de LA FAYE

blason de la famille La Faye
variante du blason de la famille La Faye
D'or à la croix ancrée de sable.
(La BARENTINE dit : d'or à la croix anillée de sable.)
D'or à la croix niellée de sable, au lambel de gueules en chef.
(Sans doute le blason d'une branche cadette)

Famille noble et ancienne du Poitou, qui paraît être originaire de La Faye, près de Ruffec.
Elle posséda des terres dans les Deux-Sèvres et la Vienne, proche de la limite actuelle de la Charente.

Noms isolés :
- de LA FAYE Guillaume, fut mentionné dans une donation faite par son fils Constantin, qui suit, de domaines situés à Coutures d'Argenson (Deux-Sèvres), à Saint-Florent de Saumur, sous l'abbé SIGON, vers 1060.

- de LA FAYE Constantin, donna à Saint-Florent de Saumur, divers domaines à Coutures, du consentement de son père et de ses frères, et des terres situées à Villemorin, près d'Aulnay (Charente-Maritime), avant 1070.

- de LA FAYE Guillaume, fit hommage au comte de Poitou en 1244, comme homme lige de la châtellenie de Saintes.

- de LA FAYE Arnaud, qui épousa en 1366, Marguerite de CÉRIS. (Gérard VIGIER et Patrice SÉPULCHRE).

- de LA FAYE Guillaume, fut mentionné dans l'aveu de Gascougnolles, par Maugot de MELLE, en 1337, ainsi que le 9 juillet 1340 ou 1356.

Branche de MONTORCHON (PAYRÉ - VIENNE) :
I) de LA FAYE Pierre, écuyer, seigneur de Saint-Maixent, alias Méxent (Aigre).
Il fut condamné le 2 septembre 1349, par Guy TURPIN de CRISSÉ, sénéchal du Poitou, à restituer des terres qu'il avait fait saisir pour droits de fiefs, sur Florence LENGUE (?), veuve de Guillaume CRAPONT (Chartrier de Loubigné).
D'une union inconnue, Pierre eut pour enfants :
  1) Pierre, seigneur de Saint-Maixent.
Il fut nommé tuteur de son neveu, fils de Poinsson.
Pierre décéda lui-même avant le 8 avril 1390, laissant de Jeanne de PEYRÉ, sa femme, une fille unique :
  a) Jeanne, qui épousa Perrotin de La LEU, écuyer, seigneur de Saint-Maixent.
2) Guillaume, qui suit.
3) Guillaume, qui fut fondé de procuration, avec plusieurs autres, de Jeanne de La TOUR, sa belle-sœur, le 8 décembre 1395, pour recueillir la succession de Jean de La TOUR, conjointement avec Pierre de La TOUR, son frère.
Sa destinée est inconnue.
4) Poinsson, dit de Saint-Maixent.
Il semble qu'il soit à l'origine de la famille POISSON.
Poinsson décéda jeune après avoir épousé Marie VIGIÈRE, dont il eut un fils nommé :
  a) Jean.
5) Jean, qui comparut en 1369 devant le juge de la prévôté de Ruffec.

II) de LA FAYE Guillaume, dit de Saint-Maixent, écuyer, seigneur de Loubigné (Deux-Sèvres).
Il comparut avec son frère Jean, et contradictoirement avec Jean de VARS, le jour de la Toussaint 1369, à la prévôté de Ruffec, pour y régler le prix d'une vente.
Guillaume épousa avant août 1378 Jeanne de La TOUR, fille de Jean, écuyer.
Guillaume figura, ainsi que sa femme, dans un aveu rendu à Saint-Maixent, par Garnier FROMONT (pour le comte de Poitou), le dimanche après l'Epiphanie 1378.
Le 3 avril 1390, il réclama comme frère des défunts, la tutelle de Jeanne, fille de Pierre de LA FAYE, sieur de Saint-Maixent, et de Jean, fils de Poinsson, dit de Saint-Maixent, et en même temps la restitution des biens saisis, faute de parents, par Guy de La ROCHE, seigneur dudit lieu et de Marcillac.
Guillaume fut assigné, ainsi que sa femme, à comparaître aux grandes assises de Poitiers, le 19 février 1400, pour entendre la signification d'une sentence rendue contre eux par Jean NÉGRIER, sénéchal de Marcillac, agissant au nom de Guy de La ROCHEFOUCAULD.
Il décéda avant le 21 janvier 1417, laissant pour enfants :
  1) Guillaume, qui suit.
2) Jean, qui fera la branche de la Toucherolle.

III) de LA FAYE Guillaume, dit de Saint-Maixent, écuyer, seigneur de Loubigné.
Guillaume épousa à Ruffec le 21 janvier 1417, Marguerite PRÉVOST, fille de Guillaume, écuyer, seigneur d'Aizecq, et de Catherine de SANSAC.
Il partagea le 30 décembre 1417 avec son frère, les biens de leur père, décédé, et eut comme aîné la terre de Loubigné.
Faisant partie comme écuyer de la compagnie de Guillaume BATAILLE, chevalier, il passa revue à Ruffec le 28 décembre 1418.
Un peu plus tard, étant alors homme d'armes de la compagnie de Jean de La ROCHE, seigneur de Barbezieux, il obtint le 9 avril 1431 des lettres de rémission pour excès de guerre commis par Jean de La ROCHE et tous les gens d'armes de sa compagnie.
Guillaume reçut un aveu le 8 juillet 1430, de Guillaume TROUVEAU (alias TAUPEAU, ou TRAPEAU), écuyer, seigneur de la Bataille.
Lui-même en rendit un à François de MONTBRON, vicomte d'Aulnay et Chef-Boutonne, pour sa terre de Loubigné, le 2 juillet 1435.
De son union avec Marguerite PRÉVOST naquirent :
 

1) Fleurie, qui épousa le 6 janvier 1443 Jean VIGUIER, écuyer, seigneur de Bouteville.
2) Guillaume, qui suit.
3) Jean, qui fut prieur de Donges (?).
Il fit un prêt à Louis de LA FAYE, le 5 octobre 1495.
Jean fut également prieur de Mons, et de l'abbaye de Charroux, et fit donation à l'abbaye le 5 octobre 1521.


IV) de LA FAYE Guillaume, écuyer, seigneur de Loubigné et de Mandegaud (Melleran - Deux-Sèvres).
Il épousa vers 1450 Cécile TURPIN, fille de Pierre, écuyer, seigneur d'Ardilleux, et de Marguerite du CHASTENET, avec laquelle il fit donation de plusieurs pièces de terre, le 17 septembre 1485, à Louis, son fils aîné.
Guillaume passa plusieurs actes et rendit divers aveux à Chef-Boutonne, entre autres en 1446, 1449, 1465 et 1500.
Il servit aux bans du Poitou de 1467 et de 1491.
Guillaume eut pour enfants de son union avec Cécile TURPIN :
  1) Louis, qui suit.
2) Jean, écuyer, seigneur de Frédière.
Il fut homme d'armes du capitaine BONNEVAL, et fut impliqué en 1515, ainsi que son frère et son neveu Antoine, dans l'affaire du meurtre de Pierre BROSSART, maçon à Javarzay (Deux-Sèvres).
Jean obtint le 18 février 1516, des lettres de rémission de François Ier, données à Valence.
3) Catherine, qui céda à son frère Louis tous les droits successifs à elle échus par le décès de leur père et à échoir au décès de leur mère, moyennant 50 livres.
4) Antoinette, qui épousa Jamet DAUVIGNAC, receveur de Montignac.
5) Agnès, qui épousa sans doute N. LÉZINEAU, écuyer, dont elle eut Françoise, qui épousa François BAILLARGEAU, écuyer, et qui hérita en 1535 de son oncle Jean de LA FAYE.
6) Marguerite, qui épousa le Ier janvier 1495 (LÉZINEAU, notaire à Chef-Boutonne), Jean MICHEAU, marchand à Soubise.
Elle décéda avant le 30 mars 1516.

V) de LA FAYE Louis, écuyer, seigneur de Loubigné.
Il épousa vers 1480 Agnès RICHARD.
Louis reçut en donation de ses père et mère, le 17 septembre 1485, deux pièces de terre sises dans la paroisse de Loubigné, et le 17 août 1498, de François TURPIN, écuyer, seigneur de Sompt (Deux-Sèvres), son oncle, une rente de 60 boisseaux de méture, assise sur la dixmerie et droit du chapitre de Saint-Pierre de Poitiers, au lieu de Lussay (Chef-Boutonne - Deux-Sèvres).
Le 26 mars 1500, Louis reçut un aveu de Françoise ASCOLLON, dame de la Bosette, pour un hébergement et plusieurs pièces de terre sis à Loubigné.
Louis fut en 1515 accusé du meurtre contre la personne de Pierre BROSSART, maçon à Javarzay, et obtint du roi François Ier, des lettres de rémission données à Valence, le 18 février 1516.
De son union avec Agnès RICHARD naquirent :
  1) Antoine, qui suit.
2) Perrette qui épousa François AUFFRAY, écuyer, seigneur du Murzeau, et dont le mariage fut ratifié le 18 octobre 1507.
3) Marie, qui épousa le 13 juin 1522 Raimond GUILLOCHIER, écuyer, seigneur de Boisbellet, et dont le mariage fut également ratifié le 2 septembre 1522, par son frère Antoine.

VI) de LA FAYE Antoine, chevalier, seigneur de Loubigné, Mandegaud.
Il rendit aveu à Germain de BONNEVAL, baron de Chef-Boutonne, le 16 avril 1520, pour sa terre de Loubigné.
Antoine reçut mission du duc de la Trémoille, par lettre du 28 janvier 1530, de lever le 10ème du revenu des nobles du ressort de Niort, avec l'aide Louis DUBOIS, écuyer, seigneur des Portes.
Il fut également impliqué avec son père et son oncle dans le meurtre de Pierre BROSSART, et bénéficia également des lettres de rémission.
Antoine épousa vers 1530 Anne d'ORFEUILLE, probablement fille de Méry, écuyer, seigneur de Foucault, et de Jacquette CHEVALIER.
De cette union naquirent :
  1) François, écuyer, seigneur de Loubigné, Mortafond.
Il épousa le 4 mars 1554, Marguerite VASSELOT, fille de Jacques, écuyer, seigneur d'Annemarie, et d'Anne GUITAUD.
De cette union naquit une fille unique :
  a) Renée, qui épousa Jacques SAVATTE, écuyer, seigneur de Beaulieu, à qui elle apporta la terre de Loubigné.
2) Louis, qui suit.
3) Jean, écuyer, seigneur de Narçay (Loubigné - Deux-Sèvres), Maucouvert.
Il reçut des lettres de tonsure de Claude de LONGWY, cardinal de Givry, évêque de Poitiers, le 2 septembre 1545.
Jean devint sans doute prieur de Mons (1556).
Ensuite, il épousa en premières noces Honoré de VARS (don mutuel du 26 février 1574), puis en secondes noces Louise CHAUVEAU, demoiselle du Sable.
Jean décéda sans postérité le 12 février 1602.
4) Renée, qui épousa le 29 janvier 1547, Baptiste de MALLEVAULT, écuyer, seigneur de la Varenne (La Bataille - Deux-Sèvres).
5) Jacquette, qui épousa Guy HÉRARD.
6) Renée, qui épousa le 19 juillet 1565 Jean de La VALLÉE, écuyer, seigneur du Quaireau.

VII) de LA FAYE Louis, écuyer, seigneur de Mandegaud.
Il épousa le 16 septembre 1564 Hélène GUÉRIN, fille de Jacques, écuyer, seigneur de Montorchon, et de Françoise BLANCHARD.
Louis décéda avant le 17 octobre 1608, date du partage de ses biens entre sa veuve et ses enfants, qui étaient :
  1) Joachim, qui suit.
2) Pierre.
3) Jeanne.
4) Louise, qui épousa vers 1600 Eléazard GOUPILLAUD, écuyer, seigneur de la Touche.
Elle fut tutrice de leurs enfants, et en cette qualité, rendit hommage de la Forêt en Rom, en 1617.
5) Sara.
6) Marguerite, qui épousa vers 1600 Florent de POISPAILLE, écuyer, seigneur de la Morpetitière.

VIII) de LA FAYE Joachim, écuyer, seigneur de Montorchon (Payré - Vienne).
Il épousa le 27 mars 1608 Jeanne JAY.
Joachim partagea avec sa mère, ses frères et sœurs, le 17 octobre 1608, les biens de son père, et eut comme aîné les avantages de la Coutume.
Il décéda le 25 octobre 1622 et fut inhumé dans l'église de Payré.
Sa veuve se remaria vers 1630 avec René de La COUR, écuyer, seigneur du Mont.
Il semble que Joachim et Jeanne JAY n'eurent qu'un fils :

IX) de LA FAYE Jean, écuyer, seigneur de Montorchon.
Il fut maintenu noble en 1667 par BARENTIN, et fut convoqué à l'arrière-ban du Poitou en 1674, pour la garde de Talmond.
Jean épousa en premières noces vers 1630 Marie de La COUR, fille de René, écuyer, seigneur du Mont, et de Jeanne LÉGIER (sa première femme).
En secondes noces, Jean épousa Louise GASCHET, fille de Pierre, écuyer, seigneur de la Coussière, et d'Elisabeth de La COUR.
De cette union naquirent :
  1) Jeanne.
2) Judith.
Enfin, Jean épousa en troisièmes noces le 22 mai 1658, Elisabeth TAGAULT (alias TAGAUD) de VILLENEUVE, fille de N., écuyer, seigneur de Villeneuve, Villermac, etc. et de Jeanne PARTHENAY, dame de Villermac.
De cette troisième union naquit :
  3) Pierre, qui suit.

X) de LA FAYE Pierre, écuyer, seigneur de Montorchon, Lescotière (Payré - Vienne).
Il épousa le 14 juin 1687 Geneviève de VAUNE, fille de Jacques, écuyer, seigneur de Peuchaut, contrôleur général de l'extraordinaire des guerres; et de Marie SAUVÉ.
Pierre assista au ban des nobles du Poitou de 1703, et fut maintenu noble par M. de RICHEBOURG, le 14 février 1715.
Il décéda à Payré en février 1723, ayant eu pour enfants :
  1) Jean, qui suit.
2) Pierre, écuyer, seigneur de Vitré, né à Payré le 5 avril 1691.
Il fut tué à la prise de Milan.
3) Madeleine, dame de Payré, née à Payré le 5 mai 1692.
Elle décéda sans alliance le 29 décembre 1757.
4) Marie, dame de Vitré, née le 24 mai 1699.
Elle décéda également sans alliance le 11 juillet 1771.

XI) de LA FAYE Jean, né à Payré le 25 mars 1689, chevalier, seigneur de Montorchon, Lescotière, etc.
Il épousa le 15 décembre 1715 Elisabeth Louise GARNIER de La COUSSIÈRE, fille de François, chevalier, seigneur de la Coussière, et de Louise GIRARD des LOGES.
Jean décéda le 23 février 1742, ayant eu pour enfants :
  1) Louise Anne, née à Payré le 14 juillet 1718. Elle décéda encore jeune, le 17 août 1729.
2) Madeleine Rose Thérèse, née à Payré le 23 août 1721.
Elle épousa le 12 août 1747 Jean Baptiste PARENT, seigneur de la Bretonnière et de Curzon, ingénieur du Roi en Poitou.
Madeleine Rose Thérèse décéda le 21 mai 1779 (Saint-Pierre l'Hospitalier de Poitiers).
3) Marie, née à Payré le 26 juillet 1723.
Elle épousa le 12 août 1744, à Payré, Victor Agathe AVICE, écuyer, seigneur de Mougon.

Branche de la TOUCHEROLLE (LOUBIGNÉ - DEUX-SÈVRES) :
III) de LA FAYE Jean, écuyer, seigneur de la Toucherolle.
Il partagea le 30 décembre 1417 avec son frère la succession de leur père décédé. Il eut pour sa part le fief de la Toucherolle.
Jean fut taxé en 1437 parce que son métayer n'avait fait aux armées le service auquel il était astreint.
Le 28 novembre 1451, Jean rendit aveu à Civray, et fit hommage pour le fief de la Toucherolle en 1454, au nom de ses enfants qu'il avait eu de son mariage avec Marguerite N.
Jean eu pour enfants :
  1) Jacques, qui suit.
2) Florence, qui épousa Héliot GAUDIN, écuyer, seigneur de Liniers.

IV) de LA FAYE Jacques, écuyer, seigneur de la Toucherolle.
Il fut brigandinier du seigneur de Bressuire, et fut donné au seigneur de la Grève pour servir au ban des nobles du Poitou en 1487.
Jacques servit également à celui de 1491.
Il eut semble-t-il pour fils :

V) de LA FAYE Antoine, écuyer, seigneur de la Toucherolle.
Il fut témoin le 12 août 1528 dans un acte concernant Saint-Cybard d'Angoulême (Archives de la Charente).
Antoine eut peut-être pour fils :

VI) de LA FAYE Guillaume, écuyer, seigneur de la Toucherolle, Villars, Morange.
Il figura dans un acte de Saint-Cybard, en date du 16 janvier 1566.
Guillaume eut sans doute pour enfants :
  1) Pierre, qui suit.
2) Jean, écuyer, seigneur de Lislefranche et de la Font.

VII) de LA FAYE Pierre, écuyer, seigneur de la Toucherolle.
Il épousa Marie GUYTARD, et eurent pour enfant, une fille unique :
  1) Marie, qui épousa le 12 janvier 1595 (MARTINEAU, notaire), Jean de LIVENNE, écuyer, seigneur de Laumond et de Saint-Genis en partie.

Il y a une autre famille de LA FAYE, qui furent seigneurs de Langle (Doussay - Vienne) et de la Groie (Savigné - Vienne), qui est dite originaire de Touraine, mais qui porte un blason très proche (de sable à une croix anillée d'argent - BARENTINE). Il n'est pas impossible qu'il s'agisse en réalité d'une autre branche de celle de Loubigné et de Montorchon.

- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou. (Une grande partie des renseignements ont été puisée dans le travail fait par M. BARDONNET, sur le chartrier de Loubigné, dans une communication de M. l'abbé LARGEAULT).
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