d' ASNIÈRES

ason de la famille d'Asnières
 
blason de la famille d'Asnières de la Chateigneraye
D'argent à trois croissants de gueules en bande.
(Armorial général du Limousin)
 
D'argent à trois croissants de gueules.

Cette famille, originaire du Limousin, anciennement appelée BERTELIN, était noble depuis 1477. (Jacques JALOUNEIX).
Vers le milieu du XVIIème siècle, elle s'établit en Saintonge, ainsi qu'en Poitou, (branche d'ASNIÈRES de la CHATEIGNERAYE).
Elle obtint les honneurs de la cour en 1783 et 1785, après l'érection en marquisat de la Chateigneraye en 1776.
Au XIXème siècle, elle s'est prétendue branche cadette des sires de Pons.

Filiation suivie :
I) d'ASNIÈRES Jean, Ier du nom, seigneur d'Asnières, qualifié d'écuyer.
Il épousa Jeanne Aisse, fille de Bertrand, seigneur de Touvérac, élu en Saintonge, comme il résulte d'une sentence de la sénéchaussée de Saintes, du 25 juin 1482.
(La confirmation de noblesse du 13 janvier 1700 indique que Jean Ier, avait épousé le 27 décembre 1492, Jouine de Glenais (Frenon, notaire de la sénéchaussée de Saintes). (Jouine de Glenest était veuve de Jean Suard, dit Fourest).
Le 25 septembre 1515, (Damy, notaire à Saintes), il fit donation à Jean d'ASNIÈRES, son fils aîné, de tous ses meubles, acquêts et biens immeubles, à la charge de substitution.
Il eut pour enfants de sa première union :
  1) Jean, qui suit.
2) d'autres enfants qui paraissent être décédés jeunes.

II) d'ASNIÈRES Jean II, écuyer, seigneur d'Asnières et de la Chapelle.
Il épousa en premières noces le 27 décembre 1492, par le même contrat que son père, Jeanne Suard, fille de Jean Suard dit Fourest, et de Jouine Glenest. Il ne semble qu'il y ait eu une postérité issue de ce mariage.
Jean épousa en secondes noces Jeanne de La Chassaigne, fille du procureur général et sœur du premier président au Parlement de Bordeaux.
Il fit son testament les 31 janvier 1560 et 23 juin 1561, devant Dupuye, notaire à Pons. Il y fixa sa sépulture dans l'église de Saint-Pierre du Bois, où reposait son père. Il décéda peu après car le partage des biens de sa succession fut fait le 13 octobre 1561, en vertu d'une sentence arbitrale rendue par M. de La Chassaigne, conseiller au Parlement de Bordeaux.
De sa seconde union naquirent :
  1) François, qui suit.
2) François, dit le Jeune, écuyer, seigneur de Beaulieu, et qui fut un chef protestant.
3) Jeannot, écuyer, seigneur de Marvilar, dont la destinée est inconnue.
4) Duch ?, écuyer, seigneur d'Asnières, capitaine protestant.
Il eut par le testament de son père du 10 janvier 1560, la terre d'Asnières en partage.
Il fut sous le roi de Navarre, à la tête de la noblesse de Saintonge et d'Angoumois, et commanda en la ville de Pons, en l'absence de M. de Maumusson, dans le régiment duquel il était capitaine.
Henri IV affectionnait beaucoup ce seigneur qu'il traita dans plusieurs lettres écrites de sa main, de son bon ami, l'assurant de son amitié et de l'entière confiance qu'il avait dans sa capacité et sa valeur. (Dictionnaire de la noblesse)
De son union avec Françoise Saunier, il n'eut qu'une fille :
  a) Jacquette, qui porta la terre d'Asnières dans la maison de l'Age de Volude, en épousant Paul de l'Age.
5) Isabeau, qui épousa le seigneur de Coulonges.
6) Cécile, nommée dans le testament de 1560.
7) Simonne, également nommée dans le testament de 1560.

III) d'ASNIÈRES François, écuyer, seigneur de la Chapelle.
Il épousa en 1520 Françoise de Maisonnais, fille de Simon, écuyer, et de Jeanne de La Chassaigne, sa cousine.
Gentilhomme du roi, il parut en 1530 à la montre de la noblesse du Poitou assemblée à Bayonne.
Il décéda avant 1584, car sa veuve obtint le 26 novembre 1584, une ordonnance de maintenue de noblesse de M. Malon, commissaire pour le régalement des tailles.
Ses fils partagèrent sa succession les 30 octobre 1565, 29 septembre 1581 et 10 mars 1586.
Ils avaient eu pour enfants :
  1) Jacques, qui suit.
2) Olivier, qui fera la branche de de Villefranche.
3) Françoise, qui épousa Jean Garnier, seigneur de Boreille ?
4) Pierre, écuyer, sieur de Vacheroy, ou Venbreroy ?, et de la Chaussée.
Il partagea avec ses frères en 1565 et 1581.
Il épousa Barbe de Baudet, ou Baudais ? (Veuve, elle épousa en secondes noces François de Bonnevin, écuyer).
Il décéda peu après 1581, car sa veuve fit accord avec ses beaux-frères le 10 mai 1586.
De son union avec Barbe étaient nés :
  a) Jacques, écuyer, sieur de Vacheroy, qui vivait en 1607.
Il fit accord avec sa tante, veuve de Jacques d'ASNIÈRES, le 3 novembre 1607.
Sa postérité, s'il en eut une est inconnue.
b) Jeanne, qui fut religieuse à Agen ?
c) Renée.

IV) d'ASNIÈRES Jacques, écuyer, sieur de la Chapelle, Grane (Biennac), etc.
Il partagea avec ses frères en 1565, 1581 et 1586.
Le 29 septembre 1602, il fut présent au mariage de sa nièce Anne d'ASNIÈRES, avec Louis Regnault, écuyer, sieur de la Fayolle.
Il épousa le 30 septembre 1567, à la Meize en Limousin, Marguerite de La Guyonnie, fille de Charles, écuyer, seigneur de Juvet, et de Hélène d'Hautefort de Vavre.
De cette union naquirent :
  1) Léon, qui suit.
2) (d'après Courcelles), Jeanne, qui épousa le 25 juillet 1602, Maurice de La Rye, écuyer.
Ils acquirent la seigneurie de Peytavau, le 3 juillet 1603 (de Chergé).

V) d'ASNIÈRES Léon, écuyer, sieur de la Chapelle, Grane, Motte d'Oradour, etc.
Il épousa le 29 septembre 1605, Gabrielle de Lezay, fille de François, chevalier, seigneur des Marais, la Coste au Chat; et d'Antoinette de Naillac.
De cette union naquirent :
  1) Robert, qui suit.
2) (d'après Courcelles et le dictionnaire de la noblesse), N., qui fut abbé de Conal ? en Saintonge, puis évêque ?, alias archevêque de Vienne.

VI) d'ASNIÈRES Robert, chevalier, seigneur de la Chapelle, Grane, la Motte, etc.
Il fut maintenu à Poitiers le 31 décembre 1667 (sur titres depuis Jean d'ASNIÈRES, son 4ème aïeul).
Certaines généalogies le disent maréchal de camp, inspecteur de cavalerie, tué en Italie à la tête de ses troupes, et connu sous le nom de chevalier de Saint-Palais. Cependant les titres produits devant Chérin ne disent rien de tout cela.
Il épousa le 19 avril 1637, Marie de Barbezières, fille de Charles, chevalier, seigneur de la Soudière, et d'Henriette Pidoux.
Le 10 février 1677, il testa et nomma ses exécuteurs testamentaires Jean Jouvion, écuyer, sieur de Drouille, et René de La Rye, écuyer, sieur des Francs.
Il eut pour enfants :
  1) Robert, qui suit.
2) Marguerite, qui épousa le 24 octobre 1666, Jean Guyot, écuyer, seigneur d'Asnières.
3) Jean, dit l'aîné, seigneur des Ages, clerc.
4) François, dit l'aîné, qui fera la branche de la Chapelle.
5) François, dit le jeune, qui était religieux dominicain en 1677.
6) Jean Baptiste François, qui fera la branche de Villechenon.
7) Agnès.
8) Jeanne, alias Françoise.
9) Marie.
10) Henriette, qui fut religieuse à Puyberland.

VII) d'ASNIÈRES Robert, écuyer, sieur de Saint-Palais, Grane, Motte d'Oradour, etc.
Il naquit le Ier juin 1639.
Il épousa en premières noces vers 1666, Anne Valentin, de la paroisse de Jiversac. (Le mariage fut renouvelé le 20 avril 1668, en l'église de Biennac, par sentence de l'Official, pour cause de nullité).
Elle décéda le 2 avril 1687, lui ayant donné pour enfants :
  1) Robert François, né en 1667. Il décéda jeune.
2) Jean Baptiste, qui suit.
3) Henriette, dite Mademoiselle de Saint-Palais.
Elle fut religieuse à Boubon.
Robert épousa en secondes noces vers 1690 Marie de Croizant, fille de Louis, écuyer, sieur de Moulin-Paute, et de Léonarde du Rousseau de Ferrières.
De cette union naquirent :
  4) Henriette, qui épousa le 16 septembre 1722, Charles Guillot, écuyer, sieur du Dousset.
5) Louise, née en 1697.
6) Gabrielle, née en 1699.
7) Robert, né le 4 août 1701 (Nobiliaire du Limousin).

VIII) d'ASNIÈRES Jean Baptiste, écuyer, sieur de Saint-Palais, né le 11 novembre 1670 (alias le 23 juin 1669).
Il était capitaine de cavalerie lorsqu'il épousa le 29 avril 1705, Louise de Croizant (probablement sœur de Marie de Croizant, belle-mère du futur).
Leur postérité s'ils en eurent est inconnue.

Branche de la CHAPELLE :
VII) d'ASNIÈRES François, écuyer, sieur de la Chapelle, l'Age-Lizant.
Il épousa à Saintes, le Ier juin 1675, Esther Guiton de Maulévrier, fille de Michel, écuyer, sieur de Pellegrin, et de Françoise Guiton.
Il testa le 12 avril 1682, et avait eu pour enfants :
  1) Paul, qui suit.
2) Henri François, qui fera la branche de Chauvignac.
3) Marie.
4) autre Marie, dite la Jeune.

VIII) d'ASNIÈRES Paul, écuyer, sieur de la Chapelle, la Pommerade, etc.
Il épousa en 1709 Victoire Bretinaud, fille d'Henri, chevalier, baron de Saint-Sevrin, et d'Henriette Angélique de Verteuil.
De cette union naquirent :
  1) Jean Paul, écuyer, qui fut enseigne de vaisseau.
Il décéda sans alliance.
2) Victoire, qui épousa Louis Emmanuel Amelot, écuyer, seigneur de la Vigerie.
3) Marie Anne, qui épousa le 16 octobre 1743, Henri Paul d'ASNIÈRES.
Par partage fait en 1783 avec sa sœur, elle eut les seigneuries de la Chapelle et de Saint-Palais, qu'elle apportera alors à son mari).

Branche de CHAUVIGNAC :
VIII) d'ASNIÈRES Henri François, écuyer, sieur de Chauvignac, Saint-Denis.
Il épousa à Saintes le 3 avril 1709, Henriette Céleste Bretinaud, fille d'Henri, baron de Saint-Sévrin.
Ils eurent pour enfant :

IX) d'ASNIÈRES Henri Paul, dit le comte d'ASNIÈRES, chevalier, seigneur de Chauvignac, Saint-Denis, la Chapelle.
Il fut lieutenant au régiment de la marine, puis colonel de milice et capitaine garde-côte de Mortagne sur Gironde (Electeur noble en 1789).
Le 16 octobre 1743, il épousa Marie Anne d'ASNIÈRES, fille de Paul, écuyer, sieur de la Chapelle, et de Victoire Bretinaud.
Ils eurent pour enfant :

X) d'ASNIÈRES Léon, comte d'ASNIÈRES, chevalier, seigneur de la Chapelle, né le 30 décembre 1753.
En 1789, il était capitaine au régiment d'Agénois, et fut électeur de la noblesse en Saintonge.
Il décéda en 1809, sans avoir eu de postérité mâle (La Morinerie, noblesse de Saintonge en 1789).

Branche de VILLECHENON :
VII) d'ASNIÈRES Jean Baptiste François, écuyer, seigneur de Villechenon, Mascureau (Biennac), Leycanie (Maisonnais - Deux-Sèvres).
Il épousa en premières noces à Rochechouart le 19 janvier 1686, Susanne Barde, fille d'Isaac, docteur médecin, et de Marie Marron.
Elle décéda le 18 décembre 1689, lui ayant donné pour enfants
  1) Robert, qui suit.
2) Marie Olympe, née le 21 février 1687.
Jean Baptiste François épousa en secondes noces le 4 janvier 1697, Marie Thérèse des Chazauds.
De cette union naquirent :
  3) Anne, née en 1697.
4) Robert, écuyer, sieur de Leycanie, né en 1698 à la Redortière, paroisse de Lézignac-Durand. Il fut baptisé le 26 octobre 1698.
Il fut présent au contrat de son neveu en 1734.
Il semble qu'il fut père ou aïeul de :
  a) Françoise Henriette, qui épousa vers 1760 Robert Marie d'ASNIÈRES de VILLEFRANCHE.
5) Henriette, née en 1699.
6) Jacquette Thérèse, née en 1700.
7) Jean, né en 1701.
8) François, né en 1702.
9) Marie Anne, qui se fit religieuse à Boubon en 1729 (Nobiliaire du Limousin).
Une autre note ajoute aussi :
10) Anne, née le 20 août 1706, qui épousa le 30 février 1731, Jean d'Anglard, écuyer, sieur d'Andrivault.

VIII) d'ASNIÈRES Robert, chevalier, seigneur de Villechenon, Boreil (Paroisse de Saint-Auvant), né en 1686 et baptisé le 20 février 1687.
Il épousa le 12 juin 1713, Anne Préveraud, fille de Jacques, écuyer, sieur de Beaumont, et d'Anne Seguin.
De cette union naquirent :
  1) Robert, qui suit.
2) Françoise, née le 19 mars 1717.

IX) d'ASNIÈRES Robert, écuyer, seigneur de Villechenon, Nitrat (Saint-Amant de Boixe), Lugérat (Montignac-Charente).
Le 25 juillet 1725, il acquit le fief de Nitrat de Jean Préveraud, sieur de la Mirande. (Danielle Arnaud).
Il avait également acquit la seigneurie de Lugérat, par adjudication, le 10 juin 1763. (Danielle Arnaud).
Il épousa à Saint-Amant de Boixe le 19 juin 1734, Marie Laurence Faure de Rancureau, fille de François et de Marie Maurin.
De cette union naquirent :
  1) Robert Bernard, qui suit.
2) autre Robert, qui fut officier au régiment de Béarn en 1780. (D'après Courcelles, il se maria et eut une fille).
3) Jacques, qui fut officier à Custine-Dragons en 1780.
4) Jeanne, qui épousa Jean de Chevreuse, écuyer, seigneur de Guidiers.
5) Anne, qui fut religieuse à Tusson.
6) Françoise, qui épousa un sieur de Maroussen.

château de Nitrat
Château de Nitrat (Saint-Amant de Boixe)

X) d'ASNIÈRES Robert Bernard, chevalier, seigneur de Lugérat, la Borde, Goudeville, né le 19 mai 1735 et baptisé le 15 juin à Saint-Amant de Boixe.
En 1780, il était capitaine au régiment d'Auvergne.
En 1782, il obtint un compulsoire pour faire chercher les titres de sa famille dans le chartrier de l'abbaye de Saint-Amant de Boixe (où ils n'avaient aucune raison de se trouver puisque la famille d'ASNIÈRES n'avait jamais habité de ce côté là !).
Est-ce lui ou son père qui émigra à la Révolution (peut-être les deux) ? Lugérat fut alors mis en vente comme bien national et adjugé le 7 septembre 1792 au citoyen Chevreuse. Nitrat fut divisé en 29 lots et le logis forma le 26ème, adjugé le 28 floréal an III (17 mai 1795), à Antoine Breuil et Jean Navarre. (Danielle Arnaud).
Il épousa le 6 mai 1775, Françoise Lainé, fille de Louis, chevalier, seigneur de Bellebarbe ? (plutôt la Barde - Saint-Même les Carrières), et de Françoise de La Charlonie.
De cette union naquirent :
  1) Eugène Robert, qui vivait en 1820, sans alliance.
Sa postérité est inconnue.
2) Adolphe Henri, officier d'artillerie, vivant en 1820.
Sa postérité est inconnue.
(Généalogie de Courcelles).

On trouve cependant une Jeanne-Clémence, (fille de M. le marquis Robert d'ASNIÈRES, de la Barde, commune de Saint-Même, et de Jeanne-Clémence Bédoire), qui épousa le 29 juillet 1844 Pierre-Louis Rambaud de Larocque, président du Conseil Général de la Charente.
Ils eurent deux enfants, Marcel et Marie-Marguerite.

Branche de VILLEFRANCHE :
IV) d'ASNIÈRES Olivier, écuyer, sieur de la Ribière, Chabrignac.
Il fit accord avec ses frères le 3 octobre 1565.
Il épousa le 27 juillet 1572, Jeanne Boulesteys, fille de Jean, bourgeois de Rochechouart, et de Catherine Soury.
De cette union naquirent :
  1) Isaac, écuyer, seigneur de Chabrignac.
Il épousa Marie de Chalard, et eut pour enfants :
  a) Jeanne, née en 1612, baptisée au Temple de Rochechouart.
b) Samuel, né en 1614, baptisé au Temple de Rochechouart.
c) Anne, née en 1615, baptisée au Temple de Rochechouart.
Leurs postérité est inconnue (Nobiliaire du Limousin).
2) Jacob, écuyer, sieur de Villefranche, qui décéda en 1660.
3) Benjamin, écuyer, sieur de la Ribière.
Il partagea avec ses frères en 1618.
En 1645, il fut nommé ancien du Consistoire de Rochechouart.
Il épousa vers 1630 Jeanne Dauphin, et fut père de :
  a) Jacob, écuyer, sieur de Villeneuve, né en 1633.
Il habitait le village de Chez Levraud, paroisse de Roussines (?), (actuellement commune de Maisonnais sur Tardoire - Haute-Vienne), et épousa Renée de Chièvres, probablement fille de Marc, écuyer, sieur d'Aubanye.
Agé de 50 ans, il fit abjuration de l'hérésie de Calvin, dans l'église de Roussines, le 25 novembre 1685.
b) Anne, née en 1634 et baptisée au Temple de Rochechouart.
4) Esdras, qui suit.
5) Anne, qui épousa le 29 septembre 1602, Louis Regnault, écuyer, sieur de la Fayolle. Ils étaient encore vivants le 8 février 1618. (Pièces originales Frédéric de Chergé).

V) d'ASNIÈRES Esdras, écuyer, sieur de Villefranche, etc.
Il partagea avec ses frères le 2 janvier 1618.
Il épousa à l'Ile-Bouchard (contrat reçu par Lebourguignon, notaire), le 18 avril 1624, Susanne Bonnard, fille de René, écuyer, sieur des Marais, et de Susanne Jaumes.
Elle était veuve en 1661, et fut tutrice de ses enfants, qui étaient :
  1) Jacob, qui suit.
2) Anne, née en 1627, baptisée au Temple de Rochechouart.
3) d'autres enfants dont les noms sont inconnus.

VI) d'ASNIÈRES Jacob, écuyer, sieur de Villefranche, etc, baptisé le 18 février 1625 à Rochechouart.
Il épousa à Gorces le 3 juin 1655, Elisabeth de La Tour, fille de Jean, chevalier, seigneur de Gorces, et de Françoise Susannet.
Il décéda en 1661, et sa veuve fut nommée tutrice de ses enfants le 11 janvier 1661 par le sénéchal de Rochechouart.
Elle fit production de titres à la Cour des Aides, contre les habitants de Cheronac, le 12 août 1686 (avec filiation remontant à Seguin d'ASNIÈRES, dit fils de Gombaud, mais sans preuves).
De cette union étaient nés :
  1) Olvier, qui suit.
2) Marie Olympe, née le 16 avril 1656.
Elle épousa en premières noces N. de La Garde, écuyer, puis en secondes noces le 29 janvier 1704, Martial Roux, écuyer.
Elle décéda en 1733.
3) Gabriel, qui fera la branche de La Chasteigneraye.
4) Renée Angélique, née en 1659.
5) Françoise Elisabeth, née en 1661.

Olivier, Gabriel et Marie Olympe partagèrent en 1690 les biens de leur père, et ils furent maintenus par M. de Maupéou le 13 janvier 1700. Cependant, Chérin et Courcelles ne parlent pas de cette Marie Olympe et mettent à la place une Susanne.

VII) d'ASNIÈRES Olivier, écuyer, sieur de Villefranche, etc, né le 16 septembre 1657.
Il fut maintenu noble en 1700.
Le 27 février 1704, il épousa Elisabeth Birot, fille de Pierre, écuyer, sieur de la Mirande, capitaine au régiment de Périgord, et de Marguerite Préveraud. Elle fit abjuration du protestantisme le 20 novembre 1735 à Biennac.
De cette union naquit :

VIII) d'ASNIÈRES Louis Pierre, chevalier, seigneur de Villefranche, etc.
Il fit abjuration du protestantisme à Rochechouart le 19 février 1735.
Le . 174., il épousa à Poitiers Marie Louise Préveraud, fille d'Abraham, écuyer, seigneur de Nitrac, et de Marie Françoise Rousseau.
Il décéda le 10 septembre 1777, ayant eu pour enfants :
  1) Marie Elisabeth, née en 1735.
2) Robert Marie, qui suit.
3) Henriette, née en 1737.
4) Jacques, né en 1738.
5) Thérèse, née en 1741.
6) Elisabeth, née en 1742.
7) François Julien, né en 1743, décédé.
8) Henriette Françoise, née en 1744.
9) Charles François, né en 1745.
10) Abraham Jacques, écuyer, sieur de Villefranche.
Il assista en 1789 à l'assemblée de la noblesse du Poitou, fut capitaine et émigra à l'armée de Condé (José Délias).
Il épousa en premières noces en 1770, Marcelle de Sousmagné (paroisse de Maisonnais), puis en secondes noces en 1789 avec Marthe Gertrude Françoise d'ASNIÈRES de la REDORTIÈRE, veuve de Jean de Singarreau, écuyer, seigneur de la Cour. Elle était âgée de 55 ans. (José Délias).
Il décéda sans postérité à la Grange du Quayre (Chassenon), le 2 février 1821. (José Délias).
11) Marie Madeleine, qui épousa en 1771, Pierre Ribière de La Besne (de la paroisse de Saint-Basile).
12) Marie, née en 1750.
Elle épousa en 1768 Julien Philippe Buron (de Saumur).
13) Marie Elisabeth, née en 1751.
14) Julien, qui était clerc tonsuré en 1771.
15) René Alexandre, qui fut chanoine régalier de Chancelade.
Il fut présent à l'enterrement de son frère Robert Marie en 1774.

Deux membres de cette branche émigrèrent à l'armée des Princes. L'un servit dans la légion de la Châtre, lors de la sortie de Menin en avril 1794.

On trouve également un Jacques, né à Biennac, capitaine d'infanterie, qui fut condamné à mort le 17 pluviôse an II, par le tribunal révolutionnaire de la Charente-Maritime.

IX) d'ASNIÈRES Robert Marie, écuyer, sieur de Leycanie, etc, né le 17 mai 1736.
Il servit au ban des nobles du Poitou en 1758.
En premières noces, il épousa N., puis en secondes noces vers 1760, Françoise Henriette d'ASNIÈRES de LEYCANIE, qui devait être petite-fille de Robert, seigneur de Leycanie, puîné de la branche de Villechanon, et fille d'un Thomas ? d'ASNIÈRES, seigneur de Leycanie, vivant en 1723.
Il décéda le 26 juin 1771, à Maisonnais, ayant eu pour enfants de sa seconde union :
  1) Pierre, né le 27 septembre 1760.
2) Marie Louise, née en 1762. Elle eut pour parrain Jean Baptiste d'ASNIÈRES, écuyer, sieur de la Redortière.
3) Elisabeth, née en 1764.
4) François Julien, et
5) Antoine, son jumeau, nés le 3 août 1767.
Il décéda le 28 décembre.

Branche de La CHASTEIGNERAYE :
VII) d'ASNIÈRES Gabriel, écuyer, sieur de Lucques, Saint-Marsault, né el 15 décembre 1658.
Il fut maintenu noble en 1700 avec son frère aîné Olivier, et partagea les biens de son père en 1690.
Le 30 mars 1695, il épousa Elisabeth Aimée Lucas-Regnier, fille de feu Jean, écuyer, seigneur du Teil, gentilhomme de la chambre du Roi, et d'Elisabeth Lucas.
De cette union naquit :

VIII) d'ASNIÈRES Louis Henri, chevalier, seigneur de Lucques, Saint-Marsault. Il fut qualifié comte de Lucques dans quelques actes.
Il fut partie du ban des nobles du Poitou en 1758, escadron de Villedon.
Le 9 novembre 1734, il épousa à Paris, Henriette Catherine de La Tour-d'Aizenay, fille d'Henri Augustin, maquis d'Aizenay, et de Jeanne Le Maistre.
Il décéda le 18 janvier 1760, au Plessis-Piquet, près de Paris, et avaient eu pour enfants :
  1) Henri, dit le marquis d'Asnières, marquis d'Aizenay, baron de Paluau, seigneur de Gorce, Pleuville et Gueuche (Alloue), etc.
Il fut mestre de camp, Ier enseigne des mousquetaires, puis brigadier des armées du Roi en 1780.
En 1770, la seigneurie de Gorce était entre les mains de Henri. Le 27 septembre 1787, il céda cette terre à Pierre Jacques Duverrier, chevalier, seigneur de Boulzat, sous forme d'un bail à rente. (José Délias).
Il vendit le lieu noble, fief et seigneurie de Gueuche, le 8 août 1786, à Alexandre Louis Gracieux, seigneur de Beauchêne. (Bruno Sépulchre et Jean-Paul Gaillard).
Le 29 décembre 1783, il vendit la maison noble de Pleuville à Louis Le Breton, écuyer, sieur de Beauvais, demeurant à Châtain. (José Délias).
Le 10 février 1773, il épousa à Paris Jeanne Rose Digeon, fille de Jean Jacques, baron de Mouteton, et de Susanne de Narbonne-Pelet.
De cette union naquit :
  a) Marie, née à Pleuville le 12 août 1774.
2) Jean, qui suit.

IX) d'ASNIÈRES Jean, marquis d'Asnières de La Chasteigneraye.
Il porta d'abord le titre de comte de la Cressonnière.
Il fut sous-lieutenant, puis lieutenant aux gardes.
Ayant réuni les terres de la Chasteigneraye, Menomblet, baronnie du Petit-Château, châtellenies de Bourg-Bastard, la Tardière, Saint-Pierre du Chemin, Saint-Marsault, seigneuries de Marillet, Fief-Fraigneau, etc., il obtint du roi des lettres patentes, datées de juillet 1776, les érigeant en marquisat sous le nom d'Asnières-la-Chasteigneraye.
D'après les preuves faites en 1780-1782, il fut admis aux honneurs de la Cour le 17 décembre 1782.
Il épousa en 1784, Catherine de Montmorin.
Il décéda le 3 janvier 1824, ayant eu pour enfants :
  1) Jean Baptiste François Auguste, qui suit.
2) Raimond Henri Victorin, comte d'Asnières, né à la Ménardière en Poitou, le 4 janvier 1786.
Il fut membre du conseil général de la Charente, résidant au château de Saint-Même les Carrières.
Il épousa N. Morin de Bonneville, mais n'eut pas de postérité.
3) Hippolyte Gombaud.
4) Mélite Zoé Marguerite.

X) d'ASNIÈRES Jean Baptiste François Auguste, marquis d'Asnières-la-Chasteigneraye, né à Paris le 20 janvier 1785.
Il servit à l'armée sous le premier Empire et remplir diverses missions à Moscou et à Vienne.
A la Restauration, il entra dans les gardes du corps, mais quitta peu après le service.
Ayant consacré ses loisirs à des travaux littéraires, il publia quelques traductions en vers et une tragédie de Phocas.
Vers 1825, ayant imaginé un système pour faire descendre l'ancienne maison des seigneurs d'Asnières des sires de Pons, il prit, sans aucun droit, même à son point de vue, puisqu'il n'était que le chef d'une branche cadette, l'aînée subsistant encore, le titre de Prince de Pons, qu'il transforma ensuite en de Ponts, et soutint plusieurs procès contre la marquise de Tourzel, dernière représentante de la maison de Pons, puis contre ses héritiers. Malgré plusieurs arrêts successifs, il maintint jusqu'à son décès ses bizarres prétentions, dans une foule de brochures en style baroque, résumées dans un volume paru en 1867, sous le titre de "Fragments tirés d'un gros recueil, par un ancien écolier de Juilly, soit entendu discrètement, l'altesse Prince de Ponts, marquis de La Chasteigneraye".
Il épousa le 17 juillet 1827, Hermessinde Octavie Hélène de Narbonne-Lara, fille de Louis Augustin et d'Hortense Geneviève Marie Anne de Beaufremont.
De cette union naquirent :
  1) Joseph Renaud, né le 30 avril 1828.
Il épousa N. Le Maire de La Neuville.
Il décéda en 1887 sans postérité.
2) Hélie Gombaud, né le 14 janvier 1835.
3) peut-être Angélique Françoise Augustine, qui épousa N. de Johanne-Lacarre, marquis de Saumery.
Elle décéda à Orléans le 26 février 1851.

Noms isolés :
- d'ASNIÈRES Marie, épousa Pierre Méhée, chevalier, seigneur de la Girault, d'Estré et de la Leigne.
- d'ASNIÈRES de La REDORTIÈRE Marthe Gertrude Françoise.
Elle épousa en premières noces Jean de Singarreau, écuyer, seigneur de la Cour.
Elle possédait la terre de la Grange du Quaire (Chassenon).
En 1789, âgée de 55 ans, elle épousa en secondes noces Abraham Jacques d'ASNIÈRES, seigneur de Villefranche, capitaine qui émigra à l'armée de Condé.
Elle sera emprisonnée à Confolens le 24 pluviôse an III (12 mars 1795), comme femme d'émigré.
Cependant son domaine ne fut pas vendu, et elle y décéda sans postérité le 15 avril 1820. (Son second mari y décéda aussi le 2 février1821). (José Délias).

- Beauchet-Filleau : Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou.
- Jacques JALOUNEIX : Armorial général du Limousin.
- Abbé Joseph Nadaud : Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges.
- Librairie Bruno Sepulchre : Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente.

- Abbé Tricoire : Le château d'Ardenne.
- Eric Percy-Marinier : Histoire et généalogie de la maison de Regnauld de la Soudière.
- Bruno Sépulchre et Jean-Paul Gaillard : article sur la Gueuche (Alloue), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente (Editions Bruno Sépulchre).
- Danielle Arnaud : articles sur Lugérat (Montignac-Charente) et Nitrat (Saint-Amant de Boixe), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente (Editions Bruno Sépulchre).
- José Délias : articles sur la Grange du Quayre (Chassenon), la château de Pleuville, Gorce (Pleuville), dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente (Editions Bruno Sépulchre).
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