de BARDON
de SEGONZAC |
D'or à l'aigle de profil de sable, langué et armé de gueules, empiétant un barbeau de sable loré de gueules et lui becquetant la tête, posé en fasce sur une rivière d'argent mouvante de la pointe de l'écu, accompagné au canton dextre du chef d'une croisette de gueules. (Henri JOUGLA de MORENAS). |
Il semble que cette famille trouve son origine en Angoumois. (de SAINT-ALLAIS) Quant au blason qu'elle porte actuellement, il se pourrait que ce soit celui de la famille Vigier de Segonzac, (alliance en 1572), "d'or à un épervier, (ou une aigle), de sable qui se paît d'une perdrix de même, l'un et l'autre becqués et membrés de gueules", modifié en remplaçant la perdrix par un barbeau (armes parlantes). (de SAINT-ALLAIS) Des sceaux de 1383 montrent en effet des armes bien différentes. (voir plus bas dans le texte, à Michel de BARDON). Cette vieille famille d'extraction noble est apparue pour la première fois en Périgord, à la fin du moyen-âge, dans la paroisse de Lussac, actuellement commune de Saint-Cyprien (Dordogne). Il ne subsiste actuellement que la branche de Segonzac (Dordogne). Elle fut titrée baron de Segonzac, par lettres patentes de février 1623, enregistrées au parlement de Bordeaux, le 12 mai 1623. (Gontran du MAS des BOURBOUX). Elle fut en possession en Charente, dans le troisième quart du XVIIIème siècle, des seigneuries de la Barde (Vaux-Lavalette), de Salles-Lavalette, et de Gurat. |
- de BARDON Guillaume, Ier du nom, vivait vers le milieu du XIVème siècle. Il semble avoir fait sa résidence principale en Angoumois. En 1364, il rendit comme neveu et héritier de Jourdain de BARDON, prêtre, aveu et dénombrement à Hélie, évêque d'Angoulême, d'un grand nombre d'héritages et hébergements ou maynements, situés en la paroisse de Pressac, at ailleurs, relevant de l'évêché d'Angoulême. (de SAINT-ALLAIS) D'une union inconnue, il eut pour enfants :
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- de BARDON Michel, écuyer, qui servait déjà en 1375, en la compagnie et sous le gouvernement de Louis de Sancerre, maréchal de France, suivant la montre de lui et de sept écuyers de sa chambre, reçue à Saint-Junien (Haute-Vienne), le Ier novembre 1375. Il donna deux quittances scellées de son sceau, à Jacques Renart, trésorier des guerres. Une datée de Niort, du 27 avril 1375, de la somme de 135 livres tournois, francs d'or pour 20 sols tournois pièce, en prêt sur les gages de lui et de 8 autres écuyers de sa chambre, desservis et à desservir dans les présentes guerres du roi, en les parties de Saintonge et d'Angoulême, en la compagnie et sous le gouvernement de M. Louis de Sancerre, maréchal de France. (Le sceau est perdu). La seconde datée du 21 novembre 1375, pour la somme de 120 livres tournois, pour ses gages et ceux de ses sept écuyers de sa chambre, desservis et à desservir, en ces présentes guerres en Saintonge, Périgord et Limousin, en la compagnie et sous le gouvernement de Louis de Sancerre, maréchal de France. Il ne reste plus qu'une petite partie du sceau apposé à cette quittance. On y reconnait une partie du mot Sigillum, et un quadrupède, ressemblant assez à une levrette, mais sans qu'il soit possible de distinguer si elle fait partie de l'écu, où si elle servait de support. Une autre quittance datée du 11 septembre 1383, indique qu'il était à cette époque écuyer banneret. Dans cette quittance, il y confessait avoir reçu de "Guille d'Enfernet, trésorier des guerres du roy, nostre sire, la somme de cent quatre vins dix livres tournois, le franc d'or pour 20 sols en prest, sur les gaiges de moy, 2 chevaliers, et de 33 autres escuyers de ma compagnie desservis et à desservir en la compagnie et sous le gouvernement du Roy notre Sire, pour le service ou paîs de Flandres, contre les Engloiz, de la some de ciiiixx-x livres dessus-dite, je me tiens pour bien payé. Donné sous mon scel, le 11ème jour de septembre, l'an 1383". Son sceau, portait un écu penché à dextre, avec à 5 annelets rangés en orle. Du centre de l'écu paraît un lion issant (ou suivant certains, un chien). Cet écu est timbré sur l'angle senestre, d'un casque recouvert de son volet, à longue queue recourbée vers senestre, le long de laquelle et dans toute son étendue, remonte une levrette. (de SAINT-ALLAIS)
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Des membres de la famille de BARDON s'installèrent en Charente au début du XVIIIème siècle, à la Barde (Vaux-Lavalette). |
- de BARDON de SEGONZAC Marc, chevalier, seigneur baron de Segonzac (Dordogne), seigneur de Vimont, de Plazac, de Saint-Michel, etc. Il servit dans la compagnie des gardes du corps du roi, selon un certificat de ses services, que le comte de Lauzun, capitaine des gardes du corps de Sa Majesté, lieutenant-général des armées, lui donna le 15 novembre 1670. Par contrat du 11 novembre 1671, il épousa Jeanne de Lestrade de La Cousse, fille de Louis, dit de la Cousse, chevalier, seigneur de la Trimouille, de Plazac, etc., et de Gabrielle de Mellet. Le 23 février 1703, lui et sa femme firent conjointement leur testament. (de SAINT-ALLAIS) De leur union naquirent :
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- de BARDON de SEGONZAC Annet Salomon, dit le comte de Segonzac. Il fut garde de la Manche (garde du corps du roi), dans la compagnie de Noailles. Le 7 mars 1725, il épousa par contrat Marie Louise de Feydit de Charmant, dame de la Barde, Salles, Vaux et Gurat. Elle demeurait en son château de la Barde (Vaux-Lavalette). Il se retira avec sa femme, au lieu de la Barde, où cette dernière testa le 10 août 1739. Elle n'apparait d'ailleurs plus dans les actes après 1741. Annet Salomon décéda avant le 3 janvier 1757. Il était alors qualifié de chevalier, seigneur de Segonzac en partie, de la Barde, des Salles, de Vaux et de Gurat. A la date du 5 janvier 1757, fut demandé un inventaire de ses biens, par son neveu, Marc de BARDON, fils de François Louis, n'y ayant semble-t-il pas d'autres héritiers. Ce dernier hérita de son oncle Annet Salomon, des seigneuries de la Barde, de Vaux, de Salles et de Gurat. (de SAINT-ALLAIS) |
- Henri JOUGLA de MORENAS : Grand Armorial de France. - Nicolas VITON de SAINT-ALLAIS : Nobiliaire Universel de France. - Gontran du MAS des BOURBOUX : L'ancienne noblesse du Périgord subsistant en Dordogne. - Jean-Paul GAILLARD et Bruno SÉPULCHRE : article sur la Barde (Vaux-Lavalette), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre. - Philippe de BOSREDON : Sigillographie de l'Angoumois. |