Le MASTIN

blason de la famille Le Mastin de Nuaillé
 
blason de la famille Le Mastin de Nuaillé
D'argent à la bande de gueules contrefleurdelysée de six fleurs de lys d'azur.
(Annuaire de la noblesse - 1846)
 
D'argent à une cotice de gueules accompagnée de six fleurs de lys de même, posées trois en chef et trois en pointe, et une bordure d'azur.
(Petite Ecurie, Du Verger)
(BEAUCHET-FILLEAU)

Ils furent seigneur de La Rochejaquelein (Voultegon - Deux-Sèvres), et barons de Nuaillé (Aunis).
Cette famille noble et très ancienne, était originaire de la région de Bressuire.


- Le MASTIN Henri, fils de Charles, chevalier, seigneur baron de Nuaillé, etc... et de Jeanne de Tusseau.
Il épousa par contrat passé au château Chesnel, paroisse de Cherves, en Angoumois, le 30 novembre 1634, devant du Puy, notaire, Anne Chesnel, fille de Charles, chevalier, seigneur des Réaux et de Château-Chesnel, et de feue Louise de Saint-Georges. Elle eut en dot 40000 livres que le futur assigna sur la baronnie de Nuaillé, et elle renonça à ses droits de succession échus et à échoir. Elle décéda à La Rochelle, le 20 février 1668, âgée d'environ 55 ans, et fut inhumée dans l'église paroissiale de Ferrières, le 28 mars suivant.
Il décéda dans son château de Ferrières dans la nuit du 13 au 14 avril 1656, âgé de 42 ans, et fut inhumé dans l'église.

- Le MASTIN Catherine-Virginie, fille de Claude, chevalier, dit le marquis de Nuaillé, et de Marie-Anne Tuffet.
Elle naquit à La Rochelle le 18 mars 1672. Elle décéda au couvent de La Valette, en Angoumois.

Filiation :
- Le MASTIN Philippe, alias Philippe-Auguste, fils de Claude, chevalier, dit le marquis de Nuaillé, et de Marie-Anne Tuffet.
Il fut chevalier, seigneur du Coursault.
Il naquit au château de Ferrières, le 24 septembre 1680, et fut baptisé le 9 octobre en l'église de Ferrières.
Il devint capitaine d'infanterie au régiment de Bourbonnais.
Il épousa par contrat du 27 novembre 1718, passé au parloir de l'abbesse de Saint-Auzonne de Beaulieu, devant Richeteau et Mancié, notaires à Angoulême, Gabrielle-Catherine de Viaud, fille de Gaston-René, chevalier, seigneur d'Aignes, le Breuil, et de la Vigerie de Talmond sur Gironde, et d'Elisabeth-Louise de Beaumont.
Elle eut en avancement d'hoirie, les seigneuries du Breuil, d'Arcos et la Vigerie de Talmont.
Elle apporta en dot à son mari la seigneurie d'Aignes.
Le futur eut, sur sa succession à échoir, la seigneurie du Coursault, en ce qui relevait de Nuaillé, au droit de châtellenie, et pour ce qui relevait de Surgères au droit de seigneurie basse seulement. Le douaire était de 600 livres.
En 1730, Catherine-Gabrielle de Viaud était en procès contre son mari.
Ils eurent pour enfants :
  1) Charles-Claude-Germanic, né à Ferrières le 30 juillet 1720. Il décéda le 20 septembre suivant. Il fut inhumé le même jour dans l'église paroissiale.
2) Pierre-Auguste-Anne-César, qui suit.
3) Etienne-Gaston, baptisé à Notre-Dame de La Rochelle, le 17 mai 1725.
Il fut prêtre, grand vicaire d'Orléans. Il fut nommé le 10 décembre 1758, au prieuré de Vieuxpont, ordre de Grammont, diocèse de Sens, puis le 16 avril 1762, comme étant vicaire général d'Orléans, il fut nommé à l'abbaye royale de Saint-Martin de Pontoise.
Vers 1776, il reçut du comte d'Artois des lettres portant présentation à l'évêque de Poitiers, pour être pourvu du prieuré des Forts et de Saint-Martin de Vouillé, et de Bernegoue, ses annexes.
Il rendit compte de la gestion des biens qui avaient été légués à Louis-Sylvestre Le MASTIN, son neveu par Marie-Anne-Elisabeth-Perrette Le MASTIN, épouse de Gaston-Jean-Baptiste Perronnet de Lamberval, écuyer, ancien colonel d'infanterie.
Il fut aussi, chapelain de la chapelle du lundi en l'église cathédrale de Saintes, prieur de Romegoux, et de Saint-Pierre de Tonnay-Charente, de Saint-Jean les Bonhommes, à Avallon (Yonne), et doyen de Saint-Melon de Pontoise.
Il fut titulaire du prieuré de Charzais, le 14 novembre 1790.

- Le MASTIN Pierre-Auguste-Anne-César, dit le comte de Mastin, seigneur d'Aignes, du Coursault, Montmalon, etc...
Il naquit à La Rochelle le Ier octobre 1721, et fut baptisé à Saint-Barthélémy, le même jour. Il eut pour parrain et marraine, Pierre-Auguste-Anne-César Le MASTIN, capitaine de cavalerie au régiment de Roye, son oncle, et Marie-Anne Tuffet, sa grand-mère.
Il fut reçu page du roi en sa Petite Ecurie, le 22 mars 1738, ayant 16 ans et demi.
Il devint capitaine de cavalerie au régiment du roi.
Il habitait rue des Grands Augustins à Paris, lorsqu'il épousa en premières noces, le 21 avril 1748, en présence de sa mère et d'Etienne-Gaston, son frère, devant Le Roux et Roger, notaires à Paris, Marie-Françoise de Boulainvilliers, fille de défunt Louis, marquis de Boulainvilliers, seigneur de Chepoix, capitaine des vaisseaux du roi, et de Catherine-Sylvie de Ny.
Elle décéda à Paris, le 7 août 1752, âgée de 28 ans.
Pierre-Auguste-Anne-César était dit alors chambellan et fauconnier du duc d'Orléans.
Il épousa ensuite en secondes noces, à Saint-Sulpice de Paris, le 23 février 1756, Marie-Madeleine Le Franc des Essarts, fille des défunts Louis, écuyer, seigneur des Essarts, et d'Anne-Marie Mignot.
Il épousa enfin en troisièmes noces, le 23 février 1778, Marie-Françoise de Montalembert, fille de Jean-Charles, chevalier, seigneur du Groc (Fouquebrune), et de Marie Hinault.
En 1780, il acquit le fief du Maine-Guilhen, paroisse d'Aignes, de Marc Robin, moyennant 3072 livres.
Il monta dans les carrosses du roi et suivit Sa Majesté à la chasse, le 16 février 1784.
Il était qualifié de chevalier de Saint-Louis.
Il décéda au château d'Aignes, en Angoumois, le 28 décembre 1784.
Il avait eu pour enfants, de son premier mariage :
  1) Louis-Sylvestre, qui fut baptisé le Ier octobre 1753, dans la chapelle du château de Saint-Cloud. Il eut pour parrain et marraine le duc et la duchesse d'Orléans.
Il suivit Louis XVIII en exil.
Il épousa, le 18 juillet 1786, N. de Gratereau des Loges, et eut pour enfant :
  a) un fils, qui épousa N. de Bonet d'Oléon.
Pierre-Auguste-Anne-César eut de son second mariage :
  2) Germain-Gaston-Maurice, qui suit.
3) Aglaé-Hortense-Madeleine, née le 25 novembre 1760, baptisée le même jour à Saint-Pierre-Lentin d'Orléans. Elle fut reçue à Saint-Cyr le 6 juin 1770.
Pierre-Auguste-Anne-César eut de sa troisième union :
  4) une fille, née le 28 octobre 1785.

- Le MASTIN Germain-Gaston-Maurice, comte de Mastin.
Il fut baptisé le 26 septembre 1759, à Saint-Martial d'Angoulême. Il eut pour parrain Germain-Gaston-Maurice Le MASTIN, abbé, vicaire général du diocèse d'Orléans, et pour marraine Julie-Placide Le MASTIN, veuve de Louis Seton, ses oncle et tante.
Il fut reçu à l'école militaire de La Flèche, le 24 juin 1768, sur preuves, devant d'Hozier.
Il devint capitaine de dragons.
Il épousa, par contrat passé les 25 et 28 janvier 1785, signé par Leurs Majestés et la famille royale, Marie-Adélaïde Chardon. Ils eurent pour enfants :
  1) Armand, qui suit.
2) Germanique. Il fut officier, et fut tué à Friedland.
3) Adèle, qui épousa Armand de Bernetz.
4) Eugénie, qui épousa N. de Chennevières, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'Honneur, lieutenant colonel du 46ème de ligne, en 1845.

- Le MASTIN Armand, comte de Mastin.
Il naquit en 1780, et devint lieutenant de vaisseau.
La seigneurie d'Aignes resta la propriété de la famille Le MASTIN jusqau'à la Révolution, date où la demeure fut vendue comme bien national.
Il épousa Caroline Barnette, et eurent pour enfants :
  1) Lydie, née en 1820.
2) Marie, alias Mathilde, née en 1823. Elle épousa, le 29 décembre 1845, Alexis Bunot de Choisy.
3) Alix-Armande, née en 1825. Elle légua le château et la terre de Villiers Les Maillets (Seine et Marne), à son neveu Etienne de Bessot de La Mothe, qui prit le nom, titre et armes des Le MASTIN, pour se conformer aux clauses du testament de sa tante.
Elle décéda sans alliance, en son château de Villiers Les Maillets, le 21 février 1891, âgée de 66 ans.

- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
- Florence PUAUD : article sur Aignes, dans Association Promotion Patrimoine : Châteaux, manoirs et logis de la Charente.
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