NAVARRE |
D'azur au lion d'or, armé
et lampassé de gueules, au chef de gueules chargé de trois
croissants d'argent. (JOURDAN, notes manuscrites à la bibliothèque de La Rochelle.) |
Les NAVARRE furent une famille bourgeoise de marchand d'Angoulême, qui devint très riche. Ils furent sieurs du Boisderet (Moulidars), du Cluzeau (Moulidars), de Lafont, de Saint-Simon, de Mareuil, de Chergé (Mornac). |
(*) I) NAVARRE
Jean, archer de la maréchaussée. Il épousa Jeanne Maufras. De cette union naquirent :
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Branche de BOISDERET : (Moulidars) |
(*) II) NAVARRE
Jean, demeurant au Boisderet. Il avait acquit cette terre le 5 juin 1663. (Laurent MAURIN). Il épousa après contrat du 29 janvier 1673 (Gibaud, notaire), Marguerite Morpain, fille de Alain, procureur au Présidial d'Angoulême, et de Françoise Massé, demeurant à Angoulême. Le contrat fut signé en présence, pour le marié, de l'avis de Pierre NAVARRE, son frère, procureur au Présidial, et pour la mariée, de Pierre Morpain, son frère aîné, greffier de l'officialité du diocèse d'Angoulême, et de Jacques Morpain, curé de Mérignac, son frère cadet. Elle fit son testament le1er août 1715. (reçu Maurice Nouveau, notaire à Châteauneuf). Ils eurent pour enfants :
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III) NAVARRE Pierre,
sieur de Boisderet, puis de Lafont (Mérignac). Il fut baptisé à Moulidars le 15 novembre 1675. Il eut pour parrain Pierre NAVARRE, procureur au présidial d'Angoulême, son oncle, et pour marraine Marie Aigron de Lafont. Il épousa le 2 juillet 1712 à Moulidars, Marie Arnauld, fille de Mathurin, bourgeois d'Angoulême (décédé à Boisderet, le 5 mars 1721), et de Jeanne Barreau, sa première femme. Il acquit la terre de la Font (Mérignac) le 5 mars 1715, de Clément Bernard, écuyer, seigneur de Lafont, époux de Claude Arnauld, et de sa fille Jeanne Bernard, comtesse de Bussy-Lameth, dame d'honneur de la princesse de Charolais. Il en fournit aveu et dénombrement à l'abbaye de Bassac, le 28 janvier 1717. En 1718, Pierre vendit la terre et le logis de Lafont à Jean Fé de Ségeville, écuyer, conseiller du roi et lieutenant général au siège royal de Cognac, et à sa femme Marie Anne Dussault. (Jean-Marie SAUVIGNON). Il fut longtemps maître de poste de Villars-Marange, fonctions qu'il tenait par brevet royal du 18 mars 1714. Il décéda, sans doute dans ses terres de Boisderet, et fut inhumé dans l'église de Moulidars, le 6 août 1748. Il y eut un inventaire de ses meubles le 18 août 1748, fait par Frugier, notaire royal à Malaville. Sa femme devenue veuve pris la suite les fonctions de son mari, comme maître de poste de Villars-Marange. Elle décéda et fut inhumée dans le chœur de l'église de Moulidars, le 21 février 1766, âgée de 72 ans. Ils eurent 7 enfants :
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IV) NAVARRE Pierre-Mathurin, sieur
du Boisderet, né et baptisé à Mérignac le 10
mai 1731. Il eut pour parrain Pierre Noël Mathurin NAVARRE, et pour marraine Anne NAVARRE. Il épousa vers 1760 Marie Nadault, fille de Charles-Antoine, écuyer, seigneur de Nouère et autres lieux, et de Françoise Guyot. Il décéda le 8 octobre 1809, et sa femme le Ier juin 1817, au Boisderet. De cette union naquirent :
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Branche du CLUZEAU : (Moulidars) |
(*) II) NAVARRE
Pierre, sieur du Cluzeau, Hautemoure (Saint-Simon), Mareuil et autres lieux. Il épousa par contrat du 6 juillet 1672, reçu Gibaud, notaire, Françoise Morpain (née en 1646, et décédée le 19 avril 1717), fille de Alain Morpain, greffier au Présidial d'Angoulême, et de Françoise Massé, demeurant à Angoulême, sœur de Marguerite, épouse de Jean NAVARRE, son frère. Il acquit de Martin Dubois et de son épouse, le 22 mai 1677, pour la somme de 4500 livres, la métairie du Cluzeau (avec bâtiments, dépendances et colombier). Le contrat stipulait un droit de banc et de sépulture dans l'église de Moulidars. Il fut conseiller et échevin de la maison de ville d'Angoulême, et eut la charge de procureur au présidial d'Angoulême, ainsi que conseiller du roi (dont il avait payé la somme de 6500 livres pour obtenir cette charge, le 14 juillet 1699). Il était dit aussi conseiller du roi, élu et garde-scel en l'élection de Cognac, conseiller puis échevin de la maison de ville d'Angoulême. Le 17 mai 1701, il se rendit acquéreur du château de Chergé (Mornac), des héritiers de Jean et Geoffroy du Chergé. Il acquit aussi le fief et seigneurie de Saint-Simon, pour la somme de 9000 livres, le 16 février 1717, de Jacques-Louis Le Musnier de Lartige. En 1719, Pierre est échevin et conseiller de l'hôtel de ville d'Angoulême. (Jean-Paul GAILLARD). Il décéda au Cluzeau à 95 ans et fut enterré le 4 octobre 1736 dans le chœur de l'église de Moulidars. Sa femme était décédé en 1717. De son union naquit : |
III) NAVARRE Jean, écuyer,
sieur du Cluzeau Saint-Simon, Mareuil, et autres lieux, conseiller du roi,
magistrat au siège présidial d'Angoulême. Il épousa Thérèse Forgerit, fille de maître Clément, procureur au présidial, et d'Anne Corliet, sa seconde femme. Le 26 septembre 1717, il acheta de Jacques Le Musnier, seigneur de Lartige, une maison noble à Angoulême, du nom d'hôtel de Lhoumelet. (Jean-Paul GAILLARD). Il décéda quelques années avant son père, en 1720. Thérès Forgerit figura pour le logis Navarre (Vindelle), sur le rôle des vingtièmes en 1768, au titre des nobles et privilégiées. Elle possédait également à cette époque l'importante métairie de Poumarot (Puy Marot - Vindelle). et eut pour enfants :
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IV) NAVARRE Clément, écuyer,
sieur du Cluzeau, et de la maison noble de Lhoumelet. Il exerçait dès 1739 l'importante charge de trésorier de France, au bureau des finances de la généralité de La Rochelle. Il décéda jeune, le 4 septembre 1758. Il avait épousé Thérèse Bergerat. (Elle décéda le 16 mars 1790) (Registres de la paroisse du Petit Saint-Cybard d'Angoulême). De leur union étaient nés :
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V) NAVARRE Pierre, écuyer,
sieur du Cluzeau et de Brisebarre (Petit Saint-Cybard d'Angoulême),
né le 5 avril 1739, paroisse de Saint-Cybard, à Angoulême. Il exerça la charge de trésorier au bureau de La Rochelle. Il épousa, à La Rochelle, le 7 juillet 1758 Elisabeth Goguet, fille de Denis, trésorier de France. Le Ier juin 1790, lui et sa femme vendirent l'hôtel noble de Lhoumelet (Angoulême), à François Brun, procureur en la sénéchaussée et siège présidial d'Angoulême, et à son épouse. (Jean-Paul GAILLARD). Ils n'eurent apparemment que trois filles :
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Branche de CHERGÉ (Mornac) : |
- NAVARRE Pierre, seigneur de Chergé. De son union avec Marie Martin, naquit : |
- NAVARRE Jean Pierre Alexandre, seigneur de Chergé. Il fut conseiller du roi, garde-marteau de la maîtrise particulière des eaux et forêts d'Angoumois. Il épousa le 2 mars 1756 à Mornac, Marie Gauvry, fille de Xavier et de Rose du Rousseau. A ce mariage furent témoins : Philippe Rossignol de la Moutardière, Pierre Benon, et Gabriel Pichon. Il y eut après leurs décès, un dénombrement du fief de Chergé qui fut fait le 30 janvier 1752, et qui fut fourni par Noël Pichon du Gravier, et Marie Marguerite NAVARRE, au nom de Jean NAVARRE, de son vivant sieur de Chergé, et de feue Marie Martin, sa femme. Un acte du 16 octobre 1756, relatant l'inhumation d'Annet Pichon, révèle que la famille NAVARRE possédait un droit à être inhumé dans l'église. (Mémoires de MORNAC). Jean Pierre Alexandre et Marie Gauvry eurent pour enfant :
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- NAVARRE François, seigneur de Chergé. Il épousa Louise Gilberte de Fontverte. Le 7 mars 1790, il fut élu comme premier maire de Mornac. (Son fils Pierre Alexandre était le président de la séance qui avait abouti à cette élection). (Mémoires de MORNAC). François et Louise eurent pour enfant, au moins : |
- NAVARRE Jean Pierre Alexandre, sieur de Chergé. A l'occasion de son baptême, il eut pour parrain ses grands-parents : Jean-Pierre Alexandre NAVARRE et Marie Gauvry. Il fut nommé maire de Mornac après son père, le 13 octobre 1791. En 1793, il comparut pour se conformer au décret du 17 juillet 1793, relatif à la suppression des droits féodaux. Il déposa à ce moment 29 titres et actes en parchemin et papier, paraphés de sa main. (Mémoires de MORNAC). En 1817, il fut adjoint à la mairie, de François Xavier Gauvry. Il fut à nouveau maire de Mornac d'août 1821 à septembre 1848. Son fils lui succéda ensuite. (Mémoires de MORNAC). |
- NAVARRE Jean Jacques Jacquelin. Il fut élu maire de Mornac, de septembre 1848 à octobre 1870, et fut ensuite adjoint de M. Fargeas. A partir de 1868, il signa NAVARRE de CHERGÉ sur les actes de l'état civil, puis abandonna celle-ci après un jugement lui ordonnant de ne plus utiliser cette signature. (Mémoires de MORNAC). |
Nom isolé : |
- NAVARRE Marie, née vers 1610. Elle épousa à La Rochelle, Pierre Brisson, d’où un fils, René. |
Autres NAVARRE : Je ne sais pas si les personnes de cette famille NAVARRE ont une racine commune avec celle décrite ci-dessus. |
- NAVARRE Jean-Pierre, né le 23 décembre 1776. Il fut ingénieur des Ponts et Chaussées (à la retraite le Ier juin 1841). Il fut ingénieur en chef du canal de Briare (Loiret). Il avait épousé le 30 janvier 1809, Jeanne Frichou de La Maurine, fille de Jacques Philippe, procureur du roi et maire de Barbezieux; et de Jeanne Fouyne. Il décéda en 1873, ayant eu pour enfants :
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- NAVARRE Pierre Jules Fortuné, né en 1809. Agé de 34 ans, étant alors receveur de l'enregistrement des domaines, il épousa à Curac, le 29 mars 1842, Antoinette Gadrat Peuchaud, fille de Gabriel Sylvestre, bourgeois de Montmoreau, lieutenant de cavalerie; et de Marie Jeanne Ogier des Gentils. Elle lui apporta par cette union le logis du May en Curac. Il décéda en 1878. (Odette FAYE et Michel KAHN). De l'union de Pierre Jules et d'Antoinette, était née :
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