CALUAU, CALLUAUD, CALLUEAU

blason d'Arnauld Caluau
D'azur au croissant d'argent surmonté d'une étoile de même.
Supports : 2 anges
(Henri LACOMBE)

Famille qui s'installa en Angoumois, mais qui devait venir d'une autre région.
Plusieurs membres de cette famille exercèrent des charges de conseiller et de maire d'Angoulême :
- CALLUAU Arnaud, conseiller en 1498, licencié es-lois, qui fut procureur général de Louise de SAVOIE, mère de François Ier, échevin et maire d'Angoulême en 1501.
- CALLUAU Guillaume, qui fut maire d'Angoulême en 1509, 1510, 1517, 1518 et 1530, et échevin jusqu'en 1539.
- CALLUAU André, échevin en 1518.
- CALLUAU Jean, échevin en 1544.
Deux autres firent leur carrière dans l'état ecclésiastique :
- CALLUEAU Jean, qui fut chanoine de Saintes, puis d'Angoulême, abbé de Saint-Pierre de La Couture au Mans, évêque de Senlis en 1515, archidiacre, et enfin abbé de l'abbaye Notre-Dame de La Couronne, sous le nom de Jean IV, du 7 juin 1514 à 1522.
- CALLUEAU Jean, qui fut abbé de Guitres, archidiacre d'Angoulême, prieur de Châteauneuf, conseiller du roi, aumônier ordinaire de la reine, et enfin abbé de l'abbaye de Notre-Dame de La Couronne, sous le nom de Jean V, de 1572 à 1584.

La famille CALLUAU posséda en Charente :
- L'Oisellerie (La Couronne), du milieu du XVIème siècle au 29 décembre 1678.
- Le Plessis (Vœuil et Giget), en 1562.
- Château Saint-Georges (Claix), de 1660 à 1678.
- Mougnac (La Couronne), en 1563.



Généalogie :
I) CALUAU Etienne, qui fut prévôt d'Angoulême, en 1463.
D'une union inconnue, il eut pour enfant :

II) CALLUAU Arnauld, qui fut conseiller de la maison de ville d'Angoulême en 1498, licencié es-lois, qui fut procureur général de Louise de SAVOIE, mère de François Ier, échevin et maire d'Angoulême en 1501.
Arnauld reçut en don de l'abbaye de La Couronne, la seigneurie de l'Oisellerie, à charge pour lui de rendre hommage à l'abbé, et de lui verser des redevances. (Laurent MAURIN) (Ce fief des abbés de La Couronne était une ancienne fauconnerie).
Il eut pour enfants :
  1) Guillaume, qui suit.
2) André, qui fut échevin en 1518.
D'une union inconnue, il eut pour enfant :
  a) Jean, né vers 1500 au château de l'Oisellerie (La Couronne).
- Il fut nommé prêtre, et devint chanoine d'Angoulême, et fut nommé par son oncle Jean CALUAU, son vicaire général, le le 16 mai 1522.
- Avant 1532, il avait été nommé prieur de Châteauneuf.
- Devenu curé de Notre-Dame de Montignac, il fut nommé le 19 juillet 1534, chanoine de la cathédrale d'Angoulême.
- Dans le même temps, il fut prieur profès de La Couronne du 27 janvier 1532 à 1535.
- L'état d'ecclésiastique ne l'empêcha pas d'être maître des requêtes du roi François Ier, ainsi qu'échevin d'Angoulême, en 1544.
- Avant 1572, il avait nommé abbé de Guitres, et était en 1573 archidiacre du chapitre cathédrale d'Angoulême.
En 1572, il permuta avec François TAUREL, pour l'abbaye de La Couronne, dont il fut le deuxième abbé du nom de CALLUAU.
Durant son ministère, suites aux dégâts des guerres de Religion, il fit continuer les réparations de l'hôtel abbatial entre autres sur les portes, fenêtres et vitres, et fit mettre un autel dans le réfectoire où se faisait désormais le service divin. Il fit également recouvrir le cloître.
A cette époque, il accorda une concession à François CALLUAU, du droit de chasse à 2 chevaux ou à 2 ânes, dans la paroisse de La Couronne, pour l'approvisionnement de son moulin de Breuty, en échange d'un don de 800 livres destinées aux réparations du moulin banal de l'abbaye.
- En 1574, il céda à l'abbesse de Saint-Ausonne, le château de Beaulieu.
- De 1573 à 1581, il fut conseiller et aumônier ordinaire de la reine.
Jean participa aux Etats-Généraux en 1576 et 1577.
Il décéda à Bordeaux, le 30 juin 1584, et son corps fut transporté dans le caveau de sa famille, dans la chapelle septentrionale de l'église Saint-Jean de La Palud. (Données issues du site WIKI de Guy de RAMBAUD)
3) Jean, né en 1469 à Clichy (actuel département des Hauts de Seine).
Blason de Jean Caluau évêque de Senlis
Blason de Jean Caluau, abbé de La Couronne
D'azur à un croissant surmonté
d'une molette d'éperon de 5 rais,
le tout d'or, au chef cousu de gueules chargé d'un vol d'or.
Devise : Sub Velamento Alurum Tuarum Protegar
Blason de Jean CALLUAU, évêque de Senlis.
(Jean-Jacques LARTIGUE)
De... à un croissant de...surmonté d'une étoile à 6 branches de..., au chef cousu de... chargé d'un vol abaissé de...
(Blason sur un sceau de Jean CALUAU)

Sceau de Jean Caluau
Blason de Jean Caluau
Sceau de Jean CALUAU
Blason de Jean CALUAU
Sous la protection de Louise de SAVOIE, mère de François Ier, Jean fut au moins jusqu'en 1503, conseiller des requêtes du duc de VALOIS et de sa soeur Marguerite d'ANGOULÊME. La proximité de cette puissante famille lui procura plusieurs charges ecclésiastiques et offices royaux qui le firent devenir assez riche, au point qu'il prêta même de l'argent au roi de France François Ier.
C'est de lui que vint l'argent qui permit à son frère la construction de la première partie du manoir de l'Oisellerie.
Jean exerça les différentes fonctions :
- Licencié en droits, il devint chanoine de Saintes, puis d'Angoulême.
- Depuis 1499, il était au service de Louis de SAVOIE comme conseiller. Il fut ensuite au service du roi François Ier dès 1503, et à celui de sa sœur Marguerite, dès 1504.
- Dès 1512, il fut au service de Charles, duc d'ALENÇON.
- De 1515 à 1522, il fut le premier abbé commendataire de l'abbaye de La Couronne, ainsi que maître des requêtes de l'hôtel.
Durant ce même laps de temps, il fut également nommé évêque de Senlis (Oise), (du 16 mars 1515 à juin 1522).
- En 1515, il fut nommé conseiller au Parlement de Paris, et appartenait au conseil de la Régence.
- Avec l'évêque d'Angoulême et le Dauphin, il projeta de fonder une università à Angoulême.
- de 1515 à 1520, Jean était conseiller et aumônier de Louise de SAVOIE.
- En 1516, il était garde des sceaux particuliers des VALOIS.
- De 1518 à 1522, il avait encore en plus la charge d'abbé commendataire de l'abbaye de La Couture, au Mans (Sarthe).
De plus, entre autres, il participa à l'entrevue du Camp du Drap d'Or, du 7 au 24 juin 1520, entre François Ier et Henri VIII, roi d'Angleterre, et fut membre de la grande ambassade en Suisse, en 1521 et 1522.
Jean décéda le 28 juin 1522 à Lyon. (Données issues du site WIKI de Guy de RAMBAUD)

III) CALLUAU Guillaume, qui eut la charge de son père comme procureur général. Cette charge devint "procureur du roi" par l'avènement de François Ier.
Reçu conseiller de la commune le 5 février 1508, Guillaume fut élu maire d'Angoulême le 17 mars 1509, fut continué en 1510, puis reçu échevin la même année. Il fut à nouveau réélu maire en 1517, continué en 1518. Il fut à nouveau élu maire en 1530.
Il portait pour blason :
blason de la famille Caluau
D'azur à deux étoiles d'argent, au croissant de même en pointe,
au chef cousu de gueules chargé d'un vol d'argent.

Devise : Prius Mori.

(Blason de Guillaume CALLUAU, maire d'Angoulême)
Vers 1517, Guillaume fit construire la première partie du manoir de l'Oisellerie. Ce construction se fit surtout avec l'argent de son frère Jean, alors abbé de La Couronne (et donc par extension, avec l'argent de l'abbaye), ce qui générera dans le futur quelques conflits avec les abbés de La Couronne. (Laurent MAURIN)
En 1526, il reçut en son domaine, le roi François Ier, peu après son retour de captivité en Espagne. Au cours d'une partie de chasse, ce dernier tomba de cheval et se cassa un bras. (Laurent MAURIN)
Guillaume avait aussi lé réputation d'être poète. Il composa plusieurs acrostiches à propos de la naissance des enfants de François Ier, de la visite de la reine et de ses enfants à Angoulême en juillet 1530, ou encore sur un éloge de Louis ESTIVALLE, pour lors maire d'Angoulême.
Le 5 février 1517, il épousa Hélie (alias Hélis, ou Héliette) de LAMBERTIE, fille de François et de Marguerite de MAUMONT.
De cette union naquit au moins :
  1) François, qui suit.
2) Héliette, qui épousa avant 1540 à La Couronne, Nicolas FUMÉE, seigneur de Pierrière, fils de François et de Marguerite AUBERT.

IV) CALLUAU François, né en 1518, seigneur de l'Oisellerie (La Couronne) en 1571, et du Plessis, alias le Maine de Lis (Vœuil et Giget).
François était échevin d'Angoulême en 1558, 1570 et 1574.
Il fut maître d'hôtel ordinaire de la reine.
En juillet 1562, François acheta moyennant 2750 livres, les seigneuries de Mougnac et de Chabrefy.
En 1565, la Régente, Catherine de MÉDICIS s'arrêta avec toute la Cour au château de l'Oisellerie, lors du voyage à Bayonne (aller, ou retour), que firent la reine mère, le roi Charles IX, son fils, accompagnés de la Cour, pour y rencontrer les envoyés du roi d'Espagne.
Le 16 juillet 1572, François obtint de son cousin (ou frère), l'abbé de La Couronne, l'autorisation de bâtir à Breuty, 2 moulins à blé et un moulin à papier.
Il épousa le 10 juin 1565, Marguerite RAYER, d'une famille du Bordelais.
François décéda le 31 mai 1574 et fut inhumé dans le caveau familial dans la chapelle septentrionale de l'église Saint-Jean de La Palud.
De son union avec Marguerite RAYER naquit au moins :

V) CALLUAU René, seigneur de l'Oisellerie, du Plessis, et de Claix.
Il épousa Marguerite de La MARTHONIE.

VI) CALLUAU Gaston, seigneur de l'Oisellerie.
L'abbé de VOLLUIRE, abbé de La Couronne, prétendit un temps vouloir exercer le droit de rachat sur la seigneurie de l'Oisellerie, parce qu'il contestait le fait que celle-ci lui avait été aliénée. Gaston répondit que les aliénations, faites avec l'accord du roi et du pape étaient totalement valable et que le rachat ne devrait pas être avantageux pour l'abbé. L'affaire en resta là et Gaston CALLUAU rendit hommage le 3 novembre 1610 à l'abbé de VOLLUIRE, pour son fief de l'Oisellerie. Cet hommage consistait alors au devoir d'un épervier garni de sonnettes d'argent apprécié à la somme de 24 sols, d'une paire d'éperons à 10 sols et d'un missel. (Laurent MAURIN)
Gaston épousa N. des RUAULX, et en eut pour enfants, au moins :

VII) CALLUAU Jean, chevalier, seigneur de l'Oisellerie de 1659 à 1667, de Saint-Georges (Claix), de 1662 à 1667, vicomte de Saint-Mathieu de 1662 à 1667.
Il épousa en 1642 Anne du TILLET.
Le 17 décembre 1678, Jean et son épouse abandonnèrent à leurs créanciers les terres et seigneuries de l'Oisellerie et de Claix. Le 27 décembre 1678, ils vendirent à Antoine BOISSON, écuyer, seigneur de Bussac, la terre et seigneurie de Saint-Georges (Claix). (Jean-Paul GAILLARD)
La seigneurie de l'Oisellerie fut également vendue par les créanciers à Jean du TIERS. (Laurent MAURIN)
Jean décéda sans postérité.

Noms isolés :
- CALLUEAU Marie, veuve une première fois de Pierre BALLUE, sieur de Montgaudier (Fléac).
En 1695, elle demeurait dans son logis de Mongaudier, et était veuve en secondes noces de Jean Louis Le MUSNIER, seigneur de Moulidars.
(Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE)

- Miniatures sur un registre mémorial d'Angoulême 1517-1535 (Supplément au Bulletin de la Société Archéologique et Historique de la Charente, année 1969)
- M. J. SANSON : Noms et ordre de la réception des maires, échevins et conseillers de la maison de ville d'Angoulême.
- Jean-Jacques LARTIGUE : Dictionnaire et armorial de l'épiscopat français (1200-2000)
- Frédéric BLANCHET : Liste des fiefs de la Charente.
- Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE : Article sur Montgaudier (Fléac), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Laurent MAURIN : Articles sur le logis abbatial de La Couronne et sur l'Oisellerie (La Couronne), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.
- Jean-Paul GAILLARD : Article sur Saint-Georges (Claix), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno SÉPULCHRE.

- Guy de RAMBAUD : Site WIKI : https://guyderambaud.wikia.org/fr/wiki/Jean_Calueau
- Michel CALLUAUD : Histoire des CALLUAUD, seigneurs de l'Oisellerie et autres lieux.
- Nicolas CALLUAUD : Apport d'informations sur la famille CALLUAUD.

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