GELINARD
blason de la famille Gélinard
autre blason de la famille Gélinard
D'azur à trois palmes d'or.
Ecartelé, au 1 et 4 d'azur à trois palmes d'or en fasce, au 2 et 3 contre-écartelé d'or et de gueules.
Vigier de la Pile, dans son histoire de l'Angoumois, dit que cette famille sortait des environs de Bouteville. Le premier de ce nom qui soit connu est :

I) de GELINARD Guillaume, vivant en 1504 et 1514.
Il épousa une fille de la famille Raymond, des seigneurs d'Aubeterre.
Il rendit hommage le 17 septembre 1513.
Il eut pour fils :
II) de GELINARD Jean, écuyer, seigneur de Malaville.
Il exerça les charges de notaire royal à Châteauneuf (1512), receveur de cette châtellenie et de celle de Bouteville (1527), juge de la Prévôté royale, et des Eaux et Forêts de la seigneurie de Châteauneuf, confirmé en cette charge par Françoise de Longwy, dame des Quatre-Quints de Châteauneuf (18 janvier 1543).
Il fut également maître des comptes de Paris en 1532. En 1540, il quitta cette charge pour devenir maître des requêtes de la reine de Navarre, Marguerite, soeur de François Ier, charge qui lui fut donnée en récompense de ses services rendus à la maison d'Angoulême. Il exerça cette charge jusqu'à la mort de cette princesse, dont il fut le pricipal ministre.
Il fut anobli par lettres patentes d'août 1553, maître des comptes des requêtes du Palais en 1554.
Il épousa Claude Chabot, et eut au moins pour enfants :
  1) Guillaume, qui suit.
2) Foulques. Il figura avec son frère, dans une transaction du 14 octobre 1546, passé devant Girard, notaire royal, entre eux et leurs père et mère.
III) de GELINARD Guillaume, écuyer, seigneur de Malaville, et de la baronnie de Rié, en Poitou, et Planoi en Brie.
Il fut émancipé par son père en 1534, par acte passé devant Joubert, notaire royal, et enregistré à Angoulême.
Il figura aussi dans la transaction du 14 octobre 1546, avec son frère Foulques.
Il exerça la charge de varlet de la chambre du Roi.
Par lettres patentes du 5 janvier 1554, il reçut en pur don du roi Henri II, pour ses services, une charge de conseiller du Roi, maître des comptes de Paris.
En 1543, il fit son dénombrement pour Malaville.
Le 3 décembre 1550, après informations commencées le 10 octobre 1548, il obtint sentence du prévôt Baron, contre Antoine Bouchard, écuyer, sieur de Puimoreau, chef et colonel des révoltés, qui avaient saccagé en 1548, son château de Malaville. En octobre 1549, ses maisons et châteaux furent pillés par le huguenots que commandait le prince de Condé. Ses titres et papiers furent brûlés, mais une enquête prouva qu'il était gentilhomme, connu comme tel depuis un temps immémorial, qu'il avait servi depuis 35 ans.
Il fut pourvu de la place de conseiller d'état au conseil privé du Roi de Navarre, de la charge de premier président de la chambre des comptes, et surintendant de ses finances, le 19 avril 1559, ce qu'il n'accepta que par la permission expresse du roi, du 24 juin suivant.
A la mort de ce prince, il quitta le service de Henri, son fils, et de Jeanne d'Albret, sa veuve, à cause de dissidences religieuses. Il résigna à François de GELINARD, son fils, sa charge de maître des comptes de Paris, que ni le père, ni le fils n'exercèrent effectivement.
Il acquit un grand nombre de terres dans la région, entre autres, Malaville, Tourteron, Sainte-Hermine, Varaize (Charente-Maritime), etc...
Il épousa Marguerite Pontenier, et eut pour enfant :
IV) de GELINARD François, écuyer, seigneur de Malaville, Rié, Sainte-Hermine, la Bouchardière (Saint-Aulais-La Chapelle-Conzac), Saint-Paul (Vignolles), Vignolles, le Maine Sablon (Saint-Martial de Montmoreau ?), Varaize.
Il était aussi seigneur de Saint-Médard et Brossac, qu'il vendit à l'évêque de Saintes, le 20 juillet 1565.
Il acquit la terre de Varaize, le 6 mai 1585.
Il fut comme son père et son grand-père, maître des comptes, charge qu'il vendit peu après la mort de son père.
Il fut échevin d'Angoulême de 1578 à 1608, et maître des comptes à Paris de 1561 à 1585.
Il épousa en premières noces, par contrat du 12 janvier 1567 (alias 1557), Anne de Livenne, fille de François, écuyer, seigneur de Verdille, Villejésus, et de Marguerite de La Rochechandry. Elle décéda en décembre 1589.
Il épousa ensuite en secondes noces le 6 avril 1590, Marguerite Baudouin, fille de François, seigneur de Fleurac, et de Catherine Tison d'Argence.
Il fit son testament, signé Fournier, le 24 décembre 1597, et un codicille, le 8 avril 1609. Il décéda peu après.
François eut pour enfants de son premier mariage :
  1) Elisabeth, qui épousa Gabriel Raymond.
2) Marie, qui épousa Jacques de Conan.
3) Gabrielle.
Il eut pour enfants de sa seconde union :
  4) François, qui suit.
5) Renée.
V) de GELINARD François, écuyer, seigneur de Malaville, Varaize, Saint-Hermine, la Bouchardière et Vignolles.
Dans un dénombrement au roi du 29 novembre 1618, il s'intitule seigneur de Malaville, Roumillac (Malaville), Saint-Simeux et Sainte-Hermine, seigneur châtelain de Varaize, demeurant en son hôtel noble de Malaville.
Il épousa le 9 juin 1624, par contrat reçu Arcendeau, notaire, Marie de Pressac.
Il testa le 15 décembre 1644, devant Lemoing, notaire à Varaize, en faveur de ses deux enfants.
Il décéda en 1655, et fut enterré dans l'église de Malaville.
Il eut pour enfants :
  1) Emmanuel, qui suit.
2) Louise-Marie, qui épousa Hondrat Dancelon, chevalier, seigneur de Fonbaudry.
VI) de GELINARD Emmanuel, chevalier, seigneur de Malaville, vicomte de Varaize, etc...
Il naquit à Varaize le 28 août 1627.
Il fut chevalier de justice de l'ordre de Saint-Lazare.
Il avait épousé par contrat du 30 juillet 1646, reçu par Beauvais et Beaufort, notaires à Paris, Marguerite du Fossé, fille de François, chevalier, seigneur de la Fosse, conseiller d'Etat ordianire d'abord, premier président en la cour des aides du Dauphiné, puis procureur général au parlement de Rouen.
Il vendit le 5 juin 1649, à Henri Rambaud, marchand à Châteauneuf, la seigneurie de Saint-Hermine.
Il vendit également le 20 septembre 1670 à François Guillet, sieur de la Puisade, et Marie Lériget son épouse, les rentes dues à la seigneurie de Malaville, dans les paroisses de Châteauneuf, Saint-Seurin et Angeac-Charente.
Il décéda à Malaville en 1693, et fut inhumé le 27 novembre dans l'église.
Il eut pour enfants :
  1) Marc-François, qui suit.
2) Marie-Anne, qui épousa, par contrat du 24 avril 1681, reçu Berthonnet, Antoine de Crevant, marquis de Cingé.
Barraud (Malaville, dans le mémorial de Saintes, du 29 juin 1890), indique 3 enfants :
1) André, baptisé à Malaville le 13 février 1658, chevalier, demeurant à Malaville.
Il devint abbé de Malaville. Il apparaît ainsi dans un contrat de vente de la métairie noble de la Rivière, paroisse de Malaville, à noble homme Jean Fé, sieur de Fondenis, conseiller du roi, élu en l'élection d'Angoulême, pour et au nom de son fils, Jean Fé, sieur de Boisragon, avocat en Parlement, pour la somme de 3149 livres. (Cette métairie avait été donnée à André, par son père, le 19 février 1682, par acte reçu Cladier, notaire royal). Acte fait et passé au château de Malaville le 20 juillet 1688, reçu par Roux, notaire royal héréditaire. Au bas de l'acte était une quittance (23 novembre 1688) d'Emmanuel de GELINARD, seigneur de Malaville, son père, comme héritier de defunt André, abbé de Malaville.
2) Pierre-François, baptisé à Malaville le 12 septembre 1660.
3) Marie-Anne.
VII) de GELINARD Marc-François, chevalier, comte de Varaize en Saintonge, et de Malaville en Angoumois.
Il naquit le 15 avril 1651 à Varaize.
Tonsuré le 9 août 1657, à 14 ans, il obtint une commission de capitaine d'infanterie dans le régiment du comte de Jonzac, lieutenant du Roi en Saintonge et Angoumois.
En 1680, le 23 août, il fut nommé par les maréchaux de France, leur subdélégué dans la province d'Angoumois.
Il épousa par contrat du 14 août 1673, reçu Richard, notaire en Touraine, Louise-Marie-Jacqueline de Crevant, sa cousine, fille de Hercule-Charles, marquis de Cingé, et de Marguerite de La Brousse.
Il fut chevalier de justice des ordres militaires de Saint-Lazare et de Saint-Jean de Jérusalem.
Il fit un contrat de vente, demeurant alors en son château de Malaville, à Jean Fé, écuyer, seigneur de Boisragon, reçu par Rullier, notaire royal à Châteauneuf, le 16 mars 1721.
Il fit aussi un acte d'échange avec M et Mme Gabriel Rondeau, sieur de Lasdoux et Chassors, conseiller du roi, lieutenant général de police à Châteauneuf. Cet acte fut passé à Angoulême, devant Delage et Mancié, notaires royaux, le 18 novembre 1723.
Il donna procuration à Jean Baudet, curé de Malaville, lequel par acte du 13 octobre 1724, afferma au nom dudit seigneur, à Jean Barbarin, sieur de la Perrière, et à Louise Mongin sa femme, le logis et la terre de Malaville, à raison de 2500 livres par an.
A cette époque, il était en procès avec le seigneur de Bouteville, Charles de Béon de Luxembourg, pour différents droits féodaux. Pendant l'instance, le seigneur de Bouteville, qui avait fait saisir les biens de GELINARD, en 1724, vint à mourir. Le procès fut alors repris par sa soeur, Antoinette-Louise-Thérèse de Béon de Luxembourg, par acte du 8 avril 1726.
Mais Marc-François décéda à son tour. Ses héritiers renoncèrent alors à la succession qui était chargée de dettes, et par arrêt du 6 juillet 1731, Nicolas Loisnel fut nommé curateur de cette succession vacante.
Il semble donc que Marc-François décéda en 1731. Tous ses biens furent vendus pour satisfaire ses créanciers.

Nom isolé :
- de GELINARD Marc, seigneur de Varaize.
Il semble avoir eu pour femme une demoiselle Chabot, car on trouve à la date du 5 février 1747, la mise aux enchères d'un emplacement à mettre banc dans l'église de Châteauneuf "entre le pilier où il est écrit Ban de demoiselle Chabot, en son vivant dame de Malaville", et la grande allée de ladite église.

- Abbé Tricoire : Le château d'Ardenne.
- Bulletin de la Société des Archives Historiques, revue de la Saintonge et de l'Aunis (année 1891).
- Etienne Barth : Le canton de Barbezieux au temps passé.
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