de BROGLIE

blason de la famille de Broglie
D'or au sautoir ancré d'azur.

Famille d'origine italienne (de BROGLIA), qui se divisa en plusieurs branches, et dont quelques membres intéressent la Charente.

I) Ceux issus de la branche de Revel en Piémont, présents à Ruffec :
- de BROGLIE François Marie, né le 11 janvier 1671 à Paris, duc de Broglie.
Il fut maréchal de France.
Le 18 février 1716, il épousa à Saint-Malo (Ille et Vilaine), Thérèse Gillette Locquet de Grandville, (née le 11 mars 1692 à Saint-Malo, décédée le 4 mai 1763 à Paris), fille de Charles et de Gillette Rotou.
Il décéda le 22 mai 1745 à Broglie (Eure), ayant eu pour enfants :
  1) Victor François, né le 19 octobre 1718 à Paris, duc de Broglie, prince du Saint-Empire.
Il contracta deux alliances, et continua la filiation de sa branche.
Il décéda le 30 mars 1804 à Munster (Haut-Rhin).
2) Charles François, qui suit.
3) François, né le 27 septembre 1720, comte de Ravel.
Il fut brigadier des armées du roi, et colonel au régiment de Poitou.
Il décéda le 5 novembre 1757 à Rossbach (Allemagne).
4) Marie Thérèse, née le 11 mai 1732 à Paris.
Elle décéda le 9 mai 1819.
5) Charles, né le 18 novembre 1733 à Broglie (Eure).
Il fut nommé évêque comte de Noyon de 1766 jusqu'à son décès survenu le 20 septembre 1777 à Cartepont (Oise).
6) Marie.

- de BROGLIE Charles François, né le 20 août 1719 à Paris, marquis de Ruffec.
Il fut ambassadeur de Pologne, et dirigea pendant plusieurs années la correspondance du ministère secret avec le roi. (Louis PICAT)
Le 21 mars 1759, il épousa Louise Augustine de Montmorency (née en janvier 1735 à Gand (Belgique), décédée le 13 janvier 1817 à Paris), dame de Canchy, fille de Louis François, comte de Lagny, et de Marie Anne Thérèse de Rym.
Par procuration du 25 novembre 1672, représenté par Jean Drouet, bourgeois de Paris, demeurant rue Beaubourg, paroisse Saint-Nicolas, Charles François et son épouse, Louise Augustine, achetèrent le marquisat de Ruffec, moyennant la somme de 660 000 livres, de Charlotte de Saint-Simon, princesse de Chimay; de Marie Christine Chrétienne de Saint-Simon, et de son mari, prince et princesse de Valentinois, tous héritiers. Le contrat de vente fut passé à l'hôtel des seigneur et dame de Valentinois, rue Bourbon, le 16 décembre 1672, après midi. (Leclerc, notaire). (Louis PICAT)
Le 5 décembre 1674, un extrait de cet acte fut remis à Jean Blanchet, sieur de Montifaut, avocat au siège présidial et sénéchaussée d'Angoumois, procureur fiscal des seigneur et dame de BROGLIE, par Balland et Dumagnou, notaires à Ruffec, pour justifier des droits des seigneurs de Ruffec auprès des habitants des divers paroisses du marquisat.
(Le marquisat de Ruffec consistait en : "La terre, seigneurie et marquisat de Ruffec en Angoumois, avec les baronnies d'Aizie, Empuré, Marteuil, et les seigneuries de Charmé, Raix, le fief de la Touche et autres fiefs réunis et annexés au marquisat de Ruffec, et consistant en la ville et faubourg de Ruffec, et paroisses de Vieux-Ruffec, Moutardon, Saint-Gervais, Souvigné, Bioussac, Condac, Taizé-Aizie, les Adjots, Montalembert, Londigny, Saint-Martin du Clocher, Villafagnan en partie, Brettes, Empuré, Embourie, Theil-Rabier, Bernac, La Faye, Villegats, Salles, Raix, Pioussais, Bouin, Hanc, Montjean, Paizay-Naudouin, Longré, la Madeleine, la Forêt de Tessé, Charmé, Longré et autres, où les seigneurs marquis de Ruffec ont tous droits de justice moyenne et basse avec scel à contrats et droit d'instituer tous officiers.
Plus le droit de four, de poids à peser, de sel, poterie, languiage, ban à vin, de guet et de fenestrage, de garde, de bians et corvées.
Plus le château et forteresse de Ruffec et ses dépendances, jardins, prairies, moulins, parc et bois tels qu'ils sont.
Plus la forêt de Ruffec, située à un quart de lieue du château.
Plus les fourneaux, forges et fonderies dudit Ruffec (à Taizé)
". (Louis PICAT).
Entre le 12 mars et le 14 avril 1766, il acheta les différents lots composant la terre de Nouzières (Ruffec). (Bruno SÉPULCHRE). Le 2 décembre 1776, il afferma pour 9 ans, Nouzières à Jacques Pierre Malteste et à Julie Carmignac, son épouse. (Bruno SÉPULCHRE)
Le Ier novembre 1773, il acheta pour la somme de 14000 livres, d'Antoinette Giraud, et de la famille Salmon de Fayolles, la terre de la Gétière (Condac). Cependant, François Chabot et Jeanne Anne Giraud, son épouse, la rachetèrent au moyen de la subrogation (mode de transmission des créances), le 18 juillet 1776. Ils durent soutenir à cet effet un long procès contre les vendeurs et l'acquéreur. (Jean-Claude VRILLAC).
Il décéda le 16 août 1781 à Saint-Jean d'Angély (Charente-Maritime), ayant eu pour enfants :
  1) Louise Augustine Charlotte Françoise, née le 25 août 1769 à Paris.
Elle épousa le 8 novembre 1779 à Ruffec, Alexis Bruno Etienne de Vassé (né le 19 avril 1753 à Clion (Charente-Maritime), décédé le 27 mai 1820 à Paris), marquis de Vassé, vicomte du Mans, fils d'Armand Mathurin, marquis de Vassé, et de Louise Madeleine de Courtavel.
Elle décéda le 21 octobre 1827 à Paris, d'où postérité.
2) Philippine Thérèse, née le 5 février 1762 à Paris.
Elle était dame de compagnie de Mme Elisabeth de Bourbon, en 1789.
Etant domiciliée au couvent de Bellechasse, paroisse Saint-Sulpice, elle épousa le 2 juin 1783, dans la chapelle du château de Ruffec, Jules Marie Henri de Faret de Fournès (né le 13 janvier 1732 à Toulouse, décédé le 22 décembre 1826).
Elle décéda le 15 août 1843 à Paris.
3) Adélaïde Charlotte, née le 29 juillet 1763 à Paris.
Elle épousa le 2 juin 1783, le même jour que sa soeur, dans la chapelle du château de Ruffec, Gabriel Emé de Marcieu, (né le 9 octobre 1761 à Grenoble, décédé le 25 avril 1830 à Paris), marquis de Marcieu, fils de Pierre et de Françoise Prunier de Saint-André.
Elle décéda le 10 octobre 1847 à Ruffec, d'où postérité.
4) Louis Auguste Joseph, né le 30 janvier 1765, comte de Broglie, marquis de Ruffec.
Il fut colonel de chasseurs.
Il figura pour la commune de Saint-Macoux, sénéchaussée de Civray (Vienne), sur la liste des nobles devant faire partie, ou pouvant se faire représenter à l'assemblée de la noblesse, tenue à Poitiers en 1789. Il assista aux réunions de la noblesse, en mars 1789, à Angoulême, où il représenta Mademoiselle de Jousseraud (Jousserand ?) pour son fief de Toucheronde. (Louis PICAT)
Le 20 mars, il fut désigné avec d'autres nobles, comme commissaire chargé de la rédaction des cahiers de doléance. (Louis PICAT).
En juillet 1789, il fut nommé commandant de la garde nationale de Ruffec. (Louis PICAT)
Après son émigration à la Révolution, ainsi que celle de ses frère et beau-frère, le domaine d'Aizie fut mis sous séquestre. (Bruno SÉPULCHRE)
Il fut guillotiné à Vannes (Morbihan), le 31 juillet 1795.
5) Amédée, né en janvier 1766.
Il décéda le 19 septembre 1766 à Ruffec, et fut inhumé dans le caveau de famille, à Ruffec. (Louis PICAT)
6) Elséar Ferdinand François, né le 29 janvier 1768 à Paris.
Il fut maréchal de camp, titré commandeur de la Légion d'Honneur.
Il décéda le 9 avril 1837.

II) Membre issu de la branche cadette implantée en Provence :
- de BROGLIE Joseph Amédée, né à Arles le 10 décembre 1710, issu d'une branche cadette de la famille de Broglie, installée en Provence depuis 1637, fils de Jean Joseph, chevalier.
Il avait pour frère et soeur entre autres :
- Jean Baptiste, chevalier, qui continua la filiation de sa branche.
- Marie Salomé, qui épousa en 1750, Joseph François d'Avignon.
Il était grand vicaire d'Arles, lorsqu'il fut nommé évêque d'Angoulême, le 11 novembre 1753.
Confirmé le 11 février 1753, il fut sacré le 3 mars 1754 à Paris par Christophe de Beaumont, archevêque de Paris.
Il prit aussitôt possession par procuration, par le vicaire général, François Bareau de Girac, et fit son entrée à Angoulême, le 17 novembre.
Les seigneurs feudataires se firent excuser par courtoisie. Ils reconnaissaient le droit de l'évêque, mais n'assistaient plus depuis longtemps à son intronisation.
Son sceau portait pour blason :
sceau de Joseph Amédée de Broglie, évêque d'Angoulême
 
blason de Joseph Amédée de Broglie, évêque d'Angoulême
Sceau de Joseph Amédée de Broglie.
Légende : NOS AMED. DE BROGLIA EPVS ENGOLISMENSIS
(Abbé Jean Hippolyte MICHON).
 
D'or au sautoir ancré d'azur.
Couronne de Duc, accompagné de la mitre et de la crosse, surmontée du chapeau avec sa cordelière de 10 houppes de chaque côté.
(W. Joseph MALLAT)
Au mois d'octobre 1761, il obtint, sur ses sollicitations, des lettres patentes établissant à Vars, 7 foires annuelles, auxquelles il en fit ajouter 5 autres par lettres patentes d'octobre 1768.
Quelques archiprêtrés très étendus étaient devenus avec l'accroissement de la population, difficile à administrer. Il en créa alors de nouveaux, par ordonnance épiscopale du 14 janvier 1761. Du démembrement de plusieurs archiprêtrés en furent formés 4 nouveaux, à savoir ceux de Vars, Torsac, Saint-Claud et Châteauneuf, ce qui en porta le nombre total à 17.
En 1780, il fit interdire la vieille église de Notre-Dame de la Paine, qui menaçait ruine depuis longtemps.
Il décéda le 19 avril 1784, et fut enterré en dehors de la cathédrale, dans le caveau des chanoines.
Il avait faire quelques legs aux hôpitaux d'Angoulême et de Vars, et laissa à la cathédrale 4000 livres, pour fonder 24 messes basses par an à perpétuité.


- Abbé Jean NANGLARD : Pouillé historique du diocèse d'Angoulême.
- Abbé TRICOIRE : Les évêques d'Angoulême : Recherches historiques depuis les origines jusqu'à nos jours.
- W. Joseph MALLAT : Sigillographie ecclésiastique de l'Angoumois - 1880.
- Abbé Jean-Hippolyte MICHON : Statistique monumentale de la Charente.

- Bruno SÉPULCHRE : articles sur le château de Ruffec, Nouzières (Ruffec), et Aizie (Taizé-Aizie), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Louis PICAT : Ruffec, son histoire.
- Jean-Claude VRILLAC : Recueuil historique, généalogique et héraldique des anciennes familles du Ruffécois.
- Guillaume de WAILLY : Généalogie sur Geneanet : http://gw.geneanet.org/wailly?lang=fr&p=francois+marie&n=de+broglie&oc=1
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