d' ANJOU-MÉZIÈRES

Blason de la famille d'Anjou-Mézières
D'azur semé de fleurs de lys d'or, à une barre d'argent brochant sur le tout, et à la bordure de gueules chargée au franc-quartier d'un lion d'argent.
(Grand Armorial de France : Henri Jougle de Morenas).

Branche issue d'un fils naturel de Charles IV d'Anjou, comte du Maine, décédé en 1472.

- d'ANJOU Charles IV, né le 14 octobre 1414 à Montils-lès-Tours.
Il fut comte du Maine à partir de 1434, et de Guise à partir de 1444.
Il était fils de Louis II d'ANJOU et de Yolande d'Aragon.
Il épousa en premières noces Cobella Ruffo (1433), fille de Carlo Ruffo, comte de Montaldo, et de Ceccarella Sanseverino. Elle décéda en 1433, lui ayant donné pour fils :
  1) Jean Louis Marin, né en 1433. Il décéda en bas-âge.
Devenu veuf, il épousa en secondes noces en 1443, Isabelle de Luxembourg.
De cette seconde union naquirent :
  2) Louise, née en 1445. Elle épousa Jacques d'Armagnac, duc de Nemours.
Elle décéda en 1477.
3) Charles, né en 1446; qui deviendra Charles V d'ANJOU.
Il décéda en 1481.
Charles aura aussi trois enfants naturels, dont :
  4) Louis, qui suit. Il décéda en 1489.
5) Jean, qui épousa Françoise de Blanchefort, fille de Jean, maire de Bordeaux.
Il décéda avant 1498.
6) Marie, dite encore vivante en 1470.
Charles décéda le 10 avril 1472 à Neuvy-le-Roi,

- d'ANJOU Louis.
Il épousa Louise de La Trémoille
Il décéda en 1489, ayant eu pour enfant, au moins :

- D'ANJOU René, né en 1483, baron de Mézières.
Il épousa Antoinette Chabannes, fille de Jean, et de Suzanne de Bourbon. (Elle était née en 1503 et décéda en 1527).
Il décéda en 1524, ayant eu pour enfant, au moins :

- d'ANJOU-MÉZIÈRES Nicolas, né à Saint-Fargeau le 29 septembre 1518, marquis de Mézières (Mézières en Brenne - Indre).
Il fut orphelin à l'âge de 6 ans.
Sa tutelle fut confiée à François de La Trémoille, vicomte de Thouars. Ce dernier rêva de marier son pupille avec sa propre fille, et les fit même fiancer en 1530.
Peu de temps après cependant, Nicolas partit pour Paris avec son gouverneur pour soutenir un long procès. Ils descendirent dans un hôtel où se trouvaient déjà Catherine de Clermont-Dampierre, (épouse de Jean Guy de Mareuil), et sa fille Gabrielle de Mareuil. Catherine de Clermont voulu aussi faire marier sa fille à Nicolas d'ANJOU.
Elle l'attira chez elle et le choya si bien qu'elle le fit consentir à ses projets. Un matin, vers la fin de l'année 1533, pendant que le gouverneur était à l'audience, elle introduisit le jeune Nicolas dans sa chambre, où tout était prêt pour la célébration du mariage. Il y avait un prêtre,Sébastien Grault; deux notaires, Simon Chenu et Ambroise Evyn; et un procureur au Parlement, Pierre La Nauve. Les notaires se hatèrent de rédifer le contrat par lequel les parties se donnaient mutuellement l'usufruit de leurs biens. De plus Nicolas constituait à sa future une rente de 4000 # payables après son décès. Le prêtre reçut le consentement des jeunes mariés.
Cependant, un domestique, Hardouin de Barie, ayant eu quelques soupçons, courut chercher le précepteur Roussée, qui revint en toute hâte, arracha son élève des mains de la dame de Clermont, et l'emmena dans l'église des Augustins pour y entendre la Sainte Messe, selon leur habitude journalière. Catherine de Clermont les suivit en criant :
" Rendez-moi mon gendre".
L'affaire fit grand bruit. Le roi en fut fort irrité et Marguerite de Valois encore plus. On en saisit immédiatement le Parlement qui fit arrêter et consigner les délinquants. La dame de Pranzac (de Clermont) fut consigné chez Monsieur de Besançon, conseiller au Parlement, et Gabrielle, sa fille, chez Guillemette de Besançon.
La Nauve et Grault furent déposés en la Conciergerie et les deux notaires internés chez eux.
Catherine de Clermont se mit aux champs, et usa de toutes sortes d'intrigues pour avoir gain de cause. Le procès fut long.
Enfin, un arrêt du 3 juin 1535 condamna Catherine à une amende de 1200 # pour le roi et 400 # pour Nicolas d'ANJOU. Le mariage fut anulé par le Parlement et par l'Eglise.
Mais 6 ans plus tard, par contrat du 29 septembre 1541, de son plein gré et volonté, Nicolas (r)'épousa Gabrielle de Mareuil. (Elle décéda en 1593).
(abbé Adolphe Mondon).
Par ce mariage, elle lui apporta en dot les seigneuries de Vibrac, Villebois et Mareuil.
Le 18 septembre 1560, il fut fait chevalier de l'Ordre du roi , et capitaine de 50 hommes d'armes.
Il fut gouverneur de la ville d'Angoulême, lors de la seconde prise de cette ville par les Protestants, en 1568.
De son union avec Gabrielle naquirent :
  1) Henriette, née en 1543. Elle décéda jeune. (abbé Adolphe Mondon).
2) Antoinette, née le 16 août 1544. (abbé Adolphe Mondon).
3) Nicolas, né le 9 février 1549. Il décéda jeune. (abbé Adolphe Mondon).
4) Renée, qui suit.
5) Jeanne, née le 12 décembre 1553. Elle décéda jeune. (abbé Adolphe Mondon).

- d'ANJOU-MÉZIÈRES Renée, née le 21 octobre 1550.
Elle épousa en 1566, François de Bourbon, duc de Montpensier, et lui apporta les terres de ses parents, à savoir Vibrac, Villebois et Mareuil.
Elle décéda jeune, lui laissant cependant un fils, en 1573, nommé Henri. (abbé Adolphe Mondon).

- abbé Adolphe MONDON : Notes historiques sur la baronnie de Marthon, en Angoumois.
- Henri JOUGLA de MORENAS : Grand Armorial de France.
- Jean-Paul GAILLARD et Jérôme ROYER : article sur le château de Vibrac, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre.
- Philippe de FLEURY : article sur le château de Villebois, dans Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente - Librairie Bruno Sépulchre. :
- abbé Gabriel TRICOIRE : Le château d'Ardenne, et la seigneurie de Moulidars, en Angoumois.
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