DUPONT |
D'azur au pont d'argent de trois
arches, surmonté de trois étoiles d'or (alias d'argent),
rangées en chef. (RIETSTAP) |
Famille sui semble originaire de la région de Manot. Elle produisit d'abord des avocats en parlement, des procureurs fiscaux, entre autres, qui officièrent dans la région de Chabanais et de Confolens. Cette famille donna également le jour pendant l'Empire, à un évêque (de Coutances), titré baron de l'Empire, ainsi qu'à plusieurs militaires, dont un qui finit général de division et ministre plénipotentiaire, et un autre aussi avec le grade de général de division, et le titre de comte de l'Empire. Parmi les différentes possessions de la famille DUPONT, on peut citer : - Le Mas de Chaumont (Chabanais), durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. - Poursat (Chabrac), durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. - L'Etang Bouchaud (Chabanais ou Etagnac), durant la seconde moitié du XVIIIème siècle. |
Noms isolés : |
- DUPONT Marie. Elle épousa en 1560, Joseph de La CHARLONNIE, sieur de Bords, en Chabanais. |
- DUPONT Jacques, et Marie DUVAL, sa femme, achetèrent le 26 janvier 1663, la maison de Fontbelle, d'Armand GRATEREAU, capitaine du château de Montignac, en Angoumois, et de Françoise BOUHIER, sa femme. (Archives de la Vienne E. 579). |
- DUPONT Robert, sieur de Messignac et du Repaire,
épousa vers 1750, Anne TURPIN. Ils eurent pour fille :
|
Filiation : |
I) DUPONT Jean. Il vivait à Manot, vers 1520 et eut, entre autres enfants : |
II) DUPONT Guillaume, né en 1540. Il avait épousé en 1570 Jeanne de LANAUD. Guillaume décéda en 1611, à Chabanais, ayant eu pour enfants :
|
III) DUPONT Annet, né en
1585. Il fut avocat en Parlement, et épousa en 1607, Marie de LIMAIGNES, (née en 1590, décédée le 7 août 1650). Annet décéda le 6 octobre 1651, ayant eu pour enfants :
|
IV) DUPONT François Annet, né en 1619. Il fut procureur fiscal de la principauté de Chabanais, et avocat en parlement. François Annet épousa en premières noce, en 1645, à Confolens, Anne BABAUD, fille de Paul, et de Catherine DUPRÉ. Anne BABAUD décéda avant 1677. De cette union naquirent entre autres :
Il décéda en 1698. |
V) DUPONT Isaac Pierre, né le 6 septembre 1655 à Saint-Pierre de Chabanais. Il fut médecin, conseiller du roi, ainsi que lieutenant de maire, à Chabanais. Isaac Pierre épousa le 21 janvier 1685 à Saint-Sébastien de Chabanais, Marie de La SALMONIE (née vers 1643, décédée en 1730 à Chirac). Elle était fille de François (1590-1642), et de Jacquette Marguerite de La CHARLONNIE (décédée en 1644). Isaac Pierre décéda après 1719, ayant eu pour enfants :
|
VI) DUPONT François, né
en 1686. Il fut juge sénéchal et procureur fiscal de la principauté de Chabanais. Il épousa le 15 janvier 1719, Marguerite SARDAIN du REPAIRE, fille de Pierre, sieur du Repaire, paroisse de Mouton, docteur en médecine, (originaire de la Saoutière, paroisse de Grenord), et de Marie REMPNOULX, sa seconde épouse. Il décéda en 1751, ayant eut 12 enfants, dont :
|
VII) DUPONT Isaac Pierre, sieur
de Savignat, né le 8 novembre 1724 à Chabanais. Il fut avocat au parlement, juge sénéchal d'Angoumois, et devint le premier maire de Chabanais, en 1790. Isaac Pierre épousa le 14 août 1758 à Beaulieu sur Sonnette, Françoise Claire BENOIST de PUYBARONNEAU. (Née le 11 novembre 1734 à Beaulieu, et décédée en 1811 à Chabanais). Il décéda en 1810 à Beaulieu sur Sonnette. De son union avec Françoise Claire BENOIST naquirent 10 enfants, dont six décédèrent en bas-âge, et :
|
VIII) DUPONT de l'ETANG Pierre Antoine, né à Chabanais le 4 juillet 1765. Il porta le nom de l'Etang Bouchaud, situé à la limite des paroisses de Chabanais et d'Étagnac (à moins que ce ne fût l'étang des Combes, sur Étagnac, appartenant aussi aux DUPONT).
Il entra ensuite, comme cadet-gentilhomme, en 1784, dans la légion française de Maillebois, au service de la Hollande, avant de venir lieutenant de l'artillerie hollandaise, en 1787. Pierre Antoine rentra en France en 1790, et fut nommé en 1791, par ROCHAMBEAU, sous-lieutenant au 12ème régiment d'infanterie. Il fut promu capitaine au début de 1792, et devint aide de camp du général Théobald DILLON, où il se trouva en compagnie de ses frères, DUPONT-CHAUMONT et DUPONT-SAVIGNAT, à la déroute de Tournai. Il voulut à cette occasion, protéger son général contre ses propres soldats mutinés. Il fut grièvement blessé d'un coup de pistolet au front, et fut laissé pour mort dans un fossé. A tel point que l'on annonça son décès à Confolens et à Chabanais. Cependant, il n'en fut rien, et il vint à la barre de l'Assemblée législative, avec DUPONT-CHAUMONT, défendre la mémoire du général DILLON. Pierre Antoine fut alors décoré, avec son frère, de la croix de Saint-Louis. Pierre Antoine fut nommé par DUMOURIEZ, le 18 septembre 1792, lieutenant-colonel, et participa, deux jours plus tard, à la bataille de Valmy, puis en novembre, à celle de Jemmapes. Chef d'état-major du général LAMARLIÈRE, il accéda au grade de général de brigade, à l'armée du Nord, en août 1793. Il participa alors à la prise de Tourcoing et à la bataille de Hondschoote. Mais ses amitiés pour certains généraux destitués firent qu'il fut suspecté par le Comité de Salut Public. Il se retira alors pendant la Terreur, à Chabanais. Pierre Antoine revint à Paris en 1795, et assista à la journée du 13 vendémiaire an IV, où il fit la connaissance d'un officier corse du nom de BONAPARTE. Remarqué par Lazare CARNOT, il fut nommé général de division le 2 mai 1797, puis directeur du cabinet topographique et historique du Directoire. Après le 18 Brumaire, en tant que chef d'état-major de BERTHIER, il prit le commandement de l'aile droite de l'armée d'Italie, en avril 1800. Chargé par BRUNE d'occuper la Toscane, il s'empara de Florence. Il y établit un gouvernement provisoire, et contrairement à beaucoup d'autres généraux, il se préoccupa d'en protéger les musées et les œuvres d'art. Il se couvrit de gloire au passage de Mincio et à la bataille de Pozzolo (tableau à Rochebrune - Étagnac), où les français remportèrent la victoire en se battant à un contre quatre. Ses soldats le surnommèrent le "général audacieux". La paix de Lunéville le ramena en France, où il commanda les camps de Compiègne et de Montreuil. Lors de la campagne de 1805, il commanda une division du 6ème corps sous les ordres du maréchal NEY. Il vainquit les troupes de l'archiduc FERDINAND à Hasslach, préparant ainsi la victoire de la bataille d'Ulm. Un peu plus tard, son intervention sauva la division GAZAN, à Diernstein. Pendant la campagne de 1806-1807, à la tête de la Ière division du Ier corps, sous le commandement de BERNADOTTE, Pierre Antoine remporta une série de succès à Halle (Tableau à Rochebrune), à Lübeck, à Grabau, etc. Il combattit encore à Braunsberg, et à la bataille de Friedland, où il seconda avec brio NEY.
Pierre Antoine fut nommé commandant en chef du second corps d'observation de la Gironde. Il était alors à l'apogée de sa carrière, et un titre de comte vint le couronner. C'est alors qu'il fut avec son armée, envoyé en Espagne, en Andalousie et de pousser jusqu'à Cadix pour y soutenir l'escadre de l'amiral ROSILY, bloquée dans le port. Il s'empara d'Aranjuez, de Tolède et de Cordoue. Venant d'apprendre la capitulation de la flotte française à Cadix, il quitta Cordoue et se dirigea au nord, vers Andujar, dans la sierra Morena. Sur le trajet, ses soldats isolés furent massacrés un à un. Il reçut l'ordre de rester à Andujar, où il obtint de maigres renforts : 5000 hommes de la division Vedel et 1000 hommes de la division GOBERT. Pierre Antoine fut soudain attaqué, le 15 juillet 1808, par le général CASTANOS. Après 10 heures de combat, ils furent submergés par le nombre. DUPONT lui-même fut blessé aux reins d'une balle, et ses soldats le crurent mort. Il dut laisser le général CHABERT signer avec les espagnols, le 22 juillet, la capitulation de Baylen, ou convention d'Andujar. Beaucoup de soldats finirent leurs jours sur les pontons de Cadix. Quant à DUPONT et ses généraux, ils purent s'embarquer à destination de Toulon, où ils arrivèrent le 21 septembre 1808, où il fut alors exposé à la fureur de l'Empereur. A Toulon, il fut arrêté et transféré à la prison de l'Abbaye à Paris, où il y resta trois ans, avant qu'une commission d'enquête, ne s'érige en tribunal d'exception. Ce ne fut cependant qu'une parodie de procès, où tout fut mis en œuvre pour assurer la condamnation de DUPONT. La sentence, sous forme d'un décret du Ier mars 1812, le destitua de ses grades militaires. On lui retira ses décorations, et fut rayé du catalogue de la Légion d'Honneur. Il lui fut interdit à l'avenir de porter l'habit militaire, de prendre le titre de comte et de faire usage de ses armoiries. Il fut alors interné au fort de Joux, dans le Jura, puis à la citadelle de Doullens, en mai 1813, avec un régime de semi-liberté. Il lui fut enfin accorder une liberté surveillée, à Dreux, au début de 1814. A la première abdication de NAPOLÉON, TALLEYRAND, chef du gouvernement provisoire, le rappela et le nomma en 1814, ministre de la guerre. Pierre Antoine ne garda cette fonction que jusqu'en décembre de cette même année, et fut nommé gouverneur de la 22ème division militaire de Tours, et reçut le titre de commandeur de l'ordre de Saint-Louis. Après la seconde Restauration, il fut élu député de la Charente, en août 1815, et siégea à "la chambre introuvable", avant d'être nommé ministre d'Etat, et membre du Conseil Privé. En 1816, Pierre Antoine reprit le commandement de la 22ème région militaire, puis celui de la 4ème division militaire de Tours. Pierre Antoine fut réélu député de la Charente, en 1816, 1821, 1824, et 1827. Battu à Confolens, en juin 1830, il se retira de la vie politique et militaire. Il fut admis au cadre de réserve en 1831, et à la retraite en 1832. En 1803, par acte passé devant Maître GUILLAUME, notaire à Paris, Pierre Antoine DUPONT de l'ETANG, acheta le château de Rochebrune (Étagnac), et les terres attenantes, pour 100000 francs, d'Alexandre Louis Gilbert COLBERT. Il acheta aussi, le 7 décembre 1807, pour 347000 francs, l'hôtel de Beauvau, à Paris, rue du faubourg Saint-Honoré, siège actuel du ministère de l'intérieur. Pierre Antoine avait épousé le 26 décembre 1804, Jeanne Joséphine Grâce BERGON, fille du comte BERGON, administrateur, puis directeur général des forêts, sous NAPOLÉON, (qui le fit comte et conseiller d'état). (Elle fut une portraitiste de grand talent, mais aussi poétesse, et musicienne. Elle composa en particulier une marche militaire pour célébrer la victoire de son mari, à Braunsberg, en février 1807. Cette œuvre eut un tel succès qu'elle devint la marche de la division DUPONT, sous le nom de "la Braunsberg".) Pierre Antoine décéda à Paris le 7 mars 1840, et fut enterré au cimetière du Père Lachaise, où l'on peut encore voir son tombeau. De son union avec Jeanne Joséphine Grâce BERGON naquirent :
|
IX) DUPONT Gustave Jean Pierre Théophile,
né en 1806. Il épousa une américaine, Adèle Lidorie BICHAM. Gustave vécut quelques années aux Etats-Unis, et travailla, entre autres, à la réhabilitation de son père. Il hérita de Rochebrune, au décès de son père, en 1840. Gustave décéda en 1843, ayant eu pour enfants :
|
Seconde branche : |
VIII) DUPONT-SAVIGNAT François, né à Chabanais, le 12 janvier 1769 à Chabanais. Il fit ses études au collège de Magnac-Laval, puis il embrassa la carrière militaire et s'engagea dans un régiment hollandais. Devenu sous-lieutenant d'artillerie en 1787, il rentra en France en 1791, et remplaça son frère DUPONT-CHAUMONT, comme aide de camp du général d'AUMONT. Il assista, en compagnie de ses frères, à la déroute des troupes de DILLON à Tournai. François fut aussi suspecté par le Comité de Salut Public, de noble, et se retira à cette occasion à Chabanais, où il faillit se consacrer à l'enseignement. Il réintégra cependant l'armée, et devint l'aide camp de ses deux frères, DUPONT-CHAUMONT, puis DUPONT de l'ETANG. François fut promu colonel en 1805, puis nommé par NAPOLÉON, en 1806, inspecteur général des haras, poste qu'il occupa jusqu'en 1835, date de sa retraite. Dans les dix ans qui suivirent, jusqu'à son décès, il résida à Limoges, mais venait passer l'été dans sa maison de campagne de Savignat, près de Chabanais. Il avait acquis cette propriété en 1810, et en avait pris le nom pour se distinguer de ses frères. François épousa le 16 septembre 1801 à Limoges, Marie Thérèse Geneviève NIEAUD, fille de Jean-Baptiste, maire de Limoges, et de Marie Rose DEVILLE. Il décéda le 25 juillet 1846 à Chabanais. De son union avec Marie Thérèse Geneviève NIEAUD naquirent :
|
IX) DUPONT Antoine Joseph Edouard, né en
1810. Il fut officier de marine, et fut nommé chevalier de la Légion d'Honneur. Antoine Joseph Edouard épousa en 1837, Marie Laure BOUDET. Il décéda en 1892, ayant eu pour enfants :
|
X) DUPONT Robert, né en 1844. Il épousa le 28 novembre 1871, Geneviève COUDERT de La VILLATE. De cette union naquirent entre autres :
|
- André BERLAND : Hommes et monuments
d'Étagnac. - BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou. - (*) Données généalogiques envoyées par Mme Elise CHAGOT-POUGETOUX. - Emmanuel NEUVILLE : données généalogiques. http://gw2.geneanet.org/jferrand?p=annet;n=dupont;oc=1 - Généalogie de la famille DUPONT : par Mr FERRAND-BOUCHAUD : http://gw2.geneanet.org/jferrand?lang=fr;pz=louis+julien;nz=enjelvin;ocz=0;p=jean+30784;n=dupont |