DASSIER, ou d'ASSIER

blason de la famille Dassier
D'or à trois bandes de gueules.
Devise : " Bonne Trempe et Sans Rouille"

Famille noble et d'origine chevaleresque, établie depuis siècles dans le pays de Confolens.
Elle posséda en Charente :
- le fief des Brosses (Saint-Maurice des Lions) : dès le XVIème siècle jusqu'au 19 pluviôse an VIII (8 février 1800).
- la Courterie (Brigueuil) : de la fin du XIVème au milieu du XVIème siècle.
- Charzac (Saint-Maurice des Lions) : du 27 août 1481 à la Révolution de 1789.
- Villechaize (Saint-Maurice des Lions : du début du XVIIème jusqu'à la seconde moitié du même siècle.
- Villette (Saint-Maurice des Lions) : du milieu du XVIIème au milieu du XVIIIème siècle.
- Pers (Saint-Christophe) : du début du XVIIIème siècle au 13 juillet 1769.
- Mas Marteau (Confolens) : de la fin du XVIIème siècle à la Révolution de 1789.
- le Grand Tourteron, ou Saint-Hermine (Saint-Simeux) : du Ier février 1704 au 13 septembre 1786.
- ainsi que la construction à Confolens, de l'hôtel particulier des Brosses, au XVIème siècle. Cet hôtel appartint à la famille jusqu'à la Révolution de 1789. Il devint plus tard l'hôtel de ville de Confolens.

Noms isolés :
- d'ASSIER Françoise, épousa Pierre BARBARIN, seigneur de la Breuille, vers 1520.
- d'ASSIER Léonard, écuyer, seigneur de la Nouède, fils de N., et de Martine FAIARD. Il épousa le 31 mai 1556 Bonaventure de TISSEUIL, fille de Pierre, écuyer, seigneur de la Nouède, et de Marguerite de La TRÉMOILLE.
Ils eurent au moins :
  1) Marguerite, née le 6 mars 1578.
- d'ASSIER Olivier, écuyer, seigneur de Pressac (?). Il eut pour fille :
  1) Anne, qui épousa le 29 septembre 1602 (RAYNAUD et BOULDAUD, notaires à Rochechouart), Louis REGNAUD, écuyer, seigneur de la Fayolle.
- d'ASSIER des BROSSES Marie, épousa vers 1720, Jacques BARBARIN, écuyer, seigneur de la Borderie.

Branche des Brosses :
I) DASSIER Guillaume. Il était vivant vers l'an 1330, et décéda avant le 23 avril 1398.
Il épousa Catherine de MAILLAC, et eut pour enfants :
  1) Aimery, qui suit.
2) Hélie, qui fut chanoine de Tours et d'Agde. Il était ainsi qualifié dans une donation de plusieurs biens que lui fit le 6 décembre 1406, Simon BRUGIER, habitant de Saint-Junien.

II) DASSIER Aimery, damoiseau, écuyer, seigneur de la Courterie (Brigueuil).
Il reçut le 12 juillet 1397 de Jourdain de MONTCOCUL (de Monteculli), l'acensement du Mas de Orte, situé dans la paroisse de Chirac, dont Miles de THOUARS, seigneur de Pouzauges et de Chabanais, lui donna investiture en lui faisant remise des ventes et honneurs qui lui appartenaient pour cet acquêt, le 15 du même mois.
Une sentence du sénéchal de Confolens du 8 novembre 1401, dévoile qu'Aimery avait été en Lombardie et qu'il en était revenu en 1392. Il ne devait plus vivre en 1432, car on trouve un hommage fait le 17 octobre 1432, par un certain Mérigot d'ASSIER, au seigneur de Confolens.
Il avait épousé avant le 23 février 1398, Marguerite de PRUNE, fille de Guillaume, damoiseau. Elle en était veuve en 1440.
Elle lui donna pour enfants :
  1) Pierre, qui suit.
2) autre Pierre (d'après le nobiliaire du Limousin de l'abbé NADAUD). Il fut qualifié noble maître, bachelier.

III) DASSIER Pierre, damoiseau, seigneur de la Courterie et de Charzac, qu'il acquit par acte du 27 août 1481.
Il rendit hommage les 13 et 19 août 1446 à Jean de VENDÔME, chevalier, vidame de Chartres, seigneur de Chabanais, pour plusieurs fiefs, paroisse de Grenord.
Il fit aveu à Jean de CHABANAIS, damoiseau, seigneur de la Mirande, pour d'autres domaines dans le bourg de Grenord.
Il était encore vivant le 3 juillet 1488, date d'un hommage qu'il rendait de nouveau à Jacques de VENDÔME, seigneur de Chabanais.
Il épousa le 3 janvier 1444, Marie AYMERY, fille de Seguin, damoiseau.
De cette union naquirent :
  1) Louis, écuyer. Il donna le 24 avril 1467, investiture à Jean de La CHARLONNIE, du pré Chapdosteau à Grenord.
2) Jean, qui suit.
3) Jeanne, qui épousa le 20 décembre 1478 Louis HÉLIES, écuyer, seigneur du Treuil, damoiseau à Ruffec.
4) Anne, qui épousa, peu avant le 31 octobre 1496, Jean CHAMBON, seigneur de Lage.

IV) DASSIER Jean, écuyer, seigneur de la Courterie et de Charzac.
Il fut maître d'hôtel de Jeanne de BRÉZÉ, dame de Chabanais, puis fut nommé capitaine des ville et château de Brochessac (Brissac), par provisions du 14 novembre 1483.
Il épousa, peu après le 13 juin 1486, Philippe BLANC, fille de Jacques, chevalier, seigneur de Sauzet, Saint-Genez, etc.
Ils eurent pour enfants :
  1) Bertrand, qui suit.
2) François, qui fut prêtre et prieur de Chambon Sainte-Croix. Il fut nommé dans le contrat de mariage de sa sœur Jeanne. Le 16 mars 1533, il fit donation de ses biens à ses neveux et à sa nièce, et décéda avant le 6 janvier 1562.
3) Jeanne, qui épousa le 24 juillet 1519, Jacques GALICHIER, seigneur de Maillac (Mailhac, fief situé dans la ville de Confolens). Elle décéda avant le 4 mai 1532.
4) Anne. Elle épousa le 28 juillet 1524 François de CHASTEAUNEUF, écuyer, seigneur de Bigoudières.
5) Jacquette, qui épousa Jean SINGAREAU, seigneur du Theil. Elle décéda avant le 10 avril 1537.

V) DASSIER Bertrand, écuyer, seigneur de la Courterie et de Charzac. Il fut homme d'armes dans la compagnie du vidame de Chartres. Il décéda avant le 4 mai 1532.
Il avait épousé, le 27 avril 1524, Marie SINGAREAU, fille de Simon, écuyer, seigneur de Sainte-Terre, et d'Anne de PRESSAC.
Ils eurent pour enfants :
  1) Joseph, qui suit.
2) Jean, qui naquit en 1526, et décéda avant 1532.
3) Bonaventure, née en 1528. Elle épousa en premières noces, le 19 février 1548 Germain CHAUVET, écuyer, seigneur de Frédaigne, puis en secondes noces le 6 janvier 1562, Louis de ROUZIERS, seigneur de Chéronnac.
4) Clément, né en 1530. Il était encore vivant le 23 avril 1537.

VI) DASSIER Joseph, écuyer, seigneur de Charzac et des Brosses, du chef de sa femme Charlotte CHAUVET, fille aînée de Maurice, chevalier, seigneur des Brosses et de Frédaigne, et de Madeleine de SAINT-CHAMONT. Il s'était marié par contrat sans filiation, le dernier jour de février 1556.
Il servait en qualité d'archer de la compagnie d'ordonnance du connétable de Montmorency, lorsqu'il fut fait prisonnier à la bataille de Saint-Quentin en 1557.
Le 19 août 1557, il obtint un passeport de Pierre de MANSFELD, pour venir en France chercher sa rançon.
Il décéda vers 1595.
Il eut pour enfants :
  1) Germain, qui décéda avant le 23 août 1596.
2) Jean, écuyer, seigneur des Brosses. Il fut exempt des gardes du corps de Henri IV, et obtint de ce prince, le 4 mars 1594, des lettres de Committimus. Il rendit hommage à Adrien de MONTLUC, prince de Chabanais, pour les choses nobles des Brosses. Il décéda avant le 16 juillet 1619.
3) Philippe, qui suit.
4) René, écuyer, seigneur de Villechaize, terre qui lui échut par une transaction faite le 16 juillet 1619, avec Philippe, Esther et Charlotte, ses frères et sœurs.
Avec son frère Philippe, écuyer, seigneur de Brosses, ils firent un échange des rentes dues sur le village de Villechaize, contre les rentes dues sur le village de Jalleix (Jallais - Confolens), avec Jean BARBIER, sieur de la Grange, avocat au présidial d'Angoulême, et Nathanaël GUYMARD, sieur de la Garcelie, receveur du comté de Confolens.
René fit son testament le 20 octobre 1625, et était décédé avant le 15 avril 1626.
5) Hélie, écuyer, décédé avant le 16 juillet 1619.
6) Esther, alias Madeleine, qui épousa par contrat du 5 février 1592, François des ROUZIERS, écuyer, seigneur des Rouziers, dont elle était veuve avant le 16 juillet 1619. Ce mariage se fit en présence de Claude PERRY, écuyer, seigneur de la Chauffie, et de Jean BARBARIN, écuyer, seigneur de Fontchauveau.
Elle était dite encore vivante à la date du 15 avril 1626.
7) Suzanne, décédée avant le 16 juillet 1619.
8) Charlotte, qui épousa le 7 juin 1623, Jean CHAUVET, écuyer, seigneur de Villette.

VII) DASSIER Philippe, écuyer, seigneur des Brosses et de Villechaize (Saint-Maurice des Lions).
Il fut convoqué au ban d'Angoumois en 1636.
Avec son frère René, écuyer, seigneur de Villechaize, ils firent un échange des rentes dues sur le village de Villechaize, contre les rentes dues sur le village de Jalleix (Jallais - Confolens), avec Jean BARBIER, sieur de la Grange, avocat au présidial d'Angoulême, et Nathanaël GUYMARD, sieur de la Garcelie, receveur du comté de Confolens.
Philippe épousa par contrat sans filiation, le 14 juillet 1619, Catherine de LHOUSME (alias CHOUME), fille de Jean, et de Charlotte de PONS.
Philippe fit son testament le 24 novembre 1641, et décéda le 19 septembre 1642.
De son union avec Catherine de LHOUSME naquirent :
  1) Jean. Il était vivant à la date du 3 mars 1629, date d'une donation que lui fit Jean de LHOUSME, son aïeul maternel et parrain.
2) Maurice, dont la destinée est inconnue.
3) François, qui suit.
4) Madeleine, qui épousa le 3 juin 1647 François des ROUZIERS, écuyer, seigneur du Rhus, Lezignac.
5) Marie. Elle épousa en janvier 1665 Jean PLUMANT, écuyer, seigneur d'Escossas. Elle partagea avec son frère François, le 11 décembre 1669. Elle décéda le 23 avril 1706, âgée de 69 ans.
6) Catherine. Elle fut reçue le 28 novembre 1658, novice dans le couvent de Notre-Dame de Longefont (ordre de Fontevrault), où elle fit profession le 18 juillet 1660. Elle fut inhumée dans ce monastère, le 5 mars 1705.

VIII) DASSIER François, chevalier, seigneur des Brosses, Villechaize, (Saint-Maurice des Lions), et Charzac.
Il fut maintenu noble par d'AGUESSEAU, le 23 décembre 1666.
(*) Il épousa le 30 juin 1658 à Saint-Maxime de Confolens (mariage religieux), Marguerite GUIMARD, fille de Jean, écuyer, seigneur de Jallais et du Bouchet, conseiller du Roi, juge magistrat en la sénéchaussée et présidial d'Angoumois, et d'Andrée de CHAMBORANT. (Le contrat de mariage était du 31 mars 1658, reçu par POUGEARD, notaire royal à Confolens.
Il décéda le Ier octobre 1680, et fut inhumé dans la chapelle Sainte-Anne de l'église de Saint-Maurice des Lions.
Ils eurent pour enfants :
  1) Andrée, née le 27 mai 1659, et baptisée à Saint-Maurice des Lions, le 16 septembre 1660. Elle fut religieuse de l'Union-Chrétienne à Poitiers.
2) Jean, qui suit.
3) Hélie, né le 5 octobre 1661, et baptisé le 13 janvier 1664 à Saint-Maurice des Lions, écuyer, seigneur de Charzac.
Il fut exempt des gardes du corps du Roi, et fut blessé à la bataille de Fleurus en 1690. Il décéda de ses blessures à Tournay.
4) François, né le 31 juillet 1664, et baptisé le 2 janvier 1667 à Saint-Maurice des Lions, dit le chevalier d'ASSIER.
Il fut capitaine d'une compagnie de canonniers, et fut tué en montant à la tranchée du siège de Barcelone, en 1607.
5) Françoise, née le 27 juillet 1666, et baptisée le 2 janvier 1667 à Saint-Maurice des Lions. Elle épousa N. BARBARIN, écuyer, seigneur des Chambons.
6) Jean, baptisé à Saint-Maurice des Lions, le 2 janvier 1668, écuyer, seigneur de Charzac. Il fut capitaine au régiment de Bresse, et fut aussi tué au siège de Chivas en 1705. Il fut enterré à Crézenais, en Piémont.
7) Elisabeth, née le 20 février 1669, et baptisée le 19 mars 1669 à Saint-Maurice des Lions. Elle épousa Jean-Armand d'OUTRELEAU, seigneur de Moussay. Elle en fut veuve le 20 juin 1720.
8) Maurice, qui fut inhumé en l'église de Saint-Maurice des Lions, le 16 mai 1691, âgé de 20 ans environ.
9) Joseph, né le 4 septembre 1671 et baptisé le 29 février 1672 à Saint-Maurice des Lions, écuyer, seigneur de Saint-Maurice. Il décéda aux Brosses et fut inhumé à Saint-Maurice.
10) Paul, né le 3 janvier 1673 et baptisé le 11 mai 1673 à Saint-Maurice des Lions, écuyer, seigneur de Charzac (Saint-Maurice des Lions), chevalier de Saint-Louis.
Il fut capitaine de canonniers au régiment Royal-Artillerie, et entra le 22 juin 1688, dans la compagnie des gentilshommes de Tournay. Il fut ensuite lieutenant dans le régiment des fusiliers, puis capitaine réformé à la suite du régiment Royal-Artillerie. Il perdit une jambe à la bataille de Landau, et décéda de ses blessures en 1737, âgé de 66 ans.
Paul fut breveté chevalier de Saint-Louis.
Demeurant en sa maison noble de Confolens, Paul fit un testament le 10 décembre 1736 (RIVET jeune, notaire royal à Ambernac), dans lequel il déclara élire sa sépulture en la chapelle Notre-Dame de Châteauvieux en ladite ville de Confolens. Il légua 200 livres aux Récollets de Confolens, à charge de 300 messes; 100 livres aux pauvres des trois paroisses, Saint-Maxime, Saint-Barthélemy et Saint-Michel; 200 livres à demoiselle N. BARBARIN de CRÉMAUX, dernière fille de Françoise DASSIER, sa sœur; 500 livres à Jean François DASSIER et à Jean Armand DASSIER, chevalier, seigneur des Brosses, ses autres neveux; et tout ce que la coutume du pays d'Angoumois lui permit de leur donner.
11) François, né le 26 août 1678 et baptisé le 28 novembre 1678 à Saint-Maurice des Lions, écuyer, seigneur de Villette.
Il fut sous-lieutenant au régiment de Crussol, lieutenant dans Royal-Artillerie en 1697, lieutenant de canonniers en 1704, et enfin capitaine dans le Royal-Artillerie en 1707. Il fut blessé en 1711, au siège de Cardonne, et décéda de ses blessures l'année suivante à Caspé, en Aragon.

IX) DASSIER Jean, né le 2 mai 1660, et baptisé le 16 septembre 1660 à Saint-Maurice des Lions, chevalier, seigneur des Brosses et de Charzac, Masmarteau, la Brunie, etc.
Il fut commandant du ban et arrière-ban d'Angoumois.
Il épousa par contrat du Ier février 1704, (devant JEHEU, notaire à Angoulême), Marguerite REGNAULD, dame de Saint-Hermine, fille de Jean, écuyer, seigneur de Pondeville, Guissalle, Sainte-Hermine, les Pallus, etc., et de Françoise FALIGON, dame de Sainte-Hermine. (Elle épousa en secondes noces Pierre BARBARIN, sieur de la Martinie).
Elle lui apporta par ce mariage la terre de Tourteron (Saint-Simeux).
Les 20 et 21 décembre 1772 fut fait devant notaire l'inventaire de la succession de "haute et puissante dame Marguerite REGNAULD", qui était décédée le Ier du même mois, âgée de 92 ans.
Il fit son testament le 31 décembre 1719, demandant à être enterré dans le tombeau de ses ancêtres, dans l'église de Saint-Maurice. Il décéda le 12 janvier 1720, et fut inhumé le 11 à Saint-Maurice des Lions.
Il eut pour enfants :
  1) Louis-Jean-Armand, chevalier, seigneur marquis des Brosses, et seigneur de Tourteron en 1777. Il naquit le 15 avril 1708, et servit dans les mousquetaires du Roi.
Il épousa en premières noces, en 1726, Gabrielle de CHAZEAU.
(*) Puis en secondes noces, à 28 ans, le 18 août 1735, Anne-Françoise de La BREUILLE (habitant Chantrezac), fille de Jean, chevalier, seigneur de Chantrezac, et de Gabrielle NESMOND. Ils eurent pour témoin Charles BARBARIN, écuyer, seigneur de Neyrac (fondé de pouvoir de Gabrielle NESMOND, cousin germain maternel et cousin au 4ème degré de la femme). (Cet acte très long faisait état d'opposition au mariage du frère du marié, et d'autres membres de sa famille).
Ils eurent une vie agitée, et aurait été accusé de bigamie. Il se retrancha au château des Brosses et résista à la maréchaussée venue l'arrêter. Sa famille finit par le faire enfermer, au château d'Angoulême, par lettres de cachet.
Le 3 mai 1756, comme exerçant les droits de son épouse Anne Françoise de La BREUILLE, et en vertu du jugement qu'il avait obtenu contre Louis de La BREUILLE, chevalier, seigneur de Chantrezac, en raison de la succession de M. de La BREUILLE, père de son épouse et de Louis de La BREUILLE, Jean Armand requérait un procès-verbal des rentes, moulin et étang composant le fief de Genouillac. (Jean Armand fit ce procès-verbal malgré l'opposition exercé par Thibaud de MARCILLAC, écuyer, seigneur d'Oradour et de Marcillac, qui se disait alors propriétaire du fief de Genouillac en vertu de l'acquisition qu'il en aurait faite le 3 mai 1751, de Louis de La BREUILLE, chevalier, seigneur de Chantrezac, et d'Anne BARBARIN, son épouse). (Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême).
Il avait hérité de Marguerite REGNAULD, sa mère, du fief de Tourteron. Il afferma ce fief par enchères le 12 novembre 1777.
Jean Armand décéda sans postérité.
2) Jean-François, qui suit.
3) Paul, écuyer, seigneur de Saint-Simeux. Il fut lieutenant réformé au régiment d'Aquitaine-Infanterie, le 12 novembre 1743.
Il semble qu'après son retour de guerre en Piémont, il se montra envers sa mère Marguerite REGNAULD, très dérangé psychologiquement en se montrant très violent vis à vis d'elle durant les années 1754, 1755 et 1756 principalement. Sur une requête présentée par sa mère au présidial d'Angoumois, un avis fut demandé par ses enfants, Jean François, Anne Marguerite et Madeleine, François BENOÎT de SAINTE-COLOMBE, chevalier, seigneur marquis de l'Aubespine et Françoise Marthe POUSSARD, sa femme, (neveu et nièce de Paul), François de La LOUBIÈRE, chevalier, seigneur de Bernac et Gabriel de La CROIX, chevalier, seigneur du Repaire (cousins issus de germains de Paul).
Cet avis du 10 mars 1762, demandait unanimement, pour l'honneur de la famille et dans l'intérêt de Paul lui-même, qu'il fut procédé à son interdiction et à la nomination d'un curateur à ses personne et biens "qui le mette à couvert de la séduction et des surprises auxquelles il est journellement exposé". (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême).
A la Révolution, il fut assassiné chez lui, et son corps jeté dans un puits qui fut comblé avec ses meubles.
4) Jean-Pierre, écuyer, seigneur de Villette. Il fut chevau-léger de la garde du Roi, et décéda le 7 mars 1748.
5) Marguerite-Madeleine, qui épousa en premières noces, le 8 juillet 1729, à Saint-Simeux, Jean-Armand POUSSARD, marquis de Fors et du Vigean. Elle épousa ensuite en secondes noces en 1756, Etienne Le VAILLANT de GUÉLIS.
Elle décéda à Millac, le 13 février 1761.
6) Anne Marguerite, qui épousa en premières noces en 1738 François-Philippe du PIN, écuyer, seigneur de Montbron (Luchapt - Vienne). (Il décéda en 1748). Elle épousa ensuite en secondes noces Louis-Gabriel de COURRIVAUD, chevalier, seigneur des Loges, garde du corps du Roi.
7) Madeleine, alias Marie-Madeleine, qui resta sans alliance.

X) DASSIER Jean François, né le Ier novembre 1711, et décéda le 29 septembre 1788, chevalier, seigneur de Tourteron, (Saint-Simeux), Pers (Saint-Christophe), Charzac, Masmarteau (Confolens), etc.
Jean François fut appelé le chevalier d'ASSIER, puis le marquis de Brosses après la mort de son frère. Il hérita de la seigneurie de Tourteron de son frère aîné, Jean-Armand, par suite des actes de rébellion de ce dernier.
Il servit pendant 5 ans dans les cadets gentilshommes du duc de Lorraine, établis à Metz.
Jean François fut parrain d'une cloche à Saint-Simeux, le 11 août 1759. (La marraine était Catherine RULLIER, femme de Simon VIGIER, écuyer, seigneur de Planson).
Le 27 avril 1759, Marguerite DELAQUILLE, veuve d'Henri FÉ, écuyer, seigneur de Maumont, tant de son chef que comme tutrice naturelle de ses enfants mineurs, demeurant à Angoulême, signa un bail à ferme pour 7 années et à raison de 260 livres l'an, à Jean François DASSIER, demeurant alors aussi à Angoulême. Ce bail concernait la majeure partie d'une maison sise à Angoulême, rue des Trois Fours, paroisse Saint-André et comprenant le portail d'entrée et le droit de passage. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême).
Le 5 juillet 1759, à sa requête, Jean François fit faire un procès-verbal de la maison rue des Trois Fours dans laquelle il demeurait. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême).
Il vendit successivement la seigneurie de Pers, par contrat du 13 mars 1769, reçu BOULARD, notaire au Châtelet, à Marguerite Françoise de JAUSSEN, veuve de Louis-Martial des MONSTIERS, marquis de Mérinville, puis celle de Sainte-Hermine, alias Tourteron, le 13 septembre 1786, à Gabriel-Cyprien de TERRASSON, pour la somme de 64000 livres.
Jean François épousa, à Angeac, le 12 octobre 1743, (ou 13 novembre 1743 ?) Geneviève de CESCAUD, fille de Guillaume, écuyer, seigneur de la Courrière, en Torsac, et de Françoise PINIER.
En 1749, demeurant alors au Tourteron, Jean François et Geneviève vendirent à Jean FLANDRIN, marchand boucher, et à Marguerite ESTERLIN, sa femme, une maison et ses servitudes, le tout au bourg de Vibrac. (TABUTEAU, notaire royal à Angeac-Charente).
(Elle décéda âgée de 38 ans, en donnant le jour à une fille qui expira après l'ondoiement, et fut inhumée le 20 juin 1755 dans l'église de Saint-Simeux, "dans le caveau de la chapelle de Tourteron". (Abbé TRICOIRE - le château d'Ardenne).
Ils eurent pour enfants :
  1) Marguerite, née le 7 octobre 1744, et qui épousa Gabriel-Louis COURRIVAUD, chevalier, seigneur des Loges.
Le 12 mai 1770, elle fit cession en son nom et avec Simon VIGIER, écuyer, seigneur de Planson (Saint-Simeux), au nom de Jean François DASSIER, père de Marguerite, à Jean DELAGE, maître tailleur, d'une maison, paroisse Saint-André, placée dans la mouvance de l'abbaye de La Couronne, moyennant 80 livres de rente. (Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême).
Marguerite fut emprisonnée, à la Révolution, 2 ans au couvent des Récollets de Confolens. Elle décéda avant le 9 août 1790.
2) Joachim-Jacques, qui suit.
3) François, écuyer, ondoyé le 20 juillet 1749, et baptisé le 4 juin 1750 à Saint-Simeux.
Il fut parrain à Millac, de François Laurent de VILLARS, le 14 octobre 1775.
En 1776, François partit pour Saint-Domingue. Il se maria, à Mirabelais, en 1778, avec Marie Anne Victoire LALANNE (Elle décéda à Cap Tiburon, le 20 décembre 1787, et fut inhumée le lendemain).
François décéda à Barcelone (Espagne), en revenant de Saint-Domingue.
De son union avec Marie Anne Victoire naquit :
  a) François Auguste, né le 25 novembre 1778, et baptisé à Cap Tiburon le 17 janvier 1787.
En 1818, il était sergent-major au 15ème Régiment d'Infanterie.
4) Françoise-Marthe, née le 6 septembre 1753, et qui épousa Jean-Louis COURRIVAUD, frère de Gabriel-Louis, cité ci-dessus.
5) N., qui décéda peu après sa naissance, et qui fut inhumée le 18 juin 1755. Sa mère décéda en lui donnant le jour.

XI) DASSIER Joachim Jacques, chevalier, seigneur marquis des Brosses, seigneur de Charzac et du Mas Marteau.
Il naquit à Tourteron le 26 janvier 1747, et fut baptisé à Saint-Simeux le 4 juin 1750. Il eut pour parrain Jacques TROTTI, marquis de la Chétardie, (qui fut représenté par Joachim REGNAULD, chevalier, seigneur de Saint-Laurent et de la Cour de Saint-Maurice des Lions), et pour marraine sa tante Marguerite DASSIER, marquise de Fors, par son mariage avec Jean Armand POUSSARD, seigneur marquis de Fors. (Abbé TRICOIRE - le château d'Ardenne).
Le 27 janvier 1772, Joachim Jacques ratifia le contrat de vente (précédemment effectué par son père le 13 mars 1769), du fief de Pers (Saint-Christophe), à la marquise de Mérinville, Marguerite Françoise de JAUSSEN. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême).
Il fut reçu page du Roi en sa grande écurie, sur preuves produites devant d'HOZIER, le 10 juin 1761.
Les 12 et 13 novembre 1777, représentant son père Jean François DASSIER, et avec Jean Armand DASSIER, son oncle, ils signèrent un bail à ferme des biens de la succession de Marguerite REGNAULD, leur grand-mère et mère, pour 7 années à Edme LABONNE, boulanger, moyennant 1650 livres. Ces biens consistaient en un fief appelé de Saint-Hermine, ou Tourteron, situé paroisse de Saint-Simeux, ainsi que plusieurs domaines voisins en dépendant. (Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême).
Joachim Jacques épousa par contrat du 11 novembre 1775, (reçu FOURNIER, notaire à Limoges), Julie-Agathe GARAT de SAINT-PRIEST, fille de François Joseph, chevalier, seigneur de Saint-Yrieix, Saint-Priest Taurion, Ambazac, président, trésorier de France à Limoges, et de Marie Anne BENOIST de LOSTANGES.
Ils furent des francs-maçons influents des loges de Confolens.
En 1789, il participa aux réunions de la noblesse à Angoulême. De 1789 à 1790, il fut le premier magistrat de la ville.
La famille DASSIER possédait aussi à Confolens, un hôtel particulier appelé Hôtel DASSIER des BROSSES. (Dès 1799, une partie de cet hôtel fut occupée par le maire, et l'autre partie par le tribunal de la sous-préfecture jusqu'en 1841).
Il émigra et fit partie de l'armée de CONDÉ, dès sa formation en 1792.
Joachim Jacques décéda à Saint-Philibert (Maine et Loire), le 15 prairial an IV (3 juin 1796). Il y résidait depuis le 7 mai 1792.
Son fils, François Gabriel fit une réclamation devant le préfet de la Charente pour demander l'amnistie pour son père, le 23 prairial an X. Joachim Jacques fut amnistié le 7 prairial an XI.
Julie Agathe GARAT de SAINT-PRIEST fut guillotinée le 13 juillet 1794, le même jour que Madame Elisabeth de FRANCE, et son corps jeté dans la fosse commune de Picpus. Elle avait racheté le château des Brosses, qui auparavant avait été pillé et vendu comme bien national le 23 janvier 1793.
De ce mariage naquirent :
  1) François-Gabriel, qui suit.
2) Louis-Frédéric, né en 1779. Il fit les guerres de l'empire, et fut capitaine de cuirassiers pendant la campagne de Russie. Il décéda des suites de ses blessures, en 1823.
3) Agathe-Marthe, qui épousa Ferréol SARDIN de FONFAIS.

XII) DASSIER des BROSSES François Gabriel, né le 19 février 1778, marquis.
Il fit les guerres d'Italie.
François Gabriel fit une réclamation devant le préfet de la Charente pour demander l'amnistie pour son père, le 23 prairial an X. Ce dernier fut amnistié le 7 prairial an XI.
François Gabriel épousa le 5 novembre 1804, sa cousine Agathe de VOYON, fille de Léonard, et de N. GARAT de SAINT-PRIEST.
Il décéda le 13 mars 1840, ayant eu pour enfants :
  1) Jean-Louis-Frédéric, qui suit.
2) Paul-Alexis, comte des Brosses, né le 30 octobre 1812. Il décéda à Joncherolles, près de Mézières en Haute-Vienne, le 2 novembre 1878. Il avait épousé Marie-Louise-Sidonie de VILLELUME, fille du comte André, et de Charlotte-Rose de BALATHIER-LANTAGE.
Ils eurent pour enfants :
  a) Marie-Gabriel, chef d'escadron au 4èmes hussards. Il fut chevalier de la Légion d'Honneur. Il décéda le 5 janvier 1887.
b) N., qui épousa Hubert-Maurice GUINGAND, comte de Saint-Mathieu.

XIII) DASSIER des BROSSES Jean-Louis-Frédéric, marquis.
Il naquit le 13 septembre 1808, et épousa le 15 septembre 1834 Jeanne MARCILLAUD de BUSSAC.
Il décéda le 7 octobre 1852, laissant pour enfants :
  1) Anne-Agathe-Alix, née le 9 octobre 1836. Elle décéda le 4 octobre 1866.
2) Marie-Blanche, née le 13 juin 1839. Elle épousa M. CHAIGNEAU.
3) Paul-Alexis-Marie, qui suit.

XIV) DASSIER des BROSSES Paul-Alexis-Marie, marquis.
Il naquit le 21 janvier 1845, et épousa le 24 juillet 1867 Pauline-Berthe de BOISSET-GLASSAC, fille de Charles-Balthasar, ancien page du Roi, et de Léonie FRÉTARD d'Escoyeux.
Il hérita avec ses deux sœurs, de Madeleine Elisabeth de VERDILHAC.
Il décéda le 24 octobre 1914 à Angoulême, sans enfants.

- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
-
Eric PERCY-MARINIER : Histoire et généalogie de la maison de REGNAULD de La SOUDIÈRE.
- Abbé TRICOIRE : le château d'Ardenne.
- Paul de FLEURY et Jules de La MARTINIÈRE : Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790.
- Gustave BABINET de RENCOGNE et Paul de FLEURY : Inventaire-Sommaire des Archives Départementales (de la Charente), antérieures à 1790.
- José DÉLIAS : Articles sur l'hôtel particulier des Brosses (Confolens), le Mas Marteau (Confolens), Pers (Saint-Christophe), et les Brosses (Saint-Maurice des Lions), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Jean-Paul GAILLARD : Article sur le Grand Tourteron, ou Saint-Hermine (Saint-Simeux), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Abbé Pierre BUREAU : Les émigrés charentais.

- Simon des COUSTURES : Nobiliaire de la Généralité de Limoges.
- (*) Précisions généalogiques aimablement fournies par M. Hervé DUPUIS.
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