d' ALBIGNAC de CASTELNAU

Blason de la famille d'Albignac de Castelnau
D'azur à trois pommes de pin d'or, au chef de même.
L'écu est surmonté d'une couronne de marquis, au dessus de laquelle s'élèvent la mitre et la crosse à la volute tournée en dehors. Large chapeau avec la cordelière.

- d' ALBIGNAC de CASTELNAU Philippe François, né le 20 août 1742, au château de Triadou, à Peyreleau (Aveyron).
Il était fils de François Antoine, marquis de Castelnau (né en 1712), et d'Anne Elisabeth Constance de Montboissier de Beaufort de Canillac.
D'abord aumônier du roi, il fut ensuite vicaire général de Bayeux, puis fut nommé évêque d'Angoulême le 2 mai 1784.
Sacré le 18 juillet, il arriva à Angoulême le 28. Le Ier août 1784, il prit possession de son diocèse, avant la messe. Aussitôt, il s'occupa de mettre en ordre le temporel de son évêché. Il adressa une requête au lieutenant général d'Angoumois pour faire dresser procès-verbal de l'état du palais épiscopal, du château de Vars, des églises, et de tout ce qui dépendait de la succession de Monseigneur de Broglie, (ancien évêque), pour savoir les réparations, achats, réédifications qui reviennent aux héritiers.
Il y avait un peu plus de 4 ans qu'il gouvernait en paix son diocèse, lorsque parut l'édit royal appelant les assemblées provinciales à choisir leurs délégués pour l'élection des députés des trois ordres aux Etats Généraux, qui devaient s'ouvrir à Versailles le 5 mai 1789.
L'ordre du clergé se réunit en mars dans la cathédrale d'Angoulême, sous sa présidence. Il fut élu au troisième tour de scrutin le 27 mars. (le second député du clergé nommé le lendemain, 28 mars, fut Pierre Mathieu Joubert, curé de Saint-Martin).
Pendant la Révolution, il s'opposa au vote par tête, et à la constitution civile du clergé, ce qui impliqua qu'il devait renoncer à son titre. Les autorités civiles s'empressèrent aussitôt à provoquer la réunion des électeurs pour lui choisir un remplaçant, aux termes de la constitution. Ce fut son adversaire, le curé de Saint-Martin, Pierre Mathieu Joubert, qui le remplaça sur le trône épiscopal, le 8 mars 1791.
La loi du 26 août 1792 condamnant au bannissement tout prêtre ou évêque non assermenté, il se rendit à Paris, puis à Dieppe, où il s'embarqua pour l'Angleterre.
A l'époque du Concordat, il ne voulut pas donner la démission de son siège exigée par le souverain pontife, et se trouva de ce fait dans le schisme de la Petite Eglise.
Il décéda à Londres, le 3 janvier 1814.

- Jean Jacques LARTIGUE : Dictionnaire et Armorial de l'épiscopat français (1200-2000).
- Abbé TRICOIRE : Les évêques d'Angoulême, recherches historiques depuis les origines jusqu'à nos jours.

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