de CHERGÉ |
D'azur à la fasce d'argent chargée de trois étoiles de gueules. (Armorial Général de la France, dressé par Charles d'HOZIER) |
Famille noble d'origine chevaleresque répandue en Touraine, Poitou et Angoumois, dont le nom primitif altéré par le temps était de CHARGÉ, "de Carriaco". (Charte de l'abbaye de Noyers). Elle paraît être originaire de la baronnie de Faye La Vineuse en Touraine, où se trouvait le château de Chargé, paroisse de Razines (Indre et Loire). Cependant, comme il y avait plusieurs fiefs de Chargé en Touraine, il n'est pas possible d'affirmer que toutes les personnes qui ont porté le nom de CHARGÉ ou de CHERGÉ appartenaient à une seule famille. Ils habitaient l'hôtel noble de Chergé, paroisse de Mornac. La généalogie qui va suivre a été établie sur les titres originaux conservés en 1845 par M. NAVARRE, possesseur du château de Chergé, et sur des notes fournies par M. MICHON et par P. MÉRIMÉE. Elle est complétée par des notes des Archives de la Charente, parmi lesquelles se trouve l'inventaire des titres produites en 1667 par M. BARENTIN, intendant du Poitou, pour la maintenue de noblesse de Jean de CHERGÉ, écuyer, seigneur de Mornac, demeurant paroisse de Corbaon, élection de Fontenay Le Comte. |
I) de CHERGÉ Pierre, écuyer. Il épousa vers 1480 Jeanne de JAMBES (ou de CHAMBES), fille de Pierre, écuyer, et d'Antoinette BONNET. (Ils cédèrent à leur fille, par acte du 15 février 1489, (reçu par TRAPOINT, notaire royal en Angoumois), pour ses droits successifs, divers domaines et 200 livres. Pierre passa un bail à rente d'une vigne à Mornac, le 10 novembre 1523 (VILLEDARY, notaire à Pranzac). De cette union naquit, au moins : |
II) de CHERGÉ Louis, écuyer, seigneur de Chergé et de Mornac. Il fut mentionné dans divers actes du 28 août 1540 au 15 juin 1568. Le 29 avril 1554, il reçut quittance de la somme de 10 livres payées par lui pour le service au ban et arrière-ban réuni cette même année. (Archives de la famille). Le 10 juillet 1556, il rendit aveu à Hélie de La PLACE, écuyer, seigneur de Torsac et de Valette (à cause de ce dernier fief), au devoir d'un épervier et de 7 sous 6 deniers à muance de seigneur et de vassal. Il épousa par acte du 26 septembre 1532 (LANDAU, notaire à La Rochebeaucourt), Jeanne SEGUIN, fille de Philippe, écuyer, et de Jeanne Des AAGES (BARENTIN). De cette union naquirent :
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III) de CHERGÉ Charles, écuyer, seigneur de Chergé (Mornac). Il fut mentionné dans un certain nombre d'actes d'échange, de baillette, etc., à partir du 9 avril 1573. Le 15 octobre 1571, (ROBERT et BERLAND, notaires à Champagné Saint-Hilaire - Vienne), il épousa Françoise RIBIER, fille de Philippe, écuyer, seigneur des Vallées, et de Jeanne Des AAGES. Ils eurent pour enfants :
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IV de CHERGÉ Cybard, écuyer, seigneur dudit lieu. Il épousa à Jarnac le 4 mai 1597, Elisabeth de MONTALEMBERT, fille d'André, écuyer, seigneur de Vaux et d'Estrades, et de Jeanne de Montberon. De cette union naquirent :
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V) de CHERGÉ Jean, écuyer, seigneur de Mornac et de la Vallette (paroisse de Touvres). Il fut taxé à la somme de 2 livres 6 sols par le lieutenant-général d'Angoulême, pour sa part dans les frais du voyage fait par le sieur d'ARS, pour la noblesse de Guyenne en la ville de Paris. L'ordonnance fut signifiée le 21 juillet 1627, et la quittance fut datée du 28 du même mois. Il servit au ban de la noblesse d'Angoumois, et fut employé à Angoulême (certificat du 4 août 1635), puis aux armées (certificat du marquis de THIANGES, maréchal de camp, commandant au pays de Bresse et comté du Charolais, du 17 novembre 1635). Le 7 mars 1665 (VARACHE, notaire), il transigea avec Geoffroy, son frère, et Jean de CHERGÉ, écuyer, seigneur de Beauregard (peut-être un frère des sus-nommés), l'acte portant décharge au profit dudit sieur de Mornac, des 8500 livres qu'il devait à son frère (Archives de la Charente). Jean figura dans un grand nombre d'actes de 1634 à 1641 (NAVARRE). Il épousa le 5 mai 1622 (JOLY, notaire à Angoulême), Gabrielle TIZON, fille d'Hélie, écuyer, seigneur de Sigogne, conseiller au présidial d'Angoulême, et d'Antoinette DUPORT (Archives de la Charente). Il décéda avant le 27 février 1662, date d'une procuration donnée par Jean, son fils aîné à Jean TIZON, son oncle, pour liquider la succession de son père et la communauté de biens qui avait existé entre ce dernier et Gabrielle TIZON, sa mère. Ils eurent pour enfants :
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VI) de CHERGÉ Jean, écuyer, seigneur dudit lieu et de Mornac. Il quitta l'Angoumois pour aller se fixer à Saint-Aubin La Plaine (Vendée), près de son oncle Geoffroy. Le 2 septembre 1661, il épousa à Poitiers (NICOLAS et HERSANT, notaires), Marie FOURESTIER, fille de Jacques, écuyer, seigneur de la Papinière, et de peut-être Marie GARIN. Il fut nommé dans l'acte d'échange du 11 mai 1669 précité. Le 6 août 1667, il fut confirmé dans sa noblesse par ordonnance de M. BARENTIN, sur le vu des pièces par lui produites le 29 avril 1666, remontant à plus de deux siècles (Archives de la Charente). Il décéda avant 1687, époque à laquelle Jacques de CHERGÉ, son frère, fut dit "curateur d'un sien nepveur, fils du sieur de Mornac, son aisné" (Papiers de famille). Il laissa pour enfants :
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Branche de VILLOGNON (Saint-Gervais - Nanteuil en Vallée): |
VI) de CHERGÉ Jacques, écuyer, seigneur de Chergé et des Grois. Il continua à rester avec sa mère "en leur logis de Mornac". Il figura dans un sous-seing passé avec son frère aîné et leur mère le 9 août 1669, à Angoulême, au sujet de la succession paternelle et des dettes de l'hérédité. Le 11 mai 1669, il fit partie d'un échange avec le seigneur de Ruelle. Ayant été appelé avec François et Jean, ses fils, à justifier de leur noblesse devant M. de BERNAGE, intendant du Limousin, auquel l'Angoumois était réuni, ils répondirent que les titres de leur maison étaient aux mains de Jean de CHERGÉ, leur frère et oncle qui avait obtenu le 6 août 1667 de M. BARENTIN, intendant du Poitou, une ordonnance de confirmation de noblesse. M. de BERNAGE, auquel elle fut communiquée les reconnut nobles par ordonnance donnée à Angoulême le 19 décembre 1697. (Archives de la Charente). Il épousa en premières noces le 5 avril 1668, Antoinette DEXMIER, fille de Jean, écuyer, seigneur de Juyers, et de Jacqueline CHRESTIEN De cette union naquirent :
Jacques décéda le 3 mai 1716. |
VII) de CHERGÉ François, écuyer, seigneur de Blanzais, puis de Villognon, du chef de Marie REGNAUD, sa première femme. Il fut confirmé dans sa noblesse avec son père par M. de BERNAGE. Vers 1698, il vendit un bois taillis, paroisse de Vieux-Ruffec, et fit vers la même époque une autre vente, étant alors qualifié de seigneur de Fontbaillant. Ce fief lui vint sans doute de sa sœur Marie l'aînée, femme de Jacques TIZON, seigneur de Fontbaillant, dont elle n'avait pas eu d'enfants. François fut parrain en 1695, dans l'église du Vieux-Ruffec, avec Françoise de La ROCHEFOUCAULD, à la famille de laquelle il était allié. Il épousa en premières noces le 13 novembre 1695 (BILHAUD, notaire royal à Nanteuil en Vallée), Marie REGNAULD (née le 19 mars 1666 à Saint-Gervais), fille de feu Jean, écuyer, seigneur de Villognon, et de Louise de CORGNOL. Elle décéda le 4 octobre 1700, à Saint-Gervais. De cette union naquirent :
Il décéda avant le 25 octobre 1728, date du mariage de Philippe, son fils aîné. Ils eurent pour enfants :
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VIII) de CHERGÉ Philippe, écuyer, seigneur de Villognon du chef de sa mère, né vers 1696. Il fut parrain le 24 mars 1708 de sa sœur Marie Françoise. Par contrat du 25 octobre 1728, reçu BILHAUD, notaire à Nanteuil en Vallée, il épousa Marie REGNAULD, qui d'après des notes de famille, n'était âgée que de 15 ans à l'époque de son mariage. Il décéda en 1756, âgé d'environ 60 ans. De son union avec Marie naquirent :
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IX) de CHERGÉ François Laurent Philippe, écuyer, seigneur de Villognon et de Fontbaillant (Vieux-Ruffec), dit le chevalier de Chergé, né à Saint-Gervais le 7 août 1742. Il épousa au château de Pliboux (Deux-Sèvres), le 8 janvier 1776, Jeanne Modeste Geneviève de LAUZON de La POUPARDIÈRE, fille de François, écuyer, seigneur de Lorigny, officier au régiment de Foix-Infanterie, et de Marie Anne DUPAS. Il assista par procureur à l'assemblée de la noblesse réunie pour nommer des députés aux Etats Généraux de 1789. Il décéda le 24 avril 1821, ayant eu pour enfants :
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X) de CHERGÉ François Isaac, appelé aussi Jean, dit le chevalier de Villognon, né le 29 avril 1786. Il entra aux vélites de la garde impériale le 31 décembre 1807, fit toutes les campagnes de 1805 à 1809, devint le 13 mai 1811 sous-lieutenant au 36ème léger, fit la campagne de Russie (1812), puis celle d'Allemagne (1813), et fut nommé chevalier de la Légion d'Honneur en récompense de l'action dont le certificat qui suit : " Nous soussigné, chef de bataillon, commandant le premier bataillon du 36ème régiment d'infanterie légère, 32ème division, certifions à qui il appartiendra qu'à la bataille de Hutterbock, le 6 septembre 1813, M. de CHERGÉ, sous-lieutenant dudit régiment, quoique blessé d'un coup de feu à la poitrine, a retiré des mains de l'ennemi une pièce de canon; que, malgré le désordre et la précipitation de la retraite, il l'a conduite à bras à l'aide de plusieurs sous-officiers de son régiment, jusqu'à ce qu'il ai pu y atteler des chevaux, et que c'est à la valeur, au zèle et à l'activité de ce brave officier qu'est due la conservation de cette pièce dont la remise a été faite le lendemain 7, à Torgau, au parc d'artillerie du 12ème corps, auquel elle appartenait, et dont le commandant a donné récépissé. En foi de quoi nous nous sommes fait un devoir de délivrer le présent à M. de CHERGÉ comme une marque authentique de notre satisfaction sur sa conduite dans cette journée. Fait à Torgau, le 8 septembre 1813. Signe : le chef de bataillon, SERASINO; plus bas, le général de division, Comte R. DURUTE". François épousa le 17 juin 1816 (BOUTELAND, notaire), à Genouillé - Vienne), Luce Elisabeth de BRILHAC, fille de Jean, et de Elisabeth Félicité de BESSAC de La FEUILLETRIE. De cette union naquirent :
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Branche de BLANZAIS : |
VIII) de CHERGÉ Isaac Pierre, écuyer, seigneur de Blanzais. Il fut baptisé le 26 septembre 1700 à Saint-Gervais. Le 8 octobre 1762, il épousa à Lizant (Vienne), Jeanne INGRAND, fille de Jean Baptiste, et de feue Marie Anne GOURJAULT. Il décéda à Lizant le 16 novembre 1778, ayant eu de son union :
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IX) de CHERGÉ Pierre Isaac, seigneur de Blanzais et de Nouailles, baptisé à Lizant le 14 novembre 1764. Il épousa au Trillaud, paroisse de Messeux, le 12 octobre 1784, Marie Anne de VILLEDON, fille de Louis, écuyer, seigneur de Maslandry, et de feue Marie REGNAULD. Il assista par procureur à l'assemblée de la noblesse convoquée à Poitiers en 1789, pour nommer des députés aux Etats Généraux, émigra en 1791 et fit la campagne de 1792 dans l'armée des Princes (Ière compagnie noble du Poitou-Infanterie). En 1799, il faisait partie d'un corps de troupe au service de la Hollande, commandé par le comte DAMAS-STOCKHOLM, d'après un certificat délivré par le comte d'HENTERVILLE. Obligé de se retiré du service pour cause de santé, il se retira à Stockholm, où il se livra au commerce pour subvenir aux besoins de sa famille. Il décéda le 24 octobre 1816, dans sa maison, rue de la Monnaye, au numéro 13, et fut inhumé dans l'église Sainte-Catherine. De son union avec Marie Anne naquirent :
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X) de CHERGÉ Jean Baptiste, né à Messeux le 13 septembre 1786. Il épousa à Montalembert, le 10 mai 1819 (contrat du 20 avril, reçu SERPH, notaire à Civray), Susanne REGNAULD, fille de Jean, chevalier, seigneur des Fontaines, et de Marie COUTURIER. De ce mariage naquirent :
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XI) de CHERGÉ Pierre Isaac Chrysostome, né le 5 avril 1825. Il épousa sa cousine Marie Rosalie de CHERGÉ, fille de François Isaac et de Luce Elisabeth de BRILHAC. De cette union naquirent :
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Branche de MARBŒUF (Champagne-Mouton) : |
VII) de CHERGÉ Jean, écuyer, seigneur de Marbœuf. Il fut parrain dans l'église de Vieux-Ruffec, avec Françoise de La ROCHEFOUCAULD (famille qui traitait les de CHERGÉ de cousins). D'après une tradition, (décrite par Charles Louis Gilbert de CHERGÉ), la duchesse douairière de La ROCHEFOUCAULD étant venue vers 1780 à son château de Champagne-Mouton, manda Henri de CHERGÉ (fils de Jean), qu'elle appelait son cousin, pour être son convive à un diner champêtre servi dans sa garenne, ayant au préalable refusé un splendide repas que les habitants de Champagne avaient préparé pour elle... Jean partagea le Ier novembre 1717 avec ses sœurs les successions de leurs père et mère. Il épousa en premières noces le 25 juin 1708, Marie Madeleine DAVID, veuve en secondes noces (le 8 octobre 1707), de Jean CARRON, sieur de Beaulieu. Elle décéda sans enfants, après avoir testé en faveur de son troisième époux, ce qui donna lieu à un long procès avec les enfants des premiers mariages. Jean épousa en secondes noces le 14 juin 1738 (RIBARDIÈRE, notaire), Jeanne REGNAULD, fille de Jean, écuyer, seigneur de Boisclair, et de Louise de La TOUR. Il décéda le 16 avril 1739, et sa veuve le 6 août de la même année fit dresser un inventaire du logis de Marbœuf. (Bruno SÉPULCHRE et Jean-Paul GAILLARD) Il ne laissa pour enfant que : |
VIII) de CHERGÉ Henri, écuyer, seigneur de Chergé et de Marbœuf, né en 1739. Il épousa le 21 février 1760 (contrat du 11 février, reçu BEZEAU et de La RIBARDIÈRE, notaires à Champagne-Mouton), Louise Madeleine de FLEURY, fille de feu Joachim, écuyer, seigneur de Blanzac, et de Bénigne CHITTON. Il décéda le 3 novembre 1780. Sa veuve continua à vivre au logis de Marbœuf. (Bruno SÉPULCHRE et Jean-Paul GAILLARD). De cette union étaient nés :
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IX) de CHERGÉ Charles Auguste Georges, écuyer, baptisé au Vieux-Ruffec le 24 avril 1765. Le 5 Prairial An II, il partagea avec ses frères et sœurs le logis de Marbœuf, et en eut le premier lot. (Bruno SÉPULCHRE et Jean-Paul GAILLARD). Il épousa le 14 octobre 1785 (PAPAUD et MÉRIGEAUD, notaires), Marie Madeleine Elisabeth de RAMEAU, fille de Léonard, écuyer, seigneur de Montlaurier (Asnoix - Vienne), et de Marie Anne de VASSÉ de PAUMIDY. De ce mariage naquirent :
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X) de CHERGÉ Léonard Charles, né le 6 juillet 1786. Il épousa le 7 septembre 1812 (PERRAIN et CHIRON, notaires à La Villedieu du Clain - Vienne), Marie Françoise BOUTHET du RIVAULT, fille d'André et de Marie Victoire Florence MARSAULT. Il décéda à Charroux le 20 mai 1835, ayant eu de son mariage :
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XI) de CHERGÉ Charles Louis Gilbert, né à Poitiers le 18 août 1814. Il commença sa carrière littéraire vers 1832 en signant des articles dans la Gazette de l'Ouest, organe des légitimistes du Poitou. Deux ans après, en 1834, la Société des Antiquaires de l'Ouest le reçut dans ses rangs. Il y devint secrétaire en 1838 et le resta jusqu'en 1840, puis y fut nommé président en 1843. De 1836 à 1840, il y fit partie du conseil d'administration. Outre les rapports sur les travaux de la société et les discours qu'il y fit comme secrétaire et président, il publia dans les Mémoires : - Notice sur l'abbaye de Charroux (tome I). - Notice sur le château de Richelieu (tome II). - Promenade archéologique dans une partie du département d'Indre et Loire (tome III). - Notice sur le château et la sainte chapelle de Champigny sur Veude (tome III). - Notice sur le château, l'église et l'hospice d'Oiron (tome VI). - Note sur un médaillon de TIRAQUEAU (tome VI). - Notice biographique sur Jean de La HAYE (tome VIII). - Mémoires sur l'abbaye de Montierneuf (tome XI). - Biographie de François de NUCHÈZE, vice-amiral de France et intendant général de la marine (tome XX). Il publia encore : - Lettres sur le congrès archéologique de Poitiers (tome X). - Note sur la voie romaine de Poitiers à Bourges (tome XI). - des rapports sur l'acquisition du torse de la statue de Louis XIII provenant de Richelieu. - des rapports sur l'acquisition de la cheminée du château de Chiltré (tome IV). - rapport sur le cippe funéraire de Civaux. - rapport sur les peintures murales du château de la Barre (tome VI). Il fut nommé par arrêté du ministère de l'intérieur, le 24 mai 1840, inspecteur des monuments historiques du département de la Vienne, ainsi que correspondant des ministères de l'intérieur et de l'instruction publiques pour les travaux historiques. Par ce biais, il obtint grâce à ses instances, et a ses relations intimes avec Prosper MÉRIMÉE, inspecteur général, pour divers monuments détériorés par les ans, ou maltraités plus encore par la main de l'homme, d'importantes allocations qui ont assurés leur conservation. Pour son zèle à remplir ses fonctions, le ministre lui décerna en 1841 une médaille de bronze. Il écrivit encore : - La vie des saints du Poitou. - L'histoire des congrégations religieuses d'origine poitevine. - Guide du voyageur à Poitiers. - Lettres d'un paysan gentilhomme, sur les lois du 28 mai 1858 et le décret de janvier 1859, relatifs aux noms et titres nobiliaires. - Observations d'un campagnard sur la loi municipale. Il collabora également aux journaux conservateurs : l'Abeille, et le Courrier de la Vienne, et l'Echo du Blanc. Il coopéra aussi à la publication de la première édition du Dictionnaire des familles du Poitou, pour lequel il écrivit un certain nombre de biographies, en même temps qu'il y dessinait tous les écussons qui accompagnaient cet ouvrage. Un de ses derniers écrits fut sa Note sur un appendice héraldique ajouté à de vieilles armoiries (1874). Le 24 mai 1811, il épousa Antoinette Lucie de l'ADMIRAULT (ou LADMIRAULT), fille de Jean Félicien Victor, et de feue Marie Félicité GOURDON de La LANDE (contrat reçu par ALLAIRE, substituant BOUCHARDON, notaire au Blanc). De cette union naquirent :
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XII) de CHERGÉ Charles Georges Victor, né à Poitiers le 30 août 1842. Il s'engagea dans l'armée pontificale où il devint officier aux Zouaves Pontificaux. A la bataille de Mentana, il y fut leur porte-drapeau. Cet étendard fut percé d'une balle piémontaise tandis qu'il le portait au milieu de son régiment. Cette conduite lui valut les éloges du colonel de CHARETTE et la Croix de chevalier de l'Ordre de Pie IX. Ce fut à cette occasion que sur la demande de son père présentée à Sa Sainteté par l'intermédiaire de Son Eminence, le cardinal PITRA, le Saint-Père sanctionna par son approbations, les modifications que M. de CHERGÉ apportait dans les ornements de son blason héréditaire, ajoutant au heaume à 5 grilles posé de profil qui surmonte l'écusson, pour cimier, une main dextre de carnation tenant dressé en pal un drapeau déployé aux couleurs pontificales (argent et or), le parti blanc troué d'une balle. Cri de guerre : Mentana. Georges épousa le 25 août 1868, Marie Rose Thérèse de JOUVENEL, fille de N., baron de JOUVENEL, et de N., de SAINT-THAMAR. De cette union naquirent :
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Branche cadette : |
XII) de CHERGÉ Marie Charles Augustin Raymond, né à Saint-Hilaire (Indre), le 19 février 1848. Il fit la campagne de 1870 dans les mobiles de l'Indre. Parti comme simple soldat le 2 septembre, il fut nommé le 27 octobre suivant lieutenant dans le second bataillon. Il fit en cette qualité les campagnes de la Loire et de l'Est. Il fut cité à l'ordre du jour à Chagey le 15 janvier 1871, et fut nommé chevalier de la Légion d'Honneur le 16 novembre 1871. Il épousa à Saint-Michel de Bannières (Lot), le 2 juin 1875, Louise Victoire Anna Marie de JOUVENEL, fille de N., baron de JOUVENEL, et de N., du BESSOL. De cette union naquirent :
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- Charles d'HOZIER : Armorial Général de la France, généralité de Limoges. - BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaire des familles de l'ancien Poitou. - Généalogie envoyée par Monsieur Guy DUCHASSAING. - Henri JOUGLA de MORENAS : Grand Armorial de France. - Bruno SÉPULCHRE et Jean-Paul GAILLARD : article sur Marbœuf (Champagne-Mouton), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente; Editions Bruno SÉPULCHRE. - de BREMOND d'ARS : Extrait du cahier du rôle du ban et arrière-ban de la sénéchaussée d'Angoumois, 1635. - Marc JOLIVET : Informations généalogiques. |