Chapitre de La Rochefoucauld

Blason du chapitre de La Rochefoucauld

De sable à deux pals ondés d'or.
(Blason du chapitre de La Rochefoucauld - Armorial Générale de France - Charles d'HOZIER)


Son nom complet était : Chapitre Collégial de Notre-Dame de l'Assomption de La Rochefoucauld.
Le chapitre de La Rochefoucauld fut enregistré en novembre 1700, dans l'Armorial Général de France, dressé par Charles d'HOZIER, à la généralité de Limoges.

A l'origine, ce ne fut qu'une simple confrérie d'ecclésiastiques, qui désirant prier ensemble, s'étaient réunis dans une chapelle située hors de la ville de La Rochefoucauld, et dédiée à la Sainte-Vierge.
Par son testament du 5 mars 1236, Hélie de RIVIÈRES (parent de l'abbesse de Saint-Ausone), légua une somme de 20 sols avec un coffre d'argent pour faire un calice.
Ils construisirent ensuite sur le même emplacement une église plus spacieuse, sous le vocable de Notre-Dame de l'Assomption.
En 1262, la construction touchant à sa fin, ils durent se constituer en chapitre séculier. Hugues de LUSIGNAN et Yolande de BOUTEVILLE, son épouse, par acte des 23 mars et mardi de Pâques 1266, apportèrent leur approbation, auquel souscrivirent 32 prêtres.
L'évêque d'Angoulême décida également en 1266, que la nouvelle église serait érigée en collégiale. Il lui unit et donna en même temps les cures de Rivières et de Cherves.
Par acte de la Pentecôte 1267, l'évêque abandonna ses droits de nomination, et mit en demeure la communauté de se choisir un chef qui reçut aussitôt le titre de doyen.
En 1274, les Cisterciens de Grosbost, possesseur de la cure d'Olérac, l'offrirent aux chanoines, en échange de celle de Cherves.
A cette date là, le chapitre possédait quelques revenus dans les paroisses de Saint-Florent, Saint-Projet, Saint-Constant, Bunzac, Agris et Chasseneuil. Ces revenus permirent à la collégiale de se pourvoir d'un clocher, dont le marché de construction est du 18 août 1294.
Le 23 juin 1323, Guy de La ROCHE, seigneur de La Rochefoucauld, donna au chapitre le droit d'acquérir dans sa vicomté, jusqu'à 20 livres de rente.
Le chapitre prospéra jusque vers 1330.


La guerre de Cent Ans fit perdre au chapitre la plupart de ses biens et de ses titres, réduisant les chanoines à la pauvreté. Il fallu attendre 1488 pour que leur soient restitués la majorité de leurs biens, mais les revenus restèrent très bas.
Le chapitre de La Rochefoucauld à peine relevé que les guerres de Religion arrivèrent. Les calvinistes saccagèrent l'église une première fois en 1562, puis à nouveau en 1568, et brulèrent les titres de propriété.
La tourmente passée, il fallut à nouveau reconstruire, mais encore plus lentement qu'après la guerre de Cent Ans, l'argent manquant cruellement.
En 1588 commença la restauration de l'église qui ne s'acheva qu'en 1620, après la pose des stalles du chœur.
Le chapitre retrouva ses biens à la Rochefoucauld, Olérac, Saint-Projet, Saint-Constant, Lussac, Taponnat, Saint-Vincent, Fleurignac, Marillac, Rancogne, Saint-Sornin, Agris, La Rochette, Bunzac, Artenac (Saint-Mary) et Chasseneuil.
La Révolution de 1789 amena la disparition complète du chapitre en 1791.

Le doyen du Chapitre était à la nomination du chapitre, qui alors l'installait. La cure d'Olérac était unie à sa dignité et il en était curé de droit. Il avait également 2 prébendes.
Le logis du doyen se trouvait rue de la Tête Noire à La Rochefoucauld.


Une chantrerie fut créée dans le chapitre de La Rochefoucauld, par conclusion du 5 novembre 1483.
Elle ne constituait pas une dignité, mais un simple office.
Le chantre possédait une prébende et demie.

L'office des choristes était autrefois rempli par des membres du chapitre.
En 1483, il fut confié à un corps spécial composé au début de 6 membres, qui fut réduit au fil des désagréments de l'histoire.

- Charles d'HOZIER : Armorial Général de France, Généralité de Limoges.
- Abbé Jean NANGLARD : Pouillé historique du diocèse d'Angoulême.
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