs 8) août 1587. Il était désigné sous le nom de Boussignac, depuis la mort de son oncle jusqu'à celle de son frère aîné Jean (1620). Il épousa, le 3 juillet 1616, Françoise Plument, fille de Jean, écuyer, sieur de Fontpeyrine, et de Marie de La Charlonnie, demeurant au bourg et paroisse d'Etagnac.
Peu de temps après son mariage, il achetait, le 16 août 1618, de Sébastien de Tisseuil, pour la somme de 12700 livres, le fief du Rhus, le réunissant ainsi au Petit-Pressac, et mettant fin par cette réunion aux querelles de préséance qui avaient abouti au meurtre de sa mère. En même temps qu'il s'installait au Rhus, il abandonnait définitivement Saint-Brice, n'y conservant que le fief de Boussignac, et vendait le 3 octobre 1625 à Christophe de Carbonnières, sieur de la Forêt et seigneur de Saint-Brice, le fief et la seigneurie de Rousiers, pour la somme de 15100 livres.
Il mourut le 17 octobre 1631, ayant eu de son mariage :
  1) François, qui suit.
2) Pierre, sieur de Lachenaud. Il été décédé avant 1650, sans postérité.
3) Jean. Dans un acte de 1647, il est dit "mort et décédé à la guerre".
4) Louise, née le 19 octobre 1619. Elle figure dans un bail du 23 mai 1662, comme épouse de Florent Laisné, seigneur du Peyrou, demeurant à la Corde, paroisse d'Entigny, en Berry.
5) Marie, née le 8 octobre 1617, mariée avec Jean de Bagnac, écuyer, sieur de Ricourt, demeurant en la maison noble de Guy-Salomon, paroisse de Tersannes, sénéchaussée de Montmorillon (Vienne-86).
6) autre Marie, née le 5 juin 1623. Elle épousa, par contrat du 26 avril 1651, Jacques du Roy, écuyer, sieur de la Lande, fils de Horon, écuyer, sieur du Boys, et de Renée Barbarin, demeurant au village du Bost, paroisse de Vitrac, sénéchaussée de Civray (Vienne-86).
7, 8, 9, 10) 4 enfants mort en bas-âge.
logis du Rhus
logis du Rhus
le logis du Rhus
Photo du logis du Rhus, envoyée par M. Philippe de Rousiers.

XI) de ROUSIERS François. Il naquit le 29 avril 1621. Ecuyer, sieur de Boussignac et du Rhus, demeurant au lieu noble du Rhus, il épousa, par contrat du 3 juin 1647 Madeleine Dassier, fille de feu Philippe, écuyer, sieur des Brosses, et de Catherine Delousme, demeurant au lieu noble des Brosses, paroisse de Saint-Maurice des Lions. Il eut 12 enfants, dont 3 moururent en bas-âge.
  1) François, qui suit.
2) Paul, né le 7 février 1654, désigné dans les actes de 1680 sous le nom de sieur de Saint-Romain, écuyer, demeurant à Lachenaud, paroisse de Lésignac sur Goire. Il fut convoqué au ban de la noblesse d'Angoumois en 1696. On ne connaît aucun détail sur ses services militaires. Il mourut en 1699, sans postérité.
3) Gauthier, sieur de Pressac, né le 25 décembre 1665. Il était capitaine au régiment d'infanterie de Bresse en 1699. Il prit le titre de sieur de Saint-Romain à la mort de son frère, et était major du régiment de Bresse en 1705, quand il mourut en Piémont, sans postérité, pendant la guerre avec le Prince Eugène.
4) Louis-Gaston, sieur de Lisle, né le 19 novembre 1662, écuyer. Il fut successivement gendarme de la garde du Roi, puis gendarme de la garde de la Reine. Il mourut après 1703, sans postérité.
5) Catherine, née le 27 septembre 1649. Elle mourut le 27 octobre 1697.
6) Marie, demoiselle de Juillac, née le 24 décembre 1656, et morte le 26 août 1727.
7) Louise, demoiselle de Saint-Romain, née le 19 octobre 1657 et morte en 1718.
8) Françoise, demoiselle de Lisle, née le 25 septembre 1661, et morte le 3 janvier 1735.
9) Jeanne, demoiselle de Villemiers, née le 10 mai 1668 et morte le 29 décembre 1736.
Ces 4 soeurs vécurent ensemble, après la mort de leurs parents et le mariage de leur frère aîné, dans la maison de Lésignac, dite du Petit-Pressac.

XII) de ROUSIERS François, né le 3 décembre 1651, écuyer, sieur du Rhus. Il épousa par contrat du 30 novembre 1679, Anne de La Breuille, fille de Jean, chevalier, seigneur dudit lieu de la Breuille, Chantrezac, Saint-Maurice des Lions, Brousses et autres places, et de Louise de Mergey, demeurant au château de Chantrezac, paroisse dudit lieu.
Anne de La Breuille mourut le 30 août 1694, après avoir donné 6 enfants à son mari.
En 1695, par contrat du 7 septembre, François épousait en secondes noces Catherine de Rocquart, (veuve de Joachim Chauveron, chevalier, seigneur du Châtelard, demeurant en la maison noble de Magnac, principauté de Chabanais), fille légitime de François, chevalier, seigneur de Saint-Laurent de Céris, et de feue Marie Laurent. Le mariage fut célébré dans l'église d'Etagnac, le 12 septembre 1695. Il ne semble pas qu'ils eurent des enfants.
  1) Paul, qui suit.
2) Louis, né le 12 juillet 1688. Il fut au service du Roi en Piémont, dans le régiment de Maulévrier en 1708. Il mourut sans postérité en 1711.
3) Jean, né le 8 août 1686. Il mourut le 8 avril 1699.
4) François, né le 16 décembre 1689. Il était mort en 1709.
5) Catherine, né le 23 août 1683. Elle épousa le 11 août 1720 Charles Barbarin, écuyer, seigneur de Veyrac, demeurant au lieu noble de la Borderie, paroisse de Saint-Maurice des Lions.
6) Henriette, née le 17 septembre 1693. Elle épousa le même jour que sa soeur Catherine, Jean Poumet, écuyer, sieur du Peyrat, demeurant au lieu noble de Chez Rangeons, paroisse de Saint-Michel de Confolens.

XIII) de ROUSIERS Paul, né le 24 décembre 1684. Il servit dans l'armée très jeune, et abandonna la carrière militaire vers l'âge de 30 ans. Par contrat du 8 mai 1714, il épousait Radegonde Martin de Bourgon. En 1746, il vends les rentes de Saint-Romain, pour la somme de 660 livres, à Nicolas Peyraud, seigneur du Repaire, directeur de la Poste à Confolens. (Acte du 21 avril 1746). Il mourut le 10 janvier 1764, au Rhus. De ce mariage naquirent :
  1) Jacques, seigneur de Lésignac, né le 23 septembre 1718. Il mourait le 2 août 1746, à l'âge de 28 ans.
2) Charles, qui suit.
3) Françoise, épousa le 23 septembre 1750 Jean de Rocquard, écuyer, sieur de Puymagaud, fils de François-Armand, et de Jeanne de Julien, demeurant au lieu noble des Essarts, paroisse de Loubert.
4) Françoise-Anne, épousa par contrat du 11 février 1754, Pierre-Jean Dupin, seigneur de Chaillac, demeurant au lieu de Verliac, paroisse de Saint-Christophe.

XIV) de ROUSIERS Charles, sieur de Saint-Romain, entra d'abord au service, puis le quitta à la mort de son frère. Il épousa, peu de temps après, par contrat du 22 août 1750 Marie-Mathurine Bordage, fille de François Bordage de la Meullière, ancien lieutenant de la maréchaussée d'Angoumois, et de Anne de La Vergne.
Charles portait ordinairement le titre de sieur de Saint-Romain, ayant racheté en 1750, les rentes du village de Saint-Romain, en Saulgond, que son père avait alliénées en 1746. Il mourut après 7 ans de mariage et fut inhumé à Lésignac, le 22 octobre 1757. Il eut de son mariage :
  1) Paul, qui suit.
2) Jean, né le 2 novembre 1752, qui mourut sans postérité.
3) Pierre, né le 25 mai 1757, connu sous le nom de chevalier de Lésignac. Il émigra et fit la campagne de 1792 dans l'armée de Condé. Il mourut en 1824 à Confolens, où il demeurait avec sa belle-soeur, veuve de son frère aîné, dans la maison dite le Beauquillou.
4) Françoise, née le 6 janvier 1754, épousa son cousin M. Bordage de La Tour.

XV) de ROUSIERS Paul, né le16 octobre 1751. Il arrente en 1770, pour une rente annuelle de 120 livres, 4 poulets, 4 chapons, et 50 oeufs, le moulin de l'Isle, dépendant du Rhus. Il épousa très jeune, avant sa majorité, par contrat du 13 septembre 1772, Suzanne de La Sudrie, fille de Clément, écuyer, sieur de Gamory, paroisse du Chambon, et de Suzanne Molinié.
Il mourut prématurément chez sa soeur, madame Bourdage de La Tour, le 25 avril 1786.
Lors des élections des députés de la Noblesse aux Etats Généraux (mars et avril 1789), la veuve de Paul de Rousiers donna pouvoir à son frère M. de la Suderie de Gammory de le représenter à cause de son fief de Rhus.
De son union naquirent :
  1) Clément, qui suit.
2) Barthélémy, né le 5 août 1779. Il obtint une nomination d'élève au collège royal et militaire de Pont le Voy, par ordonnance du roi Louis XVI, en date du 7 mars 1788. Il épousa en 1802, Marie-Anne Thorin, et eut plusieurs enfants. Une branche cadette de cette famille existe toujours actuellement.
3) Suzanne, née le 25 septembre 1773.
4) Françoise, née le 19 septembre 1774. Ces deux soeurs épousèrent les frères MM. Méaudre de Lapouyade.
5) Marie, née le 9 juillet 1777.
6) Aimée, née en 1779. Ces deux soeurs épousèrent les frères MM. Lepelletier.

XVI) de ROUSIERS Clément, né le 14 octobre 1775. Il avait 11 ans lorsqu'il perdit son père. Il épousa par contrat du 24 juin 1800 Madeleine-Anne Babaud de La Fordie, (qui lui apporta le domaine de la Gouenie, situé sur la commune de Chabrac), fille de feu Jean, secrétaire du roi et subdélégué de l'élection de Confolens, qui avait péri sur l'échafaud à Paris, sur la place de la Révolution, le 29 ventôse An II. Il eut de son mariage :
  1) Charles, né le 15 septembre 1804. Il fut directeur des contributions directes, et mourut le 23 décembre 1889, à la Brouterie, commune de Saint-Maurice des Lions, où il s'était retiré. Il épousa le 8 octobre 1838 Anaïs Videau d'Envaud, et eut deux enfants :
  a) Clément, né le Ier décembre 1841.
b) Marguerite (Marie-Anne-Lucile).
Cette branche aînée est toujours existante.
2) Jacques-Auguste, qui suit.
3) Paul, né le 7 avril 1818. Il épousa le 27 juillet 1846 Sidonie des Roches de Chassay, et mourut jeune, le 29 août 1852, laissant un fils :
  a) Gaston, mort lui aussi sans postérité en 1920.
4) Hélène, née en juillet 1806. Elle épousa le Ier octobre 1838, Charles des Roches de Chassay, demeurant à Signac, commune de Saint-Claud. Le blason de sa famille écartelé avec celui de la famille des Roches de Chassay, est encore visible sur un vitrail de l'église de Saint-Claud.
5) Henriette, née en 1808, mourut le 24 juin 1830.
6) Mathilde, née en juillet 1815, entra en religion chez les Filles de la Charité de Saint-Vincent de Paul, en 1853. Elle mourut en octobre 1883, supérieure de la maison du Havre.
7) 8) et 9) Trois enfants morts en bas-âge.

XVII) DUROUSIERS Jacques-Auguste, puis de Rousiers, né le 10 février 1811. Il entra à l'Ecole Navale en 1826 et prit sa retraite en 1859 comme capitaine de frégate. Il se maria le Ier octobre 1840 à Rochechouart, avec Françoise-Anne-Noémi Périgord de Beaulieu. Il mourut le 24 décembre 1865. Ils eurent pour enfants :
  1) Paul ,qui suit.
2) Henriette, née le 13 mars 1842. Elle épousa le 11 avril 1868 son cousin Hippolyte Soury-Lavergne.
3) Madeleine, née le Ier août 1845. Elle épousa aussi le 11 avril 1868 Armand Barbier de Préville.
4) Noémi, née le 13 janvier 1848. Elle épousa en 1871 Ludovic du Chouchet, alors capitaine d'infanterie, et qui devint par la suite général de brigade.

XVIII) de ROUSIERS Paul. Il se distingua par ses travaux de sociologue qui le firent élire professeur à l'école des Hautes Etudes. Il rédigea une étude sur sa famille en 1933, de laquelle sont tirés tous les renseignements ici présents. Il épousa le 26 mai 1879 Marie-Mathilde-Camille d'Artigues, fille de Pierre-Henri, baron d'Artigues, et de Mathilde Bernoville. De cette union naquirent :
  1) Anne, née le 13 juin 1880, mariée le 26 avril 1910 avec Maurice Lemercier.
2) Elisabeth, née le 21 mars 1882 et mariée le 20 avril 1911 avec Maurice Fougère.
3) Marie-Thérèse, née le 23 mai 1884. Elle mourut prématurément le 13 novembre 1918.
4) Pierre, qui suit.
5) Antoinette, née le 12 février 1896.

XIX) de ROUSIERS Pierre, né le 20 septembre 1886. Ingénieur chimiste, il épousa le 5 mai 1913 Françoise Marcellot, fille de Jacques, maître de forges, et de Claire Vingtain. De son mariage sont nés :
  1) Jacques, né le 19 février 1914. Il entra à Saint-Cyr en octobre 1932.
2) Hélène, née le 21 février 1915.
3) Antoinette, née le 23 décembre 1916.
4) Christiane, née le Ier mars 1918.
5) Yvonne, née le 30 juin 1919.
6) Guy, né le Ier octobre 1920.
7) Jacqueline, née le 21 juin 1922.
8) Jean, né le 20 juin 1923.
9) Michel, né le 29 octobre 1924.
10) Odile, née le 14 juillet 1927.
11) Claude, née le 2 juillet 1928.
12) Bernard, né le 14 octobre 1929.

- Paul de Rousiers : Une famille de hobereaux, pendant six siècles.
( Un grand merci à M. Philippe de Rousiers, pour l'aide précieuse qu'il m'a apporté par l'intermédiaire de l'intéressant ouvrage de son arrière-grand-père, cité ci-dessus).

- Extrait du cahier du rôle du ban et arrière-ban de la sénéchaussée d'Angoumois, (1635) : de Bremond d'Ars
 
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