du LIGONDÈS |
D'azur semé de molettes
d'éperon d'or, au lion de même brochant, armé et lampassé
de gueules. Couronne de marquis. Supports : deux lions. Devise : "AGNEX VNGVE LEONEM" (que l'on peut traduire par : L'agneau reconnaît le lion à la griffe). |
Cette famille était intitulée marquis de Ligondès, baron de Crocq,
seigneurs de Châteaubodeau, de Fortunier, de Nouzerines, du Puy Saint-Bonnet,
du Claux, du Chézaud, du Vialard, de la Garde, de la Mothe du Breuil,
de Farges, de Saint-Sauveur, de Rochefort, de Saint-Avit, de Grenouillet,
de Saint-Domet, du Chanon, etc.. Cette maison, l'une des plus anciennes et des plus considérables de la Marche, s'est divisée en plusieurs branches, répandues en Bourbonnais, en Berry et en Auvergne. Le château de Ligondès, qu'elle avait fait construire dans le courant du XIIIème siècle, est situé commune de Chambouchard, près d'Evaux (Creuse). Une tradition rapporte que cette famille était originaire d'Italie, et que Guy de LIGONDÈS vint s'établir en France à l'époque de la croisade entreprise par Saint-Louis. Ce qui est certain, c'est que ce chevalier fut en Terre-Sainte, en 1248, avec Louis IX, ainsi que l'atteste une charte mentionnée dans le "Livre d'or de la noblesse européenne". |
Filiation suivie : |
I) du LIGONDÈS Perrin, écuyer, seigneur de Ligondès. Il rendit des services à la monarchie dans les divers emplois militaires qui lui furent confiés par le roi de France. Il épousa en 1350, Isabeau du Château, fille de Guillaume, seigneur de Chazeron en Bourbonnais. Dans son contrat de mariage, il fut qualifié de chevalier. De cette union naquirent :
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II) du LIGONDÈS Ligier, seigneur de Ligondès et du Claux. Il fut surnommé du Claux, et suivi la même carrière que son père. Il épousa en 1380 Catherine de Bouteiller, fille de Louis et d'Isabelle de La Graulière. Ils eurent pour enfant : |
III) du LIGONDÈS Aubert, écuyer, seigneur de Ligondès et du Claux. Il servit son pays avec distinction sous Charles VI. Il fit preuve d'une grande valeur au siège de Pontoise. Il épousa en 1405 Marguerite de Freschard, fille de Gilbert, écuyer, seigneur du Fressineau en Bourbonnais, et d'Isabelle du Puy. Veuve en 1412, elle obtint en 1413 et 1416, des lettres de sauvegarde de Jean, duc de Bourbon, pour elle et ses deux fils, qui étaient :
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IV) du LIGONDÈS Franconin, écuyer, seigneur de Ligondès. Il rendit foi et hommage le Ier août 1412, à Jean, duc de Bourbon, seigneur du pays de Combrailles, pour le fief de Ligondès. (*) Il fut du nombre des gentilshommes qui forcèrent les Anglais à lever le siège d'Orléans en 1429. En 1434, il était homme d'armes des ordonnances du roi. Il commandait la cavalerie lorsque Charles VII reprit Paris en 1436. Il obtint le 13 août 1443, de Monseigneur le comte de Montpensier, dauphin d'Auvergne, seigneur du pays de Combrailles, moyennant 25 reaulx d'or, la permission de fortifier son château de Ligondès, après avoir prouvé qu'il était "noble homme, ayant bonne chevance au pays de mondit seigneur", et qu'il était "suffisant pour tenir houstel fort et defensable". Il avait épousé Marguerite de Léron, fille d'Hélie, écuyer, et de dame de Beaufort. Charles VII lui accorda le droit de porter héréditairement les armes actuelles des LIGONDÈS, par ses lettres du 17 juin 1447. De son union avec Marguerite naquirent :
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V) du LIGONDÈS Jacques, écuyer, seigneur de Ligondès. Il rendit foi et hommage à Charles, duc de Bourbon, les 22 septembre et 16 octobre 1452. Par sentence du bailli de Combrailles, datée du 20 mai 1462, il fut déclaré héritier de Louis, bâtard de Ligondès. Il épousa, par contrat du 20 juin 1467, Catherine de Montjournal, fille de Gaspard, chevalier. Il fut fait capitaine de cavalerie en 1469, et le roi le décora de la croix de l'Ordre de Saint-Michel. Ses enfants furent :
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VI) du LIGONDÈS François, écuyer, seigneur de Ligondès. Il épousa en 1500, Anne de Breschard. (Brécharde, et en 1506 selon Henri Jougla de Morenas). Il obtint le 15 septembre 1534, un brevet de guidon de cent hommes d'armes sous les ordres de Jean, duc d'Albanie. Un titre du 25 janvier 1535 le qualifie lieutenant de cinquante hommes d'armes. Il fut père de : |
VII) du LIGONDÈS François, écuyer, seigneur de Ligondès. Il fut lieutenant pour le roi et gouverneur de la ville de Carignan en Piémont. Il épousa le 11 mai 1523 Jeanne de Châteaubodeau, fille de Gilbert, chevalier, seigneur dudit lieu, et de Malleret, baron de Chaux, porte-enseigne de cent hommes d'armes; et de Catherine de Malleret. Le roi François Ier lui donna des marques de sa confiance en l'honorant de la charge d'écuyer de Monseigneur le Dauphin. Ses provisions portent cette inscription : "Du 14 mai 1543, lettres accordées de par Monseigneur le Dauphin de Bretagne, en faveur de la personne de son cher et bien-aimé François du LIGONDÈS, de l'état d'écuyer de son écurie". En 1546, il fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et commandant d'une compagnie de cent hommes d'armes. Le 11 décembre 1558, le roi Henri II lui donna la charge d'écuyer ordinaire de son écurie, et elle de capitaine de ses gardes et de ceux de son très cher et très aimé fils, dauphin de France (plus tard le roi François II). Le 20 janvier 1559, ce souverain lui accorda des lettres royales au sceau de ses armes, en faveur de son bien-aimé François du LIGONDÈS, seigneur dudit lieu, lieutenant de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi. De son union avec Jeanne de Châteaubodeau naquirent :
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VIII) du LIGONDÈS Sébastien, chevalier, seigneur de Ligondès. Il épousa le 20 avril 1570 Gabrielle de Jomat, fille de Jacques, écuyer, seigneur en partie de Châteaubodeau, de Bisseret, de Charon, des Chaussades, etc.; et de Gilberte de Rochedragon. Il était en 1580, guidon en la compagnie des hommes d'armes de M. de Villaret, et reçut plusieurs gratifications. Il fut fait chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit en 1578. De son union naquirent :
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IX) du LIGONDÈS Jacques, né vers 1570, chevalier, seigneur de Ligondès, de Châteaubodeau, du Chezeaud, de la Garde, de Fortunier et de la Chapelaude. Il épousa le 11 juin 1593 Anne de Rochefort d'Ailly, veuve du seigneur de Saint-Julien de Saint-Mars, fille de Pierre, seigneur d'Ailly et d'Orcet, chevalier des Ordres du roi, et de Gilberte de La Queuille. En 1590, il se distingua, en qualité d'officier supérieur de cavalerie, à la bataille d'Ivry en Normandie, et au siège de Paris. En 1595, à Fontaine-Française, où Henri IV gagna la bataille sur le duc de Mayenne, il paya de sa personne. Ce gentilhomme avait l'estime particulière du roi Henri IV. Louis XIII lui donna une pension de 3000 livres, le 4 juin 1614. Il l'honora en 1627, de la charge de gentilhomme ordinaire de sa chambre. Ses enfants partagèrent le 4 octobre 1631. Ils étaient :
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X) du LIGONDÈS Antoine, chevalier, seigneur de Châteaubodeau et de la Garde. Il épousa le 7 janvier 1633 Anne Françoise de La Mer de Matha, issu de la maison de Pierre Bayard, le célèbre chevalier sans peur et sans reproche, et fille de Maximilien, seigneur de Saint-Quentin, et de Marie de Beaufort-Montboissier-Canillac. Antoine servit an qualité de capitaine d'une compagnie de gens de guerre à cheval, composée de 90 hommes, armés et montés à la légère. Son brevet daté de Compiègne, est du 28 avril 1635. Il se retira avec le grade de colonel de cavalerie, ayant une jambe emportée au siège de Turin, en 1645. La rare valeur qu'il montra à ce siège lui valut une pension. De son union avec Anne Françoise naquirent :
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(*) XI) du LIGONDÈS Gaspard, marquis de Ligondès, écuyer, seigneur de Châteaubodeau, de la Garde, baron de Crocq. Il naquit vers 1633.
Il résidait en son châteaubodeau, paroisse de Rougnat, élection d'Evaux, en 1666, lorsqu'il fut maintenu dans sa noblesse d'extraction par M. Fortia, intendant d'Auvergne. Il fut page du Roi et servit longtemps en qualité de capitaine, puis de major. Par brevet du 12 novembre 1690, il fut nommé brigadier des armées du roi. Sa Majesté le gratifia de plusieurs pensions. Il fut honoré de la croix de Saint-Louis en 1693, et de la charge de lieutenant général des provisions de Saintonge et d'Angoumois, le 13 mars 1691. (Ces dernières provisions le qualifient de marquis). Le 28 décembre 1694, il obtint un renouvèlement de commission de lieutenant général des provinces de Saintonge et d'Angoumois. Il fut brigadier de la cavalerie du roi en 1697. Le 14 juin 1717, par lettres en forme de bref, délivrées par le pape Clément II, il fut nommé chevalier de la milice dorée. (Les insignes de cet ordre consistaient en un collier d'or, l'épée et les éperons dorés). Il se trouva dans Mayenne en 1689, lorsque le prince Charles de Lorraine l'investit avec son armée. Commandant toute la cavalerie, il donna des preuves éclatantes de sa valeur e de ses talents militaires. Il obligea le prince à lever le siège. C'est après cette campagne que Louis XIV lui donna la lieutenance générale du gouvernement de Saintonge, d'Angoumois et du pays d'Aunis. En 1706, après avoir reçu deux balles au siège de Turin, le roi lui adressa des éloges et le présenta à l'armée comme étant celui à qui il devait la réussite de cette journée, par ses moyens d'attaque et de défense. Il était alors grand'croix de l'Ordre de Saint-Louis. Louis XIV le nomma chevalier de ses Ordres (Cordon Bleu), ce qui excluait le port de toutes les autres décorations. Il dit alors au roi qu'il aimait mieux renoncer à cette nouvelle marque de sa faveur que de quitter une décoration qui était le prix de ses services. Le monarque lui permit alors de porter les deux Ordres. On raconte de lui une anecdote assez originale : Il dit un jour à Louis XIV que son régiment était mieux monté que ses gardes, ce qui était exact. Le roi lui frappa sur l'épaule en lui répliquant : Hola ! hola ! Ligondès. Il fut très apprécié du roi Louis XIV qui l'appelait familièrement "mon vieux la guerre". Il décéda en 1709. Il eut pour enfants :
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XII) du LIGONDÈS Jacques, chevalier, marquis de Châteaubodeau. Il épousa le 12 février 1730 Anne du Pouget de Nadaillac, fille aînée d'Antoine, chevalier, baron de Saint-Pardoux, et de Marie de Saint-Julien. Il était lieutenant-colonel de cavalerie du régiment de Noailles, lorsqu'il reçut une lettre du roi, le 21 janvier 1735, pour prendre le commandement de la compagnie de Dampiere. Le 11 mai 1743, il fut nommé enseigne des gardes du corps. Qualifié de chevalier de Saint-Louis, avec la charge de brigadier de cavalerie, il reçut le brevet de maréchal de camp, le 10 mai 1748. Il fut gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, et se trouva à la fameuse bataille de Fontenoy, en 1745, où il s'y distingua tellement que Louis XV le nomma "cordon rouge". Voici ses états de service : cornette en 1702, lieutenant de la mestre de camp le 2 septembre 1703, capitaine le 9 novembre 1704, capitaine réformé en 1714, capitaine en pied le 30 mai 1728, major le 5 décembre 1732, lieutenant-colonel le 21 janvier 1735, enseigne des gardes du corps en 1743, brigadier le Ier mai 1745, maréchal de camp le 10 mai 1748. Il assista au siège de Landau, à la bataille d'Hochstedt. Il se retira à Riom (Puy de Dôme), avec une pension de 4000 livres, et décéda en novembre 1749. Il fut enterré dans l'église de Rougnat (Creuse). De son union avec Anne du Pouget naquirent :
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XIII) du LIGONDÈS François, né à Rougnat le 31 mai 1732, marquis de Châteaubodeau. Il fut gouverneur de Crocq, page du roi, exempt des gardes du corps. Il épousa à Riom le 16 septembre 1760, Odette de Massol de Surville, fille de Georges, marquis de Massol, lieutenant de cavalerie, chevalier de Saint-Louis; et de Françoise de Miremont. Il fut garde du corps du roi de 1748 au 25 février 1756, capitaine de cavalerie à cette date, mestre de camp le 16 janvier 1775. Il comparut à Riom en 1789 (Henri Jougla de Morenas). Il se retira chevalier de Saint-Louis avec une pension de 3000 livres, et décéda en 1805. De son union avec Odette, naquit : |
XIV) du LIGONDÈS Georges, né le 18 novembre 1762 à Saint-Martin des Plains, chevalier, marquis de Châteaubodeau, seigneur de Vialard. Il fut page du roi en sa grande écurie le 13 avril 1777, lieutenant de cavalerie au régiment de Royal-Roussillon le 25 décembre 1778, chevalier de Saint-Louis. Il en fut réformé le Ier mai 1788. Il émigra en 1792 et rejoignit l'armée des Princes, où il fut incorporé dans les chasseurs nobles de l'armée de Condé. Il entra plus tard en qualité d'officier dans le régiment des hussards de Braschy, où il resta jusqu'au départ de l'armée de Condé pour la Pologne. Il fut ensuite promu capitaine dans la cavalerie noble de la même armée. A la dissolution définitive de ce corps, il obtint sa radiation de la liste des émigrés, et vint se fixer à Châteaubodeau, où il se livra à l'éducation de l'espèce chevaline. En 1814, Louis XVIII lui fit une pension sur sa cassette, et en 1824, il eut aussi une pension sur la caisse des chevaliers de Saint-Louis et du mérite militaire. Il décéda à la Villatte, commune de Motte, canton de Crocq (Creuse), le Ier août 1826. Il avait épousé le 14 mai 1782, Charlotte d'Oradour, fille de Jean, chevalier, seigneur de Saint-Diéry, et de Marie de Bosredon. De ce mariage naquirent :
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XV) du LIGONDÈS Julien, marquis de Ligondès, page du roi en sa grande écurie. Il émigra en 1792, et servit dans l'armée des Princes. Il rentra en France au licenciement de l'armée en 1801. Il reprit du service en 1814 et fut admis dans les gardes du corps du roi, compagnie de Noailles, en qualité de maréchal des logis. Il fut nommé chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d'Honneur. Il servit jusqu'en 1830, fit la guerre d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulême en qualité de sous-lieutenant des gardes du corps. La bravoure qu'il montra à la prise du Trocadéro lui valut la décoration de Charles V, roi d'Espagne. En 1830, il accompagna Charles X jusqu'à Cherbourg. Il se retira ensuite à Clermont-Ferrand, où il fut mis à la retraite de colonel en 1841. Il décéda en 1862. Il avait épousé Emilie Chassaing, de Riom, et en eut pour enfants :
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XVI) du LIGONDÈS Amable, marquis de Ligondès. Il servit dans la même compagnie des gardes du corps que son père jusqu'en 1830. Il épousa le Ier juillet 1839, Athénaïs Meynier de La Salle, fille du marquis de la Salle, ancien officier supérieur, ancien préfet, chevalier de Saint-Louis et de la Légion d'Honneur, commandant de l'Aigle Rouge de Prusse. De ce mariage naquit : |
XVII) du LIGONDÈS Eugène, comte de Ligondès, né le 10 septembre 1840. Il épousa Mademoiselle de Geslin, et décéda sans postérité en 1878. (Henri Jougla de Morenas). |
Branche de ROCHEFORT : |
X) du LIGONDÈS Jean, seigneur de Ligondès, baron de Rochefort et du Puy Saint-Bonnet, né vers 1610. (Eric BREBANT). Il épousa le 20 janvier 1632, Jeanne Chartier de Rouvignac, baronne de Rochefort, fille de Pierre, seigneur de Rouvignac, baron de Rochefort; et d'Anne Masson. (Eric BREBANT) De cette union naquirent :
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XI) du LIGONDÈS Louis, chevalier, seigneur de Ligondès, baron de Rochefort du Puy Saint-Bonnet, né vers 1635. Il fut capitaine lieutenant de la compagnie d'ordonnance des chevau-légers du prince de Joinville, en 1654. Il fut maintenu dans sa noblesse d'extraction en 1666. Le 19 mars 1657, il épousa Diane Madeleine de La Rouère de Gesdon. Il décéda avant 1698. (Eric BREBANT) De son union naquirent :
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XII) du LIGONDÈS François, né en 1659, comte de Rochefort. Il fut capitaine d'infanterie. Il épousa le 21 octobre 1691 Françoise de Rivière de La Batut, fille de Gratien, baron de Rivières, et de Catherine de Catty. (Eric BREBANT) Ils eurent pour enfants :
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XIII) du LIGONDÈS Claude (alias François), comte de Rochefort, né vers 1690. Il fut commissaire général de cavalerie en 1712, capitaine au régiment de Sassenage (cavalerie) en 1736, puis lieutenant-colonel du régiment de Mongiron (cavalerie) en 1745. Il fut également nommé chevalier de Saint-Louis. Il fut propriétaire d'une compagnie de son régiment, qu'il vendit 30000 livres en se retirant du service en 1750. Il épousa le 20 mars 1717 Antoinette du LIGONDÈS des FORGES, fille de Michel et de Françoise de Leveson Fowler. (Eric BREBANT). (en 1719, selon Henri Jougla de Morenas). De cette union naquirent :
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(*) XIV) du LIGONDÈS Gaspard, comte du Ligondès de Rochefort, seigneur de la Bègue, la Garde et le Breuil, né le 11 décembre 1732 à Saint-Bonnet de Rochefort (Allier).. Il fut nommé garde de la marine le 6 juillet 1750, puis devint enseigne de vaisseau en 1755, lieutenant d'artillerie en 1762, lieutenant de vaisseau en 1764, et enfin capitaine le 4 avril 1777. Il avait été nommé chevalier de Saint-Louis le Ier janvier 1773. Il commandait le Triton, équipé de 64 canons, au combat de Lisbonne, le 20 octobre 1778, contre le vaisseau anglais HMS Jupiter (54 canons) et la frégate HMS la Médée (28 canons). (HMS = Her Majesty's Ship, ou His Majesty's Ship, selon que la Majesté anglaise était homme, ou femme). Cerné par les deux bâtiments anglais, il mit ses adversaires sur le même bord avant d'engager le combat. L'HMS Médée abandonna le premier, suivie de l'HMS Jupiter qui profita d'un grain violent pour échapper à la poursuite du Triton. Ce dernier, dont le gréement fut endommagé, relâcha à La Corogne. Au cours de cette rencontre, il fut blessé d'un coup de feu au bras droit, et décéda à Brest des suites de ses blessures le 26 janvier 1779. Louis XVI accorda une pension de 1200 livres à sa veuve, et une de 300 livres à chacun de ses enfants. Gaspard avait épousé le 15 avril 1761 Elisabeth de Reclesne, fille de Benoit Marie, seigneur de Lyonne, et de Marie Ursule de Courtais. Il décéda le 26 janvier 1779 à Brest (Finistère). (Eric BREBANT) De son union naquirent :
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XV) du LIGONDÈS Hercule Marie François Xavier, comte du Ligondès Rochefort, né le 10 juillet 1768. Il fut garde de la marine en 1784, puis enseigne de vaisseau. Il émigra et fit la campagne dans l'armée des Princes en 1792, comme volontaire au régiment des hussards de Berchigny. Il assista au désastre de Quiberon, fut ensuite lieutenant dans le régiment d'infanterie d'Hervilly. Il rentra en France en 1802, puis reprit du service en 1814. Il fut nommé chevalier de Saint-Louis, et se retira capitaine de frégate en 1818. Il décéda le 19 novembre 1837. Il avait épousé le 10 juillet 1803, Marie Elisabeth de Montsaulnin. De ce mariage naquirent :
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XVI) du LIGONDÈS Alphonse François, comte du Ligondès, né le 19 juin 1804. Il sortit en 1824 de l'école polytechnique, et fut nommé colonel d'artillerie en 1858. Blessé à l'assaut de Sébastopol, il décéda à Marseille, le 15 février 1856, officier de la Légion d'Honneur, en rentrant en France. Sa veuve possédait deux tableaux, présents des rois Louis XIV et Louis XVI. L'un était le portrait de Louis XIV, donné par lui-même à Louis du LIGONDÈS, gentilhomme de sa chambre. Le second représentait le combat naval du vaisseau le Triton, commandé par le comte Gaspard du LIGONDÈS de ROCHEFORT, contre deux vaisseaux anglais. Il avait été donné par le roi Louis XVI au comte du Ligondès. Alphonse avait épousé en 1843 Caroline de Maistre, qui lui donna pour enfants :
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Branche de NOUZERINES : |
X) du LIGONDÈS Jacques, chevalier, seigneur du Chezaud, de Fortunier, etc. Il épousa le 5 février 1645 Marguerite de Bridiers, dame de Nouzerines. Il fut maintenu dans sa noblesse d'extraction, en 1666, par M. de Fortia, intendant d'Auvergne. Il résidait au château de Chezaux (Marche), près de Montluçon (Allier). De son union avec Marguerite naquirent :
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XI) du LIGONDÈS Michel, chevalier, seigneur de Chezaux, de Villevergne, de Nouzerines, de Fortunier. Il fut chevalier de Saint-Louis, et servit dans le régiment du marquis de Ligondès, son cousin Il épousa le 10 février 1694 Esther Henriette Aubert de Courserac, fille de Léonor, chef de cadre des armées navales. De cette union naquirent :
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XII) du LIGONDÈS Henri, né en 1698, chevalier, seigneur de Nouzerines, des Combes, etc. Il fut capitaine de cavalerie. Il décéda en 1757. Il avait épousé le 20 novembre 1746, Catherine Marie Angélique du Sain de Betoulat, dame de Prevert et de Ranchon. De cette union naquirent
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XIII) du LIGONDÈS Henri François, titré marquis de Ligondès, chevalier, seigneur de Nouzerines, des Combes, des Réaux, de Patinges, de la châtellenie de Périgord, baron de Gouzon, chevalier de Saint-Louis. Il fut capitaine, puis lieutenant-colonel de cavalerie. Il acheta la baronnie de Gouzon à M. de Fénis, et obtint la permission de porter la croix de Malte. Il fut lieutenant des maréchaux de France, à Moulins, avant 1789. Il épousa le 9 août 1778, (alias en 1786 selon Henri Jougla de Morenas), Adélaïde de Gascoing de Berthun (décédée à Montluçon le 21 février 1786), fille de Jean Marie, ancien capitaine au régiment de Hainaut, chevalier de Saint-Louis, gouverneur de Pouilly, lieutenant des maréchaux de France; et de Marie des Bertain. De cette union naquirent :
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XIV) du LIGONDÈS Henri François, né le 30 novembre 1785, comte, puis marquis de Ligondès, après le décès de son frère. Il fut autorisé à porter la croix de Malte. Il épousa Catherine Delphine de Chamerlat des Guérins, fille de M. de Chamerlat des Guérins, ancien gendarme de la garde du roi, chevalier de Saint-Louis, propriétaire du château du Leyrit, canton de Crocq (Creuse); et de N. Auboux de Theveny des Vergnes. Il décéda en 1854 (Henri Jougla de Morenas). De son union avec Catherine naquirent :
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XV) du LIGONDÈS Jean Louis Stanislas, marquis de Ligondès, né le 22 décembre 1815. Il décéda en 1849. Il avait épousé Louise de Bonnafos de Bellinay, et eurent pour enfants :
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Branche de SAINT-DOMET (Berry) : |
D'azur au lion d'or, lampassé et armé de gueules, accompagné de trois étoiles d'or, posées deux et un. |
VI) du LIGONDÈS Philippe, écuyer, seigneur de Chanon. Il partagea avec son frère François le 19 octobre 1501. Il épousa Antoinette de Maignac (Henri Jougla de Morenas), et en eut pour enfant, au moins : |
VII) du LIGONDÈS François, seigneur du Chanon. Il épousa le 23 décembre 1531 Jeanne de La Marche, qui lui donna pour enfant, au moins : |
VIII) du LIGONDÈS Léonard, seigneur du Chanon et de Saint-Domet. Il épousa le 28 juin 1557 Marguerite de Saint-Domet, dame de Saint-Domet. Ils eurent pour enfants, au moins : |
IX) du LIGONDÈS Jean, seigneur de Saint-Domet. Il épousa le Ier mai 1598 Gabrielle Anjoing, d'où au moins : |
X) du LIGONDÈS Léon, seigneur de Chanon et de Saint-Domet. Il épousa le 16 juin 1622 Françoise de Bois-Bertrand, dame de Connives. De ce mariage naquirent :
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XI) du LIGONDÈS Charles, seigneur de Saint-Domet. Il fut maintenu noble en 1667 (Henri Jougla de Morenas). Il épousa en premières noces le 16 novembre 1651 Marguerite de La Marche, et eurent pour enfants :
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XII) du LIGONDÈS François, seigneur de Connives et du Plessis. Il épousa en 1683 Marie Anne de Lesperonnière, et eurent pour enfants :
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XIII) du LIGONDÈS François, qui fut père au moins de : (Henri Jougla de Morenas). |
XIV) du LIGONDÈS Henri, chevalier, seigneur du Plessis. Il épousa Charlotte de La Faire du Bouchaud, et eut pour enfants, au moins : (Henri Jougla de Morenas). |
XV) du LIGONDÈS Claude Mathurin, marquis de Ligondès, chevalier de Malte. Il comparut en 1789 à Châteauroux. (Henri Jougla de Morenas). Il décéda en 1834 après son fils, et fit par un testament du 20 juillet 1831, légué la terre de Connives à Hercule du LIGONDÈS de ROCHEFORT. Il épousa Marie Anne Garat de Saint-Priest, et eurent pour enfants, au moins : |
XVI) du LIGONDÈS de CONNIVES Charles, né en 1801, fut sous-lieutenant au 5ème de hussards en 1821, puis lieutenant au 9ème régiment de dragons. Il épousa en 1827 Sara Godeau d'Ablon. Il décéda sans postérité le 19 août 1828. |
Non reliés à la généalogie : |
- du LIGONDÈS, écuyer, seigneur en partie de Genouillac, en Haute-Marche (Creuse), et du Chanon. Il décéda le 11 février 1654. Il avait épousé Gabrielle, ou Isabeau de La Chapelle. Elle fut enterrée à Genouillac, le 31 août 1638. De cette union naquirent :
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- du LIGONDÈS François, né le 4 août 1632, écuyer, seigneur de Genouillac et de Champmartin. Il fut tué à Paris le 17 janvier 1667, quelques jours après le chevalier de Genouillac, apparemment son frère. Il avait épousé Antoinette de Cluys, qui lui donna pour enfants :
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- abbé Joseph NADAUD : Nobiliaire du
diocèse et de la généralité de Limoges. |