PONCHARRAL
|
![]() |
De sinople à un pont d'or et un chef de même chargé d'un croissant de gueules. (Sannin). |
Ce nom a été écrit Poncharral, Poncharal, Poncharail, Poncharaille, Pontcharral, Pontcharal, Pontcharrail, Pontcharail, Pontcharat, Pontcharrat, Poncharra, Pontcharra, et même Pontchaval. Ils furent possesseurs du château de Bellevue en Saint-Avit, marquis de Pouillac, le Vary en Saint-Avit, et seigneur de Bazac en partie. La Garinerie, alias la Guérinière, à Courcoury - Saintes, fit partie également de leur possession. La châtellenie de Bellevue englobait autrefois la paroisse et le bourg de Saint-Avit, une partie de celui de Bazac, et avait droit de haute, moyenne et basse justice. |
Notes isolées : |
Le Dictionnaire des anoblis, de 1270 à 1768, publié en 1866 par la librairie Bachelier-Deflorenne, dit à la page 213 : "Ponchaval : Lettre patente pour anoblissement de Jean-Baptiste Ponchaval, de Pontiac, gentilhomme ordinaire de Monseigneur le duc d'Orléans - 1674." |
I) de PONCHARAL Jean Baptiste, seigneur de Pouliac, Bellevue et Saint-Avit. Jean Farges, prieur de Toy en Limousin, vendit en 1670 la châtellenie de Bellevue à Jean Baptiste de PONCHARAL. (Fréréric Chasseboeuf). Il semble qu'il épousa Marguerite Lecomte, qui lui donna pour enfants : (Frédéric Chasseboeuf).
|
II) de PONCHARAL Daniel Louis, qui en 1744, était indiqué comme marquis de Pouillac, de la châtellenie de Bellevue, Saint-Avit et Bazac en partie, frère et héritier de Anne de Poncharal de Pouillac. Il fut lieutenant des maréchaux de France en Saintonge. (mentionné en 1763). (En 1745 et 1746, alors qu'elle jouissait d'une influence considérable, Jeanne Antoinette Poisson, marquis de Pompadour, vint à Bellevue se reposer quelques jours). Il épousa en premières noces Marie Marthe Labbé, fille d'André, conseiller au présidial de Saintes, et de Marie Huon. Elle lui apporta sans doute la terre de la Guérinière (Saintes), à moins qu'elle vienne de sa mère Marguerite Lecomte. (Frédéric Chasseboeuf). En secondes noces, il épousa Marie d'Averhoult. (En 1758, elle se disait veuve de Louis Guinot de Soulignac, écuyer, et épouse de Louis de PONCHARAL, marquis de Pouliac. Elle obtint alors l'ouverture du testament de Marie Angélique Guinot, veuve de Henri de Beaumont, chevalier, seigneur du Gibaud en Marignac). Il décéda en 1770. De cette seconde union naquirent :
|
III) de PONCHARAL Jean Baptiste André, marquis de Pouliac, lieutenant des maréchaux de France en Saintonge. Il acheta le fief du Vary (Saint-Avit) à Pierre de Sèches, sieur de Sirat, seigneur de Biroches en Saint-Quentin. (Odette Faye et Michel Kahn). La terre de la Guérinière (Saintes), lui fut attribuée après le décès de son père. (Frédéric Chasseboeuf). Il épousa vers 1750, à Amboise, Marie Louise Paule Ouvrard de Martigny (de Bremond d'Ars). Vers 1761, elle demanda séparation de corps et de biens. Elle était dite polonaise (?). Une tradition dit qu'ils furent "ramités" (remis en ensemble) et que lorsqu'elle revint par la malle-poste à Chalais, on avait tendu des tapis de Chalais à Bellevue pour la recevoir sans que ses pieds touchent à terre. Il y eut ensuite de grandes réjouissances au château qui dilapidèrent rapidement la fortune. Il décéda en 1780, ayant eu pour enfants :
|
IV) de PONCHARAL Eutrope Louis Alexandre, chevalier, marquis de Pouliac, seigneur de Bellevue, Saint-Avit, et autres lieux. Il fut baptisé le 29 avril 1752, sur les fonds baptismaux de l'église Saint-Pierre de Saintes. Il eut pour parrain Louis Alexandre Martigny, chevalier de Nazel, grand oncle, et pour marraine Marie Huon, veuve de feu André Labbé, conseiller au présidial. (Archives communales de Saintes). Il fut officier aux régiment de Flandre. En 1727, demeurant alors ordinairement en son hôtel de Saintes, il fit apposer une litre funéraire en l'église de Bazac. Attaqué devant le sénéchal de Saintes, puis devant le parlement de Bordeaux par les seigneurs de Bazac, il fut autorisé par la Cour, en 1729, à faire peindre sa litre et ceinture funèbre, "au second rang et un pied et demy plus bas que l'ancienne litre qui est empreinte à la dite église" de Bazac. (Frédéric Chasseboeuf). Le 21 avril 1784, il épousa Marie Anne Félicité de Faget, fille de Louis Zénon, chevalier, conseiller honoraire en la cour des Aides et Finances de Guyenne; et de Françoise de Lartigue. Signèrent pour cette union : les époux; Louis Zénon de Faget, père de l'épouse; Alexandre de Policard, écuyer, officier du régiment de Berry-Infanterie, habitant de la paroisse de Saint-Christophe; Jacques Justin de Chillaud, écuyer, officier au régiment de Dauphin-Cavalerie; Ambroise Roch Sicard, prêtre et chanoine de l'église de Bordeaux; et Pierre Thimothée de Roullier, vicaire. Signèrent également au registre : de PONCHARRAL, époux; de Faget, épouse; de Faget, père; de Policard; Chillaud; Sicard, chanoine semi-prébendé de Saint-André; de Roullier, vicaire; de Martigny, marquis de Poncharral de Pouliac; Lartigue de Faget, mère; Lartigue de Policard; Lartigue Barret; Delage de Fougeras; Faget de Quennefer; Le Grand Delage; Adélaïde de Policard; de Faget, prieur de Saint-Etienne et sacriste de la cathédrale d'Agen; pour avoir imparti la bénédiction nuptiale; Barret, sacriste; Quichaud. (Archives municipales de Bordeaux).
En 1791, une troupe paysans de Rioux-Martin encouragés par leur maire et armés de pioches, haches, tranches, se rendirent au château de Bellevue pour demander le remboursement d'une rente de 45 livres, d'après eux indûment payée puisque les droits seigneuriaux avaient été abolis le 4 août 1789. Ils se contentèrent de festoyer copieusement, aux frais du ci-devant seigneur et marquis de Pouillac, et continuèrent la fête chez le cabaretier, toujours à ses dépens. (Odette Faye et Michel Kahn). Le 12 frimaire an III, après les évènements consécutifs à la Révolution, Eutrope Louis Alexandre ne signait plus que : Eutrope PONCHARAILLE, cultivateur. Une brouille éclata dans le ménage vers 1809, et les deux parties essayèrent de divorcer. Ils dépensèrent plus de 100000 francs, et ne réussirent qu'à se séparer. Elle quitta Bellevue pour se retirer à Marmande, auprès d'un oncle, ou d'un frère, où elle décéda le 23 mai 1816. Pendant ce temps là, Eutrope Louis Alexandre, mena paraît-il grande vie à Bellevue. les festins succédant aux festins, la fortune s'évanouit rapidement. De son union avec Marie Anne Félicité naquirent trois enfants. (G.E. Papillaud - Une paroisse de l'ancienne Saintonge, Montboyer du XIVème siècle à nos jours).
Il décéda le 18 février 1831, et il fut inhumé sous une dalle de l'église de Saint-Avit, au milieu de la nef. (Pendant longtemps, il n'y eut qu'une épaisse planche pour fermer la tombe, puis on finit par y mettre un carrelage en briques). |
- L. David : La fin d'une famille noble au XIXème siècle, les de PONCHARRAL de POUILLAC. - G.E. Papillaud : Une paroisse de l'ancienne Saintonge, Montboyer du XIVème siècle à nos jours. - Frédéric Chasseboeuf : article sur Bellevue, dans Association Promotion Patrimoine, Châteaux, manoirs et logis de la Charente. - Odette Faye et Michel Kahn : article sur Bellevue dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Editions Bruno Sépulchre. - Frédéric Chasseboeuf : article sur la Guérinière, dans Châteaux, manoirs et logis de la Charente-Maritime. |