COSSON de GUIMPS

blason de la famille de Cosson
De sable à trois éperviers (ou cossards, ou buses) d'argent, (ou d'or), les deux du chef affrontées, celui de la pointe contourné.
Couronne de marquis.
(Paul MOURIER, D'après un ex-libris)

Famille de l'Angoumois, dont deux membres ont occupé la charge de grand-maître des eaux et forêts de France, au département des provinces de Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, haut et bas Limousin, au XVIIIème siècle.
A la fin du XVIIème siècle, la famille COSSON acheta au début du XVIIIème siècle le château dominant le village de Guimps, ainsi que la baronnie. Elle garda cette baronnie jusqu'à la Révolution de 1789. Le château fut mis sous séquestre en 1796 et vendu en 1799.

I) COSSON Louis, né en 1689, écuyer, juge sénéchal de Montauzier, seigneur de la baronnie de Guimps.
Il fut avocat en parlement, juge sénéchal de Montauzier, receveur alternatif des tailles à Angoulême, et maire d'Angoulême en 1731 et pendant plus de 7 années.
Il fut maintenu dans sa noblesse par arrêt du conseil du mois d'avril 1741.
Louis épousa Anne FRADIN.
Le 9 janvier 1742, il fut parrain à Saintes, de Marie Louise de LAAGE de MEUX, fille de Jérôme Jacques Hélie, et de Marie Anne Charlotte de COSSON de GUIMPS (Fille de Louis d'Anne FRADIN). La marraine fut Marie Madeleine ROFFAY.
Louis fut à nouveau parrain, le 2 juillet 1758 à Angoulême, de Louis Auguste de COSSON de GUIMPS, fils de Pierre (fils de Louis d'Anne FRADIN), et de Marie GARNIER. La marraine fut Louise GUIBERT des LANDES.
Il décéda avant 1760, ayant eu de son union avec Anne FRADIN :
  1) Marie Anne Charlotte, qui épousa avant 1742, Jérôme Jacques Hélie de LAAGE de MEUX, conseiller du roi, receveur des tailles en l'élection de Saintes, fils d'Elie Jacques Jérôme et de Marie Madeleine ROFFAY.
Elle décéda vers 1780, d'où descendance.
2) Pierre, qui suit.
3) Thérèse, née vers 1725.
Elle épousa le 16 janvier 1742, paroisse Saint-André à Angoulême, Henri GANDILLAUD, chevalier, seigneur de Chambon (Suris), fils de Marc René, chevalier, seigneur de Fontguyon, la Vallade, Echallat, Douzat, et le Chambon, et de Julie de VIGIER.
Thérèse décéda après 1757.
4) François Charles, qui fut curé de Sainte-Radegonde de Baigne, puis archiprêtre de Barbezieux.
Il fit son testament le 26 mars 1790, chez ses neveux, à Guimps. Il était alors chanoine d'Angoulême et prieur commendataire de Rouillé, en Poitou. Dans ce testament, Charles légua à Pierre JOUBERT, sa métairie des Melars à Bran (Charente-Maritime), et son fief de Saint-Simon en Chantillac (Charente). (Je n'ai pas trouvé ce lieu sur la carte).
Il décéda après le 27 mars 1790.
Les biens légués dans son testament furent séquestrés et les meubles vendus en juin 1794, parce que provenant d'un prêtre insermenté, ou passés à des cohéritiers émigrés.
5) Louis, qui fut religieux de l'ordre de Saint-Benoît.
6) Marthe, qui fut religieuse à Sainte-Ursule à Libourne.
7) Magdeleine.
8) Louise.

II) COSSON Pierre, né en 1725, chevalier, juge sénéchal du duché-pairie de Montauzier, sieur de Chardes, et seigneur de Guimps.
Il acheta une maison située à Baigne, de Jean de GORCES, docteur en médecine, et Catherine SPONENT, sa femme, pour 1000 livres tournois.
Charles de SAINTE-MAURE, chevalier, marquis dudit lieu, lui fit provisions de l'office de juge-sénéchal de la baronnie de Chaux.
D'abord conseiller du roi, lieutenant particulier, assesseur civil et criminel de la sénéchaussée et siège Présidial d'Angoulême, il fut ensuite nommé grand-maître des eaux et forêts de France de France, au département des provinces de Poitou, Aunis, Saintonge, Angoumois, haut et bas Limousin, le 15 mars 1755.
Pierre épousa le 27 avril 1752 à Angoulême, Marie GARNIER, fille d'Anne Roger et de Louise GUIBERT des LANDES.
Il acheta d'Anne Hilarion de GALARD de BRASSAC, comte de Béarn, une maison située à Angoulême, en la paroisse Saint-Jean, moyennant deux rentes seigneuriales et la somme de 19403 francs.
Il fit graver son ex-libris sur les ouvrages de sa bibliothèque. (Paul MOURIER)
ex-libris de Pierre Cosson
De sable à 3 coqs (ou éperviers) d'or (ou d'argent) posés deux et un, les deux du chef affrontées, celui de la pointe contourné.
Couronne de marquis.
Ex-libris de Pierre COSSON.
(Paul MOURIER)


Il semble que Pierre adhéra à la franc-maçonnerie et qu'il appartint à la loge de l'Olympique de la Parfaite Estime, puis à celle de la Société Olympique, entre 1782 et 1788.
Pierre décéda le 31 janvier 1789, ayant eu pour enfants :
  1) Jean Annet, qui suit.
2) Louis Auguste, baptisé le 2 juillet 1758 à Angoulême. Il eut pour parrain Louis COSSON, et pour marraine Louise GUIBERT des LANDES.
Il décéda en 1789 à Paris.
3) François Annet Roger, né le 4 février 1760 à Angoulême, chevalier, seigneur baron de Guimps.
Il fut chevau-léger de la garde du roi, puis capitaine, attaché au régiment de la Reine-Cavalerie.
Entre 1778 et 1788, il appartient aux loges franc-maçonniques de l'Olympique de la Parfaite Estime, puis de la Société Olympique.
Avec son frère, il vota pour la châtellenie de Guimps à Saintes, en 1789.
A la Révolution, il émigra en Suisse. Ses biens furent alors saisis et vendus par la nation.
Après quelques années à Genève, il retourna en France.
Le 17 juillet 1805, il épousa à Bordeaux Marie Victoire de La MONTAIGNE, fille d'Alexis et de Jeanne Victoire DUPLESSIS.
François Roger décéda en 1818.

III) COSSON Jean Annet, né en 1753, chevalier, seigneur baron de Guimps.
Jeanne Annet fit partie des chevau-légers de la garde du roi.
Il succéda à la charge de son père, en tant que grand-maître des eaux et forêts, le 27 février 1788.
Entre 1778 et 1788, il appartient aux loges franc-maçonniques de l'Olympique de la Parfaite Estime, puis de la Société Olympique.
Avec son frère, il vota pour la châtellenie de Guimps à Saintes, en 1789.
A la Révolution, il émigra en Suisse et s'installa à Yverdon (Canton de Vaud - Suisse). Ses biens furent alors saisis et vendus par la nation.
En 1801, Jeanne Annet épousa Caroline Elisabeth Marie BURMAUD (née en 1774, décédée en 1819).
Jean Annet décéda en 1818.
De son union avec Caroline naquit :

IV) COSSON Charles Frédéric Louis Roger, né le 19 décembre 1802 à Yverdon.
De 1808 à 1817, Roger étudia à l'institut de Johann Heinrich PESTALOZZI, à Yverdon.
En 1817, Roger vint à Paris avec ses parents, pour préparer son entrée à l'Ecole Polytechnique, où il étudia de 1822 à 1824.
De retour à Yverdon, il y épousa en 1826 Amélie HANGARD.
Il décéda le 19 décembre 1894 à Yverdon.
De son union avec Amélie naquirent :
  1) Charles, qui décéda jeune.
2) Louis Gustave, qui suit.
3) Jules Henri, né en 1834.
Il décéda en 1859, de la tuberculose, alors qu'il suivait des études de droit.

V) COSSON Louis Gustave, né en 1830.
Il fit une carrière militaire en France et en Algérie.
Il revint ensuite vivre à Yverdon, où il devint syndic d'Yverdon, et où il épousa Juliette LOUP.
Il décéda en 1888.
De son union avec Juliette naquirent :
  1) un garçon, décédé encore enfant.
2) un garçon, décédé encore enfant.
3) Cécile, née en 1868.
Elle épousa Maurice du BOIS, natif de Neuchâtel.
Elle décéda en 1962.

- BARTH Etienne : Le Canton de Barbezieux au temps passé.
- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des anciennes familles du Poitou.
- Paul MOURIER : Les ex-libris angoumoisins antérieurs au XIXème siècle. Article paru dans "Bulletin et mémoires de la Société Archéologique et Historique de la Charente, années 1908-1909".
- Bulletins de la Société des Archives Historiques de la Saintonge et Aunis.
- Gustave BABINET de RENCOGNE et Paul de FLEURY, archivistes : Inventaires sommaire des archives départementales antérieures à 1790 - Archives civiles, séries C, D, E.
- Michel DUCOSSON : Généalogie sur Geneanet : https://gw.geneanet.org/jmducosson?lang=fr&pz=robert&nz=du+pin+de+saint+cyr&p=louis&n=de+cosson+de+guimps

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