de BÉON |
(armes
anciennes) D'or à deux vaches passantes de gueules, accolées, accornées, clarinées et onglées d'azur. (Ces armes sont les armes pleines des premiers vicomtes souverains du Béarn). |
Cette famille tire son nom de la vallée de BÉON (Vallée
d'Ossan). Ils furent seigneurs de la vallée de BÉON, dès le XIIème siècle. Ils eurent les qualifications de chevaliers, barons, vicomtes, comtes et marquis de BÉON, vicomtes de Sère, comte de la Palu, du Massès, marquis de Cazaux, barons de Miclos, comtes de Brienne et de Lamezan, marquis de Bouteville-Luxembourg, etc... La tradition lui donne pour souche un puîné du nom de Arnaud-Guillaume, troisième fils de Centulle V, vicomte souverain de Béarn, qui eut en partage la vallée de BÉON, (par acte du jour de Pâques de l'an 1133), dont il prit le nom, en conservant les armes de Béarn. Cependant, il semblerait que Centulle V n'eut pas d'enfants, ce qui voudrait indiquer que cet apanage, s'il eut lieu, se fit avant cette date de 1133. |
La maison de BÉON eut des représentants aux croisades. Elle a produit un grand nombre de chevaliers, de capitaines gouverneurs de ville et places fortes, des sénéchaux, des capitaines de cinquante, cent et deux cent hommes d'armes, des ordonnances du Roi, des chevaliers commandeurs et grand-croix de l'ordre de Malte, des chevaliers de Saint-Michel et du Saint-Esprit, des chevaliers de Saint-Louis. Elle a donné aussi 10 lieutenants-généraux et maréchaux de camp des armées du Roi, des brigadiers, des colonels, des gouverneurs de provinces, un lieutenant général des galères du Roi, un grand prieur et un grand hospitalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, des gentilshommes de la chambre du Roi, des ambassadeurs, des conseillers d'Etat, des chambellans, des grands d'Espagne, des dames d'honneur auprès des reines de France et princesses royales, des pages, des prélats distingués, entre autres Raymond-Arnaud de BÉON, évêque d'Oléron en 1499, qui fut l'exécuteur testamentaire de sa parente Catherine de Foix, reine de Navarre, bisaïeule d'Henri IV, roi de France. |
Quelques noms : |
- de BÉON Arnaud-Guilhem, seigneur de BÉON. Il serait le fils de Roger III de Foix, et de Chimène Diaz de Barcelone. Il était le beau-frère de Roger-Bernard Ier, comte souverain de Foix. Il naquit en 1118, et décéda en 1188. Il aurait épousé N. de Foix. |
- de BÉON Philippe, fit le voyage de la Terre-Sainte. Il accorda des bienfaits à l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Il fut établi capitaine et gouverneur du pays de Foix, par lettres du 3 novembre 1260, de son cousin Roger IV, comte de Foix, vicomte de Castelbon. |
- de BÉON Arnaud Ier, né avant 1223,
et décédé après 1284. Il épousa le 6 janvier 1269, Jeanne de La Palu. |
- Un seigneur de BÉON fut tuteur de Gaston Phoebus, comte de Foix, et de Germaine, sa soeur (mariée avec Ferdinand le Catholique, roi de Navarre), en qualité de leur oncle... |
Branche de BOUTEVILLE : |
BÉON du MASSÈ, alias du MASSEZ Ecartelé aux 1 et 4 d'or à deux vaches de gueules, (Béarn) aux 2 et 3 d'azur à la croix d'argent (Béon). (Rietstap). |
Un brevet d'armoiries fut fait en 1572 par le lieutenant général en la sénéchaussée d'Angoumois, pour Bernard de BÉON, seigneur de Bouteville, de Massez au comté d'Astarac, conseiller du roi en ses conseils, conformément aux armoiries vues en la maison ou château et église de Sère. |
- de BÉON Aymery, seigneur
du Massès, gouverneur de Pignerol. Il épousa en 1540, Marguerite de Castelbajac, et eut pour enfant, au moins :
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- de BÉON du MASSEZ Bernard,
sieur de Massez, chevalier des ordres du roi, gouverneur de Saintonge, Angoumois,
et Limousin. Il épousa en premières noces, en 1572, la veuve de Jean de Lary, Gabrielle de Marrast. Elle décéda en 1585. Bernard épousa ensuite en secondes noces, Louise de Luxembourg, la dernière fille de Jean, de la branche aînée de Luxembourg, comte de Brienne, et de Guillemette de La Mark. Il devint maréchal de camp, et obtint en 1589, la lieutenance générale des gouvernements de Saintonge, Aunis et Angoumois, qu'il conserva jusqu'à sa mort en 1608. En 1593, par contrat en date du 6 avril, il acquit le domaine de Bouteville, dont la revente avait été ordonné par Henri IV, et prit le titre de baron et marquis de Bouteville, bien que les Montmorency, qui pourtant ne possédaient plus le domaine, aient continué à porter ce titre. Il s'engagea à payer les 26577 écus qui étaient dus aux héritiers de Pic de La Mirandole, à verser au Trésor Royal 200000 écus comptant, et enfin, comme les bâtiments étaient complètement en ruines, à employer 4000 écus pour la reconstruction des bâtiments. Bernard BÉON du MASSEZ et Louise de Luxembourg firent donc reconstruire le château de Bouteville au gout de leur époque. (Il avait donné, devant Maître Mousnier, notaire à Angoulême, le Ier avril 1593, une procuration à Chevraud, procureur au siège présidial d'Angoumois, pour enchérir devant Jacques Vallée, seigneur des Barraux, la terre et la seigneurie de Bouteville). Il légua son coeur à la ville de Saintes. Louise de Luxembourg survécut encore environ 40 ans à son mari, et mourut dit-on, au château, âgé de 80 ans, le 4 juin 1647. Le domaine de Bouteville devint alors la propriété de son fils aîné : De cette union naquirent :
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- de BÉON de LUXEMBOURG Charles,
qui ajouta à son nom celui de sa mère. Il prit le titre de marquis de Bouteville, et de seigneur d'Esclaron et de Cornefou. Il épousa Marie Amelot de Chaillou (qui mourut à Bouteville à l'âge de 99 ans). Ils eurent pour enfant : |
- de BÉON de LUXEMBOURG Jean-Louis. Il épousa vers 1649, Marie de Cugnac de Dampierre. Ils eurent pour fils : |
- de BÉON de LUXEMBOURG Charles.
Il épousa Anne-Dorothée du Hautoy, mais il se séparèrent. Il vécut à Paris, rue Saint-Louis, tandis que sa femme se retira en Lorraine. Il décéda le 8 août 1725. |
Branche de BIÈRE (Chabrac). |
Ecartelé aux 1 et 4 d'or à
deux vaches de gueules, (Béarn) aux 2 et 3 d'azur à la croix d'argent (Béon). (Rietstap). |
- de BÉON Bertrand, né vers 1400, seigneur de la Barthe. De son union avec N, vers 1445, il eut :
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- de BÉON Pierre, né vers 1450. Il épousa vers 1480, Catherine de Bière. De cette union naquirent :
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- de BÉON Jean, né vers 1485. Il épousa en premières noces en 1517, Marguerite de Marrens, qui lui donna pour enfants :
De cette union naquirent :
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- de BÉON Jean, seigneur de Bière. Il appartenait à la compagnie des hommes d'armes de Blaise de Montluc. Il épousa le 14 mars 1571, Louise de Montesquiou, fille de Jean et Gabrielle de Villemur. Ce mariage se réalisa avec le consentement de Fabien de Montluc et de sa femme, Anne de Montesquiou. Ils eurent pour enfants :
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- de BÉON Fabien, né vers 1580, écuyer, sieur de
Bière, paroisse de Chabrac, demeurant à Etagnac. Comme beaucoup de membres de sa famille, il fut attaché à la maison de Montluc. Ce fut Adrien de Montluc qui le plaça dans la principauté de Chabanais, comme gouverneur et surintendant dudit sieur en son château et principauté, entre 1611 et 1612. Il y remplaça Bernard de Saubole, seigneur d'Anglade et de Marast. Le 3, ou 6 juin 1612, il épousa Paule Gaubert, fille de Charles, écuyer, seigneur du Poirier, résidant dans la paroisse de Verneuil; et de Marguerite du Rousseau. Pour son mariage, Adrien de Montluc dota sa femme d'une somme de 3000 livres. Le Ier février 1617, il acheta à Chabanais, la maison de Faugeras. Le 7 août 1625, il obtint une dispense d'arrière-ban parce que son fils était au service du roi dans la compagnie d'ordonnance d'Adrien de Montluc. Le 20 février 1637, (acte signé de Lagrange, notaire), il fonda une chapelle domestique dans l'église de Chabrac. Il fit son testament le 18 septembre 1640 (Lagrange, notaire), et s'installa plus tard à Mortemart (Haute-Vienne), à la fin de sa vie.
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- de BÉON Charles, né le
13 octobre 1613., écuyer, sieur de
Bière. Il fut gouverneur de Chabanais en 1642, après le décès de son père. Il épousa par contrat du 16 juin 1642, Louise Tusseau, héritière de feu François, chevalier, seigneur baron de Maisoutier, et de Marguerite de Bomes (alias Bonnin), (d'Aulteffont, notaire). Elle décéda en 1626.
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- de BÉON Jean, écuyer, seigneur de
Bière, habitant la paroisse de Mortemart, épousa en 1763,
Marie-Louise du Pin, des Bâtiments, paroisse de Saint-Christophe. (Charente - arrondissement de Confolens). Peut-être est-ce lui qui rendit hommage pour sa maison noble de Bière, le 14 février 1753, à François Gilbert Colbert, chevalier prince de Chabanais. (Hommage passé devant Bordes, notaire de la principauté de Chabanais). |
- de BÉON Jean, Léonard et Marie, frères et soeurs. En 1789, le domaine de Bière (Chabrac), leur appartenait en indivision. Il semble que Jean émigra, et était apparemment décédé au moment de la vente du domaine comme bien national. Le logis fut adjugé le 28 Brumaire an II, à Jean Rougier fils, notaire à Chabanais, pour 14100 livres, sur une estimation de 5850 livres. (Jean-Paul GAILLARD). |
- de BÉON Bernard, écuyer, seigneur
de Bière et du Châtenet, fut reçu dans les gardes de
Louis XVI, compagnie de Luxembourg, et se retira du service avec le garde
de chef d'escadron. En 1814, il fut nommé chevalier de Saint-Louis. Il avait épousé, le 9 février 1791, Marie de Louchen qui lui donna plusieurs enfants, dont entre autres :
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- Abbé Joseph NADAUD : Nobiliaire du diocèse
et de la généralité de Limoges. - Etienne BARTH : Le canton de Barbezieux au temps passé. - Bulletin de la Société Archéologique et Historique de la Charente : année 1946, tome 2. - Annuaire de la noblesse de France, année 1876. - Jean Paul GAILLARD : article sur Bière (Chabrac), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre. - Véronique GARRIGUES : Adrien de Montluc (1571-1646) - d'Encre et de sang. |