de HAUTECLAIRE |
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D'azur
à une tour d'argent, maçonnée, fenestrée, et coulissée de sable. On trouve aussi : D'azur à une tour d'argent. |
D'azur à une tour d'argent,
accompagnée de trois fers de lance d'argent. (Annie DUQUESNE-BESSE : Le fief du Maine-Gagnaud en Ruelle). |
Le nom de cette famille était primitivement COUILLAUD. Famille de l'Angoumois, connue dès le commencement du XVIème siècle. Elle fut anoblie par la charge d'échevin et de maire. Cette famille posséda en Charente : - Le Maine Gagnaud, appelé auparavant la Combe Saint-Jean (Ruelle) : de la seconde moitié du XVIème siècle au 25 février 1664. - Fissac (Ruelle) : de janvier 1608 à 1701. - Hurtebise (Dirac) : des environs de 1525 au 20 janvier 1574. - La Terne (Fouqueure - Luxé) : du milieu du XVIème à la seconde moitié du XVIIème siècle. - Luxé : pendant la première moitié du XVIIème siècle. - La Madeleine : (Lieu non identifié pour l'instant avec pour complément d'adresse Saint-Martin de l'Ars. Si quelqu'un a une information concernant cet endroit, je suis preneur.) : des années 1636 à 1642, à la fin du XVIIème siècle. - Le Caduceau, ou Cadusseau (Montignac Le Coq) : de la seconde moitié du XVIIème à la plage d'années située entre 1713 et 1732. - La Baronnie de Gourville : du début du XVIIIème siècle à 1780. - La Tourette (La Couronne) : pendant une partie du XVIème siècle. - L'hôtel de HAUTECLAIRE : située d'une part dans la châtellenie d'Angoulême, et d'autre part dans la châtellenie de l'abbaye de La Couronne. - L'hôtel du Breuil-Guy (Angoulême) : du 18 juin 1770 à avant 1791. |
Noms isolés : |
- de HAUTECLAIRE Jean, et Françoise. Ces noms sont cités en 1618 dans des actes du notaire GODET, d'Angoulême. |
- de HAUTECLAIRE Lucie, dite mère de la Nativité,
religieuse bénédictine de Saint-Ausone d'Angoulême. Elle fut parmi celles qui furent envoyées à Cognac, en 1623, pour le rétablissement du prieuré de Saint-Léger (Etudes historiques sur Cognac, MARVAUD, tome II, page 32). |
- de HAUTECLAIRE Charlotte. Elle était religieuse de l'abbaye de Saint-Ausone d'Angoulême, le 26 juin 1638. |
Filiation suivie : |
I) COUILLAUD Cybard, écuyer, seigneur d'Hurtebise
(Dirac), du Maine-Gagnaud (Ruelle), etc. Il était licencié ès lois, juge des exempts. Il obtint du Roi Louis XII, des lettres de provision datées de Macon, les 27 septembre 1503 et 18 janvier 1504, pour sa réception à l'office de maître des requêtes ordinaires de son hôtel. Il devint maire d'Angoulême en 1505, échevin la même année. Il fut à nouveau maire en 1511. Il fit rouvrir la porte murée de Beaulieu. Il eut également la lieutenance générale d'Angoumois et fut aussi conseiller au parlement de Bordeaux. Il fut anobli dès la promulgation de 1507 Le 18 décembre 1523, il rendit hommage du Maine Gagnaud à Louise de SAVOIE. Ce fief était tenu à hommage lige et au devoir d'une paire d'éperons dorés appréciés à 4 sols, payables à mutation de seigneur et de vassal. Il acheta d'Hugues VESSAT la terre d'Hurtebise, anciennement appelée Puypeset en Dirac, de la mouvance de l'abbaye de La Couronne. Le 7 novembre 1531, il fut nommé lieutenant général d'Angoumois, puis conseiller au parlement de Bordeaux. Il était décédé au mois de juin 1544. De son mariage avec Jeanne GIRARD, il eut pour enfants :
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II) COUILLAUD Geoffroy, écuyer, seigneur
de Maine-Gagnaud (Ruelle), d'Hauteclaire, et de la Terne (Fouqueure). Il fut conseiller au parlement de Bordeaux, par résignation de son père et par lettres de provisions datées de Constance, le 22 avril 1532. Il fut également pourvu de l'office de conseiller au grand conseil et de maître des requêtes du duc d'Orléans, par lettres du 12 mai 1544, données à Saint-Germain en Laye. Enfin, il devint maître des requêtes ordinaires de l'hôtel du Roi, le 5 juin 1544. Il obtint des lettres patentes du Roi, du même mois de juin, lui permettant de changer son nom de COUILLAUD, qu 'il craignait d'être désagréable au Roi et à la Cour, en celui de HAUTECLAIRE, qui était une terre de l'ancien patrimoine de sa maison dont ses ancêtres avaient le titre de seigneur (?) Selon VIGIER de La PILE, l'anecdote est plus pimentée :"Un jour, dans l'antichambre de la Reine, il s'annonça à ses filles qui aussitôt partir dans un bryant et long fou rire. La Reine venue s'informer, ne put rien tirer de sa progéniture, et s'adressa directement au visiteur en lui demandant de décliner son nom. Geoffroy, confus, murmura entre ses dents quelques mots inaudibles. La Reine lui pria alors de parler Haut et Clair. Elle décida plus tard qu'il se nommerai de HAUTECLAIRE." Ce n'est qu'après le mariage de son fils François, qu'une terre portera le nom de Hauteclaire. Par le partage du 6 janvier 1554, où il était alors dit conseiller ordinaire des requêtes du Roi, il eut comme aîné, l'hôtel et la seigneurie de la Combe Saint-Jean, dit le Maine-Gagnaud, l'hôtel de Hauteclaire, partie dans la châtellenie d'Angoulême, partie dans celle de l'abbaye de La Couronne, l'hôtel et maison noble de la Terne, paroisse de Fouqueure, ressort de la sénéchaussée de Poitou. Il fit hommage à François de La ROCHEFOUCAULD, prince de Marcillac, le 11 mars 1554, et pour le Maine-Gagnaud en 1556, au roi Henri II. Il était décédé avant le 20 janvier 1574. Il avait épousé Françoise de FERRIÈRES, dame de la Salmonie, et en eut pour enfants :
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III) de HAUTECLAIRE François,
écuyer, seigneur dudit lieu, du Maine-Gagnaud, de Luxé et
de Fissac (Ruelle). Il fut gentilhomme ordinaire de la chambre du Roi. Il épousa par contrat passé au château de Saint-Séverin, le 18 mai 1588 (BANIZET, notaire en Angoumois), Suzanne de SAINT-GELAIS, fille de feu François, chevalier, seigneur de Saint-Séverin, et de Charlotte de CHAMPAGNE. Par ce contrat, sa mère le déclara héritier universel. Ils restèrent à Saint-Séverin jusqu'en 1608, date où ils achetèrent, par contrat du dernier jour de janvier 1608, le fief de Fissac (Ruelle), de Louis de POLIGNAC, sieur d'Argence. Il décéda avant le 5 janvier 1629. De son union avec Suzanne naquirent :
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IV) de HAUTECLAIRE René, chevalier, seigneur
d'Hauteclaire et de Fissac (Ruelle). Il épousa par contrat passé à la Madeleine (Saint-Martial d'Ars), le 16 juin 1633, devant MARCHAIS, notaire, Anne de LESCOURS, fille de feu Louis, écuyer, seigneur de Roussillon, et de Marie du CHESNE. (La généalogie de LESCOURS la dit fille de François, chevalier, baron de Savignac, et de Suzanne de COSSÉ, sa seconde femme). Il partagea le 15 juillet 1636, avec son frère Louis, les biens de ses père et mère. En 1640, René et son épouse Anne de LESCOURS habitaient au logis noble de Fissac. En 1648, il demeurait avec son épouse, à Angoulême. De concert avec sa femme, il vendit le 3 janvier 1650, certains droits seigneuriaux que l'acquéreur devait tenir en arrière-fief du vendeur, au devoir d'une paire de gants blancs estimée 26 sous 6 deniers, à muance de seigneur et de vassal. En 1653, ils habitaient le logis noble de Fissac. Il fut parrain en 1655, de l'une des deux cloches de l'église de Ruelle (Demoiselle Jeanne de HAUTECLAIRE en fut la marraine). La cloche fut nommée "Jésus Maria" et portait l'inscription "Je suis pour l'église Saint-Médard de Ruelle". Le 15 février 1658, il transigea, devant HUGUET, notaire à Angoulême, avec François JOUMARD TIZON d'ARGENCE, chevalier, seigneur d'Argence, au sujet d'une chapelle à main droite du grand autel dans l'église des Cordeliers d'Angoulême, que le dit René voulait vendre, et sur laquelle ledit JOUMARD prétendait avoir des droits. René disait que la chapelle, après avoir appartenu aux TIZON et aux POLIGNAC, avait été transportée par ces derniers avec la châtellenie de Fissac, à François de HAUTECLAIRE lors de l'acquisition de Fissac. Il céda audit JOUMARD ses droits sur la chapelle à condition qu'il paye une rente de 25 livres aux Cordeliers d'Angoulême. René eut pour enfants de son mariage :
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V) de HAUTECLAIRE François, chevalier, seigneur
de Fissac. François exerça en 1656, le retrait lignager féodal des droits seigneuriaux vendus par ses père et mère le 3 janvier 1650. Avec son frère Louis, il fit hommage au Roi des fiefs de la Combe et du Maine-Gagnaud. Il fut maintenu dans sa noblesse par M. d'AGUESSEAU, le 22 décembre 1666. Il épousa en premières noces le 8 mai 1656, après contrat dressé par le notaire SICARD, Marie PASTOUREAU du PUYNODE, fille de François, chevalier, seigneur du Puynode (alias Samuel, écuyer, seigneur de Bousiane, demeurant au Puynode, à Ambernac), et de Marie GARNIER. Elle décéda semble t-il assez tôt. De cette union naquirent :
François décéda avant le 26 juillet 1718. Il avait eu pour enfants de sa seconde union :
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VI) de HAUTECLAIRE François Philippe, baptisé le 25 août 1685, chevalier,
seigneur de Fissac, baron de Gourville et de Bonneville, comme légataire
universel de François HÉRAUD de GOURVILLE (décéda le 5 mars 1718), conseiller au parlement
de Metz. (Testament des 16 et 21 décembre 1716) Il eut la charge de capitaine au régiment de Nivernais en 1706. Il épousa à Argenteuil, le 26 juillet 1718 (DONA et LORINIER, notaires au Châtelet de Paris), Hyacinthe Julie CRASTE (alias CRAPTE, ou FRAFFE), fille de Sigismond Jérôme, gentilhomme allemand, grand forestier en Flandre, et de Barbe Elisabeth BACHELIER de CAUMONT. Il fut parrain à Fouqueure le 28 mai 1738. Le 18 juin 1770, Louis Auguste PASCAU de BÉARN, bailla à François Philippe, l'hôtel noble appelé le Breuil-Guy à Angoulême, situé près de la place du minage et consistant en "cours, jardins, caves, caveaux, salles, salon, cuisine, basse-cour, chambres hautes, cabinets, greniers, écuries, remises". Cet hôtel n'appartenait plus à la famille de HAUTECLAIRE avant 1791. François Philippe eut pour enfants, au moins :
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VII) de HAUTECLAIRE François Hyacinthe, chevalier,
seigneur baron de Gourville. Il était officier de cavalerie en 1752. François Hyacinthe fut parrain à Pioussay, le 18 octobre 1750, de Marie Hyacinthe de BEAUCHAMP, son neveu, ainsi qu'à Gourville le 3 février 1755. Il fut cité dans un acte passé à Niort en 1771, comme capitaine de cavalerie au régiment de Penthièvre et chevalier de Saint-Louis. Le 3 février 1777, il assista à Jarnac, comme témoin, au mariage de Charles Rosalie de ROHAN-CHABOT avec Elisabeth SMITH. En 1780, la terre de Gourville fut vendue judiciairement pour la somme de 250000 livres, à Jean VALLETEAU de CHABREFY, receveur des tailles de l'élection d'Angoulême. |
- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles
de l'ancien Poitou. - Charles d'HOZIER : Armorial Général de France, généralité de Limoges. - Abbé Robert GAUDIN : Les possesseurs des fiefs de la paroisse de Ruelle. - Annie DUQUESNE-BESSE : Le fief du Maine-Gagnaud en Ruelle. - Frédéric BLANCHET : Essai d'une liste des fiefs de la Charente. - Christian GILLET : Articles sur le Maine Gagnaud et Fissac (Ruelle), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Jean-Jacques BEAUVAIS et Jean-Paul GAILLARD : Article sur le Caduceau (Montignac Le Coq), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Jean-Marie SAUVIGNON : Article sur Gourville, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. - Florent GAILLARD et Jean-Paul GAILLARD : Article sur le Breuil-Guy (Angoulême), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE. |