DASSIER, ou d'ASSIER |
D'or à trois bandes
de gueules. Devise : " Bonne Trempe et Sans Rouille" |
Famille noble et d'origine chevaleresque, établie depuis siècles
dans le pays de Confolens. Elle posséda en Charente : - le fief des Brosses (Saint-Maurice des Lions) : dès le XVIème siècle jusqu'au 19 pluviôse an VIII (8 février 1800). - la Courterie (Brigueuil) : de la fin du XIVème au milieu du XVIème siècle. - Charzac (Saint-Maurice des Lions) : du 27 août 1481 à la Révolution de 1789. - Villechaize (Saint-Maurice des Lions : du début du XVIIème jusqu'à la seconde moitié du même siècle. - Villette (Saint-Maurice des Lions) : du milieu du XVIIème au milieu du XVIIIème siècle. - Pers (Saint-Christophe) : du début du XVIIIème siècle au 13 juillet 1769. - Mas Marteau (Confolens) : de la fin du XVIIème siècle à la Révolution de 1789. - le Grand Tourteron, ou Saint-Hermine (Saint-Simeux) : du Ier février 1704 au 13 septembre 1786. - ainsi que la construction à Confolens, de l'hôtel particulier des Brosses, au XVIème siècle. Cet hôtel appartint à la famille jusqu'à la Révolution de 1789. Il devint plus tard l'hôtel de ville de Confolens. |
Noms isolés : |
- d'ASSIER Françoise, épousa Pierre BARBARIN, seigneur de la Breuille, vers 1520. |
- d'ASSIER Léonard, écuyer, seigneur
de la Nouède, fils de N., et de Martine FAIARD. Il épousa
le 31 mai 1556 Bonaventure de TISSEUIL, fille de Pierre, écuyer,
seigneur de la Nouède, et de Marguerite de La TRÉMOILLE. Ils eurent au moins :
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- d'ASSIER Olivier, écuyer, seigneur de
Pressac (?). Il eut pour fille :
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- d'ASSIER des BROSSES Marie, épousa vers 1720, Jacques BARBARIN, écuyer, seigneur de la Borderie. |
Branche des Brosses : |
I) DASSIER Guillaume. Il était
vivant vers l'an 1330, et décéda avant le 23 avril 1398. Il épousa Catherine de MAILLAC, et eut pour enfants :
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II) DASSIER Aimery, damoiseau, écuyer,
seigneur de la Courterie (Brigueuil). Il reçut le 12 juillet 1397 de Jourdain de MONTCOCUL (de Monteculli), l'acensement du Mas de Orte, situé dans la paroisse de Chirac, dont Miles de THOUARS, seigneur de Pouzauges et de Chabanais, lui donna investiture en lui faisant remise des ventes et honneurs qui lui appartenaient pour cet acquêt, le 15 du même mois. Une sentence du sénéchal de Confolens du 8 novembre 1401, dévoile qu'Aimery avait été en Lombardie et qu'il en était revenu en 1392. Il ne devait plus vivre en 1432, car on trouve un hommage fait le 17 octobre 1432, par un certain Mérigot d'ASSIER, au seigneur de Confolens. Il avait épousé avant le 23 février 1398, Marguerite de PRUNE, fille de Guillaume, damoiseau. Elle en était veuve en 1440. Elle lui donna pour enfants :
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III) DASSIER Pierre, damoiseau,
seigneur de la Courterie et de Charzac, qu'il acquit par acte du 27 août
1481. Il rendit hommage les 13 et 19 août 1446 à Jean de VENDÔME, chevalier, vidame de Chartres, seigneur de Chabanais, pour plusieurs fiefs, paroisse de Grenord. Il fit aveu à Jean de CHABANAIS, damoiseau, seigneur de la Mirande, pour d'autres domaines dans le bourg de Grenord. Il était encore vivant le 3 juillet 1488, date d'un hommage qu'il rendait de nouveau à Jacques de VENDÔME, seigneur de Chabanais. Il épousa le 3 janvier 1444, Marie AYMERY, fille de Seguin, damoiseau. De cette union naquirent :
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IV) DASSIER Jean, écuyer,
seigneur de la Courterie et de Charzac. Il fut maître d'hôtel de Jeanne de BRÉZÉ, dame de Chabanais, puis fut nommé capitaine des ville et château de Brochessac (Brissac), par provisions du 14 novembre 1483. Il épousa, peu après le 13 juin 1486, Philippe BLANC, fille de Jacques, chevalier, seigneur de Sauzet, Saint-Genez, etc. Ils eurent pour enfants :
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V) DASSIER Bertrand, écuyer,
seigneur de la Courterie et de Charzac. Il fut homme d'armes dans la
compagnie du vidame de Chartres. Il décéda avant le 4 mai
1532. Il avait épousé, le 27 avril 1524, Marie SINGAREAU, fille de Simon, écuyer, seigneur de Sainte-Terre, et d'Anne de PRESSAC. Ils eurent pour enfants :
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VI) DASSIER Joseph, écuyer,
seigneur de Charzac et des Brosses, du chef de sa femme Charlotte CHAUVET,
fille aînée de Maurice, chevalier, seigneur des Brosses
et de Frédaigne, et de Madeleine de SAINT-CHAMONT. Il s'était
marié par contrat sans filiation, le dernier jour de février 1556. Il servait en qualité d'archer de la compagnie d'ordonnance du connétable de Montmorency, lorsqu'il fut fait prisonnier à la bataille de Saint-Quentin en 1557. Le 19 août 1557, il obtint un passeport de Pierre de MANSFELD, pour venir en France chercher sa rançon. Il décéda vers 1595. Il eut pour enfants :
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VII) DASSIER Philippe, écuyer,
seigneur des Brosses et de Villechaize (Saint-Maurice des Lions). Il fut convoqué au ban d'Angoumois en 1636. Avec son frère René, écuyer, seigneur de Villechaize, ils firent un échange des rentes dues sur le village de Villechaize, contre les rentes dues sur le village de Jalleix (Jallais - Confolens), avec Jean BARBIER, sieur de la Grange, avocat au présidial d'Angoulême, et Nathanaël GUYMARD, sieur de la Garcelie, receveur du comté de Confolens. Philippe épousa par contrat sans filiation, le 14 juillet 1619, Catherine de LHOUSME (alias CHOUME), fille de Jean, et de Charlotte de PONS. Philippe fit son testament le 24 novembre 1641, et décéda le 19 septembre 1642. De son union avec Catherine de LHOUSME naquirent :
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VIII) DASSIER François,
chevalier, seigneur des Brosses, Villechaize, (Saint-Maurice des Lions), et Charzac. Il fut maintenu noble par d'AGUESSEAU, le 23 décembre 1666. (*) Il épousa le 30 juin 1658 à Saint-Maxime de Confolens (mariage religieux), Marguerite GUIMARD, fille de Jean, écuyer, seigneur de Jallais et du Bouchet, conseiller du Roi, juge magistrat en la sénéchaussée et présidial d'Angoumois, et d'Andrée de CHAMBORANT. (Le contrat de mariage était du 31 mars 1658, reçu par POUGEARD, notaire royal à Confolens. Il décéda le Ier octobre 1680, et fut inhumé dans la chapelle Sainte-Anne de l'église de Saint-Maurice des Lions. Ils eurent pour enfants :
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IX) DASSIER Jean, né le 2 mai
1660, et baptisé le 16 septembre 1660 à Saint-Maurice des Lions, chevalier,
seigneur des Brosses et de Charzac, Masmarteau, la Brunie, etc. Il fut commandant du ban et arrière-ban d'Angoumois. Il épousa par contrat du Ier février 1704, (devant JEHEU, notaire à Angoulême), Marguerite REGNAULD, dame de Saint-Hermine, fille de Jean, écuyer, seigneur de Pondeville, Guissalle, Sainte-Hermine, les Pallus, etc., et de Françoise FALIGON, dame de Sainte-Hermine. (Elle épousa en secondes noces Pierre BARBARIN, sieur de la Martinie). Elle lui apporta par ce mariage la terre de Tourteron (Saint-Simeux). Les 20 et 21 décembre 1772 fut fait devant notaire l'inventaire de la succession de "haute et puissante dame Marguerite REGNAULD", qui était décédée le Ier du même mois, âgée de 92 ans. Il fit son testament le 31 décembre 1719, demandant à être enterré dans le tombeau de ses ancêtres, dans l'église de Saint-Maurice. Il décéda le 12 janvier 1720, et fut inhumé le 11 à Saint-Maurice des Lions. Il eut pour enfants :
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X) DASSIER Jean François,
né le Ier novembre 1711, et décéda le 29 septembre 1788, chevalier, seigneur de Tourteron, (Saint-Simeux), Pers (Saint-Christophe),
Charzac, Masmarteau (Confolens), etc. Jean François fut appelé le chevalier d'ASSIER, puis le marquis de Brosses après la mort de son frère. Il hérita de la seigneurie de Tourteron de son frère aîné, Jean-Armand, par suite des actes de rébellion de ce dernier. Il servit pendant 5 ans dans les cadets gentilshommes du duc de Lorraine, établis à Metz. Jean François fut parrain d'une cloche à Saint-Simeux, le 11 août 1759. (La marraine était Catherine RULLIER, femme de Simon VIGIER, écuyer, seigneur de Planson). Le 27 avril 1759, Marguerite DELAQUILLE, veuve d'Henri FÉ, écuyer, seigneur de Maumont, tant de son chef que comme tutrice naturelle de ses enfants mineurs, demeurant à Angoulême, signa un bail à ferme pour 7 années et à raison de 260 livres l'an, à Jean François DASSIER, demeurant alors aussi à Angoulême. Ce bail concernait la majeure partie d'une maison sise à Angoulême, rue des Trois Fours, paroisse Saint-André et comprenant le portail d'entrée et le droit de passage. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême). Le 5 juillet 1759, à sa requête, Jean François fit faire un procès-verbal de la maison rue des Trois Fours dans laquelle il demeurait. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême). Il vendit successivement la seigneurie de Pers, par contrat du 13 mars 1769, reçu BOULARD, notaire au Châtelet, à Marguerite Françoise de JAUSSEN, veuve de Louis-Martial des MONSTIERS, marquis de Mérinville, puis celle de Sainte-Hermine, alias Tourteron, le 13 septembre 1786, à Gabriel-Cyprien de TERRASSON, pour la somme de 64000 livres. Jean François épousa, à Angeac, le 12 octobre 1743, (ou 13 novembre 1743 ?) Geneviève de CESCAUD, fille de Guillaume, écuyer, seigneur de la Courrière, en Torsac, et de Françoise PINIER. En 1749, demeurant alors au Tourteron, Jean François et Geneviève vendirent à Jean FLANDRIN, marchand boucher, et à Marguerite ESTERLIN, sa femme, une maison et ses servitudes, le tout au bourg de Vibrac. (TABUTEAU, notaire royal à Angeac-Charente). (Elle décéda âgée de 38 ans, en donnant le jour à une fille qui expira après l'ondoiement, et fut inhumée le 20 juin 1755 dans l'église de Saint-Simeux, "dans le caveau de la chapelle de Tourteron". (Abbé TRICOIRE - le château d'Ardenne). Ils eurent pour enfants :
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XI) DASSIER Joachim Jacques,
chevalier, seigneur marquis des Brosses, seigneur de Charzac et du Mas Marteau. Il naquit à Tourteron le 26 janvier 1747, et fut baptisé à Saint-Simeux le 4 juin 1750. Il eut pour parrain Jacques TROTTI, marquis de la Chétardie, (qui fut représenté par Joachim REGNAULD, chevalier, seigneur de Saint-Laurent et de la Cour de Saint-Maurice des Lions), et pour marraine sa tante Marguerite DASSIER, marquise de Fors, par son mariage avec Jean Armand POUSSARD, seigneur marquis de Fors. (Abbé TRICOIRE - le château d'Ardenne). Le 27 janvier 1772, Joachim Jacques ratifia le contrat de vente (précédemment effectué par son père le 13 mars 1769), du fief de Pers (Saint-Christophe), à la marquise de Mérinville, Marguerite Françoise de JAUSSEN. (CAILLAUD, notaire royal à Angoulême). Il fut reçu page du Roi en sa grande écurie, sur preuves produites devant d'HOZIER, le 10 juin 1761. Les 12 et 13 novembre 1777, représentant son père Jean François DASSIER, et avec Jean Armand DASSIER, son oncle, ils signèrent un bail à ferme des biens de la succession de Marguerite REGNAULD, leur grand-mère et mère, pour 7 années à Edme LABONNE, boulanger, moyennant 1650 livres. Ces biens consistaient en un fief appelé de Saint-Hermine, ou Tourteron, situé paroisse de Saint-Simeux, ainsi que plusieurs domaines voisins en dépendant. (Jean BERNARD, notaire royal à Angoulême). Joachim Jacques épousa par contrat du 11 novembre 1775, (reçu FOURNIER, notaire à Limoges), Julie-Agathe GARAT de SAINT-PRIEST, fille de François Joseph, chevalier, seigneur de Saint-Yrieix, Saint-Priest Taurion, Ambazac, président, trésorier de France à Limoges, et de Marie Anne BENOIST de LOSTANGES. Ils furent des francs-maçons influents des loges de Confolens. En 1789, il participa aux réunions de la noblesse à Angoulême. De 1789 à 1790, il fut le premier magistrat de la ville. La famille DASSIER possédait aussi à Confolens, un hôtel particulier appelé Hôtel DASSIER des BROSSES. (Dès 1799, une partie de cet hôtel fut occupée par le maire, et l'autre partie par le tribunal de la sous-préfecture jusqu'en 1841). Il émigra et fit partie de l'armée de CONDÉ, dès sa formation en 1792. Joachim Jacques décéda à Saint-Philibert (Maine et Loire), le 15 prairial an IV (3 juin 1796). Il y résidait depuis le 7 mai 1792. Son fils, François Gabriel fit une réclamation devant le préfet de la Charente pour demander l'amnistie pour son père, le 23 prairial an X. Joachim Jacques fut amnistié le 7 prairial an XI. Julie Agathe GARAT de SAINT-PRIEST fut guillotinée le 13 juillet 1794, le même jour que Madame Elisabeth de FRANCE, et son corps jeté dans la fosse commune de Picpus. Elle avait racheté le château des Brosses, qui auparavant avait été pillé et vendu comme bien national le 23 janvier 1793. De ce mariage naquirent :
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XII) DASSIER des BROSSES François Gabriel,
né le 19 février 1778, marquis. Il fit les guerres d'Italie. François Gabriel fit une réclamation devant le préfet de la Charente pour demander l'amnistie pour son père, le 23 prairial an X. Ce dernier fut amnistié le 7 prairial an XI. François Gabriel épousa le 5 novembre 1804, sa cousine Agathe de VOYON, fille de Léonard, et de N. GARAT de SAINT-PRIEST. Il décéda le 13 mars 1840, ayant eu pour enfants :
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XIII) DASSIER des BROSSES Jean-Louis-Frédéric,
marquis. Il naquit le 13 septembre 1808, et épousa le 15 septembre 1834 Jeanne MARCILLAUD de BUSSAC. Il décéda le 7 octobre 1852, laissant pour enfants :
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XIV) DASSIER des BROSSES Paul-Alexis-Marie,
marquis. Il naquit le 21 janvier 1845, et épousa le 24 juillet 1867 Pauline-Berthe de BOISSET-GLASSAC, fille de Charles-Balthasar, ancien page du Roi, et de Léonie FRÉTARD d'Escoyeux. Il hérita avec ses deux sœurs, de Madeleine Elisabeth de VERDILHAC. Il décéda le 24 octobre 1914 à Angoulême, sans enfants. |