GUIMBERTEAU
blason de la famille Guimberteau
De gueules à la fasce d’argent accompagnée en chef d’un renard passant,
et en pointe d’une étoile, le tout d’argent.

Jougla de Morenas ( La Messelière)
Cette ancienne famille bourgeoise, dont certains membres porteront le titre d’écuyer, semble s’être établie, à la fin du XVIème siècle, de Touzac à Péreuil, aux confins de la Saintonge et de l’Angoumois, dans la région de Barbezieux. Ils étaient marchands avant d’être notaires royaux , magistrats au présidial, avocats en parlement, officiers ou prêtres et religieux.. Les idées très avancées de beaucoup d’entre eux leur feront jouer un rôle important pendant la Révolution qu’ils serviront avec un zèle tout particulier, reniant ainsi un statut privilégié que leur avait offert largement l’Ancien régime

Noms isolés :
- GUIMBERTEAU Marie, en son vivant dame de L’Echelle, fut inhumée dans l'église de Chazelles, le 28 mai 1604.
(Abbé Mondon, La baronnie de Marthon, page103)
- GUIMBERTEAU Michel, écuyer, sieur du Treuil (Péreuil 16) était en 1624 conseiller du vice-sénéchal d’Angoumois.
- GUIMBERTEAU François, écuyer, sieur du Treuil, était possessionné de l’hôtel du Tillet (Châteauneuf), après Jean des AGES, Raymond de FORGUES, baron de La Rochandry, François REDON, sieur de Neuillac, et Antoine LEVISTE, et avant François GUILLOT, sieur de La Puisade, juge prévost de Châteauneuf, que la famille occupera jusqu’à la Révolution.
(Histoire de Châteauneuf, Edouard Martin, page 30)
- GUIMBERTEAU Jehan, décédé en 1625 à Barbezieux, avait épousé Marie PIET, décédée dans le même lieu le 23 septembre 1625. Sans doute était-elle la sœur de Jean PIET, époux d’Anne de POUTIGNAC, l’auteur des PIET de LA BERGERIE et des PIET de LA DESCENDERIE.
- GUIMBERTEAU Elisabeth, de la paroisse de Saint-Léger à Cognac, épousa dans cette même paroisse, le 28 février 1724, Léonard de LA VIEUVILLE, sieur de Villeneuve, employé dans les affaires du roi dans la ville de Saint-Jean d’Angely, avec des signatures, GIRAUD, BERNARD, MENAULT.
- La famille GUIMBERTEAU des GALLAIS posséda à Malatret (Péreuil) un logis du XVIIIème au début du XIXème siècle.
Ce logis n’a pas été localisé. (Châteaux et logis de Charente, Bruno Sépulchre).

Filiation suivie :
- GUIMBERTEAU N.
Il eut pour enfants, au moins :
  1) Adam, qui suit.
2) Gabrielle, qui épousa en 1615 à Barbezieux Jehan LEVEQUOT.
Ils seront les auteurs des familles LAUGERAT de L’ARGENTERIE, TILHARD, DRILHON, etc.

I) GUIMBERTEAU Adam, né vers 1590.
Il épousa Perrine GARNAUD (ou JARNAUD) et eurent pour enfants :
  1) Louise, née le 15 août 1616, baptisée le 4 septembre, à Touzac.
2) Samuel, né le 7 mai 1619 et baptisé le 12 à Touzac.
3) Pierre, qui suit.

II) GUIMBERTEAU Pierre, né à Touzac le 13 septembre 1621.
Il épousa Marie FAYOU, née en 1627 à Péreuil, d’une famille qui sera rencontrée plus loin, d’où :

III) GUIMBERTEAU Adam, sieur des Houches, né à Péreuil le 24 novembre 1645, baptisé le 10 décembre.
Il était dit marchand de Péreuil.
Il épousa à Blanzac, le 7 janvier 1669, Marie TESTAUD (1652 – 1er octobre 1724 à Péreuil) fille de Pierre, et de Marie BERTHUS de FONVILLARS (fille de Pierre, et de Esther GIRARD).
Adam décèdaà Péreuil, le 14 juin 1704.
De cette union naquirent neuf enfants :
  1) Pierre, qui suit.
2) Jean, né en 1671 à Péreuil et décédé dans la même paroisse, le 31 mai 1726.
3) Marguerite, née le 26 novembre 1679 à Péreuil et baptisée le même jour.
4) Jean, sieur des Gallais , né le 13 avril 1682 et baptisé le même jour à Péreuil.
(Les Gallais, ou Gallets, étaient une vieille possession des GUIMBERTEAU sur la paroisse de Péreuil., où ils possédaient beaucoup de terres, comme Malatret, aussi un fief ancien de la famille de BALATHIER.)
Il décéda en 1749.
Il avait épousé en premières noces en 1721 Jeanne BANCHEREAU (+ 1723) et eurent pour enfant :
  a) Marie, qui décéda à sa naissance, en même temps que sa mère.
Jean épousa plus tard en secondes noces, le 20 juin 1726 à Aubeville, une cousine, Marie ROBIN, née à Aubeville le 16 septembre 1699, fille de Louis, et de Catherine TESTAUD.
De cette union naquirent 7 enfants :
  b) Jeanne GUIMBERTEAU des GALLAIS, née le 9 février 1729 à Péreuil et baptisée le lendemain.
c) Marie GUIMBERTEAU des GALLAIS, née le 25 janvier 1730, baptisée le lendemain à Péreuil.
Elle décéda à Saint-Vallier, en 1805.
Elle avait épousé François RIBEREAU, notaire royal à Saint-Vallier, juge de Boresse, Marthron, Bellevue, Saint-Avit et Bazac, puis maire de Saint-Vallier, né le 17 avril 1725 à La Prime, paroisse de Saint-Vallier, fils de Jacques ( 1696-1756), et de Marie MASROUBY (1699-1778). Ils eurent 4 enfants.
d) Jean GUIMBERTEAU des GALLAIS, né le 11 mai 1731 à Péreuil.
e) Jean GUIMBERTEAU des GALLAIS, né le 8 mars 1733 à Péreuil.
Il fut notaire royal et épousa Catherine ROBINET, d’une famille bien connue de notaires royaux, procureurs et juges de Blanzac.
f) Pierre GUIMBERTEAU des GALLAIS, né le 8 novembre 1734 à Péreuil et baptisé le 11 dans cette même paroisse.
Il épousa sa cousine, Anne CONSTANT, sans doute un des nombreux enfants de François, sieur de Beaumoulin, marié par contrat de mariage du 1er juin 1722, avec Marie Anne GAZEAU, fille de Jean et de Jeanne GUIMBERTEAU.
g) Louis GUIMBERTEAU des GALLAIS, né le 12 septembre 1736 à Péreuil.
Son parrain fut Louis GUIMBERTEAU, né en 1727.
h) Françoise GUIMBERTEAU des GALLAIS, née à Péreuil le 21 juillet 1739 et décédée aussitôt sa naissance.
5) Jeanne, née en 1683 à Péreuil et décédée en 1726.
Elle avait épousé Jean GAZEAU, marchand, à qui elle donna une fille nommée Marie-Anne.
6) Anne, née le 12 avril 1690 à Péreuil, baptisée le 16 avril.
Elle épousa François CONSTANT (+ 1726) . Elle pourrait être confondue avec Jeanne GUIMBERTEAU, décédée à Bessac le 17 décembre 1758, âgée d’environ 71 ans, épouse de Jean CONSTANT, notaire royal.
7) Marie, née en 1691 à Péreuil et décédée à Vignolles en 1750.
Elle épousa le 7 février 1724 à Péreuil, Pierre VACQUIER , maître apothicaire, né à Péreuil, le 29 septembre 1695, décédé à Vignolles, en septembre 1733.
(Cette ancienne famille était venue d’Ecosse pour s’installer à Sarlat au milieu du XVème siècle. L’ancêtre de la famille était Jannequin WACKIER, marié en Angleterre, en 1450, avec une irlandaise, Ann Mc CARTHY, venus s’installer en Dordogne où ils sont décédés à Sarlat. Leurs descendants ont contracté successivement des alliances, en Dordogne, avec les familles ROYE, GERARD, L’ORTUIT, RAMIRE, PEROUSIER, ACLAFER, SURQUIER, et en Charente, dans la région de Barbezieux, à partir de 1600, avec les LESMERIE, DENIS, SUREAU, RABIER, PETIT et ROY.)
Pierre et Marie eurent 3 enfants.
8) Jeanne, née et baptisée le 2 octobre 1697 à Péreuil.
Elle décéda le 7 juillet 1770 à Bessac.
Elle avait épousé, le 17 juin 1715 à Péreuil, Maître Louis MOISNET, greffier de la baronnie de La Faye, décédé à Bessac, le 29 mars 1770.
De leur union naquirent 3 enfants.
9) Anne, née le 14 mai 1700 à Péreuil et baptisée le même jour.
10 peut-être une autre Anne, née vers 1687, décédée à Bessac, le 17 décembre 1758, qui épousa Jean CONSTANT de LA MOTHE, notaire royal à Bessac, à moins qu'il il ne s’agisse d'Anne, née en 1690, qui épousa François CONSTANT.

IV) GUIMBERTEAU Pierre, né le 18 novembre 1670, baptisé le 20.
Il décéda à Blanzac, le 29 juillet 1738.
Il fut marchand à Blanzac. Il épousa le 28 juillet 1698, à Blanzac, en premières noces, Marie EGRETEAU, d’une famille de Montboyer présente depuis le XVème siècle († Blanzac, 28 janvier 1715).
De ce premier mariage naquirent :
  1) Marie, née le 13 octobre 1701 à Blanzac et baptisée le lendemain.
Elle épousa Pierre RONDRAILH.
2) Hiérosnime, le 12 janvier 1703 à Blanzac et baptisée le 14.
3) Pierre, sieur de Grandchamp, né le 19 octobre 1705 à Blanzac.
Il épousa le 11 mars 1739 à Passirac, Marie-Anne RIBEREAU (Passirac, 1710 - 14 juillet 1770). Elle fut inhumée dans la chapelle Saint-Joseph de l’église Saint-Arthémy de Blanzac.
Ils eurent pour enfants :
  a) Jean-Pierre, né le 21 décembre 1742, dit Granchamp l’aîné.
Il fut clerc tonsuré, prêtre, chanoine de Blanzac, curé de Chadurie.
Après avoir prêté serment à la constitution civile du clergé, il se sécularisa et se maria le 30 septembre 1793, paroisse Saint-André d’Angoulême, sans doute avec sa servante, une certaine Françoise GUELAIN, en présence de tous les révolutionnaires locaux. La mention portée sur cet acte est : « Les deux nouveaux époux présentent une fille Françoise née le 18 décembre 1779 qu’ils déclarent être le prix de leur union intime et vouloir légitimer … »
En Floréal an VI, il était propriétaire domicilié à Angoulême et cultivateur à Saint-Yrieix, pensionné comme ci-devant prêtre.
Il fut élu président de l’administration municipale du canton d’Angoulême, qui comprenait toutes les communes périphériques à l’exception de la ville.
Il eut donc apparemment au moins une fille :
  a1) Françoise.
b) Marie-Geneviève, née le 6 avril 1745 à Blanzac.
c) Adam, né le 17 mars 1746 à Blanzac.
d) Marie Anne Catherine, née le 24 septembre 1748 à Blanzac.
Elle épousa son cousin Jean GUIMBERTEAU, fils de Pierre, avocat en parlement, et de Marguerite HERAUD.
e) Jean, né le 5 août 1750 à Blanzac.
f) Marie, née à Blanzac le 26 mars 1753.
g) Jeanne, née à Blanzac le 21 mars 1756. Son parrain fut Pierre GUIMBERTEAU, sieur de Saint-Mautaine, et sa marraine, Jeanne VIDAUD du DOGNON.
h) Jean Joseph, né le 5 novembre 1761 à Blanzac. Son parrain fut Jean Pierre GUIMBERTEAU clerc tonsuré, sous-diacre.
4) François, sieur des Houches, né à Blanzac le 7 octobre 1708, est décédé le 12 février 1750.
Il avait épousé aux Grands Chadennes à Péreuil, Marie Anne de LA FARGE , fille d’Antoine (1667-1741) et de Marie ROUGIER (1680-1726).
Ils eurent pour enfants :
  a) Marie, née le 12 avril 1737, décédée le 16 vendémiaire an X.
Elle avait épousé Christophe GIRAUD (1746-1824) fils de Jean, et de Marie CLOCHARD.
De cette union naquit Pierre, né en 1782, qui devint notaire.
b) Geneviève, baptisée à Blanzac, le 7 juillet 1738.
c) François, né à Péreuil en 1740 et décédé dans le même lieu le 3 février 1748.
d) Jean, né le 11 mars 1742, baptisé à Péreuil le 15 mars et décédé le même jour.
e) Marie, baptisée à Péreuil le 30 juin 1743 et décédée à Péreuil, le 19 août 1752.
f) Catherine, baptisée à Péreuil le 23 novembre 1744.
g) Adam, né en 1745 et décédé à Péreuil le 30 novembre 1767.
A son décès, à l’âge de 22 ans, il était procureur de Blanzac.
5) Arthémy, qui suit.

V) GUIMBERTEAU Arthémy, né en 1714 et décédé à Blanzac, le 14 avril 1732.
Il épousa en premières noces Marie EGRETEAU.
De venu veuf, il épousa en secondes noces, après 1715, Mathurine ARCOUET, fille d’Anthoine, et de Jacquette MOREAU.
De cette union naquirent :
  1) Adam, né le 13 octobre 1719 à Blanzac et baptisé le 15.
Il épousa à Blanzac, le 23 janvier 1742 Catherine DURU. A la signature de leur acte de mariage figuraient quatre RONDRAILH dont un chanoine, ainsi que Henry TYGRAND, Jean BERNARD, Pierre MOINEAU, notaires royaux. Ils ont :
Ils eurent pour enfants :
  a) Mathurine, née le 9 août 1743, Blanzac - décédée le 30 octobre 1829 ).
Elle épousa son cousin germain Jean François GUIMBERTEAU, veuf de Jeanne GALLÉE, fils de Pierre, avocat en parlement, et de Marguerite HERAUD.
b) Geneviève, née le 28 décembre 1744 (signature à son baptême : de L’ESTOILE de CRESSAC).
Elle épousa le 21 février 1770 Charles BERNARD, sieur de Pellegrin, fils de Pierre, sieur de Pellegrin, bourgeois de Juillaguet, et de Jeanne MENAULT.
Elle décéda sans doute à la suite de son accouchement de son fils, nommé : Adam, né le 31 mars 1772 et décédé le même jour. Ils furent inhumés dans la chapelle Saint-Joseph de l’église Saint-Arthémy de Blanzac, le 6 avril 1772.
Elle avait auparavant eu une fille, nommée Catherine Thérèse, qui épousa son cousin Jean François Adam GUIMBERTEAU, le 13 avril 1790.
c) Pierre, né à Blanzac le 13 octobre 1745 et décédé à Saint-Palais du Né, le 8 octobre 1800.
Il fut tonsuré le 17 décembre 1757 (à l’âge de 12 ans) et deviendra prêtre, sous-diacre le 16 février 1769.
Il fut successivement curé de Bouëx (1771), de Mazières (1775), et de Boresse (1776).
Ayant prêté serment, il fut nommé curé de Barbezieux en 1793 et épousa l’année suivante, le 27 juillet 1794 à Saint-Palais du Né, Marie Magdeleine HOSPITEL, âgée de 26 ans (il en avait près du double), dont il eut deux enfants qui décédèrent en bas âge.
Ce fut lui qui écrivit au président de l’assemblée électorale au moment où il prit ses fonctions de curé de Barbezieux : « Faites en sorte que je n’éprouve point de mortification à ma prise de possession, car le moindre chagrin me causerait la mort ; je suis si sensible et je ne puis me répondre …Je ne reste point à Barbezieux si le patriarche réfractaire ne décampe pas. »
Il avait épousé publiquement sa servante et avait causé une telle indignation que les habitants, d’un commun accord, l’avaient chassé de Barbezieux.
Il fut l’un des trois curés dénonciateurs de son évêque, Pierre Louis de LA ROCHEFOUCAULD, qui fut assassiné avec son frère, évêque de Beauvais, aux Carmes à Paris, dans les conditions les plus atroces. Ces saints hommes que Guimberteau avait dénoncés pour « incontinence et libertinage ! » seront béatifiés par le pape Pie XI, en 1926, avec tant d’autres martyrs ce cette époque.
d) Michel, né le 5 juin 1748.
e) Marguerite, née le 23 septembre 1751.
f) Pierre Adam, né le 17 mars 1753.
Il fut capitaine, chevalier de l’ordre royal de la Légion d’Honneur.
Il épousa Jeanne JOUNEAU (Elle décéda en couches à Blanzac 16 avril 1780).
De cette union naquirent :
  f1) Mathurine, née le 6 avril 1780.
Elle épousa le 6 fructidor an XI, Léonard de LAURIERE (né le 15 mai 1778, officier de santé, fils de Jean, notaire royal, et de feue Geneviève GODET), en présence de Léonard de LAURIERE, 76 ans, ministre du culte catholique à Péreuil.
Pierre Adam était dit demeurant à Paris.
Mathurine Catherine décéda à l’âge de 24 ans, le 4 fructidor an XII.
f2) Adam, né en 1777.
Il fit une grande partie des campagnes napoléoniennes sous le grade de capitaine d’une compagnie de hussards. Chevalier de la légion d’honneur et de Saint-Louis, il décéda à l’âge de 86 ans le 10 septembre 1857.
Il épousa à Blanzac le 28 août 1816, Clarisse MESNARD (née à La Dourville, le 23 thermidor an V), fille de Michel Simon Louis, et de Jeanne Luce VIDAUD du DOGNON.
Le mariage fut célébré en présence de Michel VIDAUD du DOGNON, 53 ans, chevalier de Saint-Louis, François VIDAUD du DOGNON, 48 ans, aumônier de ND d’Obezine, Jacques VIDAUD du DOGNON, 54 ans, ancien receveur des contributions, VIDAUD des SERAPHINS ? , Elise MESNARD, Achille VIDAUD, de LA PORTE (aux Loups) née VIDAUD, MESNARD née VIDAUD, etc.
Clarisse décéda très âgée à Blanzac, en 1881, après avoir, tout durant de sa vie, donné à ses enfants et petits-enfants toutes les libéralités que lui permettait la grande fortune Guimberteau.
Ils eurent pour enfants :
  f21) Jeanne Hectorine, née le 20 juin 1817.
Elle épousa Charles RIGAILLAUD (1816 – 7 juin 1897), greffier de la justice de paix, fils de Jean Philippe (1770 – 11 novembre 1842), maire de Jurignac, et de Marie MESNARD (fille de Charles, né en 1742, maire de Péreuil, et de Marie Anne BOUSSIRON, née en 1764 ). De cette union naquirent, Alphonse né en 1858; Lovely; Jean Louis Eusèbe, né le 16 décembre 1847.
f22) Jeanne Estelle, née le 10 novembre 1821.
Elle épousa Jean Baptiste Guillaume CONSTANT (1810 – 10 août 1861), notaire à Pérignac (Domaine de Puyborneau), fils de Jean, notaire et juge de paix du canton de Blanzac, et de Marguerite RAULHAC.
Ils eurent pour enfants : Julia, Nelly, et Jean Joseph.
g) Mathurine, née le 13 juillet 1754, dont la destinée est inconnue.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------- 2) Pierre, né le 7 janvier 1722 à Blanzac.
Il fut avocat en parlement, et procureur au présidial d’Angoulême en 1783.
Il épousa à Angoulême, le 14 août 1743 ( Paroisse Saint-André ), Marguerite Elisabeth HERAUD, (née le 17 septembre 1723 à Angoulême), fille de Jean, et de Marie Geneviève PREVOST.
De cette union naquirent 16 enfants. Seuls sont connus :
 

a) Jean, né le 1er septembre 1744 à Angoulême, décédé le 8 janvier 1812 à Saint-léger de Blanzac.
Il fut avocat en parlement, juge au tribunal du district d’Angoulême en 1790.
Il épousa sa cousine germaine, Marie Anne GUIMBERTEAU, fille de Pierre de GRANDCHAMP. Elle décédera en 1818 sans laisser de postérité .
Il fut le second élu député de la Charente à la Convention en 1792 avec une forte majorité. Il siègea au banc de la Montagne avec ses collègues charentais DUBOIS de BELLEGARDE, en votant la mort du roi. Il fut chargé de mission auprès de CARNOT pour préparer l’armé « Sambre et Meuse » qui obtiendra la victoire de Fleurus.
Devant la disette absolue des villes et campagnes normandes, il écrivit au Comité de Salut Public : «Ce tableau triste et affligeant déchire un cœur sensible, votre délégué ne pouvant que consoler ses frères, leur promette de prompts secours.» Mais constatait avec regret que « les églises du ci-devant culte regorgent d’assistants, alors que le Temple de la Raison reste désert ! » Il signait « un montagnard opportuniste, pas méchant ! ».
Il fut élu facilement, en brumaire an IV, député au Conseil des Cinq Cents et y fut reconduit jusqu’à la fin du Directoire. Il dit à ses amis politiques de la municipalité d’Angoulême : « Vous me rendez justice, en me regardant comme un ami de la Liberté, comme un des fondateurs de la République, un des fermes soutiens de notre Révolution. Oui. Vous et moi avons brûlé nos vaisseaux … ». Son zèle fut si remarqué qu’il inspira Victor Hugo dans « Quatre-Vingt-Treize » en fustigeant ces exaltés montagnards « GUIMBERTEAU qui dirigea l’armée des côtes de Cherbourg, au milieu de TALLIEN, élégiaque et féroce, CAMBACERES, procureur qui sera prince, CARRIER, procureur qui sera tigre, et au sommet DANTON ! » Malgré toutes ses envolées d’ardent révolutionnaire, il se rallia à Bonaparte et son régime.
Il était dit que sa femme, Marie Anne GUIMBERTEAU, possédait beaucoup de biens dans le canton de Blanzac.
b) Jean François, né en 1746.
Il devint prêtre, tonsuré en 1759, curé de Saint-Cybard d’Angoulême ? Sa destinée est inconnue.
c) autre Jean François, né le 6 novembre 1747 à Angoulême.
Il fut notaire royal et juge sénéchal de la ville et baronnie de Blanzac.
Il épousa en premières noces, le 16 janvier 1776, Jeanne GALLÉE, fille de Jacques et de Catherine DEVIGNE, et en secondes noces, Mathurine GUIMBERTEAU (née en 1754), fille d’Adam et de Catherine DURU, dont il n’aura pas d’enfants.
De son premier mariage, il eut pour enfants :

  c1) Catherine Mélanie, née en 1784.
Elle épousa le 13 juin 1808 Pierre ROUSSET, docteur en médecine, fils de Jean M° chirurgien et de Jeanne BIROT, en présence de Pierre Adam GUIMBERTEAU, membre de la Légion d’Honneur, Stanislas OGIER des GENTLS, etc.
c2) Marguerite, qui épousa Jean Baptiste de MONTALEMBERT, officier de santé
Ils eurent pour enfants, Jean François Charles; Marie Anne Catherine Hermante.
Elle décéda à l’âge de 24 ans, le 4 frimaire an XIII, décès déclaré par Dagobert des GENTILS.
c3) Adam Elie Félix, né le 25 août 1789. Son parrain fut Jean Félix GIMBERTEAU de LA MALOLIERE, étudiant, (Saint-André d’Angoulême).
c4) Catherine Amcinthe (?), née le 22 messidor an II, déclarée par Stanislas OGIER des GENTILS, receveur de l’enregistrement, et PERIER, notaire public.
d) Jean Siméon, né à Angoulême le 4 février 1755
Il devint prêtre, tonsuré en 1767, pourvu de bénéfices honorifiques, vicaire de Saint-Laurent de Belzagot, curé de Marthon en 1781 (curé de Chadurie, de Bouëx ?)
Il proposa à Marthon en juillet 1790 une motion pour condamner les députés du département qui n’avait pas voté les décrets de la Constituante « comme ennemis de la Constitution, de la liberté, et comme devant être dévoués à l’exécration publique. »
Il prêta tous les serments révolutionnaires et devint curé de la paroisse Saint-Paul d’Angoulême et vicaire général du diocèse quand arriva l’évêque constitutionnel JOUBERT.
Sécularisé, il épousa N. le 13 frimaire an II et devint inspecteur des eaux et forêts à Chambéry en 1812.
e) Elisabeth, née en 1752, qui devint religieuse.
Elle se sécularisa pendant la Révolution.
f) Jean André, né à Angoulême, le 30 novembre 1756.
Il fut avocat au parlement de Paris, procureur au présidial d’Angoulême comme son père, puis avoué à partir de 1790 lorsque la Constituante eut transformé la fonction.
Il accèda au conseil municipal en 1793 et au comité de surveillance avant d’être nommé au directoire du district d’Angoulême.
Il décéda le 30 avril 1809, laissant de sa femme Françoise CRASSAC, fille de Pierre, notaire royal à Angoulême, trois enfants, dont :
  f1) Jean François Adam, né à Angoulême le 15 mars 1790, appelé Crassac.
Il devint contrôleur des postes, et épousa le 20 décembre 1826 à Elisabeth Blanche AUGIER des GENTILS, fille de Stanislas Auguste et d’Anne de MONTALEMBERT (fille de Charles et nièce de Jean Baptiste, époux de Marguerite GUIMBERTEAU.) Le mariage fut célébré en présence de Dagobert des GENTILS, 54 ans, ancien capitaine, Jean Baptiste MONTALEMBERT, 54 ans, chirurgien, Nicolas RAULHAC , 62 ans, oncle par alliance, etc.
De leur union naquit :
  f11) Jean Baptiste, né le 17 juin 1832, dont la destinée est inconnue.
g) Françoise, née en 1754.
Elle épousa Jean Baptiste CONSTANT, (né le 18 septembre 1754 et décédé le 23 avril 1830), notaire royal, juge de paix du canton de Blanzac, fils de Jean, sieur de Beaumoulin, et d’Anne THILHARD.
Françoise est morte le 9 octobre 1784 au Moulin-Barraud (Pérignac) des suites de l’accouchement de son deuxième fils, Jean. Ils eurent deux enfants : Pierre, et Jean.
h) Jean François Adam GUIMBERTEAU de BOISMILORD, né à Angoulême le 19 juin 1759, décédé après 1826.
Il fut médecin à Angoulême.
Officier municipal en 1794, moins engagé dans la Révolution, il fut davantage un notable qu’un politique.
Il épousa, le 13 avril 1790, sa cousine, Catherine Thérèse BERNARD de PELLEGRIN, fille de Charles, et de Geneviève GUIMBERTEAU.
i) Jean Félix GUIMBERTEAU de La MALOLIERE, né à Angoulême, le 8 mars 1767, et décédé le 12 octobre 1846 à Vitré, Ille et Vilaine.
Il fit une brillante carrière militaire et fut promu rapidement général de brigade et inspecteur du train de l’artillerie, sans doute par l’entremise de ses frères influents dans tous les comités révolutionnaires.
C’est au cours d’une de ces campagnes qu’il rencontra en Bretagne Adélaïde de SAINT-PERN, issue d’une des plus ancienne noblesse d’origine chevaleresque de Haute Bretagne. Elle était née le 11 mai 1771, fille de Jean Bertrand, comte de SAINT-PERN (1730-1797), et de Marie Eulalie de DERVAL (1736-1803).
Jean Félix épousa Adélaïde, le 2 juin 1794 à Rennes.
Il est retracé dans différents historiques locaux de la région nantaises que le général GUIMBERTEAU, pourtant d’opinion républicaine, sauva les biens de la famille SAINT-PERN, en particulier l’ancien château et le parc de Launay-Godetiere, à Nantes Ils habitaient le château de La Cadrannière, à Carquefou, dans l’arrondissement de Nantes.
Jean Félix décéda à Vitré en 1846 après Adélaïde, décédée le 14 février 1841.
Ils eurent un fils :
  i1) Félix Alfred, né à Paris le 12 septembre 1798.
Sa carrière est inconnue.
Il épousa à Nantes, le 2 juin 1829, Caroline de PAIMPARAY (29 novembre 1805 – 7 juin 1880).
Il fut maire de Carquefou de 1838 à 1848.
Ils eurent un fils :
  i11) N., qui épousa une demoiselle FRIRION, fille du général baron Jules Joseph FRIRION, grand officier de la Légion d’Honneur, né à Strasbourg en 1805 et décédé chez sa fille à Carquefou en 1893.
Les terres de La Tour, qui étaient toujours dans la famille, avaient été vendues en 1856, mais il est dit que Madame GIMBERTEAU, née FRIRION avait toujours le domaine de La Cadrannière, au début du XXème siècle.
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3) Louis, né en 1727.
Il épousa Marie DELAGE, et eurent pour enfants :
  a) Marie, née en 1758.
Elle épousa Pierre Jacques MAULDE de L’OISELLERIE, conseiller du roi, juge magistrat au présidial d’Angoulême, fils de Jean, seigneur de Marsac, de L’Oisellerie et de Valence, et de Marguerite MAULDE des BLANCHETEAUX.
La très grosse fortune de Marie, beaucoup plus importante que celle des MAULDE, servit à entretenir le ménage, son train de vie et toutes les dépenses afférentes à l’entretien et l’embellissement du domaine de l'Oisellerie.
Pierre Jacques fut député de la Convention en 1792. Il sera le seul député charentais, avec DEVARS du MAYNE, à ne pas voter la mort du roi, mais la détention.
Marie décéda le 1er novembre 1824 dans son domaine de Puytillac à Pérignac.
Ils eurent pour enfants : Marie, Jean, et Anne.
b) peut-être Louis, qui épousa Julie GRASSIN.
De cette union naquit :
  b1) Jacques, né en 1795 et décédé le 17 février 1871.
Il fut conseiller d’arrondissement, maire d’Aubeville, demeurant à La Dourville.
Il épousa e Marie Louise Aglaé BASSOULLET, (décédée le 11 janvier 1852), et eurent pour enfants :
  b11) Zoé, née le 17 juillet 1820 à La Dourville.
b12) Irène Marie Anne Télésille, née le 7 mai 1822 à La Dourville.
Elle épousa le 27 juillet 1852 à Aubeville, Laurent Joseph Michel JULIEN LAFERRIERE , capitaine de frégate, (Rochefort), chevalier de la Légion d'Honneur, (né à Jonzac le 8 mai 1806), fils de Jean François (+ Bordeaux 27 juillet 1813), et Marie Louise SAZERAC (+ Jonzac 24 juin 1849).
Le contrat de mariage fut passé devant M° GIRAUD, notaire à Blanzac.
b13) Marie Léontine Alice, née le 25 avril 1825 à La Dourville.
Elle épousa le 1er février 1853 Jean Baptiste Louis POQUILLON, docteur en médecine (Rochechouart 87), né le 13 juillet 1820, fils de Marc Louis, maire de Vayres, conseiller d’arrondissement, et de Françoise PERIGORD.
b14) Jean Pierre Louis Léonce, né le 21 février 1827 à La Dourville.
Il fut juge de paix du canton de Cognac, puis procureur de la République à Barbezieux.
Il mèna une carrière politique de notable sous le Second Empire, maire d’Aubeville de 1852 à 1860, conseiller d’arrondissement.
Il échoua au conseil général de Blanzac sous la bannière bonapartiste en 1864.
Il changea de camp et se ralliea aux républicains pour combattre à plusieurs reprise Edmond LAROCHE-JOUBERT solidement implanté à Angoulême, mais toujours sans succès. Las de toutes ses défaites, il se consacra à son activité première d’agronome.
Après la crise du phylloxéra, il déplora la désolation des terres du canton de Blanzac et encouragea les exploitants à une agriculture moderne.
Il créa L’almanach Guimberteau qui aura beaucoup de succès dans la contrée.
Il fut aussi l’auteur de poésies philosophiques comme Le Devenir Humain (Paris, 1897) avec une imprégnation maçonnique, celle qui était de tradition chez les Guimberteau depuis le XVIIIème siècle.
Il décéda au château de La Dourville en février 1906, complètement ruiné et démuni.
En 1927, la ville d’Angoulême donnera son nom à une rue très passante de la ville, d’où cette célébrité post mortem dont la mémoire ne reste aujourd’hui qu’attachée à une artère.
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4) peut-être Jean, qui fut notaire royal à Angeduc, et qui vivait à cette époque dans cette paroisse.
Sa destinée est inconnue.

Cette notice, fournie par Mr. Philippe VALLANTIN DULAC, a été constituée à l'aide des documents suivants :

- Relevé des actes aux AD16, depuis 1730, sur les paroisses de Pérignac, Blanzac, Péreuil, Chadurie et Mainfonds. Il manque des recherches dans les fonds des notaires.
- Relevé des actes sur les paroisses de Sant-André et Saint Antonin et Saint-Paul d’Angoulême, aux archives municipales d’Angoulême.
- Aimables communications de MM Patrick LAPP, principalement sur les paroisses de Bessac, et alentours, sur ses clichés de La Dourville, Jean Pascal BLANC, par son site officiel « maison de Rabaine & alliances (de Pons, Ribéreau, Guimberteau, &) », Patrick ESCLAFER de LA RODE, pour ses précisions sur les PIET et LA CROIX de SAINT-CYPRIEN, Bruno VEILLON, toujours attentif et précieux dans ses informations, Jean-Marie OUVRARD, l’héraldiste qui a retrouvé et dessiné le blason familial, Madame Patrice CAMIER, née RIBEREAU-GAYON, pour les pièces du notaire VIGEN, tous que je remercie très vivement
- Tableaux de la parenté de mes enfants ( Baron de Saint-Pern, Bergerac 1901, tome 1)
- Filiations bretonnes ( Vte H. Frotier de La Menelière, St Brieuc, 1912-1926, tome 2)
- Notes historiques sur la baronnie de Marthon (Abbé Adolphe Mondon, 1895)
- La Charente révolutionnaire (Jean Jéséquel, SAHC, 1992)
- Les grands notables du Premier Empire ( Jean Jéséquel, éditions du CNRS, 1986)
- Dictionnaire biographique des Charentais ( F. Julien-Labruyère, Le Croît vif, 2005)
- Pierre Guimberteau, curé constitutionnel de Barbezieux ( Chevrou, Barbezieux, 1927)
- Barbezieux pendant la Révolution ( Chevrou, Revue barbezillienne, 1984)
- Dictionnaire historique et biographique de la Révolution et de l’Empire ( Robinet)
- Les Conventionnels régicides (Pierre Bliard, Paris, 1913)
- Saga Dereix (Foulques de La soudière, 2005)
- La franc-maçonnerie en Charente (Jérôme Royer)
- Quatre Vingt Treize (Victor Hugo)

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