ESPARBÈS
de LUSSAN |
D'argent à la fasce de
gueules accompagnée de trois éperviers de sable. |
D'argent à la fasce de
gueules accompagnée de trois merlettes de sable. |
D'argent
à une fasce de gueules, accompagnée de 3 merlettes de sable,
au chef de gueules chargé d'une croix d'argent |
Fascé
de gueules et d'argent de quatre pièces, l'argent chargé
de trois merlettes de sable. |
Maison
noble de l'Armagnac. La maison d'Esparbès,Esparvez ou Esparvers a eu pour berceau la seigneurie d'Eparbès,en latin de Esparveriis (des Eperviers), située à peu de distance d'Auch,dans l'ancien vicomté de Fezensaguet et dans le canton actuel de Mauvesin. Elle joint son nom à celui de la terre de Lussan qu'elle a lontemps possédée, située à I6 km d'Auch,dans le canton actuel de Gimont. La branche de Lussan fut substitué aux noms et armes des Bouchard d'Aubeterre. Elle passa en Angoumois au XVIIème siècle. |
- d'ESPARBÈS Géraud. Il fut en 1150 prieur de Saramont. |
- d'ESPARBÈS Arnaud. le 4 des ides de mai II62, il fit une donation aux religieux de Grandselve. Son nom figurait dans un grand nombre de chartes des XIIè, XIIIè, XIVè siècle. |
- d'ESPARBÈS
Arnaud. Il fut
le père de :
|
Filiation suivie : |
I) d'ESPARBÈS
Jean, damoiseau,
seigneur de la Fitte. Il épousa Marquise d'Arné, dite veuve
en I4I9. Ils eurent au moins : |
II) d'ESPARBÈS
Hermand, damoiseau, co-seigneur de la Fitte et de Lussan. Il épousa
par contrat du 3I décembre I4I9 Honorée de Guiscarol ou de
Giscarole, fille de Jean,seigneur de Guiscarol qui lui donna en dot 2OO
florins d'Aragon. De cette union naquit : |
III) d'ESPARBÈS
Odet, seigneur de la Fitte au comté de Fésenzac et
de Lussan. Il acquit comme seigneur de la Fitte et de Lussan des héritages
situés au lieu de la Font, des seigneurs et dames de Montbrun le
27 mai I453. Il convint des limites de la terre de Lussan avec celle de
Marsan, appartenant à Barthélémy de Montesquiou le
27 octobre I466. Il épousa Belette de Massas par contrat du I8 novembre I458, fille d'Eudes de Massas, seigneur de Castillon et de Massas. Elle lui apporta par son mariage 25O écus d'or. Il testa le 3 août I479, puis le I8 novembre I485, alors veuf. Ils eurent pour enfants :
|
IV) d'ESPARBÈS
Odet, chevalier, seigneur de la Fitte et de Lussan, dont il fit hommage
en I52I au duc d'Alençon, comte d'Armagnac, entre les mains de l'évêque
de Nîmes. Il testa à Auch le 22 juin I523. Il épousa Braylette de Mont, par contrat du 23 mars I479, fille de Pierre de Monts, seigneur de Pieno-Follo et de Marguerite de Ferraboc. Elle vivait encore en I549, lors du testament de Bertrand, son fils aîné. De leur union naquirent :
|
V) d'ESPARBÈS
Bertrand, écuyer, seigneu de Lussan. Il donna des coutumes
aux habitants de la Fitte, comme l'un des co-seigneurs de ce lieu le 4 janvier
I531, et fit au roi le dénombrement de la moitié de la terre
de Lussan et de la troisième partie du lieu de la Fitte le I7 novembre
1540. Il testa le 9 janvier I549. Il avait épousé par contrat du 21 août I523 Louise de Saint-Félix, fille d'Arnaud, seigneu de Clapiers, d'Ansargues et de Candillargues, conseiller au Parlement de Toulouse; et de Louise de Thémines de Lauzières. Ils eurent pour enfants :
|
VI) d'ESPARBÈS
de LUSSAN Jean-Paul,
marquis de Lussan. Il naquit vers I534, et mourut âgé de 82
ans. Il fut qualifié de seigneur de la Serre, de la Garde, de St-Savin,
de Vitreze, de Cadenac, etc. Il fit ses premières armes sous le commandement
de Montluc qui loua la bravoure dont il fit preuve au siège de Sienne
en I554. Plus tard il ramèna en France une partie de l'infanterie
Gasconne qui s'était signalée en Italie. En I563 sous Charles
IX, il se trouva au siège du Havre de Grâce. Par sa valeur
et sa conduite, il s'acquit l'estime de ses chefs. En I567,Montluc le chargea
d'avertir la reine des préparatifs de Condé et de l'amiral
à Montauban, et le I9 septembre I567, il alla près du duc
de Fontenailles négocier la reddition du siège de Lectoure.
Mais Montluc s'opposa à sa nomination comme gouverneur de la place,
poste qu'il n'obtint que le I5 juillet I568. Chevalier de l'ordre en I567, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en I576, gouverneur de Lectoure, il fut encore nommé en 1570 capitaine de gens de pied de la garnison d'Abbeville, et le 6 juillet I577 mestre de camps du régiment de Piémont, qu'on appelait les "bandes noires", à la tête duquel il combattit souvent. La même année, il défendit Condom et d'autres places contre le roi de Navarre et battit les huguenots en deux occasions différentes. Il commanda dans la ville de Blaye dont il fut nommé gouverneur le 10 octobre I586. Il fut aussi fait sénéchal d'Agenais. Henri IV ayant abjuré le protestantisme, Jean-Paul redevint loyaliste et le roi lui donna la jouissance de l'abbaye de St-Sauveur de Blaye, e 20 juillet I594. Il fut fait capitaine de 30 lances 3 jours après, et l'était encore le 5 juillet I597. Le 27 mars I599, il reçut le commandement de la compagnie écossaise du corps du roi. Il assista le 3 novembre 1600 à l'entrée de la reine à Marseille. Celle-ci lui remit les deux grandes clés d'or que les échevins de la ville lui avaient présentées. Il fut fait chevalier des ordres du roi en 1601, fonda le couvent des minimes de Blaye le 27 mai 1605 et obtint un brevet de 6000 livres de pension le 23 mars 1611. Il avait fait un premier testament le 6 octobre 1602. Il en fit un second le I4 avril I6I4 par lequel il élisait sépulture aux minimes de Blaye. Jean-Paul d'Esparbès de Lussan, marquis d'Aubeterre,fut aussi gouverneur de Blaye en 1616. Si on en croit Pontchartrain (Mémoires), son fils François, le futur maréchal de France "suivant quelques commandement qui lui fut porté de la part de la roi, trouva moyen de persuader son père de sortir de Blaye et de lui en laisser la garde en attendant qu'il se fût justifié de quelques accusations qu'on faisait contre lui". Il y réussit et s'empara du gouvernement de la place. Quelques jours après,le père ayant reconnu, par quelques lettres qui lui tombèrent entre les mains, la mauvaise foi de son fils à son égard, mourut de chagrin à l'âge de 82 ans". Il avait épousé par contrat du 16 avril 1570, Catherine-Bernarde de Montagu ou Montégut, dame de la Serre, fille de Jean de Montagu, seigneur de La Serre, et de Jeanne de Goyrans ou Gouran. De cette union naquirent :
|
VII)
d'ESPARBÈS
de LUSSAN François, seigneur de Lussan, baron de la Serre
Cadenac, vicomte, puis marquis d'Aubeterre, seigneur de la Saint-Martin
de la Coudre. Il naquit vers 1571. Il fut gouverneur de Blaye, à la démission de son père en 1590, puis gouverneur de l'Agenois et de Condomois, chevalier des ordres du Roi. En 1620, il fut démis du gouvernement de Blaye en faveur de M. de Brantès (frère du duc de Luynes), et reçut en échange 300 000 livres, et le bâton de Maréchal de France. Il commanda l'armée royale aux sièges de Nérac et de Caumont en 1621. Il épousa par contrat du 15 avril 1597, Hypolite Bouchard, vicomtesse d'Aubeterre, fille unique de David Bouchard, et de Renée de Bourdeilles, nièce de Brantôme. Elle mourut en 1638. Par son mariage avec François, elle porta tous les biens de sa maison dans celle d'Esparbez, et c'est à cause de cette alliance que ceux qui en sont issus sont obligés de porter, le nom et les armes de Bouchard d'Aubeterre et de le joindre à celui d'Esparbès. |
La branche substituée au nom et aux armes de
la maison de Bouchard d'Aubeterre portait : "Ecartelé
aux 1 et 4 de gueules à trois léopards d'or, armés
et lampassés d'argent, qui est Bouchard d'Aubeterre; aux 2 et 3
losangé d'or et d'azur, au chef de gueules,(quelquefois chargé
de trois coquilles d'or), qui est Raymond; sur le tout d'argent à
la fasce de gueules accompagnée de trois merlettes, (aliàs
de trois éperviers), de sable". Ecu sommé d'une couronne de Marquis. |
La succesion du maréchal d'Aubeterre donna lieu entre ses nombreux
héritiers à de forts longs procès auxquels mit fin
un arrêt du parlement de Paris du 4 août 1650 : l'aîné,
le marquis conserva le château d'Aubeterre, et le cadet, le comte
d'Aubeterre, fit son établissement au château de Bonnes. Il transigea le 29 juillet 1598, avec la grand-mère de sa femme, la douairère d'Aubeterre, pour la succession de David Bouchard, vicomte d'Aubeterre. Il fonda avec sa femme, à Aubeterre, en 1621, le couvent des Minimes. Il mourut à Aubeterre en janvier 1628. En 1630, sa veuve commanda à Simon Van Comfort, sculpteur à Anvers, deux statues funéraires devant être posées sur leur tombe dans la chapelle des Minimes. Ils eurent 12 enfants :
|
VIII) BOUCHARD d'ESPARBÈS
de LUSSAN Pierre, né en 1605, décédé
en 1650, marquis d'Aubeterre. Il épousa en 1646 Marie-Claire de Pardaillan, fille d'Antoine, seigneur de Gondrin, marquis d'Autun et de Montespan, et de Paule de Saint-Lary de Bellegarde. En juin 1637, la révolte paysanne, dit des Croquants, battus à Sauvetat, attendaient des secours envoyés par les communes de la Double, sous la direction du marquis d'Aubeterre, Pierre d'Esparbès. Il fut alors condamné à mort le 23 décembre 1637 par le présidial de Périgueux. Il avait déjà été condamné à mort en 1630 à Angoulême, à la suite d'actions de guerres privées. Il fut déshérité par sa mère, le 17 février 1629. Réfugié au Piémont, il devint l'ami du comte de Soissons. En 1634, il conduisit les assemblées de gentilhommes du parti de Monsieur. Le comte de Jonzac, son beau-frère, fut alors chargé de le surveiller. En 1637, il semble que son frère François, lui fut substitué dans l'héritage paternel (Aubeterre, et la charge de sénéchal de l'Agenois et du Condomois). Après de longues procédures, un arrêt du Parlement de Paris du 4 août 1650, ordonna que la châtellenie d'Aubeterre fut partagée par moitié entre les deux aînés, Pierre et François. Le second ayant le titre de comte d'Aubeterre, et le château de Bonnes, mais devant l'hommage à son aîné. De son mariage naquirent : |
IX) BOUCHARD
d'ESPARBÈS
de LUSSAN Louis. Il fut marquis d'Aubeterre, sébéchal
et gouverneur de l'Agenois et du Condomois. Il épousa par contrat du 2 novembre I679 Henriette-Dorothée Bouchard d'Aubeterre, fille et héritière de Louis-Bouchard d'Aubeterre, seigneur de St-Martin de la Coudre et de Gemozac en Saintonge; et de Catherine-Bérénice de Baudean-Parabère. Ils eurent pour enfants :
|
X) BOUCHARD d'ESPARBÈS
de LUSSAN Charles Louis Henri, chevalier, marquis d'Aubeterre. Il
naquit le 6 juin 1682. Il fut capitaine dans la Royale-Infanterie, et décéda
le 20 avril 1740. Il avait épousé le Ier mai 1713 Marie-Anne de Jay, dame d'honneur de Caroline de Hesse, fille de Joseph, seigneur de Moutonneau et de Puypatrot, et de Marie-Françoise de La Ferrière. Il fit aveu à Civray le 4 mai 1716, pour le fief de Puypatrot, en Taizé-Aizie. Ils eurent au moins : |
XI) BOUCHARD
d'ESPARBÈS
de LUSSAN Joseph Henri, né le 24 janvier 1714, marquis d'Aubeterre,
seigneur de Puypatrot. Il fit aveu de Puypatrot à Civray le 13 février 1775, et le vendit en 1784. |
Ecartelé, au 1 de gueules
à trois léopards d'or, qui est Bouchard d'Aubeterre; au
2 d'or losangé d'azur, au chef de gueules, qui est Raymond; au
3 d'azur à trois tours d'argent, qui est de Pompadour; au 4 d'argent
à une fasce de gueules; sur le tout, d'argent à une face
de gueules accompagnée de trois merlettes de sable, qui est d'Esparbès
de Lussan. Ecu sommé d'une couronne de marquis. |
Il fut mousquetaire
en 1730, capitaine d'une compagnie dans un régiment de cavalerie
en 1733 et 1743. Il servit sur le Rhin en 1733, 1734, et 1735. Il fut ensuite
colonel du régiment d'Infanterie de Provence en 1738. Il fit les
campagnes de Wesphalie, Bohême, et y fut blessé. Il devint
brigadier en 1744, maréchal de camp de 1701 à 1748. Il exerça les fonctions d'ambassadeur du roi à Vienne en 1752, en Espagne en 1756. Devenu chevalier des Ordres du Roi le 2 février 1757, il fut à nouveau ambassadeur à Rome en 1765, puis commandant en chef en Bretagne jusqu'en 1784. Il avait obtenu le bâton de Maréchal de France le 13 juin 1783, et fut reçu chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, le 2 février 1757. Il mourut sans postérité le 28 août 1788 à Paris. Il avait épousé sa cousine Marie-Françoise d'Esparbès de Lussan, le 4 juillet 1738. |
branche cadette d'Aubeterre : |
VIII) d'ESPARBÈS
de LUSSAN François, né en 1608, et décédé
en 1683, seigneur de Bonnes. Il fut institué héritier par sa mère à la place de son frère aîné, en 1637. Il leva en 1635 un régiment d'infanterie à son nom, et servit en Allemagne. Il fut gouverneur de l'Agenois et du Condomois après la mort de son père, jusqu'en 1657, date où il se démit en faveur de son frère Louis. Après de longues procédures, un arrêt du Parlement de Paris du 4 août 1650, ordonna que la châtellenie d'Aubeterre fut partagée par moitié entre les deux aînés, Pierre et François. François ayant le titre de comte d'Aubeterre, et le château de Bonnes, mais devant l'hommage à son aîné. Il prit le parti des Princes en août 1652, et ne rendit la place de Villeneuve qu'il commandait que le 13 août 1653. Il fut lieutenant-général en 1652, et chevalier des Ordres du Roi. Il épousa en 1649 Marie de Pompadour. Son écu d'alliance et d'ascendance est devenu le blason de la commune de Bonnes. Ils eurent pour enfants :
|
- Jean Corbin : Histoire d'Aubeterre
sur Dronne. - Beauchet et Filleau : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou. - La Chesnaye des Bois : Dictionnaire généalogique. - Un courrier de M. Michel Paravert qui m'a eclairé sur le fait que les racines 'Esparbès', et 'épervier' étaient identiques, ce qui fait de ce blason des armes parlantes. - site Internet de Pierre Driout : http://perso.club-internet.fr/driout/marne.html |