FÉ |
Famille qui doit son ascension jusqu'à la noblesse, par le commerce
et les charges publiques. Ils possédèrent un grand nombre de fiefs dans les environs de Châteauneuf et de Cognac. Ils furent possesseurs à un moment donné de Barqueville (Châteauneuf), Blanchefleur (Mosnac), Beaufort, alias le Marquisat (Châteauneuf), Boisragon (Châteauneuf), Boisrambaud (Bonneuil), Chassors (Châteauneuf), Chez Delaisse (Châteauneuf), Cher Liot-Roy (Angeac-Charente), la Côte (Sireuil), la Descenderie (Mosnac), Fondenis ( Châteauneuf), la Font (Mérignac), Fontaury (Châteauneuf), Fontfroide (Saint-Estèphe), Frégeneuil (Châteauneuf), Le Gré (Châteauneuf), Hauteroche (Châteauneuf), Lasdoux (Angeac-Charente), Lesmerie (Eraville), Maumont (Châteauneuf), La Ménarderie (Saint-Estèphe, ou Châteauneuf), Monville (Saint-Médard de Barbezieux), Mosnac, les Mullons (Saint-Brice), Pondeville (Saint-Estèphe), la Rambauderie (Malaville), Richemont (Malaville), la Rivière (Malaville), le Rosier (Birac), Saint-Martin (Cognac), Ségeville (Saint-Preuil), le Tillet (Nercillac), Veillard, les Vignes. Ils étaient encore propriétaires de l'hôtel dit de Ségeville (Cognac), qui actuellement abrite l'école Sainte-Colette. |
- FÉ Jean. On trouve mention de ce Jean FÉ dans une reconnaissance de tenanciers, du 28 janvier 1552, faite à Jean du Tillet, greffier du Parlement de Paris, pour une maison près de l'Aumônerie de Châteauneuf, tenant par devant à la rue publique de la halle à l'église, par derrière au Marché-Vieux, d'autre à la maison dudit Jean FÉ, et d'autre à celle de Michel Jarland, cordonnier. Il fut vraisemblablement le père de : |
I) FÉ Pierre,
marchand, de Châteauneuf. Il figura comme témoin dans une déclaration de tenanciers du 11 août 1594, à Pierre de Girard, sieur de la Tour-Blanche en Moulidars. Le 13 octobre, il était encore mentionné dans un jugement qui, sur instance et poursuite en saisie faite par Emery de La croix, écuyer, sieur de Lage et de Mainzac (canton de Montbron), et de demoiselle Esther Gorron, sa femme, prononça qu'il devra être payé à "sire Pierre FÉ, marchand de Châteauneuf", comme fermier de la seigneurie de Maumont, en Châteauneuf, les arrérages à lui dus sur le moulin de Pelisse (Châteauneuf), en dépendant. Le 30 septembre 1601, il délivra quittance des arrérages des années 1595 à 1598 aux fermiers judiciaires des biens de Jean de Villars et Esther Gorron. Il eut pour fils :
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Branche de la DESCENDERIE : |
II) FÉ Pierre,
sieur de Hauteroche (Châteauneuf), marchand de Châteauneuf. Il avait acquis ce fief de la famille Bénureau, d'Eraville Le 29 janvier 1620, il acheta d'Antoine Gandillaud, écuyer, sieur des Vignes, (époux de Anne Lambert des Andreaux), les terres de la Descenderie et le moulin des Chaigneaux ou de Blanchefleur en Mosnac, avec les fiefs des Vignes et du Gré en Châteauneuf, pour 16500 £. Il fit une déclaration le 18 juin 1634, au commissaire des francs-fiefs de l'élection de Niort, où il dit que ladite maison noble était du domaine du Roi, et qu'il la tenait en arrière-fief des héritiers de Jacques Le Musnier, au devoir d'une paire de gants blancs à muance de seigneur et de vassal. Il avait épousé Marie Ranson. Ensemble, ils testèrent le 8 novembre 1650. Pierre décéda avant le 22 novembre 1652. Ils eurent pour enfants :
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III) FÉ Pierre,
dit Lesmerie (d'un village d'Eraville), sieur de la Côte (en Sireuil,
probablement). Il épousa après contrat du 18 septembre 1622, Claude Corliet, fille de Jean Corliet, sieur du Maine-Michaud en Saint-Simeux, et de Perrine Boutaud. Il hérita de la Descenderie et acquit en outre, le 30 janvier 1646, de Marie Renaudot, veuve de François Faugeron, en son vivant sieur de Blanchefleur (Mosnac), ledit lieu de Blanchefleur et dépendances. (François Faugeron avait eut lui-même ce lieu de Blanchefleur, par décret du Ier mars 1609, sur les héritiers de feu Thomas Augeard, écuyer, de son vivant seigneur de Mosnac). Il était dit demeurant à Blanchefleur le 5 mai 1655 (J. Fèvre, notaire royal à Châteauneuf). Il décéda en septembre 1671, et sa femme en 1679. De son union avec Claude Corliet, naquirent ::
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IV) FÉ
Pierre, dit Lesmerie, sieur de la
Descenderie. Il fut conseiller du roi, premier élu en l'élection de Cognac. Il vendit cette dernière charge le19 octobre 1656 à Antoine Joubert, sieur des Gilberts, y demeurant, paroisse de Birac (acte reçu par J. Fèvre, notaire royal à Châteauneuf). Le 6 avril 1696, avec François Piet, sieur de la Bergerie, ils firent faire l'inventaire de Pondeville (Roullet Saint-Estèphe). (Bruno SÉPULCHRE et Jean-Paul GAILLARD) Il épousa le 25 mai 1648 Marguerite Dexmier, fille de Jean Dexmier, sieur de la Motte en Mosnac, et d'Anne Leclerc, de Châteauneuf. Il décéda le 13 septembre 1702, et sa femme le 13 avril 1689. Elle fut enterrée, suivant son testament du 30 avril 1685, dans l'église de Châteauneuf, chapelle de Saint-Jacques, dans le tombeau de ses pères et mères. De leur union étaient nés :
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V) FÉ Jean,
sieur de Pondeville en Saint-Estèphe. Il épousa Marie Lambert, dame des Andreaux (Saint-Estèphe). Il décéda le 18 janvier 1695, et sa veuve se remaria avec Pierre Faligon, écuyer, seigneur des Gagniers (Mouthiers), capitaine au régiment de Condé. Du mariage de Jean et de Marie, naquirent :
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Rameau de HAUTEROCHE : |
III)
FÉ Philippe, sieur de Hauteroche,
qui épousa le 24 août 1636 Françoise Lurat. Il était décédé à la date du 5 mai 1655, date où sa veuve fit son testament, reçu J. Fèvre, notaire à Châteauneuf, et ordonna sa sépulture dans l'église, près de Pierre FÉ, sieur de la Descenderie, son beau-père. Elle lui donna pour enfants :
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IV)
FÉ Denis, sieur
de Hauteroche, procureur du roi en la prévôté de Châteauneuf
en 1674, 1688, et 1705. Il épousa Gabrielle Levêquot, et eurent pour enfants :
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V) FÉ
Philippe, sieur de Hauteroche, conseiller
du Roi et son procureur à Châteauneuf. Il épousa en premières noces Jeanne Chollet, et eurent pour enfants :
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Branche de FONDENIS, BOISRAGON,
et MAUMONT : Ce lieu de Boisragon s'appelait auparavant Chez Ragon, ou les Ragons. |
II) FÉ Jean,
dit le jeune, marchand de Châteauneuf. Il eut pour fils : |
III) FÉ Jean. Il fut conseiller du Roi, élu en l'élection d'Angoulême, y demeurant (27 avril 1631). Il épousa Jeanne Rambaud, et en eut pour enfants :
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IV) FÉ Jean,
sieur de Fondenis en Châteauneuf, dont il avait acquit ce fief de
la famille Gandillaud. Il fut conseiller du Roi, élu en l'élection d'Angoulême. Par contrat du 20 juillet 1688, reçu Roux, notaire royal héréditaire, il acheta pour 3149 livres, de messire André Gélinard, chevalier, abbé de Malaville et y demeurant, la métairie noble de la Rivière, en ladite paroisse, avec quelques agriers en Eraville, pour et au nom de son fils Jean, sieur de Boisragon, avocat en Parlement, demeurant aussi à Angoulême. Il était dit que cette terre était tenue du seigneur de Malaville à hommage lige et au devoir d'une paire de gants blancs à muance de seigneur et de vassal. Il épousa Marguerite Chantecaille. Ils firent leur testament commun, reçu Petit, notaire royal, le 19 juin 1671. Marguerite décéda la première. Jean fit alors un autre testament le 9 janvier 1694, où il laissa à son fils Jean tout ce qu'il s'était réservé dans le premier testament, sauf ce qu'il donnait à Jean, sieur de Fondenis et à Catherine, ses deux petits-enfants (reçu A. Roux, notaire royal héréditaire). De son mariage naquirent :
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V) FÉ
de BOISRAGON Jean, écuyer,
sieur de Boisragon. Il fut maire d'Angoulême en 1690, 1691 et 1692, et acquit la noblesse attachée à cette charge.
Il acheta par contrat du 27 janvier 1701, reçu Poirier, notaire royal héréditaire, la maison noble de Barqueville en Châteauneuf, avec ses dépendances, de François Guillaumeau, écuyer, sieur de Flaville, et de Suzanne Henriette Morinaud, son épouse. Il eut le tout pour la somme de 5000 livres payables à divers créanciers. Le 28 mai 1701, il acheta de Jean Guillot, sieur de la Puisade, seigneur du fief de Gademoulins, et de François Louis, Catherine, Marie et Marguerite Guillot, son frère et ses soeurs, le fief de Gademoulins en Châteauneuf, autrement appelé de la Vouture. Le logis noble de Gademoulins resta dans la famille Guillot. (Jean-Paul GAILLARD) Il acquit encore le domaine de la Rambauderie, situé sur la paroisse de Malaville et paroisses voisines, ainsi que de nombreux autres droits seigneuriaux en Châteauneuf et aux environs. Par exemple, le 12 août 1718, (reçu Bazagier l'aîné, notaire royal à Châteauneuf), le fief et seigneurie du Rosier, étendu sur les paroisses de Châteauneuf, Birac et Saint-Estèphe, de François Desbordes, écuyer, sieur de Gensac. Il déclara le tenir du Roi à cause de son château de Châteauneuf, à hommage de dix sols à muance de seigneur et de vassal. Le 16 mars 1721, il acheta encore de Marc Gélinard de Malaville, comte de Varaize, pour 1200 livres, le bois de la Rivière, d'une contenance de 18 à 20 journaux, situé paroisse de Malaville, relevant de la seigneurie de Roumilhac en Malaville, au devoir d'une paire de gants blancs estimés 5 sols (contrat reçu Rullier, notaire royal à Châteauneuf). Il épousa le 29 mai 1686, dans l'église Saint-André d'Angoulême, par contrat reçu le 27 par Filhon, notaire royal en cette ville, Madeleine de Lestoile, fille de Jean, écuyer, seigneur de la Croix (en Nonac), juge sénéchal de Blanzac, et de Andrée Dubois. Madeleine fut dotée de 17000 livres. Ils testèrent ensemble le 19 novembre 1722. Il décéda à Boisragon peu après, et sa veuve fit dresser le décembre suivant, un inventaire où il était dit que le seigneur de Boisragon était décédé depuis 15 jours. Elle révoqua par acte du 30 janvier 1723, reçu Houlier, notaire royal, le testament commun, afin d'avantager le sieur de Fondenis, son fils aîné. Par un autre acte du 26 mars suivant, reçu Mancié et Audouin, notaires royaux à Angoulême, elle lui donna tous ses biens meubles et acquêts immeubles moyennant une pension annuelle de 400 livres. Le 29 novembre 1724, un partage définitif eut lieu, qui attribua à chaque cohéritier la part à lui dévolue. Elle se retira alors à Angoulême près de son fils aîné qui était lieutenant particulier au présidial, et y décéda le 2 avril 1747. Ils eurent pour enfants :
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VI) FÉ
de BOISRAGON Jean Louis,
seigneur de Fondenis, Mosnac, Fontfroide, la Ménarderie,
Barqueville, et de plusieurs autres fiefs dans Châteauneuf et environs.
Il fut conseiller du roi et son lieutenant particulier du présidial d'Angoulême. Un peu plus tard, il déclara tenir noblement, à titre de fief, sous l'hommage de 5 sols à mouvance de seigneur et de vassal, sa maison de Boisragon, une tour à chaque coin, servant de colombier, et cour au devant du dit logis. C'est par une transaction avec la dame Marquise de Courcillon, engagiste de la terre de Châteauneuf, le 16 août 1728, devant Déroulède et Devige, notaires royaux à Lavalette, que fut reconnu l'anoblissement de la terre de Boisragon. Le 25 janvier 1733, il passa un marché avec Jacques Fauveau et François Baumard, maîtres tailleurs de pierre à Bassac, pour effectuer des travaux à Boisragon. (Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD) Jean Louis avait en sa possession le logis de la Madeleine (Angoulême). Il le vendit le 31 juillet 1734 à Pierre Birot, sieur de Brouzède, chanoine de la cathédrale d'Angoulême. (Jean-Paul GAILLARD) Le 17 mai 1735, Jean Louis acheta le lieu de Beaufort, alias le Marquisat (Châteauneuf sur Charente), de la famille Esgron. (Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD) Le 4 août 1736, il afferma le lieu de "Chez Liot Roy", autrement chez Liauroy (Angeac-Charente), à Jean Mestivier et sa famille. (Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD) Le 3 juin 1739, il rendit au Roi, à cause de son château de Châteauneuf, l'hommage qui lui était dû, suivi de l'aveu et dénombrement de ses multiples terres. Le 31 août 1741, il acheta le logis de Fontbelle (Châteauneuf sur Charente). Ce domaine passa avant 1754 à Jean Piet, sieur des Fontaines. (Jérôme ROYER et Jean-Paul GAILLARD Le 9 mai 1748, à cause de son fief et seigneurie de Barqueville, il reçut hommage de Pierre Lambert, écuyer, seigneur des Andreaux, Fontfroide et du Maine Beaupart, pour le lieu noble du Maine Beaupart (Roullet Saint-Estèphe), relevant en arrière-fief de Barquevile. (Jean-Paul GAILLARD) Il épousa en premières noces, en l'église de Saint-Saturnin, en septembre 1714, Madeleine Rambaud de Maumont, fille d'Henri, écuyer, seigneur de Bourg-Charente et de Maillou, et de Madeleine Salomon. De cette union naquirent :
Jean Louis décéda au mois de décembre 1767, avec le titre de lieutenant particulier honoraire. La liquidation définitive de son importante succession n'eut lieu que le 14 avril 1776. Ils eurent pour enfants :
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VII) FÉ
de BOISRAGON Henri, écuyer,
seigneur de Maumont en Châteauneuf, Lasdoux en Angeac-Charente, etc. Il vendit pour la somme de 2000 livres, la lieutenance particulière au fils cadet de son oncle, Hélie de Sainte-Hermine. Il devint lieutenant au régiment de Rouergue Infanterie. Il épousa Marguerite de La Quille. Le 26 août 1751, il décéda, âgé de 36 ans, et fut enterré le lendemain dans l'église d'Angeac-Charente. De son union avec Marguerite naquirent :
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VIII) FÉ
de BOISRAGON Jean Louis François,
écuyer, seigneur de Maumont. Il fut lieutenant au régiment de Rouergue Infanterie. Il hérita de son grand-père, du principal manoir avec ses préclôtures de Chez Liot Roy en Angeac, avec les terres dépendantes. Pour quint, il reçut en rentes et autres revenus 11134 livres. De plus les autres cohéritiers lui cédèrent pour la somme de 57433 livres 13 sols, le château de Boisragon avec ses dépendances et terres, plus une grande quantité de cens et rentes comprenant 280 articles et formant un total de près de 250 boisseaux de blé et céréales diverses. Il eut aussi le droit de chapelle et le droit de sépulture dans la chapelle des Minimes de Châteauneuf. Il épousa en 1780, Elisabeth Horric, fille de Gaspard, chevalier, seigneur du Raby en Bouteville. Il habita à Boisragon, où il décéda âgé de 34 ans, le 22 juin 1784. De mariage de Jean Louis François et d'Elisabeth naquirent :
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Branche de BARQUEVILLE : |
VI) FÉ Elie
François, sieur de Veillard. Il naquit en 1700, et fut baptisé le 3 octobre dans l'église paroissiale de Châteauneuf. Il eut pour parrain Jean Elie des Ruaux, chevalier, seigneur de Moussac, conseiller au présidial d'Angoulême, et pour marraine Françoise Raymond. Il devint officier au régiment de la Reine Infanterie. Il épousa par contrat du 7 juin 1726, (reçu Bazagier, notaire royal héréditaire à Châteauneuf), Marie Guillot, fille de Marc, sieur du Maine Brun (Saint-Saturnin), juge prévôt royal de Châteauneuf, et de Marguerite de Fontenaille. Il fut doté de 20000 livres, et sa femme de 10000 livres, moyennant quoi elle devait renoncer à la succession de ses parents. En outre, Louis-François Guillot, son oncle, chanoine de Saint-Pierre d'Angoulême, lui donna 1000 livres à prendre après son décès. Elie François reçut en partage le 29 novembre 1724, le logis de Barqueville, dont il fit son habitation. En vertu d'un arrangement avec son frère (M. de Boisragon), la métairie de la Rivière passa dans son domaine, qu'il confia à des métayers, le 15 janvier 1728. Par acte du 16 août 1733, reçu Bazagier, notaire royal héréditaire à Chateauneuf, il acheta la métairie de Chez Delaisse, de Gabriel Fouchier, marchand de Châteauneuf, et de Guillaume Guérin, maître arquebusier à Cognac et Marie Féron, sa femme, moyennant une rente annuelle de 150 livres. (Cette métairie avait été arrentée par acte du 14 novembre 1699 (reçu Rullier, notaire royal héréditaire à Châteauneuf), par François Joubert, seigneur de Birac, demeurant en son logis noble des Trois Portes, même paroisse, à Jacques Ferron, marchand boucher de Châteauneuf). Elie François s'engagea à payer la même rente aux héritiers de François Joubert, à savoir 100 livres à demoiselle Elisabeth Joubert, épouse de François de Lestrade, chevalier, seigneur du Gazon, demeurant au bourg de Genouillac, et 50 livres à demoiselle Marguerite Joubert, alors veuve de Jean de Julien, écuyer, seigneur de la Gagnarderie. Elisabeth Joubert décéda après son mari, le 13 janvier 1761, sans laisser d'enfants, le sieur François Delimagne, bourgeois d'Angoulême, se rendit acquéreur de ce qu'elle possédait, y compris sa maison, paroisse de Saint-Antonin, et devint créancier de la rente qui lui revenait. Elie-François acquit encore, par acte du 7 décembre 1741, les prés de Pelisse, en Châteauneuf, de Guillaume Thiboyaud, sieur des Fontenelles, demeurant à Convigier, en Châteauneuf. Il fit son testament à Barqueville, reçu François Ledoux, notaire royal à Châteauneuf, le 23 août 1773, en faveur de Magdeleine, sa fille aînée. Il décéda le 17 octobre 1773, et fut inhumé le lendemain dans l'église de Châteauneuf. Sa femme décéda aussi au logis de Barqueville et fut enterrée le 15 septembre 1778. Elle avait aussi fait un testament (reçu Rullier) le 5 février 1778, toujours en faveur de Magdeleine. De leur union étaient nés :
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VII) FÉ Elie
François, écuyer, seigneur de Barqueville. Il devint lieutenant au régiment de la Reine Infanterie. Il épousa sa cousine germaine, Jacquette FÉ de BOISRAGON. Par le contrat de mariage, il reçut la métairie noble de la Rivière et fut constitué héritier universel de ses père et mère, à charge de donner 4000 livres à François, son frère, et 3000 à chacune de ses deux soeurs, lors de leur majorité ou mariage. La future reçut la promesse de 30000 livres en avancement d'hoirie, avec intérêts du jour de la bénédiction nuptiale. Cet acte de mariage fut fait au logis de Boisragon, reçu Parenteau, notaire royal héréditaire. Elle décéda en 1776, et lui en son château de Barqueville. Il fut inhumé le 8 septembre 1789. Ils eurent pour enfants :
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VIII) FÉ
de BARQUEVILLE Jean Louis François. Il fut officier au régiment de Rouergue-Infanterie. Il épousa par contrat du 30 novembre 1786 (reçu Bouclier, notaire royal à Archiac), Françoise Elisabeth de Jaubert, fille de Paul François, écuyer, conseiller du Roi, seigneur de Pressac (commune de la Chaise), et de la Barde, et de Marie Elisabeth Dupuy, demeurant au logis de la Barde, paroisse de Saint-Eugène, où fut passé le contrat. Jean Louis François fut déclaré héritier de tous les biens de sa mère défunte, et fut constitué héritier universel de tous ceux de son père, lors du décès de ce dernier, à charge de donner à chacune de ses soeurs, la somme de 8000 livres, payables soit quand elles seront pourvues en mariage, soit après le décès du père. Françoise Elisabeth de Jaubert fut dotée, par avancement d'hoirie et en attendant la succession de ses père et mère, de la somme de 20000 livres, savoir 16000 du chef de son père, et 4000 du chef de sa mère. Les époux demeurèrent au logis de Barqueville. Ce contrat de mariage fut fait et passé en présence et du consentement de Pierre Yves de Jaubert, écuyer, conseiller du Roi, secrétaire de la cour des Aides et finances de Guyenne, oncle paternel de l'épouse; de Simart de Piltray de Jaubert, sa tante par alliance; de Thérèse de Jaubert, sa grande tante du côté paternel; et de Pierre Charles de Jaubert, écuyer, son frère germain. En 1791, Jean Louis François vendit à M. Didier François Honorat de Baraudin, chef d'escadre des armées navales, et à Jeanne Pérotte de Nogérée, sa femme, le domaine de la Rambauderie. Par acte du 30 juillet 1792, reçu Rullier, il vendit la métairie de la Rivière au sieur Richard, de Châteauneuf, et sa femme Marie Anne Elisabeth Boussiron. Sa femme hérita, par testament olographe du 20 pluviose an XIII (9 février 1805), enregistré à Barbezieux le 6 floréal (26 avril), de Thérèse de Jaubert, demeurant à Barbezieux, le domaine de Monville, sis en Saint-Médard et Saint-Paul, avec tout ce qu'il contient, plus la moitié de son mobilier, à charge de donner 200 francs aux pauvres de la commune de Saint-Médard, et 50 francs à la commune de Barbezieux. Par acte du 17 juin 1809, reçu Michel Rullier, notaire à Châteauneuf, il acheta avec sa femme pour la somme de 21240 francs, le domaine de Fontaury, près de Châteauneuf, de Jean Boussiron, employé à la Préfecture, et de Marie Guillot de La Puisade, sa femme. Jean Louis François exerça les fonctions de maire de Châteauneuf, pendant quelques temps. Il décéda le 24 septembre 1829. Sa femme vivait encore en 1845, lors du décès de leur fils aîné, Paul. Ils eurent pour enfants :
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IX) FÉ
de BARQUEVILLE Elie Paul François,
né le 15 novembre 1787, et baptisé le 16 dans la paroisse
de Saint-Eugène. Il eut pour parrain son aïeul paternel et pour marraine son aïeule maternelle. Il suivit la carrière de l'enseignement, et fut successivement professeur au lycée de Bordeaux, aux collèges d'Orléans et de Tours, où sa santé le força en 1824 à se démettre de sa chaire de rhétorique. Il se fit alors précepteur, et ce fut dans ce dernier emploi qu'il décéda à Paris, le Ier janvier 1845, sans avoir été marié. |
Branche de SÉGEVILLE (Saint-Preuil) : |
IV) FÉ Philippe, seigneur
de Ségeville (Saint-Preuil) et de Saint-Martin (Cognac). Il eut les charges de conseiller du Roi, président civil et criminel, lieutenant général à Cognac. Il devint maire de Cognac en 1661, 1662, et 1669, ce qui lui valut l'anoblissement.
Par cette union, il reçut les terres de Saint-Martin (Cognac). La construction du logis actuel de Saint-Martin lui est attribué. (Marie-Lise BRAASTAD) Ils eurent pour enfants :
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V) FÉ Jean, seigneur de Ségeville,
de la Font, et du Tillet (petit fief situé à Cognac), baptisé le 19 octobre 1655, à l'âge
de 18 mois et quelques jours. Il fut président civil et criminel, lieutenant général, et maire de Cognac. Il épousa le 19 mai 1681 Marguerite Pineau, fille de Jean, procureur du Roi en la sénéchaussée de Cognac, et de Marguerite Sebron. (Elle décéda le 6 août 1740). De cette union naquirent :
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VI) FÉ Jean, seigneur de
Ségeville, et de la Font (Mérignac), né en 1685. Il eut les charges de président civil et criminel, lieutenant général à Cognac, conseiller du Roi, juge prévost des eaux et forêts, commissaire enquêteur et examinateur. Il fut également élu maire de Cognac. Il épousa en 1710 avec Marie-Anne Dussault, fille de François Nicolas, écuyer, seigneur de la Barde, conseiller secrétaire du Roi au Parlement de Guyenne; et de Marie Thérèse de Brache. Le 5 août 1718 (Douilhet, notaire), il acquit le fief de la Font, de Pierre Navarre. Il fit hommage de ce fief le 28 juin 1720 à l'abbaye de Bassac (Brugeron, notaire à Saint-Amand de Graves). Il décéda le 8 février 1748, et sa veuve le 13 mai 1756. De leur union étaient nés :
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VII) FÉ
de SÉGEVILLE François-Jean,
seigneur de Ségeville, né le 29 janvier 1716. Il eut la charge de capitaine au régiment de Normandie. Le 26 septembre 1752, François, demeurant à Cognac, rendit aveu et dénombrement du fief et seigneurie de Ségeville, consistant en un corps de logis, cours, autres bâtiments, jardin, terre, prés, vignes et bois, à la comtesse de Plas de Lignières. (Jean-Paul GAILLARD) Il comparut à l'assemblée de la noblesse convoquée pour les Etats Généraux tenu à Angoulême en 1789. Il épousa par contrat du 8 mai 1749, célébré le lendemain, (avec dispense de Rome, du deuxième degré de consanguinité), sa cousine germaine, Marie Marguerite Marthe FÉ, fille de Louis, seigneur du Tillet, des Mullons et d'Orville, conseiller du roi, président civil et criminel en l'élection de Cognac, et de Marie Anne Rambaud de Maillou. Il décéda le 27 janvier 1797. De cette union avec Marie Marguerite Marthe étaient nés ::
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VIII) FÉ de
SÉGEVILLE Louis, écuyer, né le 25 janvier 1750. Il fut conseiller du roi, lieutenant-général au baillage de Cognac, maître particulier des eaux et forêts au siège de Cognac. Il épousa le 23 mars 1784 Elisabeth Pacifique Germaine Bertrand de Peyraimond, fille de Jérémie Pierre Eustache, écuyer, seigneur de Puyraimond; et de Madeleine Méthé de Fontrémy. La bénédiction nuptiale leur fut donnée par Raphaël Joubert Douzainville, abbé commendataire de Saint-Sauvent, grand chantre de l'église cathédrale de Saintes, vicaire général audit diocèse. Il assista avec son père à l'assemblée de la noblesse convoquée aux Etats Généraux de 1789. Il décéda le 19 mars 1817, et sa veuve le 19 novembre 1823. Il avait eu pour enfants :
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Branche du TILLET : |
VI) FÉ du
TILLET Louis, écuyer, seigneur du Tillet (petit fief situé dans la ville de Cognac), des Mullons (commune
de Saint-Brice), et d'Orville. Il eut les charges de conseiller du Roi, président civil et criminel de l'élection de Cognac. Il épousa le 25 novembre 1717 Marie Anne Rambaud de Maillou, fille, de Henri, seigneur de Maillou (Saint-Saturnin), et de Magdeleine Salomon. Le 16 décembre 1726, il acheta pour le prix de 25000 livres, le logis des Mabilles (Nercillac), de Jean Musseau, écuyer, seigneur de Saint-Michel et de Saint-Ciers, et de son épouse Jeanne Antoinette de Chièvres. Ce logis fut débaptisé et prit le nom du Tillet. (Jean-Marie SAUVIGNON) Il parut le 20 juin 1737, après le décès de son père, comme fondé de procuration de Marguerite Pineau, pour arrenter des biens provenant de la succession Sébron (acte reçu Rocquart, notaire à Beauvais sur Matha). Ils décédèrent, lui à Cognac, le 10 mai 1755 âgée de 84 ans, et elle le 28 mars 1756. Le domaine du Tillet (Nercillac), échut par partage du Ier juin 1782, à son fils Clément. De leur union naquirent 10 enfants, dont :
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VII) FÉ du
TILLET Clément, seigneur
de Saint-Martin (en la paroisse Saint-Léger de Cognac, depuis commune
de Saint-Martin, réunie à la commune de Cognac), du Tillet,
de Nercillac et de la Laigne. Il demeurait aux Régniers, paroisse d'Angeac-Champagne. Par le partage des biens de ses père et mère du Ier juin 1782, il eut la possession du logis du Tillet (Nercillac). (Jean-Marie SAUVIGNON) Il épousa par contrat du 10 mai 1757, (reçu Caillaud, notaire royal à Angoulême), célébré le 10 août, Marie Angélique Dubois, fille de Pierre, écuyer, seigneur de la Vergne, et de Marie Françoise Salomon. De leur union naquirent :
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Noms isolés, non reliés à la généalogie : |
- FÉ Marguerite, qui épousa Jean Leclerc. Ils étaient dit résidés au Maine Jolliet (Mosnac), en 1656. Veuve, elle y habitait encore en 1660. (Jean-Paul GAILLARD) |