ESPARBÈS de LUSSAN
blason de la famille Esparbès de Lussan
 
blason de la famille Esparbès de Lussan
D'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois éperviers de sable.
 
D'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois merlettes de sable.

blason de la famille Esparbès de Lussan
 
blason de la famille Esparbès de Lussan
D'argent à une fasce de gueules, accompagnée de 3 merlettes de sable, au chef de gueules chargé d'une croix d'argent
 
Fascé de gueules et d'argent de quatre pièces, l'argent chargé de trois merlettes de sable.

Maison noble de l'Armagnac.
La maison d'Esparbès,Esparvez ou Esparvers a eu pour berceau la seigneurie d'Eparbès,en latin de Esparveriis (des Eperviers), située à peu de distance d'Auch,dans l'ancien vicomté de Fezensaguet et dans le canton actuel de Mauvesin.
Elle joint son nom à celui de la terre de Lussan qu'elle a lontemps possédée, située à I6 km d'Auch,dans le canton actuel de Gimont.
La branche de Lussan fut substitué aux noms et armes des Bouchard d'Aubeterre. Elle passa en Angoumois au XVIIème siècle.
 

- d'ESPARBÈS Géraud. Il fut en 1150 prieur de Saramont.

- d'ESPARBÈS Arnaud. le 4 des ides de mai II62, il fit une donation aux religieux de Grandselve. Son nom figurait dans un grand nombre de chartes des XIIè, XIIIè, XIVè siècle.

- d'ESPARBÈS Arnaud. Il fut le père de :
  1) Odet. En I385 il rendit un hommage pour sa seigneurie de Lussan à Jean, comte d'Armagnac et de Comminges.
Pour la majorité des auteurs, il eut pour fils :
  a) Jean, qui suit; et pour certains autres Hermand.

Filiation suivie :
I) d'ESPARBÈS Jean, damoiseau, seigneur de la Fitte. Il épousa Marquise d'Arné, dite veuve en I4I9.
Ils eurent au moins :

II) d'ESPARBÈS Hermand, damoiseau, co-seigneur de la Fitte et de Lussan. Il épousa par contrat du 3I décembre I4I9 Honorée de Guiscarol ou de Giscarole, fille de Jean,seigneur de Guiscarol qui lui donna en dot 2OO florins d'Aragon.
De cette union naquit :

III) d'ESPARBÈS Odet, seigneur de la Fitte au comté de Fésenzac et de Lussan. Il acquit comme seigneur de la Fitte et de Lussan des héritages situés au lieu de la Font, des seigneurs et dames de Montbrun le 27 mai I453. Il convint des limites de la terre de Lussan avec celle de Marsan, appartenant à Barthélémy de Montesquiou le 27 octobre I466.
Il épousa Belette de Massas par contrat du I8 novembre I458, fille d'Eudes de Massas, seigneur de Castillon et de Massas. Elle lui apporta par son mariage 25O écus d'or.
Il testa le 3 août I479, puis le I8 novembre I485, alors veuf.
Ils eurent pour enfants :
  1) Jean, seigneur de Lussan en 1479. Il mourut avant son père.
Il avait épousé Jeanne de Montlezun, fille du seigneur de Merenchis. (Elle décéda en 1485). Ils eurent :
  a) Marie, héritière de la terre de Lussan par le testament de son aïeul de 1485. Elle décéda en bas-âge.
2) Odet, qui suit.
3) Jean, dit le jeune, qui épousa le 7 juillet 1499 Florette de Montesquiou, fille de Pierre, seigneur de Marsan. Il reçut le I5 mars 1505 d'Odet d'Esparbès, son frère, la somme de 200 écus que son père lui avait léguée par son testament et lui en donna quittance le même jour.
Il fut l'auteur de la branche de Belloc et Coignac, encore existante en I786. Il aurait été ecclésiastique en I485.
4) Bertrand. Il fut chevalier de St-Jean de Jérusalem en I489, commandeur de Roissac en I496, receveur au prieuré de Toulouse jusqu'en I499, puis commandeur de la Capelle en I5I6, de la cavalerie et du Temple d'Agen en 1501. Il était légataire de sa légitime en I485.
5) Jeanne, ou Julienne, Elle était femme le 23 mars I479 de Jean des Monts, fils de Pierre des Monts, seigneur de Pleno-Follo et de Marguerite de Ferraboc.
6) Condorine, ou Condor, épouse de Balthasar de Verdusan, co-seigneur de St-Jean-Pot-de-Gic en I479 et I485.

7) Régine, qui fut religieuse au monastère de Ste-Claire de Lerinhac en I479 et I485.

IV) d'ESPARBÈS Odet, chevalier, seigneur de la Fitte et de Lussan, dont il fit hommage en I52I au duc d'Alençon, comte d'Armagnac, entre les mains de l'évêque de Nîmes. Il testa à Auch le 22 juin I523.
Il épousa Braylette de Mont, par contrat du 23 mars I479, fille de Pierre de Monts, seigneur de Pieno-Follo et de Marguerite de Ferraboc. Elle vivait encore en I549, lors du testament de Bertrand, son fils aîné.
De leur union naquirent :
  1) Bertrand, qui suit.
2) Guillerme,chevalier de St-Jean de Jérusalem, commandeur d'Abrin en I523. Il céda à Bertrand son frère, lors de son mariage, tous les droits qui pouvaient lui appartenir par testament, donation ou disposition de ses prédécesseurs.
3) Jean, protonotaire en I549.
4) Jacques, nommé au testament de son père en I523.
5) Jean, religieux de St-Benoit au Prieuré de Layrac en I523.
6) Catherine, qui épousa Jean de Las, seigneur de Beaupuy (de Bello-Podio), diocèse de Lombez en I523.

V) d'ESPARBÈS Bertrand, écuyer, seigneu de Lussan. Il donna des coutumes aux habitants de la Fitte, comme l'un des co-seigneurs de ce lieu le 4 janvier I531, et fit au roi le dénombrement de la moitié de la terre de Lussan et de la troisième partie du lieu de la Fitte le I7 novembre 1540. Il testa le 9 janvier I549.
Il avait épousé par contrat du 21 août I523 Louise de Saint-Félix, fille d'Arnaud, seigneu de Clapiers, d'Ansargues et de Candillargues, conseiller au Parlement de Toulouse; et de Louise de Thémines de Lauzières.
Ils eurent pour enfants :
  1) Philippe.
2) François, seigneur d'Aulnemort, chevalier de l'Ordre du Roi, et successivement gouverneur de Lectoure en 1568, de Nerac le 14 mars 1570, et de St-Sever le 13 mars 1572. Il avait épousé en premières noces, par contrat passé à Lectoure le 3 août 1565 Anne du Verdier, fille de Jean du Verdier, seigneur de Feugua; et de Jeanne de Carbonneau. Elle testa le 8 décembre 1572. Ils eurent :
  a) Pierre-Jacques. Il eut lui-même pour enfant :
  a1) François, qui eut ensuite :
  a11) Pons.
3) Jean. Il devint chanoine et secrétain à Faget en I549.
4) Bertrand, qui fut chevalier de Malte de la langue de Provence. Il fit ses preuves le I4 septembre I553.
5) Jacques, nommé dans le testament de son père.
6) Pierre, chevalier de Malte, commandeur d'Argentens, grand-prieur de St-Gilles en Languedoc, conseiller du roi en ses conseils d'Etat et privé. Il se rendit à Malte en mai I558, y fut reçu chevalier le 20 du même mois et fit aussitôt sa première campagne sur les galères de la religion.
En 1560 il embarqua sur le grand galion qui allait rejoindre la flotte espagnole. En I56I, il passa sur la galère de Mathurin d'Aux-Lescot, dit le chevalier de Romégas, puis sur celle de Pierre de Goson-Mélac, grand-prieur de St-Gilles. Le 6 mai I562 il fit une seconde caraven avec Romégas, autour de la Sicile, prenant une grosse galiote turque, et délivrant 140 chrétiens.
Il reprit la mer le 25 avril I563, fit de nouvelles prises et après avoir reçu sept blessures, ramena à Malte le 26 octobre 256 esclaves maures. Le 3 septembre I564, il échoua dans une entreprise sur Malvoisie en Grèce. Le 3 mars I565, il fut envoyé avec le chevalier de St-Aubin en Orient pour rendre compte des préparatifs que faisent les turcs contre Malte et à son retour trouva l'île déjà bloquée. Il se replia sur Messine, y leva une troupe de 250 hommes qu'il parvint à faire entrer à Malte en renfort. Pendant le siège il défendit la porte de la Bourmole (juillet), puis l'escalier du fort St-Michel que les turcs attaquaient à la mine. Lors de l'assaut général du 30 août, il fut blessé et perdit 240 hommes de sa compagnie sur 250.
Fait capitaine de galiote en I567 il effectua avec Romégas un raid de représailles sur la ville de Zuaga, ou Zuara en Tripolitaine, et en ramena un butin considérable. Il prit cette année une galiote turque, dans les mers du Levant, et un autre bâtiment de la même nation, chargé de diverses marchandises.
En I567 après avoir couru le long des côtes de Syrie, il amena dans le canal de Chypre un vaisseau grec qui portait en Syrie 116 juifs, chassés des états du Pape, qu'il conduisit à Malte où il fut déclaré de bonne prise. Il continua ses courses avec succès, en I568, et après plusieurs services rendus à sa religion et la mort du grand maître de La Valette, en I568, il revint en France sous les ordres du duc de La Valette, prit part à la bataille de Moncontour (I568) et au siège de Nérac (I569), où parurent également deux de ses frères et onze membres de sa famille.
Il retourna à Malte en I572 et dans la flotte de Don Juan d'Autriche combattit à Navarin contre les Turcs. Nommé commandeur de l'artillerie en I573, il fut pourvu en I574, du "membre" de Plantet au diocèse de Lombez, puis fin février I577 de la commanderie de Golfech, près de Villeneuve d'Agen, (81). Il en prit possession par procureur le 21 octobre, vint s'y installer et y fit faire des réparations.
Il fit la guerre en Guyenne en I58O dans l'armée royale, sous Biron, et en I583, fut nommé par le grand maître de Verdalle pour son ambassadeur auprès d'Henri III. Il fit la campagne contre les reîtres avec Ornano et assista à la bataille d'Auneau en I587. En I588, le commandeur de Lussan fut fait procureur du trésor du prieuré de Toulouse puis revint à Malte et y fut pourvu de la commanderie d'Argentens en Agenais en 1601, puis le 8 mars 1602 du grand-prieuré de St-Gilles. Il en prit possession par procureur dès le lendemain, mais ne vint en France que l'année suivante.
Il résida surtout à Trinquetaille près d'Arles, fit construire le bâtiment des archives, où fut apporté le trésor des chartes de Manosque. A St-Gilles, il fit restaurer l'église saccagée par les protestants, la fit réconcilier, le 10 février 1609 par l'archevêque d'Arles et l'évêque de Nîmes, rebâtit la maison grand-prieurale.
Député aux Etats-Généraux de I6I4, il testa à Arles le 28 juillet 1620, léguant à la religion les fonds nécessaires pour construire une galère "La Lussane" qui devrait être renouvelée tous les cinq ans.
Il mourut à Arles le 5 novembre I62I, laissant encore plus de 100000 écus. Il fut enseveli à St-Gilles, du côté de l'Epître. Il joint 3000 livres de rente, sur la communauté d'Arles, par acte du 7 octobre I6I4, ce que le roi Louis XIII confirma par ses lettres-patentes du 25 mars I6I5. Il fonda aussi dans Malte une commanderie de 800 livres de rente, affectées au chevaliers de sa maison, que l'on nomma l'hôtel de Lussan et où sont ses armes, par acte du I4 mars I6I9.
7) Jean-Paul, qui suit.
8) Joseph, auteur de la branche des seigneurs de Brazais en Normandie.
9) Jean, qui devint chevalier de St-Jean de Jérusalem, tué en 1562 dans la geuerre des Huguenots.
10) François. Il fut chevalier de St-Jean de Jérusalem. Il mourut en I562 dans la guerre des Huguenots.
11) Marguerite. Elle épousa Louis de Mauléon, seigneur de la Bastide en I549.
12) Julienne, qui se maria le I5 septembre 1560 avec Bernard de Barrau, seigneur d'Esparron, diocèse de Condom.
13) Marthe, nommée dans le testament de son père

VI) d'ESPARBÈS de LUSSAN Jean-Paul, marquis de Lussan. Il naquit vers I534, et mourut âgé de 82 ans. Il fut qualifié de seigneur de la Serre, de la Garde, de St-Savin, de Vitreze, de Cadenac, etc. Il fit ses premières armes sous le commandement de Montluc qui loua la bravoure dont il fit preuve au siège de Sienne en I554. Plus tard il ramèna en France une partie de l'infanterie Gasconne qui s'était signalée en Italie. En I563 sous Charles IX, il se trouva au siège du Havre de Grâce. Par sa valeur et sa conduite, il s'acquit l'estime de ses chefs. En I567,Montluc le chargea d'avertir la reine des préparatifs de Condé et de l'amiral à Montauban, et le I9 septembre I567, il alla près du duc de Fontenailles négocier la reddition du siège de Lectoure. Mais Montluc s'opposa à sa nomination comme gouverneur de la place, poste qu'il n'obtint que le I5 juillet I568.
Chevalier de l'ordre en I567, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi en I576, gouverneur de Lectoure, il fut encore nommé en 1570 capitaine de gens de pied de la garnison d'Abbeville, et le 6 juillet I577 mestre de camps du régiment de Piémont, qu'on appelait les "bandes noires", à la tête duquel il combattit souvent. La même année, il défendit Condom et d'autres places contre le roi de Navarre et battit les huguenots en deux occasions différentes. Il commanda dans la ville de Blaye dont il fut nommé gouverneur le 10 octobre I586. Il fut aussi fait sénéchal d'Agenais.
Henri IV ayant abjuré le protestantisme, Jean-Paul redevint loyaliste et le roi lui donna la jouissance de l'abbaye de St-Sauveur de Blaye, e 20 juillet I594. Il fut fait capitaine de 30 lances 3 jours après, et l'était encore le 5 juillet I597. Le 27 mars I599, il reçut le commandement de la compagnie écossaise du corps du roi.
Il assista le 3 novembre 1600 à l'entrée de la reine à Marseille. Celle-ci lui remit les deux grandes clés d'or que les échevins de la ville lui avaient présentées. Il fut fait chevalier des ordres du roi en 1601, fonda le couvent des minimes de Blaye le 27 mai 1605 et obtint un brevet de 6000 livres de pension le 23 mars 1611. Il avait fait un premier testament le 6 octobre 1602. Il en fit un second le I4 avril I6I4 par lequel il élisait sépulture aux minimes de Blaye.
Jean-Paul d'Esparbès de Lussan, marquis d'Aubeterre,fut aussi gouverneur de Blaye en 1616. Si on en croit Pontchartrain (Mémoires), son fils François, le futur maréchal de France "suivant quelques commandement qui lui fut porté de la part de la roi, trouva moyen de persuader son père de sortir de Blaye et de lui en laisser la garde en attendant qu'il se fût justifié de quelques accusations qu'on faisait contre lui". Il y réussit et s'empara du gouvernement de la place. Quelques jours après,le père ayant reconnu, par quelques lettres qui lui tombèrent entre les mains, la mauvaise foi de son fils à son égard, mourut de chagrin à l'âge de 82 ans".
Il avait épousé par contrat du 16 avril 1570, Catherine-Bernarde de Montagu ou Montégut, dame de la Serre, fille de Jean de Montagu, seigneur de La Serre, et de Jeanne de Goyrans ou Gouran.
De cette union naquirent :
  1) François, qui suit.
2) Julienne, qui épousa Bernard de Bezolles, seigneur de la Brosse et de la Graulas, lieutenant du Maréchal de Roquelaure en Guyenne. Elle était décédée en 1602.
3) Antoinette. Elle se maria avec Jean de Grigneaux ou Grignan, seigneur de Bonnes.

VII) d'ESPARBÈS de LUSSAN François, seigneur de Lussan, baron de la Serre Cadenac, vicomte, puis marquis d'Aubeterre, seigneur de la Saint-Martin de la Coudre. Il naquit vers 1571.
Il fut gouverneur de Blaye, à la démission de son père en 1590, puis gouverneur de l'Agenois et de Condomois, chevalier des ordres du Roi.
En 1620, il fut démis du gouvernement de Blaye en faveur de M. de Brantès (frère du duc de Luynes), et reçut en échange 300 000 livres, et le bâton de Maréchal de France.
Il commanda l'armée royale aux sièges de Nérac et de Caumont en 1621.
Il épousa par contrat du 15 avril 1597, Hypolite Bouchard, vicomtesse d'Aubeterre, fille unique de David Bouchard, et de Renée de Bourdeilles, nièce de Brantôme. Elle mourut en 1638. Par son mariage avec François, elle porta tous les biens de sa maison dans celle d'Esparbez, et c'est à cause de cette alliance que ceux qui en sont issus sont obligés de porter, le nom et les armes de Bouchard d'Aubeterre et de le joindre à celui d'Esparbès.
Blason de la branche des Bouchard d'Esparbès de Lussan.
La branche substituée au nom et aux armes de la maison de Bouchard d'Aubeterre portait : "Ecartelé aux 1 et 4 de gueules à trois léopards d'or, armés et lampassés d'argent, qui est Bouchard d'Aubeterre; aux 2 et 3 losangé d'or et d'azur, au chef de gueules,(quelquefois chargé de trois coquilles d'or), qui est Raymond; sur le tout d'argent à la fasce de gueules accompagnée de trois merlettes, (aliàs de trois éperviers), de sable".
Ecu sommé d'une couronne de Marquis.
La succesion du maréchal d'Aubeterre donna lieu entre ses nombreux héritiers à de forts longs procès auxquels mit fin un arrêt du parlement de Paris du 4 août 1650 : l'aîné, le marquis conserva le château d'Aubeterre, et le cadet, le comte d'Aubeterre, fit son établissement au château de Bonnes.
Il transigea le 29 juillet 1598, avec la grand-mère de sa femme, la douairère d'Aubeterre, pour la succession de David Bouchard, vicomte d'Aubeterre.
Il fonda avec sa femme, à Aubeterre, en 1621, le couvent des Minimes.
Il mourut à Aubeterre en janvier 1628.
En 1630, sa veuve commanda à Simon Van Comfort, sculpteur à Anvers, deux statues funéraires devant être posées sur leur tombe dans la chapelle des Minimes.
Ils eurent 12 enfants :
  1) Pierre, qui suit.
2) François, comte d'Aubeterre, qui suivra.
3) Roger, ou Régis,seigneur de Chadenac, du Petit-Lussan, de Mendre, dit le comte de Lussan. Il mourut sans enfants de Louise de la Rivière, son épouse, fille d'honneur de la reine Marguerite de Navarre, (décédée le 26 mai 1680, âgée de 113 ans (?), et enterrée chez les religieuses dites de l'Ave-Maria, à Paris). Elle était fille d'Antoine de la Rivière, seigneur de Cheny, et de Marguerite Spifame.
4) Louis, né en 1616, comte de la Serre, seigneur de Francescas et de Ligardes en I627. Il fut lieutenant-Général des armées du roi, et de la Haute Guyenne, sénéchal d'Agénois et de Condômois. Il se signala aux batailles de Rocroy et de Nordlingue. Il fut pourvu de l'Office de capitaine-châtelain de la châtellenie de Castelculier en Agénois, en I657.
Il mourut sur la fin du mois de juin I693, âgé de 77 ans. Il avait épousé Catherine de Tiercelin-Saveuse, fille de Charles, et de Marguerite de Vienne,dont il eut :
 

a) François, comte de la Serre. Il mourut au Portugal.
b) Marguerite-Louise. Elle épousa vers I667 François, baron de Cônac. Ils étaient décédés l'un et l'autre en I689, et ne laisssèrent qu'une fille.

5) Léon, 1620-1707. Il fut gouverneur de Collioures et Port-Vendres, dit le chevalier d'Aubeterre, chevalier de Malte, lieutenant-général.
6) Alexandre, décédé jeune, sans enfant.
7) Jean-Jacques. Il mourut à 30 ans sans avoir été marié.
8) Marie, alias Marguerite. Elle épousa en 1622 Léon de Sainte-Maure, comte de Jonzac, fils de Geoffroy, seigneur d'Ozillac, et de Viviane de Polignac.
9) Isabelle, qui épousa Pons de Salignac, comte de Fénelon. Ce dernier épousa en secondes noces Mademoiselle de La Cropte de Saint-Apre de Chanterac, d'où le Grand Fénelon.
10) Antoinette. Elle épousa en 1619 Jean, seigneur de Losse. Son mariage ayant été déclaré nul, elle épousa en secondes noces, en I628, Jean-Jacques d'Esparbès, sgr de Belloc (des mémoires nomment son second mari Mector,comte de Leau).
11) Madeleine, qui fut religieuse au couvent du chapelet d'Agen.
12) Madeleine, religieuse à Condom, puis prieure de prouille.

VIII) BOUCHARD d'ESPARBÈS de LUSSAN Pierre, né en 1605, décédé en 1650, marquis d'Aubeterre.
Il épousa en 1646 Marie-Claire de Pardaillan, fille d'Antoine, seigneur de Gondrin, marquis d'Autun et de Montespan, et de Paule de Saint-Lary de Bellegarde.
En juin 1637, la révolte paysanne, dit des Croquants, battus à Sauvetat, attendaient des secours envoyés par les communes de la Double, sous la direction du marquis d'Aubeterre, Pierre d'Esparbès. Il fut alors condamné à mort le 23 décembre 1637 par le présidial de Périgueux. Il avait déjà été condamné à mort en 1630 à Angoulême, à la suite d'actions de guerres privées. Il fut déshérité par sa mère, le 17 février 1629.
Réfugié au Piémont, il devint l'ami du comte de Soissons. En 1634, il conduisit les assemblées de gentilhommes du parti de Monsieur. Le comte de Jonzac, son beau-frère, fut alors chargé de le surveiller.
En 1637, il semble que son frère François, lui fut substitué dans l'héritage paternel (Aubeterre, et la charge de sénéchal de l'Agenois et du Condomois).
Après de longues procédures, un arrêt du Parlement de Paris du 4 août 1650, ordonna que la châtellenie d'Aubeterre fut partagée par moitié entre les deux aînés, Pierre et François. Le second ayant le titre de comte d'Aubeterre, et le château de Bonnes, mais devant l'hommage à son aîné.
De son mariage naquirent :

IX) BOUCHARD d'ESPARBÈS de LUSSAN Louis. Il fut marquis d'Aubeterre, sébéchal et gouverneur de l'Agenois et du Condomois.
Il épousa par contrat du 2 novembre I679 Henriette-Dorothée Bouchard d'Aubeterre, fille et héritière de Louis-Bouchard d'Aubeterre, seigneur de St-Martin de la Coudre et de Gemozac en Saintonge; et de Catherine-Bérénice de Baudean-Parabère. Ils eurent pour enfants :
  1) Charles-Louis-Henri, qui suit.
2) Jean-Henri.
3) Henriette.
4) N., morte jeune
5) N., morte jeune

X) BOUCHARD d'ESPARBÈS de LUSSAN Charles Louis Henri, chevalier, marquis d'Aubeterre. Il naquit le 6 juin 1682. Il fut capitaine dans la Royale-Infanterie, et décéda le 20 avril 1740.
Il avait épousé le Ier mai 1713 Marie-Anne de Jay, dame d'honneur de Caroline de Hesse, fille de Joseph, seigneur de Moutonneau et de Puypatrot, et de Marie-Françoise de La Ferrière.
Il fit aveu à Civray le 4 mai 1716, pour le fief de Puypatrot, en Taizé-Aizie.
Ils eurent au moins :

XI) BOUCHARD d'ESPARBÈS de LUSSAN Joseph Henri, né le 24 janvier 1714, marquis d'Aubeterre, seigneur de Puypatrot.
Il fit aveu de Puypatrot à Civray le 13 février 1775, et le vendit en 1784.
Blason de Joseph Henri Bouchard d'Esparbès de Lussan
Ecartelé, au 1 de gueules à trois léopards d'or, qui est Bouchard d'Aubeterre; au 2 d'or losangé d'azur, au chef de gueules, qui est Raymond; au 3 d'azur à trois tours d'argent, qui est de Pompadour; au 4 d'argent à une fasce de gueules; sur le tout, d'argent à une face de gueules accompagnée de trois merlettes de sable, qui est d'Esparbès de Lussan.
Ecu sommé d'une couronne de marquis.
Il fut mousquetaire en 1730, capitaine d'une compagnie dans un régiment de cavalerie en 1733 et 1743. Il servit sur le Rhin en 1733, 1734, et 1735. Il fut ensuite colonel du régiment d'Infanterie de Provence en 1738. Il fit les campagnes de Wesphalie, Bohême, et y fut blessé. Il devint brigadier en 1744, maréchal de camp de 1701 à 1748.
Il exerça les fonctions d'ambassadeur du roi à Vienne en 1752, en Espagne en 1756. Devenu chevalier des Ordres du Roi le 2 février 1757, il fut à nouveau ambassadeur à Rome en 1765, puis commandant en chef en Bretagne jusqu'en 1784.
Il avait obtenu le bâton de Maréchal de France le 13 juin 1783, et fut reçu chevalier de l'Ordre du Saint-Esprit, le 2 février 1757.
Il mourut sans postérité le 28 août 1788 à Paris.
Il avait épousé sa cousine Marie-Françoise d'Esparbès de Lussan, le 4 juillet 1738.

branche cadette d'Aubeterre :
VIII) d'ESPARBÈS de LUSSAN François, né en 1608, et décédé en 1683, seigneur de Bonnes.
Il fut institué héritier par sa mère à la place de son frère aîné, en 1637.
Il leva en 1635 un régiment d'infanterie à son nom, et servit en Allemagne. Il fut gouverneur de l'Agenois et du Condomois après la mort de son père, jusqu'en 1657, date où il se démit en faveur de son frère Louis.
Après de longues procédures, un arrêt du Parlement de Paris du 4 août 1650, ordonna que la châtellenie d'Aubeterre fut partagée par moitié entre les deux aînés, Pierre et François. François ayant le titre de comte d'Aubeterre, et le château de Bonnes, mais devant l'hommage à son aîné.
Il prit le parti des Princes en août 1652, et ne rendit la place de Villeneuve qu'il commandait que le 13 août 1653.
Il fut lieutenant-général en 1652, et chevalier des Ordres du Roi.
Il épousa en 1649 Marie de Pompadour.
Son écu d'alliance et d'ascendance est devenu le blason de la commune de Bonnes.
Ils eurent pour enfants :
  1) Pierre, comte d'Aubeterre et de Jonzac. Il naquit le 15 juin 1657.
Il fut présent au sièges de Dinant en 1675, de Fribourg en 1677, etc... Il fut capitaine au Royal Cavalerie.
En 1693, il était maître de Camp d'un régiment de cavalerie à son nom. Il devint Maréchal de Camp en 1702, puis gouverneur de Collioures et Port-Vendres en 1707, à la mort de son oncle Léon.
Il fut chevalier des Ordres du Roi en 1724, et enfin Lieutenant-Général en 1740.
Il mourut le 17 janvier 1748.
Il avait épousé en 1678 Julie Michelle de Sainte-Maure, comtesse de Jonzac, fille d'Alexis et de Suzanne de Catelan.
Ils eurent 4 enfants, en particulier :
  a) Louis Pierre Joseph,comte de Jonzac, né en 1693.
Il fut mousquetaire en 1708, capitaine dans le régiment de cavalerie d'Aubeterre en 1709, où il fit les campagnes de Flandres et du Piémont. Il eut les grades de capitaine lieutenant des Gendarmes du Dauphin en 1713, de lieutenant-général à la date du 30 décembre 1713, de la Saintonge et de l'Angoumois. Devenu maréchal de camp en mars 1738, il se démit en 1747 de sa lieutenance générale en faveur de son fils.
Il fut chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Louis.
Il mourut le 3 juin 1750 à Bordeaux.
Il avait épousé en mars 1713 Marie Françoise Hénault, (Elle décéda à Paris le 28 août 1737, âgée de 32 ans), qui lui donna 5 enfants :
  a1) François Pierre Charles, né le 28 janvier 1714. Il fit les campagnes de Fontenoy, Tournay, Oudenarde, etc...Brigadier, puis maréchal de camp, il devint lieutenant général le 17 décembre 1758, (il était déjà lieutenant général de Saintonge et Angoumois en 1747). Il fut gouverneur de Collioures et Port-Vendres sur démission de son grand-père.
Il avait épousé le 6 février 1736 Elisabeth Colbert de Seignelay, et n'en eut pas de postérité.
a2) Louis Henri Théophile, comte de la Serre, né le 19 août 1716. Il fut tué à Lawfeld en 1747.
a3) Baptiste Charles Hubert, chevalier de Jonzac. Il naquit le 26 janvier 1718. Il fut colonel au Royal-Vaisseaux, et périt à Bruxelles en 1746.
a4) Michelle Françoise Julie, née le 28 mars 1715. Elle épousa le 13 août 1730 Jacques Tannegui Le Veneur, marquis de Tillières.
a5) Marie-Françoise, née le 9 juin 1720. Elle épousa le 4 juillet son cousin Joseph Henri, marquis d'Aubeterre.

- Jean Corbin : Histoire d'Aubeterre sur Dronne.
- Beauchet et Filleau : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
- La Chesnaye des Bois : Dictionnaire généalogique.
- Un courrier de M. Michel Paravert qui m'a eclairé sur le fait que les racines 'Esparbès', et 'épervier' étaient identiques, ce qui fait de ce blason des armes parlantes.
- site Internet de Pierre Driout : http://perso.club-internet.fr/driout/marne.html
retour vers le sommaireretour menu lettre E