LANDOUILLETTE
de LOGIVIÈRE

Blason de la famille Landouillette de Logivière
D'azur à une fasce d'argent chargée de trois tourteaux de sable.
(Robert de SAINT-LOUP)

- Maine, Sarthe, Angoumois, Saintonge, Ile de France.
Cette famille posséda en Charente :
- Le domaine du Gond (Gond-Pontouvre), de la fin du XVIIème siècle, au 29 septembre 1754.
- Les Forges (Rancogne), dès 1678 à 1754.


- LANDOUILLETTE Pierre.
Il fut capitaine d'artillerie de Louis XIII.
D'une union inconnue, il eut pour enfant :

- LANDOUILLETTE René, qui avant 1668, fut maître fondeur à l'arsenal de Toulon.
Il fut ensuite nommé commissaire principal de l'artillerie des provinces d'Anjou, Maine et Touraine.
René épousa Renée FOUREAU.
Il décéda à Brest (Finistère), avant 1684, ayant eut pour enfants :
  1) René Rose, qui suit.
2) Pierre.
3) N.

- LANDOUILLETTE de LOGIVIÈRE René Rose, né le 5 janvier 1649 à La Flèche (Sarthe), chevalier.
Il fut avant 1679, maître fondeur à l'arsenal de Rochefort (Charente-Maritime). En 1678, René Rose était qualifié de maître de forges en Angoumois, aux Forges de Rancogne. Il fut ensuite nommé maître fondeur à l'arsenal de Toulon (Var), le 10 août 1684.
Le 19 mai 1690, René Rose fut anobli par le roi. Ses lettres d'anoblissement furent enregistrées au Parlement le 2 mars 1691.
En 1692, il fut nommé commissaire général de la marine, puis en 1695, commissaire général de l'artillerie de la marine à Rochefort. Il le resta jusqu'au Ier janvier 1703. René Rose fut également capitaine de galiote et d'artillerie à Rochefort et des mers du Ponant.
Le 12 juin 1702, il avait été breveté chevalier de l'ordre royal de Saint-Louis.
Le Ier novembre 1705, René Rose fut nommé capitaine des vaisseaux du roi.
René Rose acheta la seigneurie de Maule, le Ier mars 1706. Cette seigneurie avait été érigée en marquisat en 1667. Il prit le titre de marquis de Maule, suite à l'érection en son nom à Versailles, en févier 1707, lettres enregistrées au parlement le 4 mars 1707.
En 1688, René Rose épousa Marthe DUVAL, sculptrice, (née en 1652 au Mans (Sarthe), décédée le 31 mars 1716 à Paris), fille d'Ambroise DUVAL, fondeur sculpteur en bronze, fondeur ordinaire du roi, et de Françoise NOBLET.
En 1697, Marie DUVAL demeurait au domaine du Gond (Le Gond-Pontouvre).
René Rose décéda à Nîmes (Gard), le 21 août 1711, ayant eu pour enfants :
  1) René Guillaume, qui suit.
2) Françoise Charlotte, qui fut baptisée en 1689.
Elle épousa avant 1712, Michel Gabriel Raphaël de BEAUVAIS, baron de Gentilly, etc., fils de Louis de BEAUVAIS et d'Anne BERTHELOT.
Françoise Charlotte décéda un peu avant le 2 septembre 1718.
D'où descendance.
3) Catherine Marthe Marguerite, née en 1692, dite mademoiselle de LOGIVIÈRE, marquise de Logivière.
Elle demeura à Paris, rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch.
En 1725, le domaine du Gond (Le Gond-Pontouvre), avec les forges de Rancogne, lui appartenaient, ainsi qu'à sa sœur Marthe Ambroise.
Catherine Marthe fut une femme d'affaires, qui suivait de près la gestion de son domaine de Maule, et qui vendait des canons.
Elle dirigea après son père, les forges de Rancogne, les meilleures de l'Angoumois à cette époque, alimentée par la forêt de la Braconne, et les minerais de Montbron et La Rochefoucauld. Les forges fournissaient le port de Rochefort, en canons, boulets, bombes et mortiers - notamment une commande de 200 canons vers 1750. Ces productions étaient transportées par charrois jusqu'au Gond, à l'embouchure de la Touvre dans la Charente, à son entrepôt, situé à l'emplacement de ce qui deviendra plus tard l'usine COFPA. De l'entrepôt, les marchandises étaient ensuite embarquées sur des gabares à destination de l'arsenal de Rochefort.
Catherine Marthe Marguerite possédait d'ailleurs sa propre gabare nommée "Marguerite LOGIVIÈRE", et son embarcadère se trouvant à l'embouchure de la Touvre, au bout de l'actuel boulodrome, route de Vars au Gond-Pontouvre.
Un acte établi à Maule en 1745 donna pouvoir de vendre des canons de "six" en son nom.
Elle légua ses biens, droits et titres à sa sœur Marthe Ambroise, qui passèrent ensuite à son fils Antoine René, vicomte de BOISSE.
Catherine Marthe décéda sans alliance, le 17 mars 1770 à Maule (Yvelines).
4) Marthe Ambroise, née en 1694 à Chamberet (Corrèze), comtesse de Boisse, vicomtesse de Treignac.
Comme sa sœur Catherine Marthe, Marthe Ambroise fut une femme d'affaires qui vendit aussi des canons.
Elle épousa le 9 avril 1720, paroisse Saint-Vincent à Maule, Jacques Joseph Esprit, écuyer, comte, puis marquis de BOISSE (né le 27 janvier 1697, décédé avant le 24 mars 1755), fils de Joseph de BOISSE, et de Marie de FÉLINES de La RENAUDIE.
En 1722, le logis du Gond était affermé par Marthe Ambroise et son mari, à François VERGNAUD, marchand aubergiste, et à Jeanne JULLIEN, son épouse, pour 1100 livres par an.
En 1742, la seigneurie du Gond (Le Gond-Pontouvre), appartenait à Marthe Ambroise et à son mari. L'année d'après, il était toujours affermé.
Le 29 septembre 1754, Marthe Ambroise, alors veuve, vendit le logis du Gond, à Charles Pierre de RUFRAY et à Marie Anne de CHALVIÈRE, son épouse.
Marthe Ambroise se retira à l'abbaye royale de Saint-Corentin, en la châtellenie de Septeuil (Yvelines).
D'où descendance.
5) Louis François, né le 8 avril 1694.
Il décéda le 19 juillet 1702 à Paris.


- LANDOUILLETTE de LOGIVIÈRE René Guillaume, né en 1688, qui était titré marquis de Maule en février 1717.
René Guillaume fut nommé garde de la marine à Rochefort en mars 1704, aide d'artillerie en février 1709, sous-lieutenant, puis lieutenant d'artillerie à Rochefort en novembre 1712.
Il habitait au Gond-Pontouvre, au domaine du Gond (Actuelle commune du Gond-Pontouvre - Charente).
Il fut également propriétaire des forges de Rancogne (Charente). René Guillaume y fit construire la porte du parc, où une grille en fer forgé est décorée d'un double L enlacé, certainement pour "LANDOUILLETTE-LOGIVIÈRE".
René Guillaume testa en 1719 et légua ses biens à ses sœurs, Catherine Marthe Marguerite, et Marthe Ambroise.
Il décéda à Rochefort, le 3 janvier 1720. Dans un inventaire des Forges de Rancogne fait en 1720, se trouvaient parmi les papiers de l'armoire du petit vestibule, des parchemins relatifs aux missions de la marine de guerre ainsi que des commissions royales.

- Robert de SAINT-LOUP : Dictionnaire de la noblesse consulaire de Lyon.
- Suzanne MANOT : Gond-Pontouvre, au passé et au présent.
- Christian GILLET : Article sur le domaine du Gond (Gond-Pontouvre), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Editions Bruno SÉPULCHRE.
- Jacky MERLE : article sur les Forges de Rancogne, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Editions Bruno SÉPULCHRE.
- Christian NENERT : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/c5net?lang=fr&iz=15&p=pierre&n=landouillette

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