LECOQ, alias LE COQ

blason de la famille Le Coq
D'azur à un coq d'or, crêté, becqué, et membré de gueules.
(Théophile de BREMOND d'ARS : La noblesse d'Angoumois, en 1635)
Ce blason figurait sur la masse de la Faculté de Médecine de Poitiers, fabriquée en 1615.

Famille originaire de Villefagnan. Elle a donné plusieurs conseillers au parlement de Paris, et professa longtemps le calvinisme.

Noms isolés :
- LE COQ Jean, donna quittance, le 18 décembre 1571, comme fermier général de la seigneurie de Raix, près de Ruffec, à Jacques du BREUIL, écuyer, seigneur de Fontron (Archives de la Vienne, E. 35)
- LE COQ Gaspard, sieur de Lavau, docteur-médecin, fut inhumé au temple de Charenton en 1629.
Il semble cependant qu'il y ait une erreur de prénom, avec Pascal, second fils de Pascal (3ème degré, branche des Forges).
- LE COQ Catherine, épousa vers 1640, Jean MASSON, seigneur de Bessé.
Elle était décédée en 1663, lors du mariage de sa fille avec Pascal PANDIN, écuyer, seigneur de Beauregard.
D'après une note, Catherine aurait été la fille de Gaspard LE COCQ, médecin, et de Hélène LE COCQ (renseignement douteux).
- LE COCQ Hélène. D'après une généalogie de la famille LESCOURS (Nobiliaire du Limousin, tome 3, page 534), elle épousa en 1642, Louis de LESCOURS, baron de Taupillon (Roussillon).
On la dit, sœur de N., mariée avec Georges-Guillaume, roi d'ANGLETERRE (?).
Cette étrange assertion, tout à fait erronée, se retrouve dans une généalogie de LESCOURS (D. F. 85), où on l'appelle Hélène LECOCQ DESMIER d'OLBREUSE, en la supposant sœur de la célèbre Eléonore DESMIER d'OLBREUSE, épousa du duc de BRUNSWICK-ZEL. Ce qui est complètement inexact.

Branche des MOULINS :
I) LE COQ François.
D'après une généalogie communiquée par M. de RICHEMONT, il serait le fils d'Aymar LE COCQ, maire d'Angoulême en 1547. Mais si l'on tient compte des dates, il ne peut seulement qu'être frère de ce personnage (auteur des LE COCQ de Torsac).
Il épousa vers 1530, Jeanne CHALLOT (?), de Barro, près de Ruffec.
De cette union naquirent :
  1) Aymar, qui suit.
2) Jacques.
3) Pierre.
Ces deux frères furent mentionnés par DREUX du RADIER, comme oncles du médecin Pascal LE COQ (3ème degré, branche des Forges).
Une autre généalogie ajoute :
  4) Jean, qui fut peut-être celui, qui en 1582, était maître de postes à Villefagnan.

II) LE COQ Aymar, écuyer, seigneur des Pierres Blanches et des Moulins-Jousseran (Saint-Léger les Melles - Deux-Sèvres). Il acheta le 21 mars 1592, du seigneur de Melleran, le Pré-Torzay (Loizé - Deux-Sèvres).
Il était dit habiter Villefagnan, lorsqu'il acheta, en 1600, de René de GRIGNON, écuyer, le chastel et maison noble des Roches (Vendeuvre - Vienne), ainsi que d'autres terres et seigneuries.
Le 22 juin 1604, il acheta encore, de Guillaume BLANCHARD, une maison située à Saint-Vincent La Châtre (Deux-Sèvres), dans la mouvance de Melleran.
Il épousa, vers 1560, Jeanne DUBOIS, dont il eut pour enfants :
  1) François, qui suit.
2) Pascal, qui fit la branche de Forges.
3) Jacques, qui semble-t-il, fera la branche de Boisbaudran.
Dans un échange de pièces de terre fait en 1609, avec François GRUGET, et autres, il fut qualifié conseiller du Roi, seigneur des Roches et de Vendeuvre, et maître des requêtes du Prince de CONDÉ.
D'après M. FILLEAU, il aurait eu lui-même deux enfants, nommés Pierre et Jacques.
4) Pierre, qui fera la branche de la Cantinolière (Villefagnan).
Ces deux frères, qualifiés avocats au Parlement de Paris, rendirent en 1608, un hommage à Monseigneur de SAINT-BELIN, évêque de Poitiers, pour la terre des Roches, comme héritiers de leur père.

III) LE COQ François, écuyer, seigneur des Moulins-Jousseran.
Il entra au Parlement de Paris, vers 1594. Il professait alors la religion catholique, mais vers 1610, il embrassa le protestantisme (lettre du Plessis-Mornay, de 1615). Ceci ne modifia en rien sa position, comme il le reconnut dans un placet eu Roi : "il fut seulement ordonné par le Parlement, les chambres assemblées, qu'il ne pourrait résigner son office qu'à un catholique".
Dix ans plus tard (1625), il fut appelé à succéder à M. de VERTHAMONT, et à monter à la Grand' Chambre. Mais on lui refusa ce droit, et les conseillers des enquêtes, ses collègues, ne voulurent pas le reconnaître comme leur doyen. Devant ce cas embarrassant, il s'adressa au Roi, qui "reconnaissant ses bons et agréables services, daigna l'autoriser à se qualifier, sa vie durant, son conseiller en sa cour de Parlement, et y avoir rang, séance et voix délibérative, à son rang de réception et d'ancienneté". (Bibliothèque Nationales, 500, de COLBERT, tome 5).
Il décéda peu de temps après. (Ou bien passa à l'étranger, si l'on en croit les dires de l'arrêt du Conseil d'Etat de 1668).
Il avait épousé, vers 1590, Marie MARBAULT, qui lui donna pour enfants :
  1) François, qui suit.
2) Aymar, qui fera la branche de Germain. (Saint-Coutant - Deux-Sèvres)
3) Françoise, qui épousa Jean HÉROUARD, sieur de Raincy, trésorier général de la maison du Roi.
Elle décéda à Paris, le 22 août 1638, âgée de 40 ans.
4) d'après une note, N., qui épousa N. BIZET, conseiller.

IV) LE COQ François, écuyer, seigneur des Moulins-Jousseran.
Il fut contrôleur général de l'extraordinaire des guerres.
Il décéda en février 1672.
Il fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du Conseil d'Etat, du 10 septembre 1668, avec ses enfants Théodore, Jacques, et Charles, ayant justifié qu'il était fils d'autre François, conseiller au Parlement, et qu'il avait pour frère Pascal LE COQ, médecin du Roi, qui étaient tous les deux enfants d'Aymar LE COQ, fils d'autre Aymar, maire d'Angoulême en l'an 1547, fait échevin en 1552. Au moyen de quoi, il avait acquis la noblesse, n'ayant pas dérogé; mais que leurs titres avaient été emportés par François LE COQ, conseiller au Parlement, qui en était chargé comme l'aîné de la famille, sorti du royaume pour cause de religion, etc...
Il avait épousé, le 28 décembre 1627, Charlotte SARRAU, fille de Jean, secrétaire du Roi, et d'Antoinette VALLOT.
(Voir le site Geneanet de Mme Martine BELLIARD)
Elle décéda en 1664, après avoir eu pour enfants :
  1) François, né le 11 avril 1629.
2) Françoise, née le 21 août 1630. Elle épousa en 1647, Pierre SACRISTE, baron de Samazan.
3) autre François, né le 14 avril 1631. Il décéda jeune.
4) Elisabeth, baptisée en 1632. Elle eut pour parrain son oncle Aymar.
5) Marguerite, qui décéda jeune.
6) Théodore, qui suit.
7) Claude, né en mai 1636.
8) Jacques, né en décembre 1638.
9) Anne, née en août 1640.
10) Charles, seigneur de Saint-Léger (?), baptisé le 22 mars 1643.
D'après l'Etat de l'Election de Saint-Maixent, en 1698, il fut mentionné un Charles LE COQ, comme seigneur du Fief au Port, de la paroisse de Saint-Léger, et des Moulins-Jousseran. Il semble qu'il s'agisse bien de ce Charles, car les dates concordent bien.
Il fut enregistré dans l'Armorial général de France, de Charles d'HOZIER, à la généralité de Paris, étant alors qualifié de chevalier de Saint-Lazare, colonel au régiment de Languedoc, avec pour blason : (Blason signalé par M. Gilles LECOMTE)
D'azur au coq d'or.
blason de Charles Le Cocq
Il semble qu'il eut un fils :
  a) Charles, écuyer, seigneur de Saint-Léger, qui épousa le 16 octobre 1715, Marguerite Susanne AYMER, fille de René, chevalier, seigneur du Corniou, et de Marguerite de SAINT-QUENTIN de BLET.
Ils eurent une fille :
  a1) Angélique Marguerite, qui décéda à Niort, le 10 février 1796 (Papiers de JOUSLARD).

V) LE COQ Théodore, écuyer, seigneur de Vars, Saint-Léger. Il naquit en 1635.
A l'époque de la révocation de l'Edit de Nantes, sa qualité d'ancien du Consistoire de Charenton, et "son esprit vif et fier", le désignèrent naturellement à l'attention du Gouvernement, qui l'exila à Mamers, le 20 novembre 1685, puis au Mans en 1686.
Il fut ramené à Paris, et renfermé à Saint-Magloire, mais comme il se montra fort "opiniâtre", il fut embarqué à Saint-Malo, pour l'Angleterre (Archives Nationales E. 3373).
Il épousa en 1668, Madeleine MUISSON, fille de Henri, seigneur de Toilloy, conseiller secrétaire du Roi, et de Péronne CONRART. Elle fut placée, comme protestante, d'abord dans le couvent de la Visitation Sainte-Marie de Saint-Denis, puis transférée dans la citadelle d'Amiens, avec plusieurs de ses coreligionnaires.
Ils eurent pour enfants :
  1) Charlotte, baptisée le 9 septembre 1670.
2) N., qui décéda au mois de juillet 1683.
3) Charles, qui fut emmené hors de France. Il entra dans les gardes de Guillaume d'ORANGE. Ce dernier, devenu roi d'Angleterre, le chargea d'escorter jusqu'à Douvres, l'ambassade française, pour la protéger contre les violences de la populace exaspérée du départ du roi Jacques II pour la France.
4) François, baptisé le 19 avril 1673.
5) peut-être Madeleine, qui épousa en 1696, dans l'église de Swallow-Street, à Londres, Henri-David de La CROIX, capitaine des gardes à cheval du roi Guillaume.

Branche de FORGES :
III) LE COQ Pascal, seigneur de Forges. Il naquit à Villefagnan en 1567.
Il s'adonna à l'étude de la médecine et visita pendant 9 années les universités les plus célèbres. Il parcourut l'Europe afin d'étudier la flore, car ses études s'étaient portées d'une manière plus particulière sur la botanique. Revenu en France, il vint se fixer à Poitiers et s'y fit recevoir docteur en la Faculté de Médecine en 1597. (La ville de Poitiers fut doter à cette époque d'un Jardin des Plantes).
Il inaugura l'année universitaire, le 13 décembre 1613, par un discours sur les propriétés médicinales du coq : "Il rend la voix claire, il est bon contre le mal de tête, la petite vérole, les maladies vénériennes, la goutte, la paralysie, la crête guérit les personnes mordues par un chien enragé, ou encore, en attachant le cœur palpitant d'un coq à la cuisse d'une femme, celle-ci accouche plus facilement..."
Plus tard, il obtint le titre de médecin ordinaire du Roi. Il exerça la médecine pendant 37 ans, et décéda le 18 août 1632, doyen de la Faculté.
Il avait joint à la connaissance des langues anciennes celle des langues vivantes.
Pascal publia divers ouvrages qui, d'après certains critiques, ne justifient pas la grande réputation dont il avait joui durant sa vie, entre autres : "la Bibliotheca medica" (1590), et "Alector prolegomos" (1613).
En 16.., il rendit à Monseigneur de SAINT-BELIN, évêque de Poitiers, un hommage pour une dîme qu'il possédait à Villefagnan, au devoir d'une paire de gants épiscopaux, payable à muance de seigneur (Archives de la Vienne, G. 125).
Il épousa Françoise de SAINT-VERTUNIEN, fille de François, seigneur de Lavau, docteur en médecine.
Ils eurent pour enfants :
  1) Vertunien, reçu docteur en médecine, en 1624, âgé de 25 ans. Il épousa Renée FAVEREAU, dame de la Blanchetière. Elle se remaria en 1626, avec Abraham de PONTHIEU, écuyer, seigneur du Breuil.
2) Pascal, reçu docteur en médecine à l'âge de 26 ans, en 1629. (de RICHEMOND)
Ce fut peut-être lui qui fut inscrit par erreur sous le nom de Gaspard LE COQ, sieur de Lavau, médecin, sur le registre mortuaire de Charenton, en 1629, car suivant certains auteurs, ces dates de 1624 et 1629, seraient celles du décès de ses deux frères.
3) Théodore, qui suit.
4) François, qui fera la branche de Saint-Vertunien.
5) Aymar, seigneur de Lavau. Il décéda sans postérité avant 1664.
6) Hélène, qui épousa le 29 avril 1628, Jean PANDIN, écuyer, seigneur de Beauregard. Elle testa en 1663, et était veuve en 1670 (généalogie PANDIN).
7) Guillaume.
8) N., qui épousa Victor DROUIN.
9) Marie, qui épousa en 1626, Jacques de MENOUR, alias MENOUX, sieur de la Baraudrie, ou Baraudière (FAVREAU), commissaire ordinaire des guerres.
Elle décéda en 1684, âgée de 82 ans.

IV) LECOQ Théodore, écuyer, seigneur de Forges.
Il fut conseiller et maître d'hôtel du roi.
En 1660, il publia une "Lettre sur le changement de religion de M. COTTIBY".
Il fut proposé au roi comme député du Tiers-Etat, cependant Louis XIV se refusa à accepter un second député général.
En 1653, Théodore rendit hommage à la Tour de Maubergeon, comme seigneur du fief d'Anguitard.
Le 6 avril de la même année, il céda à son frère François et à sa femme Charlotte MILLET, une maison qui lui avait été donnée par leur père (HERSANT et JOUANNE, notaires).
Le 2 avril 1664, il partagea avec ses cohéritiers la succession d'Aymar, sieur de Lavau, leur frère (HERSANT, notaire).
En 1629, il épousa Françoise BOULLIAU, fille d'Abraham, secrétaire du roi.
Théodore décéda à Paris, le 22 janvier 1669.
De son union avec Françoise naquirent :
  1) Théodore, qui suit.
2) Françoise, qui fut baptisée protestante à l'ambassade de Hollande de Paris, en 1631.
Elle épousa Paul de RAMBOUILLET.
3) Marie, qui fut baptisée en 1634.
4) Marie, qui fut baptisée le 21 décembre 1639.
5) Hélène, qui fut baptisée le 24 octobre 1641.
6) Elisabeth, qui fut baptisée le 5 février 1643.
Elle fut arrêtée pour cause de religion en 1686 et enfermée dans le couvent de Tresnel. Elle en sortit au commencement de 1687, après avoir signé une formule d'abjuration.
D'après une lettre de BERINGHEN (protestant) à M. de SAINT-HERMINE, "cette fille qui était de mérite et de raison, perdit en peu de temps, pendant sa détention, le jugement et la vie."
Devenue folle à peine rentrée chez elle, elle se précipita d'un troisième étage et se brisa sur le pavé.

V) LE COQ Théodore, baptisé le 20 juillet 1636, écuyer, seigneur de Forges, etc.
Dans l'Etat de l'élection de Saint-Maixent, dressé en 1698, on pouvait voir que le sieur de Forges, habitant Paris ? était à cette époque seigneur des fiefs de Vesançay, de la Blanchardière, de Limor, et de Monts en Lusseray.
A la même époque, il reçut en tant que seigneur d'Anguitard (Poitiers), une déclaration des chapelains et bacheliers de Notre-Dame la Grande, pour 6 maisons qu'ils possédaient dans la ville.
En 1709, Théodore fut tuteur d'Aymar LE COQ, écuyer, seigneur de Germain, Châtillon sur Dive, etc, et reçut à ce titre et à cause de cette dernière seigneurie, une déclaration d'Olivier ADMIRAULT.
Ayant abjuré le protestantisme en 1687, Théodore obtint une pension de 1000 livres.
Il décéda en 1671.
Le nom de sa femme et de ses éventuels enfants sont inconnus.

Branche de BOISBAUDRAN (Saint-Fraigne) :
III) LE COQ Jacques, écuyer, seigneur des Roches, avocat en Parlement.
Il fit aveu des Roches en 1608, à l'évêque de Poitiers, seigneur de Vandeuvre.
Il devint plus tard, maire de Saint-Jean d'Angély, en 1620 (GUILLONET-MERVILLE), puis échevin d'Angoulême, le 26 mars 1621.
Par lettres patentes du Roi, du 14 juin 1624, il fut maintenu en possession des anciens privilèges de noblesse des maires de Saint-Jean d'Angély (Nobiliaire du Limousin). Ce fut à lui que cette branche dut sa noblesse, comme on peut le voir par la maintenue de ses fils en 1667.
D'azur, au coq d'argent, crêté, becqué, et membré de gueules.
(Blason des LECOQ de BOISBAUDRAN).
blason des Lecoq de Boisbaudran
Il se maria peut-être deux fois. D'abord avec Hélène de GIGOU, puis en secondes noces, vers 1610, avec Louise BLANCHARD du ROU (?), qui lui donna plusieurs enfants, dont l'ordre de primogéniture n'est pas connu :
  1) Pierre, qui suit.
2) Jacques, écuyer, seigneur de Tayau (?), qui habita Paris.
Il n'eut pas de postérité, et testa le 22 avril 1700, en faveur de son petit-neveu, Charles LE COQ, écuyer, seigneur de Boisbaudran, et léguant 2000 livres à sa nièce Jeanne, fille du seigneur de Rouillé, son frère, et sœur de la dame du Peux.
3) René, écuyer, seigneur de Boisquieu (?).
Il testa le 22 avril 1700, en même temps que son frère, léguant 2000 livres à sa nièce Jeanne LE COQ, remettant à Hélène LE COQ, veuve du sieur du Vivier, son autre nièce, tout ce qu'elle lui devait, et instituant héritier son petit-neveu, Charles LE COQ (notes FAVREAU).
4) François, écuyer, seigneur de Rouillé (Villemain - Deux-Sèvres), Guignefolle.
Il fut maintenu noble en 1667, paroisse de Vitré, élection de Saint-Maixent, par l'intendant du Poitou, comme issu de l'échevinage de Saint-Jean d'Angély (GOUGET).
Il possédait, en 1670, le fief de Vrillé, relevant de la baronnie de Couhé-Vérac.
Il épousa, vers 1650, Judith de La BARRE, fille de Samuel, écuyer, seigneur de Vrillé, et de Marie de La COUR. Il lui fit donation mutuelle, le 17 mai 1655 (Insinuations de Saint-Maixent).
De ce mariage vinrent trois enfants :
  a) Hélène, qui épousa, vers 1680, Josias TAGAULT, écuyer, seigneur de Villermac.
Demeurant à Echorigné, elle abjura le calvinisme le 24 décembre 1685, dans l'église de Villemain.
Elle se remaria peut-être, car le 22 avril 1700, dans le testament de son oncle René LE COQ, elle était dite veuve du sieur du Vivier.
b) Marie, dame de Vrillé et de Rouillé (?). Elle épousa le 8 juin 1677, Pierre PANDIN, écuyer, seigneur du Peux.
c) Jeanne, qui n'était pas mariée en 1700, lorsqu'elle fut légataire de ses oncles.
5) peut-être Jean, écuyer, seigneur de la Madeleine, qui, demeurant à Echorigné (Villemain - Deux-Sèvres), consentit une vente, le 11 janvier 1653.
Il passa un acte le 11 mars 1668 (Et. RAVAN, notaire à Chef-Boutonne).
Il fut maintenu noble, paroisse de Villemain, par l'intendant du Poitou en 1667 (GOUGET), et fit inscrire son blason à l'Armorial de France, en 1698.
Il avait un fief au bourg de la Bataille, dont il devait hommage au seigneur de Chef-Boutonne.
Il semble que ce soit lui, qui sous le nom de LE COQ de LA MADELEINE, lieutenant-colonel de cavalerie, chevalier de Saint-Louis, qui publia quelques ouvrages sans importance (France Protestante).
Il épousa, en 1648, Judith de PONTHIEU, fille d'Abraham, écuyer, seigneur du Breuil de Chives.
Sa descendance, s'il eut une, n'est pas certaine. Cependant, peut-être eut il :
  a) Hélène, qui épousa, vers 1670, Louis de LESCOURS, écuyer, seigneur de Roussillon (Nobiliaire du Limousin, tome 3, page 534).

IV) LE COQ Pierre, écuyer, seigneur de Theil-Rabier, Boisbaudran.
Il fut maintenu noble en 1668, par l'intendant de Limoges, comme fils d'un maire de Saint-Jean d'Angély (Nobiliaire du Limousin).
Il assista le 21 octobre 1653, au mariage de David BECHET, écuyer, avec Marie PANDIN (fille du sieur de Beauregard, et d'Hélène LE COQ).
On le trouva mentionné sur une liste des principaux protestants de Villefagnan, en 1664 (Archives Nationales TT. 288).
Il épousa le 4 juin 1647, Jeanne de SOLIÈRES (?), et eut pour enfants, au moins :

V) LE COQ Daniel, écuyer, seigneur de Boisbaudran et de Theil-Rabier.
Il épousa, le 20 avril 1682, Marie de GALARD de BÉARN, fille de Charles, chevalier, seigneur de Blanzaguet, et de Marie de La GRÉZILLE.
Elle était veuve en avril 1688, suivant un bail passé par E. JEHEU, notaire (Archives de la Charente E. 1001-1024).
De ce mariage vint, au moins :

VI) LE COQ Charles, écuyer, seigneur de Boisbaudran, et Theil-Rabier.
Il fut l'un des légataires de Jacques, seigneur de Tayau, son grand-oncle, qui lui légua ce qu'il lui devait et devra à son décès, plus 3000 livres. Son autre oncle, René, lui donna tout le surplus de sa fortune, et tous ses legs payés (N. FAVREAU).
Il épousa Marie-Anne de La FAYE d'AMBÉRAC, et en eut pour enfants, au moins :

VII) LE COQ Etienne Jean Charles, écuyer, seigneur de Boisbaudran, et de la Prévôté de Mainxe.
Il assista au ban de la Saintonge, convoqué le 15 juin 1758.
Le 17 janvier 1761, il vendit le logis de Boisbaudran, à Bertrand Pierre VINCENT.
Au mariage de son fils Charles Barthélémy, il était dit agriculteur. (Antoine DORCIER).
Il épousa Marguerite TEMPLEREAU de BAUCHAIS, et eut pour enfants :
  1) Jean-Gaspard, écuyer, seigneur de Boisbaudran.
Il naquit à Cognac le 4 mars 1761, et fut capitaine au régiment de Touraine-Infanterie.
Il épousa le 29 janvier 1788, Adélaïde Sylvie ROUBAULT, qui lui donna pour enfants :
  a) Marguerite Louise Joséphine.
b) Anne Marguerite.
c) Jacques.
2) Charles Barthélémy, qui suit.

VIII) LE COQ de BOISBAUDRAN Charles Barthélémy, né le 11 juillet 1766, peut-être à Cognac.
Il fut lieutenant-colonel au 3ème bataillon de la Charente. Il était qualifié d'agriculteur à son contrat de mariage.
Il épousa le 2 octobre 1796 (11 Vendémiaire An V), Marie Lucie Marthe BERNARD de LUCHET, originaire de Criteuil La Magdeleine, fille de Jacques, et de Marie Anne PINGOT. (Antoine DORCIER).
Ils eurent pour enfants :
  1) Scévola, né le 31 janvier 1793.
2) Paul Aimé, qui suit.

IX) LE COQ de BOISBAUDRAN Paul Aimé.
Il épousa Alexandrine JOUBERT.
De cette union naquirent :
  1) Paul Emile, dit François, qui suit.
2) Louise Alexandrine Marguerite, qui épousa le 23 février 1869, au Temple de Cognac, Jules Etienne GUESNON des MESNARDS, docteur en médecine, médecin-major des mobilisés de 1870, membre du conseil départemental d'hygiène.

X) LE COQ de BOISBAUDRAN Paul Emile, dit François.
Il naquit à Cognac en 1839, et décéda à Paris en 1912.
Attiré par un goût particulier vers la chimie, il se livra de lui-même à des expériences et à des calculs théoriques qui le conduisirent à d'intéressantes découvertes, spécialement à celle d'un nouveau métal qui venait combler une lacune dans la série des corps simples, qu'il appela "le Gallium" (1870), métal rare, analogue à l'aluminium, qu'il étudia en détail, et prépara à l'état pur, en 1875.
Cette découverte, très appréciée des savants, valut à son auteur le prix BORDIN, à l'Académie des Sciences (1872), la décoration de la Légion d'Honneur à la Sorbonne (1876), les palmes académiques, le titre de correspondant de l'Institut (10 juin 1878), un grand prix à l'Exposition Universelle de 1878, la grande médaille DAVY de la Société Royale de Londres (1879), et enfin en 1880, la prix LACAZE de 10000 francs, décerné par l'Académie des Sciences.
Poursuivant le cours de ses découvertes, et fixé à Paris, M. de BOISBAUDRAN, publia dans les comptes rendus de l'Académie des Sciences et dans les Bulletins d'autres Sociétés Savantes, un grand nombre de mémoires sur la physique moléculaire, la spectroscopie, l'électricité lumineuse, etc...
Il publia à part, entre autres : "Spectres lumineux, Spectres prismatiques, destinés aux recherches de chimie minérale" (1874).
Il découvrit également le Samarium, métal rare du groupe des terres rares, qui a actuellement des applications en radiologie.

- LE COQ de BOISBAUDRAN Horace, né en 1802, et décédé en 1897.
Il fut peintre, dessinateur, et pédagogue, élève de LETHIÈRE, professeur et directeur de l'Ecole Municipale de Dessin à Paris.
Il s'attacha à promouvoir l'utilisation de la mémoire visuelle dans l'enseignement du dessin.
Il publia en 1847, une éducation de la mémoire pittoresque, un sommaire d'une méthode pour l'enseignement du dessin en 1875, et un enseignement artistique en 1877.
Il eut comme élèves, Fantin LATOUR, et RODIN.

Branche de la CANTINOLIÈRE (Villefagnan) :
III) LE COQ Pierre, seigneur de la Cantinolière.
Le 15 mars 1608, étant à Padoue en Italie, il fit un prêt à Erasto de La GUYONNIE, seigneur de Saint-Germain, qui fut reconnu par acte passé à Villefagnan, le 29 mai 1609.
Il acheta de la famille FRADIN le fief de la Cantinolière.
Plus tard, il fit aveu de la Cantinolière, le 24 mai 1615, à Henri Louis de La ROCHEPOSAY, évêque de Poitiers, seigneur de Villefagnan. (Le fief était tenu à 10 sols de devoir d'achapement, et 10 sols de chambellage).
Il se maria vers 1620, et eut pour enfants :
  1) Louis, qui suit.
2) Louise, qui épousa en 1643, Isaac de RENOUARD, écuyer, seigneur de Cervolles, capitaine au régiment de Montauzier. Elle en était veuve le 6 mars 1647, lorsqu'elle passa divers actes avec son frère (Archives de la Charente).

IV) LE COQ Louis, écuyer, seigneur de la Cantinolière (ou Quantinolière), baptisé au temple de Villefagnan, le 22 décembre 1621.
Il fut déclaré majeur en décembre 1646.
Il transigea le 6 mars 1647, au sujet du prêt fait par son père en 1608, avec Henri RAYMOND, écuyer, seigneur d'Angles, qui avait fait saisir la succession d'Eraste de La GUYONNIE, seigneur de Saint-Germain et de Sainte-Colombe.

- LE COQ Elisabeth, veuve de Jacques de SOUILLAT, marquis de Châtillon, devait être petite-fille de Louis, cité ci-dessus.
Ils n'eurent qu'un fils, Joseph Jacques Jean-Baptiste. (Il décéda avant elle, ce qui fit que la succession fut vacante).
Après son décès en 1750, elle laissa de nombreuse dettes, et à la requête de Louise PETIT de SAINT-AUBERT, qui avait prêté 15000 livres à la marquise, devant Maîtres DUTARTRE et ROUSSEL, notaires à Paris, le Ier mars 1719, la Cantinolière fit l'objet d'une saisie, par exploit de DUPONT, huissier, les 3 avril et 6 mai 1732.
Le comte de Brie, demeurant à Saint-Même les Carrières, qui était le fils d'un frère utérin d'Elisabeth, demanda le 21 mars 1761, à l'évêque de Poitiers, seigneur de Villefagnan, de La MARTHONIE de CAUSSADE, de lui accorder la préférence sur la Cantinolière, au moment de la vente par adjudication, en raison de cette parenté.
Il offrait de payer les droits de lods et de ventes. Cependant, l'affaire n'aboutit pas.
L'évêque dut assigner le solliciteur, le 21 janvier 1769, afin de maintenir intacts les droits féodaux.
Entre temps, la Cantinolière fut affermé, et des baux judiciaires furent accordés à Charles PASQUET, marchand de vin à Paris, rue de Bièvre.

- BEAUCHET-FILLEAU ; Dictionnaires des familles du Poitou.
- Simon des COUSTURES : Nobiliaire de la Généralité de Limoges.
- Bruno SÉPULCHRE : La cantinolière, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente.
- Dominique LENNE : La Cantinolière, dans Châteaux, manoirs et logis : Association Promotion Patrimoine.
- Docteur Yves SAUTERAUD : Villefagnan, aperçu historique.
- Antoine DORCIER : Précisions généalogiques.
- Gilles LECOMTE : Blason signalé dans l'Armorial général de France de Charles d'HOZIER.
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