badiffe

BADIFFE


D'azur à la levrette d'argent, au collier de sable. (Cabinet des titres - Pièces originales - Beauchet-Filleau)		De sable au croissant d'argent, mantelé arrondi de même, au chef d'azur à trois étoiles d'or. (Callendreau)

Famille originaire de Saintonge.

Branche de la TOUCHE :

I) BADIFFE Jacques, sieur de la Touche.
Il fut maire de Saintes en 1620 et 1621.
Il fut anobli en 1644, et ses lettres furent enregistrées à la cour des Aides de Paris le 6 Juillet 1668.
Il se maria deux fois. En secondes noces, il épousa Marie de Vaux, qui lui donna pour enfants :

1) Jean, qui suit.
2) Jacques, écuyer, sieur de Romans.
Il servit comme volontaire en 1649, et fut blessé au combat de Lormont, près de Bordeaux.
Il épousa Perside, alias Placide de Lescure, fille de Théodore, écuyer, sieur du Breuil-Bastard; et de Claude de Lézignac.

II) BADIFFE Jean, écuyer, sieur du Maine, Vaux.
Il épousa à La Rochelle, le 2 novembre 1647, Pernelle Le Jau, alias Le Geau, fille d'Isaac et de Jeanne Marchand.
De cette union naquit :

III) BADIFFE Jean, dit Gean-Badiffe, écuyer, sieur de la Touche, Conchamp.
Le 27 juillet 1676, il épousa Suzanne Régnier, fille de Louis, écuyer, sieur de la Planche, Vaujompe (Saint-Sulpice de Cognac); et de Jeanne Bertineau.
Ils eurent pour enfants :

1) Paul Jean, qui suit.
2) Gabriel Isaïe, qui fera la branche de Vaujompe.

IV) BADIFFE Paul Jean, écuyer, sieur de Conchamp, la Touche.
Il épousa Marie Boisseau, qui lui donna pour enfants :

1) Paul, écuyer, sieur de la Touche, né en 1715.
Il partagea en 1750.
2) Marie, qui se maria deux fois.
En secondes noces, elle épousa Jean Arnauld. (Il était encore vivant en 1750).

Branche de VAUJOMPE (Saint-Sulpice de Cognac) :

IV) BADIFFE Gabriel Isaïe, écuyer, seigneur de Vaujompe, le Plessis.
Le 18 mai 1746, il afferma le logis du Plessis (Saint-Sulpice de Cognac) à Pierre Angevin et Pierre Gratreau, marchands du village de la Poterie, en Saint-Sulpice. (Marie-Lise Braastad).
(Les BADIFFE étaient encore propriétaires du Plessis en 1766, puis ces lieux passèrent à la famille Guillet). (Marie-Lise Braastad).
Il épousa le 7 août 1717, Louise Limouzin, fille de Gabriel, écuyer, sieur de Nieul. (Elle décéda à Saint-Sulpice de Cognac, le 31 novembre 1738).
De cette union naquirent :

1) Henri, qui suit.
2) Jean, peut-être la tige de la branche du Plessis.
3) Louis.
L' un des deux précédents épousa Anne Marie de Varsanne.
4) Henri Louis, baptisé à Saint-Sulpice de Cognac, le 21 mai 1726. Il eut pour parrain Henry Limousin, et pour marraine Thérèse de Chesnel.
5) Marie Rosalie, baptisée à Saint-Sulpice de Cognac, le 18 août 1727. Elle eut pour parrain Jean Tachet, et pour marraine Marie Girard.

V) BADIFFE Henri, écuyer, sieur de Vaujompe, né vers 1719.
Le Ier février 1751, il épousa par contrat passé devant Gabeloteau, notaire royal à Cognac, Marie Madeleine (alias Madeleine Suzanne) Bertrand, fille de Joseph, avocat, et de Susanne Boulet de Saint-Robert. Le mariage religieux fut célébré en l'église de Chérac le 4 février 1751.
Il décéda le 26 mai 1760 et fut inhumé le lendemain dans l'église de Saint-Sulpice de Cognac.
De son union avec Marie Madeleine Bertrand naquirent 6 enfants (Tous habitaient à Vaujompe) :

1) Louis, né le Ier janvier 1753, et baptisé le 5 à Saint-Sulpice de Cognac.
En 1740, lui et ses frères insultèrent les domestiques du marquis d'Ecoyeux. Ils eurent des démêlés avec leurs voisins, les seigneurs de Château-Chesnel, au sujet des droits de pêche dans l'Antenne. Cette affaire se termina en 1763, par un compromis entre les deux parties. (Marie-Lise Braastad).
Il émigra à la Révolution.
Demeurant à Fléac (Charente-Maritime), il fut amnistié le 29 Vendémiaire an XI.
Le Ier mai 1781, sa mère aurait autorisé son mariage avec une Demoiselle Limousin de Nieul.
Mais d'après Pinasseau, il aurait épousé N. Guélin, et serait décédé sans postérité.
En 1789, lui ou son frère Louis, se trouva aux assemblées provinciales de Saintonge et d'Angoumois, à cause de la dispersion de ses terres. (Marie-Lise Braastad).
2) Pierre, baptisé à Saint-Sulpice de Cognac, le 2 mars 1754.
Il émigra, mais n'obtint pas de certificat d'amnistie. (abbé Pierre Bureau).
De son alliance avec N, il eut :

a) Jean Joseph, qui décéda sans laissé de postérité (abbé Pierre Bureau).

3) Louis, dit Antoine, ou Louis Antoine, né le 5 avril 1756 et baptisé le 12 à Saint-Sulpice de Cognac.
Il fut sous-inspecteur sédentaire des douanes royales à Tonnay-Charente.
Il aurait épousé en premières noces le 18 Vendémiaire an XI, Marie Anne Vicomte, alias Comte, du Mesnil-Simon, fille de Pierre, lieutenant-colonel des grenadiers royaux de Lorraine, et de Charlotte Pissonnet de Bellefond, dame de Plassay.
Puis le 3 décembre 1758, il épousa en secondes noces la comtesse Louise Sophie Constance de Turpin de Jouhé (née à Beaussais - Deux-Sèvres - le 3 décembre 1753, décédée à Saint-Jean d'Angély - Charente-Maritime - le 16 novembre 1835). Elle était veuve de Denis de Mantillier, et fille de Auguste Alexandre Casimir, comte de Jouhé, et de Françoise Jeanne du Mosnard de Villefavard.
Il émigra à la Révolution, et fut amnistié le 29 Vendémiaire an XI.
Pinasseau le dit décédé à Tonnay-Charente le 20 décembre 1823. Il décéda sans postérité (abbé Pierre Bureau)
4) Madeleine, alias Suzanne Madeleine, baptisée le 4 juillet 1759 à Saint-Sulpice de Cognac.
En 1795, Vaujompe avait été confisqué sur les trois frères émigrés (Louis, autre Louis et Pierre). Il y eut alors adjudication et la terre fut divisée en 26 lots.
Le 10ème lot comprenant "la petite chambre près de la cuisine de la principale maison de Vaujompe appelée la Porte de la rivière", le chai à vin, un cellier, et une partie de la cour, fut adjugée le 23 thermidor An III (10 août 1795), à Charles Dohet Boisron. Ce lot fut ensuite rétrocédé le 12 messidor An IV (30 juin 1796), à Suzanne Madeleine BADIFFE. (Marie-Lise Braastad).
Elle épousa à Cognac, le 3 septembre 1810, Pierre Le François de La Chataigneraie.
Elle décéda sans postérité le 20 mars 1829.. (abbé Pierre Bureau).
5) Antoine, qui suit.
6) autre Suzanne Madeleine. (Marie-Lise Brasstad)

VI) BADIFFE Antoine, dit le marquis de Saint-Sulpice, né le Ier août 1763 à Tonnay-Charente (Charente-Maritime).
Il fut officier au régiment de Normandie, en 1789, et fut nommé chevalier de Saint-Louis le 27 décembre 1815.
Il vivait encore sous la Restauration.
Il décéda sans postérité, à Tonnay-Charente, le 20 décembre 1833.

- BEAUCHET-FILLEAU : Dictionnaires des familles de l'ancien Poitou.
- abbé Pierre BUREAU : Les émigrés charentais.
- Marie-Lise BRAASTAD : Articles sur Vaujompe et le Plessis (Saint-Sulpice de Cognac), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.